Ils étaient peu nombreux au Niger. Mais, ils ont marqué, un certain temps, l’histoire du pays. Ils, ce sont les avocats du Barreau du Niger. En tout cas, en 1990, ils ont été intransigeants face aux dérives du régime de l’époque. Suite aux événements du 9 février 1990 qui ont fait trois morts et plusieurs blessés, les avocats au Barreau du Niger, défenseurs des libertés, bouleversés par la situation, avaient réagi avec vigueur à travers une déclaration rendue publique le mercredi 14 février 1990. Dans sa déclaration, à l’époque des faits, le Barreau avait qualifié la mort de trois scolaires de carnage sans précédant dans l’Histoire du Niger. En définissant la bavure, selon le droit, comme étant la conséquence imprévue d’une action licite. Que la prétendue bavure n’était ni licite, ni opportune et ni justifiée. En conséquence, le Barreau avait exigé la libération des personnes arrêtées suite à la marche des scolaire nigériens et l’ouverture d’une information judiciaire conformément au principe constitutionnel de séparation des pouvoirs en vue de déterminer les auteurs de la tuerie et d’en établir les responsabilités avec toutes les conséquences de droit. Et l’Histoire semble s’arrêter là pour le Barreau du Niger. Depuis, les avocats semblent se confiner dans leurs cabinets. Et les violations des droits se multiplient, chaque jour, dans le pays et dans la sous région. Ces défenseurs des droits semblent opter pour le silence face à l’injustice, aux violations des droits constitutionnels des citoyens. En tout cas, rien ne peut expliquer le silence du Barreau suite au drame de Tera. Drame causé, en toute vraisemblance, par des forces étrangères qui auraient tiré à balles réelles avec furie sur des citoyens nigériens. En plus, des nigériens sont quotidiennement arrêtés pour avoir exercé leur droit constitutionnel de manifestation. Le tout semble se passer en violation des principes sacrosaints de séparation des pouvoirs. Les libertés des citoyens sont bafouées et le Barreau semble se plaire dans le silence. Avec un tel comportement, qui est-ce qui va alors défendre les citoyens ?
Vivement que les avocats rompent le silence pour défendre les droits des Citoyens et la Démocratie.
Ils doivent sortir pour soutenir le peuple malien, victime de la méchanceté politique des dirigeants Ouest africains et leurs maitres de conscience français et demander l’ouverture d’enquête judiciaire sur le massacre de Tera. Cela, au nom du rôle éminemment important de défenseurs des Droits de l’Homme qu’ils jouent dans la société. Au quel cas, ils seraient complices de ces dirigeants fossoyeurs des Droits de l’Homme.
A.S