L’administrateur provisoire d’ASUSU, Amadou Bachir, n’a sans doute pas fini de régler ses comptes et de s’aménager les conditions d’un redressement tel que cela s’entend dans leur langage. Sonné par la publication du contrat qu’il s’est lui-même signé, il a décidé de faire le grand ménage autour de lui afin de faire comme il veut sans risquer d’être éventuellement épié. Il a alors affecté le chef du personnel en qualité d’agent d’appui à l’agence de Harobanda, puis d’agent de recouvrement, renvoyé les femmes de ménage, suspendu le contratcleanhouse, sans aucun respect pour la clause de préavis, etc. Dans sa folie, il soupçonne tout le monde, même s’il ne semble pas s’inquiéter outre mesure d’échouer dans la mission qu’on lui a confiée. Donnant l’allure d’un homme qui n’a rien à perdre Amadou Bachir a également mis en congé forcé de 60 jours plusieurs cadres de l’institution de microfinance trois seulement après une décision interdisant tout départ en congé. Une volte-face pour le moins surprenante puisqu’il ne reste plus à Bachir que trois mois avant le terme de sa mission. Pourquoi un si grand coup de balai à trois mois de la fin de sa mission ? Le recrutement chuchoté en ville de huissiers a-t-il un lien direct avec ce ménage qui pourrait être interprété comme une volonté de faire le vide afin d’agir à sa guise ?
29 juillet 2018
Source : Le Courrier