/images/Hadj-Prix-2016-Niger.jpgLe hadj, un rituel que tout musulman souhaite accomplir avec ferveur et dévouement, semble devenir au Niger synonyme d’affairisme et de favoritisme abject.

Malgré les shows médiatiques tendant à prouver une satisfaction sans comme mesure de la bonne tenue du Hadj 2018. Il est regrettable de constater que l’organisateur premier du Hadj au Niger a contourné la vérité pour enfumer les Nigériens. En réalité, selon des acteurs avertis, l’organisation du Hadj au Niger, cette année, est l’une des plus médiocres de tous les temps. En tout cas, selon plusieurs acteurs, notamment des chefs d’agences et des pèlerins, le Hadj 2018 a été lamentable sur le plan organisationnel. Cela par le fait de certains Nigériens qui ont eu à afficher du mépris à l’égard des pèlerins et surtout par leur incompétence notoire sur fond de favoritisme et d’arrogance. Du reste, dans ce scandale, trois noms sont cités : le Haut Commissaire, l’intermédiaire de Max Air, le nommé Boukary Sani dit Zilly et Moustapha Kadi. Ce sont ces trois personnages qui auraient joué des rôles troubles qui ont mis les pèlerins dans des situations inconfortables au péril de la réussite de leur pèlerinage. Le sieur Zilly aurait fait embarquer dans l’avion affrété par notre pays à travers Niger Airways, une cinquantaine de pèlerins du Nigéria, laissant sur les carreaux des pèlerins nigériens à leur sort. Un acte gravissime qui mérite à tout point de vue d’être sanctionné. En ce qui concerne, Moustapha Kadi, il semble trouver un terrain favorable pour s’autoriser tout. Devenu depuis quelques temps « spécialiste » du Hadj, il a été bombardé président du comité accueil, hébergement et restau ration. A c e titre, il est chargé de veiller sur la qualité de la restauration des pèlerins. Hélas, il s’était écarté de ses tâches pour laisser libre cours aux restaurateurs d’affamer les pèlerins, en observant des retards dans la distribution des repas, ou de leur servir des plats avariés. Une situation qui aurait créé de multiples problèmes, jusqu’au boycott d’un diner qui aurait été servi tard la nuit. Aux dires de nos sources, c’est ce même plat en état de décomposition qui aurait été réchauffé et qui a failli être servi le lendemain aux pèlerins. C’est pourquoi, semble-t-il, aujourd’hui, des chefs d’agence de pèlerinage auraient pris l’initiative de porter l’affaire devant les juridictions. Notamment contre Moustapha Kadi pour complicité de mise en danger de la vie d’autrui. Pour ce faire, ils auraient réuni les preuves nécessaires. Vivement alors que la vérité jaillisse pour que des sanctions puissent être prises. Cela au nom de l’Islam , notre religion .

A.S

07 octobre 2018
Source : Le Courrier