L’affaire du riz pakistanais est une affaire gravissime qui continue toujours de ternir l’image de marque du Niger. Une affaire dans laquelle des nigériens, profitant de leur position politique, se seraient entendus pour détourner et dissiper quinze (15) mille tonnes de riz basmati, don de la République islamique de Pakistan au peuple nigérien. Dans ce vaste détournement présumé seraient impliqués, le cabinet de premier ministre de l’époque Brigi Rafini, la fondation Tatali Iyali de l’épouse de l’ancien président Issoufou Mahamadou et une ONG sans visage du nom de Al Noor Globaux. En mars 2016, c’est un rappel, le Niger était confronté à une insécurité alimentaire aigue due à la mauvaise campagne agricole et à une crise sécuritaire qui a poussé beaucoup de populations à se déplacer dans les régions de Tillabéry et de Diffa. Suite à cette situation déplorable, la République Islamique de Pakistan avait décidé de venir en aide au peuple nigérien. A cet effet, pour essayer de résorber la crise, quinze (15) mille tonnes de riz basmati ont été octroyées au Niger.

Des 15 mille tonnes, cinq mille ont été vendues au port de Cotonou (Benin) pour des questions de logistique. Les dix mille tonnes restantes ont été gracieusement données à la fondation Tatali de Malika Issoufou et à l’ONG Al Noor par le Cabinet de Brigi Rafini. Ainsi, ils ont procédé à la basmatisation du riz pakistanais en lieu et place du peuple nigérien. Une sorte de ‘’garama’’ à laquelle ils ont honteusement participé. Cet acte indigne ne doit pas rester impuni. C’est pourquoi, après les différentes publications, des nigériens nous ont fait remarquer leurs indignations face au scandale. Ils se disent offusqués et outrés face à cet acte sangsue et antipatriotique. Ils demandent par conséquent à la justice de servir avec célérité pour mettre le peuple nigérien dans ses droits. En conséquence, une information judiciaire doit être ouverte pour rendre justice au peuple nigérien. Auquel cas, ils demandent à la représentation nationale, l’Assemblée nationale, de prendre l’affaire en main en mettant en place une commission d’enquête parlementaire. Vivement que l’ancien Premier ministre rompe le silence pour faire jaillir la vérité sur l’affaire. En dévoilant le nom de celui qui l’aurait instruit d’octroyer les dix mille tonnes aux deux ONGs. Cela d’autant que, le bien public est sacré. Il faut alors et nécessairement que le riz soit restitué au peuple au nom duquel le don a été fait. Et à la Justice de sévir au nom du peuple.

Ali Soumana