Malgré quelques  progrès, les défis de la déperdition scolaire des filles et la violence récurrente qui est le mariage d’enfants prive les filles de leurs droits. Elle a enfin indiqué que c’est dans l’optique  de relever ces défis que Plan International Niger qui ‘’ œuvre pour un monde juste qui fait progresser le droit des enfants et l’égalité pour les filles’’ s’est engagé dans la lutte aux côtés des garants et détenteurs de droits à différents niveaux.
Pour mieux édifier l’assistance, un film a été projeté. Ce film retrace la vie d’une jeune fille  de 14 ans dénommée Hassia qui, malgré ses excellents résultats scolaires a été donnée en mariage. La première grossesse qu’elle contracta lui a provoqué des fistules obstétricales qui ont détruit sa vie.
Les débats qui s’en sont suivis ont convaincu le médiateur de la République que le sultanat du Gobir a déjà pris de l’avance dans ce combat. Depuis 16 ans, le sultan Abdou Balla Marafa a instauré dans les 186 villages de son canton, des comités  villageois de bonne conduite qui prennent en charge les questions de mariage des enfants, le maintien de la jeune fille à l’école et toute autre question qui vise la protection et l’épanouissement de l’enfant.
Le sultan a rassuré le médiateur qu’ils poursuivront inlassablement ces efforts pour l’atteinte des objectifs. Dans l’optique de mieux toucher la population, la principale doléance de l’assistance est la projection de ce film dans tous les villages du canton. « Cela permettra à toute la population de mieux mesurer les conséquences néfastes du mariage des enfants et le non maintient des filles à l’école » , a soutenu un chef de village.
M° Ali Sirfi Maïga s’est dit émerveillé face aux dispositifs mis en place par le canton de Tibiri Gobir dans ce combat. « Je crois que c’est moi qui suis sensibilisé par vous. Je vous félicite pour cet engagement fort de plus de 15 ans ».
Il a pris l’engagement de plaider auprès des partenaires pour qu’ils mutualisent les moyens dans cette lutte, assurant que ’appui de Plan Niger ne fera pas défaut pour ce  travail abattu dans le canton de Tibiri et ce travail sera récompensé.
Rappelons le Gouvernement a adopté L’adoption du décret de protection de la jeune fille en cours de scolarité jusqu’à l’âge de 16 ans.
En juin dernier au cours d’un sommet de l’Union Africaine sur l’autonomisation des femmes, le Président nigérien Issoufou Mahamadou  a établi  un diagnostic sur le mariage précoce affirmant que‘’Le type de violence le plus courant et qui a des conséquences dramatiques pour les femmes et pour la société est le mariage précoce des jeunes filles mineures’’.
‘’Il  engendre des grossesses précoces, l’abandon de l’école et de la perte de perspective d’emploi durable, les problèmes graves de santé de la reproduction dont la fistule obstétricale handicapant la femme à vie, les décès en couche élevés, la mortalité infantile élevée, la malnutrition grave ou sévère ainsi que le retard de croissance des enfants, un indice synthétique de fertilité élevé des femmes et une croissance exponentielle de la population.’’, a-t-il dit notant que ‘’ Le mariage précoce est la source de la perpétration de la pauvreté extrême et de l’inégalité. Ce n’est pas étonnant qu’au Niger la pauvreté ait un visage rural et féminin. En effet 3 pauvres sur quatre vivent en milieu rurale et 3 pauvres sur quatre sont des femmes.’’
Le Chef de l’Etat nigérien a souligné que pour faire face à cette situation le Niger aborde la question de violence basée sur le genre et d’autonomisation des femmes sous trois angles : l’angle institutionnel, l’angle législatif et règlementaire et l’angle des programmes de développement et d’accompagnement
AT/CA/ANP- 0017 septembre 2018

05 septembre 2018
Source : http://www.anp.ne/