• Pour tous paysans et ruraux pauvres qui ont besoin de produire en dehors de la saison des pluies, de s’alphabétiser et de s’équiper pour assurer leur autonomie économique
  • Pour tous les éleveurs qui ont besoin de gérer des points d’eau plus modernes et plus durables
  • Pour tous les secteurs informels urbains et péri-urbains qui ne peuvent être fixés et rendus « formels » et modernes sans approvisionnement fixe en électricité
  • Pour tous les édifices publics décentralisés de services de base (santé, éducation, formations professionnelles, projets sociaux, etc.)
  • Pour faire fonctionner tout ou partie des administrations centrales, des collèges et lycées, des universités et écoles, etc.
  • Pour tous les privés et particuliers hors zones NIGELEC.

Lorsqu’on entre dans cette vision de l’énergie pour le développement il est logique d’envisager l’industrie qui sera la garantie de tous ces équipements en création, installation et entretien ; la formation du capital humain qui permettra sa maîtrise sur le long terme.

Ce qu’il faut proscrire c’est la stratégie illusoire de s’équiper par l’importation de produits finis qui ne rencontreront ici ni acceptation par les usagers (par méconnaissance) ni ressources humaines d’entretien, encore une capacité de remplacement endogène.

En effet il s’agit d’équiper le Niger d’une véritable industrie du solaire capable de :

  • Produire les équipements, essentiellement des panneaux solaires et des batteries et savoir les monter et les entretenir
  • Créer et gérer des parcs solaires en partenariat avec NIGELEC
  • Former les générations de personnels capables d’assurer le fonctionnement des acquisitions publiques et privées.

Est-ce un rêve au pays d’ABDOU MOUMOUNI ?

Des pays comparables au notre en termes de pauvreté et de ressources économiques sont déjà lancés dans cette voie d’avenir : Le Burkina Faso, le Rwanda, le Sénégal, etc.

Le processus des Conférences sur le climat n’est pas fait seulement pour afficher des professions de foi ; on y mobilise des ressources qui sont à la disposition des pays comme le nôtre à condition qu’ils présentent des projets crédibles et persévèrent dans leur réalisation.

A quand un véritable consensus national autour d’un plan national du solaire pour le développement ?

A.M

09 octobre 2017
Source : La Nation