En revenant à la causalité du régionalisme en occident, je me suis rendu compte du fait que loin de toute considération ethnique ou religieuse, il se justifie par le clivage économique entre les régions appartenant à un seul pays dont la république ou la monarchie constitutionnelle reposent sur le modèle de l'Etat social. Les régions les plus riches qui contribuent plus, voient d'un mauvais œil le fait que l'Etat central utilise leur argent pour payer des allocations aux ressortissants d'autres régions qui refusent d’adopter un rythme et une discipline de travail pouvant créer une richesse susceptible de les mettre à l'abri de l'Etat providence. Cette réalité est palpable en Espagne ; d’où ce mélimélo entre Madrid et Barcelone qui d’ailleurs existe depuis belle lurette. Nous pouvons, en outre, citer une Belgique divisée entre les flamands riches et leurs compatriotes wallons accusés par les premiers de vouloir plus tabler sur l’aide sociale. Il est aussi plausible d’évoquer le cas de l’Italie où le nord industrialisé se bombe la poitrine devant un sud de prolétaires qui se confinent beaucoup plus dans l’agriculture. Ainsi, il est tout à fait facile de mettre en évidence le caractère objectif du régionalisme à l'occidentale alors que le nôtre est purement subjectif et demeure préjudiciable à notre progrès jusqu'au jour où les intellectuels africains décideront de se départir de leurs passions pour amener toutes les forces vives à des meilleurs sentiments afin que l'Afrique puisse occuper la place qui lui sied dans le concert des continents.

Djibrilla Bachir
Interprète/Traducteur
 & Manager des Projets de la
Coopération Internationale
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