La semaine dernière, un homme en tenue militaire a été enlevé par des hommes à bord d’un véhicule, alors qu’il venait de quitter le domicile de sa maman au quartier Liberté de Niamey. Selon les premiers témoignages rapportés sur les réseaux sociaux, l’homme est un militaire en service et s’appelle Adamou Maman Mansour. Il serait caporal chef et était avec un de ses amis au moment de son enlèvement. Le rapt et l’assassinat du caporal chef Adamou Maman Mansour inaugurent une dangereuse façon de régler les malentendus. C’est un précédent très fâcheux. La concomitance de l’enlèvement et le meurtre pose problème. Quelles sont les structures qui ont un tel professionnalisme et une telle audace d’organiser, en pleine journée et au vu et au su d’innombrables témoins, une telle opération commando ? Si Adamou Maman Mansour était un haut gradé de l’Armée, on pourrait penser à un soupçon de tentative de déstabilisation. Il n’est que caporal chef. Même dans ces conditions, les services chargés des renseignements généraux ou militaires, n’ont pas le permis de tuer aussi rapidement. On aurait pris le temps de lui soutirer des informations. A moins qu’il n’ait entendu quelque chose qu’il ne devait pas entendre. Aurait-il été témoin de quelque chose qui ne doit pas être su ? A-t-on voulu le faire taire ? Cette affaire doit être rapidement résolue. D’autant que le rapt a eu lieu en présence d’un de ses compagnons. Aurait-il eu de dangereuses liaisons ? La célérité de la justice doit permettre d’apaiser l’inquiétude des Nigériens et permettre à sa vielle maman, à ses neufs enfants et à sa compagne de faire leur deuil.

AI