Selon le ministre d’Etat chargé de l’Intérieur, Mohamed Bazoum joint par RFI, 15 autres migrants sont portés disparus, cette fois-ci dans l’Aïr, tout près de la cité de Tabelot. Depuis quelques temps, selon le ministre, les contrôles routiers se sont intensifiés sur tous les axes dans le désert, et les passeurs, de crainte qu’ils ne soient arrêtés et de voir leurs véhicules confisqués par l’Etat, ont changé de stratégie. Ils échappent ainsi à tout contrôle en navigant hors-piste, pour enfin abandonner leurs passagers en plein désert, tout en leur signifiant que la frontière libyenne est toute proche.

Ce phénomène inquiète Almoustapha Alhacen, président de l'organisation Aghir in'Man, basée à Arlit et qui lutte notamment contre le trafic d'êtres humains. Il explique : « Parfois quand ils sont en train de se reposer, le chauffeur peut se sauver s'il voit une patrouille qui vient et laisser les migrants sur place. Deuxième chose, il peut tomber en panne et ne plus pouvoir les transporter ».

Un drame de plus qui doit interpeller les candidats à la migration quant aux dangers mortels qu’ils courent à travers leur aventure.

IBRAHIM MANZO DIALLO

28 juin 2017
Source : La Nation