En attendant le jour de la grande vérité, je marque ma surprise de constater qu’un homme âgé de 70 ans, ayant vécu au Niger pendant plus de 45 ans, inconnu des services de police et de la justice (délinquant primaire), soit condamné pour usage de faux sans préjudice à deux ans de prison ferme. En ce qui me concerne, mon étonnement réside dans le fait que je suis né au Niger un mercredi 10 janvier 1984 à 9 heures 33 minutes à la maternité Issaka Gazobi (maternité centrale) à l’époque. Je suis marié a une nigérienne et père de deux filles. Je ne dispose d’aucune autre nationalité en dehors de celle de mon pays, le Niger. Que tout cela soit royalement ignoré, je ne peux alors que dire à mon père : courage et patience. Son fils que je suis est fier de lui, fier d’avoir grandi entre ses mains et le connaître comme mon père ; fier d’avoir reçu son éducation en terre nigé- rienne ; fier d’avoir bénéficié de son affection de père mais surtout très fier de porter son nom, Alpha Mahamane ; une chance dont certains ne peuvent se pré- valoir.

Je ne peux aussi, à ce niveau, manquer l’occasion de répondre au président en sursis du Pnds Tarayya, en lui notifiant que, contrairement à son frère et ami libyen, Bachir Salah, moi, je suis né au Niger. Ce pays est ma mère patrie qui m’a vu naitre, qui m’a soigné ,qui m’a enseigné et m’a éduqué autour des valeurs sociales, culturelles, et spirituelles que je ne saurais nier, trahir ou travestir au prix de n’importe quel sacrifice.

Ceux qui m’en veulent peuvent, à présent qu’ils pensent avoir atteint leur sournois objectif, aller déterrer mon placenta enterré sous l’immeuble qui abrite actuellement l’agence orange du quartier communément appelé 2e arrondissement.

{xtypo_quote}Je resterai Nigérien dans mon âme, mon cœur et mon esprit, pour toujours.{/xtypo_quote}

Oui, on peut me priver de tout sauf de l’amour que j’ai pour mon pays, le Niger que j’ai fièrement défendu et représenté dans plusieurs pays à l’occasion de certaines rencontres sportives et intellectuelles, contrairement à de «grands patriotes» devant l’éternel, qui ont pillé et spolié le pays. Enfin, je renouvelle mes remerciements à toutes et à tous, jazza koumou allah khairane wa barak allah min koum.

Sachez que mon combat pour un Niger débarrassé de la corruption, de l’impunité, du népotisme, du trafic d’influence, de l’injustice, de la pensée unique, etc., restera incorrigible face à toutes les vicissitudes de ce bas-monde et de la haine des mortels.

Baba Alpha, journaliste nigérien au groupe de presse Bonferey

20 juillet 2017
Source : Le Courrier