Image d'illustration Image d'illustration Après une période d’hibernation pendant laquelle il a tiré le diable par la queue, Zakou Djibo alias Zakaï refait surface, dans un registre qu’il connaît si bien. Avec lui, les zakaïries qui ont saigné le Trésor public durant des années ! Récemment signalé dans un marché de plusieurs milliards acquis dans un secteur des plus confidentiels mais juteux qui attirent la grosse artillerie des hommes d’affaires du régime, Zakou Djibo a donc repris ses zakaïries, réhabilité par le grand gourou. Analphabète mais intelligent, il a fait profil bas tout en continuant à servir avec abnégation le régime, comme il l’a si bien fait avec d’autres avant de tourner casaque dès que les choses tournent mal. C’est ainsi qu’il a fait les beaux jours du RDP Jama’a avant de migrer vers le Mnsd Nassara aussitôt que le Président Baré est mort. Il y restera 10 ans. 10 ans de marchés dans la plus grande facilité, sans concurrence et des milliards empochés, parfois sans avoir livré quoi que ce soit. Et lorsqu’il le fait, ce n’est pas toujours la qualité. Comme partout au monde et avec des hommes de son genre, Zakou Djibo est un garçon sans état d’âme. Il ignore ce qu’est l’Etat et ne veut sans doute pas le comprendre. Il ignore ce qu’un homme pétri de dignité car pour lui, chaque homme a un prix. Il ignore surtout l’étendue du mal qu’il fait à son pays dont il dilue les ressources financières dans des pratiques ruineuses pour le Niger.

Suffisant et d’une arrogance sans limite, Zakaï a pratiquement réduit les populations au rang d’automates à qui il dicterait ses quatre volontés. Le Zarmaganda, qu’il a cru avoir si dompté qu’il lui suffirait de claquer des doigts pour faire faire aux populations ce qu’il désire, soit-il contre les valeurs de dignité et d’honneur, lui a appris, en février et mars 2016, ce qu’il ne sait pas : l’argent n’achète pas tout et il en a fait l’amère expérience. Après avoir subi de plein fouet la sanction méritée de la part du Président Issoufou pour avoir lamentablement échoué dans sa mission électorale en 2016, Zakou Djibo sort de son «purgatoire», plus que jamais d’aplomb. La «résurrection» du tapissier-brocanteur dans le cercle des saigneurs du Trésor public alors qu’on le croyait en faillite, définitivement, est la preuve que Zakaï sait à qui il a affaire. Et il l’a prouvé. A suivre !

05 août 2018
Source : Le Courrier