Au moment où le mois béni tire à sa fin, les fidèles croyants se tournent vers les préparatifs de la fête de Ramadan. C’est le moment aussi pour les commerçants des différents marchés de la capitale de faire un bon chiffre d’affaires.

 Ainsi, Djibrilla Boubacar Soumana, vendeur d’habits et de chaussures au niveau du grand marché de Niamey, nous explique que la clientèle était au tout début réticente  mais ces deux derniers jours, il arrive à s’en sortir. « Je vends tout ce qui est chaussures pour femmes adultes et pour les enfants, des habits aussi bien pour les filles que les garçons, tout âge confondu. Le prix des chaussures varie de 2500 FCFA à 6000 FCFA et pour les habits de 4500 FCFA à 15.000 FCFA. Tout dépend de la qualité voulue par le client », a-t-il expliqué. Djibrilla nous confie que bien avant la fête, il vendait au même prix et qu’il arrive même que depuis l’approche de cette fête qu’il fasse des réductions au vu de la situation économique des citoyens.Faouzia Halidou, cliente venue se procurer des habits et chaussures pour la fête, déclare avoir déjà eu les vêtements pour les enfants. « J’ai acheté deux complets depuis plus de deux semaine car, à  quelques jours de la fête, les articles coûteront encore plus chers. Les commerçants profitent de cette occasion pour rehausser leurs prix », se plaint-elle.

A l’occasion de cette fête, une foire au palais du 29 Juillet regroupe quelques marchants de la capitale. Issaka Idrisa, venu exposer pour la première fois, nous affirme qu’il n’y pas eu trop de va et vient les premiers jours mais qu’après la rupture, il y’a de l’ambiance. « Je suis un nouvel exposant à la foire ; bien que je n’y connaisse pas grand-chose, j’arrive à m’en sortir. Je vends des chaussures pour filles et garçons de 1 à 15 ans et les prix sont abordables », a-t-il indiqué. A la foire comme dans les marchés, les prix sont tous négociables. En effet, ils varient de 2500 FCFA à 5000 FCFA en fonction de la qualité. Venue faire un tour pour s’épargner des bousculades dans les marchés en ce moment, Aichatou Ousmane nous assure que, vue l’ambiance aux alentours des marchés, mieux vaut payer ces articles à la foire surtout que c’est les mêmes vendeurs. « Je trouve que les prix sont vraiment abordables ; j’ai payé une paire de chaussure pour ma fille à 3500 FCFA, ce qui aurait dû me couter 4500 FCFA voire 5000 au grand marché. La robe, je l’ai eue à 8500 FCFA et, il y a une différence de 3500 FCFA d’avec le prix au niveau du marché car une amie l’a payée à sa nièce à 13000 FCFA » a-t-elle déploré.

 Par Rachida Abdou Ibrahim(onep)

  

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Comme d’habitude, la troisième décade du mois béni de ramadan qui correspond à la dernière étape du mois, est le plus souvent la période où on remarque plus d’ambiance dans le cadre des préparatifs de la fête. Pendant cette période, on constate beaucoup d’ambiance au niveau des ateliers de couture. En effet, les tailleurs sont les plus sollicités en cette période. Les femmes et les jeunes filles prennent d’assaut les ateliers de couture pour récupérer leurs habits. Malgré la canicule, elles fréquentent les lieux de couture, avec des allées et retours incalculables pour faire pression sur les tailleurs dans le but d’échapper aux faux rendez-vous et obtenir leurs habits de fête. Cependant, contrairement à l’année précédente, on constate cette année, une faible fréquentation des ateliers de couture. Une situation qui échappe aux tailleurs.

M. Abdoul Rachid Issa Chamsou, promoteur de l’atelier ‘’ CANER couture’’ situé au quartier bobiel poteau rouge de Niamey affirme que cette année, la situation est plus ou moins inquiétante. « On ne dit pas qu’on ne reçoit pas de clients, mais pas comme d’habitude. On remarque une faible affluence de la clientèle comparativement à l’année passée. Peut-être cela peut s’expliquer par le manque d’argent ou par la cherté des articles », se désole Abdoul Rachid. Cela suppose que cette année, certains tailleurs ne vont pas se faire des affaires.

Ainsi, le promoteur de ‘’CANER couture’’ a précisé qu’il a commencé à recevoir la clientèle une semaine après le carême. Ce qui, selon lui, ne lui est jamais arrivé. «D’habitude j’enregistre un nombre important de clients. Certaines clientes amènent leur couture avant même qu’on ne commence le carême. Mais d’autres attendent juste la dernière minute. Et nous sommes obligés de prendre surtout pour les clients fidèles », a-t-il expliqué.

Abdoul Rachid a confié qu’il passe la nuit à travailler. « A l’heure où je vous parle, nous ne dormons pas la nuit. Nous passons la nuit à veiller sur les habits des clients, pour éviter le maximum de faux rendez-vous », a-t-il rassuré.

En ce qui concerne la prestation, M. Abdoul Rachid a affirmé que cela dépend de la coupe et du modèle choisi. Pour les tenues simples (pagnes et tissus),  les prix vont de  huit mille (8000) franc à plus. Pour les tenues brodées (bazin ou lèche) c’est de quinze mille (15.000) franc à plus.

Au quartier aéroport, l’atelier de M. Harouna, fait son plein contrairement à M. Abdoul Rachid. Selon lui, la majorité de ses clients sont des jeunes filles. Depuis le début du ramadan, le promoteur de l’atelier de couture appelé ‘’ style couture’’ enregistre moyennement de la clientèle qui vient solliciter ses services.

Il a ensuite expliqué que, ces derniers temps, il travaille toute la nuit pour pouvoir tenir à tous les engagements pris. C’est d’ailleurs pourquoi, il a décidé de ne plus prendre de couture pour éviter de faire des mécontentes.

Par Farida Ibrahim Assoumane(onep)