Le Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, M. Ranaou Abaché a présidé, hier 8 mars 2022, au Palais des Congrès de Niamey, la cérémonie d’ouverture d’une conférence organisée par l’ONG Hayatoune en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour le Droits de l’Homme. Cette activité a enregistré la présence de plusieurs personnalités dont les chefs des missions diplomatiques résidents au Niger et des représentants des associations intervenant sur les questions de handicap.
Dans son discours d’ouverture de ladite conférence débat, le Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a salué cette initiative de l’ONG Hayatoune. M. Abaché Ranaou a saisi cette opportunité pour rappeler tous les efforts faits par le gouvernement de la République du Niger en vue de protéger et de promouvoir les droits des personnes handicapées au Niger. Il a aussi réitéré, la poursuite de cet engagement en vue de créer les conditions nécessaires qui permettront aux personnes handicapées, notamment les femmes de jouir confortablement de leurs droits et pour faciliter leur intégration et leur prise en compte dans les instances de prise des décisions.
Il est bien de rappeler que, le Niger a consacré le principe de non-discrimination à travers l'article 22 de la constitution du 25 novembre 2010 qui stipule que « l’Etat veille à l'élimination de toute forme de discrimination à l'égard de la femme, de la jeune fille et des personnes handicapées. Les politiques publiques dans tous les domaines assurent leur plein épanouissement et leur participation au développement national ».
Ainsi, dans son discours, lu par une de ses collaboratrices, le Représentant du Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, au Niger, a également salué cette initiative, tout en se réjouissant de constater la forte mobilisation des femmes à cette activité. «La Journée internationale des femmes est le moment idéal pour revenir sur les progrès réalisés dans notre marche commune et irréversible vers la réalisation de l'égalité des sexes mais, c'est aussi et surtout un tremplin pour réfléchir sur ce qui reste à faire et ce qu'on peut améliorer», a-t-elle déclaré. Elle a par ailleurs félicité le Niger pour les progrès enregistrés dans le cadre du respect et de la promotion des valeurs universelles des droits de l'Homme et pour avoir souscrit à la quasi-totalité des instruments juridiques internationaux et régionaux de promotion et de protection des droits de l'homme comme la CEDEF, la CNPH. «L'Etat du Niger a intégré la question du handicap dans les grandes orientations politiques et programmes et stratégies du pays et a adopté plus d'une quinzaine de mesures législatives et réglementaires spécifiques aux personnes handicapées», a-t-elle dit.
Toutefois, en dépit de ce cadre juridique international et national élogieux, de nombreux défis tels que, la persistance de certaines pratiques discriminatoires comme les réserves à la CEDEF, le mariage précoce, les mutilations génitales féminines, le non-respect de la loi sur les quotas, etc.
Elle a par ailleurs souligné que le regard porté sur le handicap et les personnes handicapées accentuent parfois les discriminations et marginalisations envers elles. Ainsi la mise en œuvre d’instruments est urgente et nécessaire car les femmes handicapées sont confrontées à une double vulnérabilité. D’où l'idée pour le HCDH de réunir tous les acteurs notamment les autorités nationales, locales, universitaires, les membres des organisations des personnes handicapées et les femmes handicapées autour d'une même table pour discuter de la promotion de la participation publique des femmes handicapées pour assurer le plein épanouissement, la promotion et l'autonomisation des femmes handicapées.
Auparavant, la Présidente de l’ONG Hayatoune, Mme Aissa Seyni a souligné que cette activité vise à mieux marquer cette journée. Elle a salué également la mobilisation de tous les acteurs intervenants sur les questions de handicap à cette conférence. Mme Aissa Seyni a remercié son partenaire le Haut-commissariat des nations Unies aux droits de l'Homme pour avoir accepté de financer cette action.
Ali Maman(onep)