Pratique déconseillée en Islam, la mendicité est de plus en plus grimpante dans notre société. Et pourtant, nous sommes dans une société majoritairement musulmane. Alors, quelles sont les causes qui engendrent cette pratique ? Important il est de le préciser, certains se lancent dans cette activité parce que démunis de moyens matériels et d’autres par handicap. Par contre, il y a ceux qui le font par amour de la fainéantise et par amour du gain facile.
En dépit de toutes les mesures qui ont été prises pour éradiquer le phénomène de la mendicité à Niamey la situation ne fait que s’amplifier. Dans ce cadre, le président de la délégation spéciale de la ville de Niamey à un temps soit peu tenter de mettre en oeuvre des mesures prises par le gouvernement, bien entendu pour légitimer la mendicité. Ainsi donc, suite à ses mesures, nombreux sont ceux à qui il avait été interdit de mendier, car celle-ci à une logique. De ce fait, pouvaient être à même de mendier seule une catégorie de personnes, notamment les personnes sérieusement handicapées. Mais force est de constater que c’est même les biens portants qui se livrent davantage à cette pratique mal vu socialement et religieusement. En réalité, la plupart trouve cette pratique fastueuse, autrement dit intéressante. Ce, parce qu’ils trouvent que c’est l’un des moyens les plus fluides pour se faire de l’argent. Et c’est ceux à qui l’on doit fermement interdire de mendier. Cela ne sous-entend pas qu’il faut encourager la couche censée la pratiquer. En effet, il est très fréquent de rencontrer des bras valides qui préfèrent tendre la main, que d’user de toutes les potentialités dont la nature les a offerts, pour gagner leur pain. Ce qui est inquiétant dans cette affaire, c’est que c’est la couche la plus vulnérable qui s’adonne à la mendicité pour satisfaire les besoins de ceux qui les exploitent, notamment les jeunes qui au lieu de se retrouver à l’école se retrouvent dans la rue. Sur ce, faut-il rappeler qu’il ne s’agit pas seulement de déguerpir ces mendiants, mais faut-il rappeler qu’ils ont besoin d’assistance. Et cela avant tout, relève du devoir de nos caciques qui peuvent et ont les moyens, quelconques qu’ils soient en venant en aide à ses enfants qui risquent d’être pire que ceux qui les entrainent dans la pratique. Et cela, inévitablement ne peut qu’à la longue entrainer des conséquences redoutables et fâcheuses. Prenons alors le phénomène au sérieux et essayons de lui trouver une solution si pérenne et positive. En somme, retenons que l’allure à laquelle évolue ledit phénomène est justement à craindre. Ceci étant il faut que l’on cesse d’exploiter les enfants. Mieux, il serait nécessaire de les assister convenablement avant qu’ils ne soient eux aussi une bombe à retardement. Ainsi dit, il n’est pas tard pour les mettre à l’abri de tous ces dangers qui les guettent en même temps que nous qui n’avions rien à faire que de les regarder autrement, ou le plus souvent les offrir de modiques sommes sous prétexte de faire de l’aumône. En somme venir en aide à ces derniers s’avère nécessaire ! Mais de quelle façon ? C’est ce à quoi nous sommes appelés à réfléchir.
Amadou. I