A destination de l’opinion et des gouvernements de l’Union européenne (UE), il doit être dit, écrit et proclamé que le trafic a cessé. Même si la réalité est bien plus nuancée. En 2016, sur les 180 000 migrants débarqués sur les côtes italiennes à partir de la Libye, les trois quarts avaient préalablement transité par le Niger, et donc par Agadez, l’ultime porte d’accès au désert à la riche mémoire caravanière. Là où l’on harnache les convois de 4 × 4 après s’être ravitaillé pour l’odyssée saharienne.
Coups de boutoir policiersA défaut de pouvoir influencer un Etat failli comme la Libye pour endiguer le flux, l’Europe préfère désormais peser plus en amont, sur ce grand couloir de transit qu’est le Niger.
15 décembre 2017
Source : http://www.lemonde.fr/