Pour leur part, les chefs de quartiers de Tallagué et de Bassora, les deux quartiers les plus touchés par ce phénomène, ont exprimé indignation. Pour Hassane Soumana, chef de quartier de Tallagué, la situation qui prévaut ces derniers temps est extrêmement préoccupante. « Nous ne pouvons continuer à accepter cela. C’est pourquoi nous préconisons à l’Etat de prendre des mesures nécessaires pour sécuriser la ceinture verte en construisant un mur de clôture. Sinon, nous irons même plus loin en demandant de faire disparaitre la ceinture verte devenue le lieu des crimes abominables. Si on ne peut pas assurer la sécurité des populations environnantes dans cette zone ; il vaut mieux la lotir et permettre à ceux qui veulent construire d’occuper cet espace », a proposé le Chef de quartier de Tallagué. Toutefois, M. Hassane Soumana devait saluer les efforts des Forces de défense et de sécurité avec qui il collabore dans la gestion de la sécurité de cette zone.
Il a par ailleurs souligné que plusieurs initiatives ont été entreprises en vue d’appuyer les FDS dans leur mission. « La population apporte sa contribution en dénonçant tous cas suspects aux FDS tout en leur demandant de renforcer la vigilance » ajoute ce chef de quartier. Selon une victime de ces agressions dans la ceinture verte, il faut éviter cette zone. « C’est un endroit où tout le monde sait qu’il y a de l’insécurité. Donc la population doit être vigilante. Il y a plus de 4 ans, j’ai été victime d’attaque dans cette zone. Mais depuis cette date, j’ai cessé de traverser la ceinture verte. Pour moi c’est la population elle-même qui s’expose au danger au lieu de l’éviter », a témoigné la victime, un habitant de Tallagué.
D’après M. Hima Hamani, chef de quartier de Bassora, les criminels changent d’endroit aussitôt qu’ils accomplissent leur acte abominable. Il ajoute que les individus qui commettent ces actes sont généralement dissimilés dans plusieurs quartiers de Niamey, notamment, Tallagué, Aéroport, Koira Tégui, Lazaret, Bassora et Gamkallé. Ils appartiennent en général à un même réseau. M. Hima Hamani dit avoir saisi à plusieurs reprises le commissariat de Saga Gorou et de Sari Koubou pour leur indiquer les endroits où se cachent ces individus et là où ils achètent à manger. « Nous avons dit et répété que ces gens sont dans les cases et les squattes de la ceinture verte. Il suffit tous simplement de les surprendre pendant les heures de repos » préconise-t-il.
Ali Maman(onep)
28 août 2018
Source : http://lesahel.org/