Comme au far-West où les comptes se réglaient dans la violence, le gouvernement de la 7e République a fait sa triste réputation, entre autres, dans les empoignades verbales et/ou physiques de hauts responsables de l’Etat. Les cas sont légion. La violente bagarre qui a opposé Sanoussi Jackou, conseille rministre du président de la République et la veuve de Diori Abdoulaye, née Kadidiatou Ly, présidente de la Cour constitutionnelle du Niger, a marqué de fer rouge la gouvernance de Mahamadou Issoufou.
Et comme il n’y a jamais eu la moindre sanction à l’issue de ces joutes violentes inadmissibles pour un État responsable, selon un confrère, d’autres ont entrepris de régler leurs différends dans l’injure et les coups. Et si la ministre de la Promotion de la femme et de la Protection de l’enfant, madame Hadiza El Back Adam et sa directrice de Cabinet, madame Amina Tiémogo, député sous la législature précédente, n’en sont pas arrivées aux mains, elles se sont toutefois copieusement arrosées d’injures. Toutes deux militantes du Pnds Tareyya, les deux premières responsables du ministère ont servi à leurs collaborateurs, une scène des plus insolites. Elles se sont accusées de choses horribles pour une femme, mettant dans l’embarras, à la fois les personnels féminin et masculin, profondément gênés mais condamnés à rester entre les deux protagonistes pour éviter le pire. Les Nigériens, qui s’attendent à une sanction des deux dames, en auront pour leurs comptes.
A.S
05 août 2018
Source : Le Courrier