C’est le contraire qui sera une surprise », fait observer , au micro du journal, « La Nation », Amadou Baba, un sexagénaire, habitant le quartier Kirkissoye qui, se fonde sur son intuition rejoignant ainsi les prévisions des techniciens. Plus loin, un riziculteur du quartier Gawèye très inquiet nous confie : « Cette année, il ne faut pas compter d’avec une quelconque production de riz, pas dans l’immédiat pour nos aménagements qui sont déjà inondés ». Les exploitants des jardins potagers qui jouxtent les bords du fleuve lorgnent, lorgnent, eux vers des lopins situés sur la terre ferme, loin du lit du fleuve pour espérer quelques productions en légumes. « Les cultures de contre-saison sont perdus pour cette année » ; Dixit Malam Adamou, saisonnier au Marché de la Rive Droite, sis rond-point Harobanda, qui gagne sa vie dans la vente des laitues et tomates qu’il se fournisse directement aux abords du fleuve chez les exploitants des jardins potagers des quartiers Nogaré et de Neini Goungou.

Chez les autorités, on ne désarme pas de pouvoir contenir les prochains débordements du fleuve. Selon, les propos du Ministre en charge de la gestion des catastrophes Laouan Magagi, en visite dans le 5ème arrondissement de Niamey au chevet des sinistrés de la saison 2017, rapportés par le quotidien gouvernemental « Le Sahel », la situation est sous contrôle. Certes, on peut constater sur les berges du fleuve, des grands travaux en cours, notamment la construction des digues et d’autres ouvrages afin de contenir les vagues déferlantes et destructrices annoncées à l’horizon, mais attendons de voir les lendemains des jours difficiles des occupants du lit du fleuve Niger avant toute congratulation.

Oumarou Kané

13 septembre 2017
Source : La Nation