S’il y a un domaine dans lequel l’arrogance vis-à-vis des hautes autorités nigériennes transparait le plus, c’est dans le management des ressources humaines et les rapports avec les fournisseurs nigériens.

Après avoir contraint une centaine d’agents au départ négocié, M. Bâ Brelotte a décidé aussi de l’externalisation de plusieurs activités de l’entreprise alors qu’il existe plusieurs structures sur place à même d’effectuer le travail.

Le premier domaine qui fait les frais du DG, est celui de la vente des cartes et autres SHAP SHAP. À l’origine, cette activité permettait à Orange de recruter plus de 300 jeunes nigériens. Par la suite M Bâ et sa directrice commerciale ont encouragé deux gens cadres de la boîte de quitter l’entreprise et de monter une boîte qui s’occuperait de la gestion de la force de vente. Malheureusement quelques mois seulement après le début de ses activités, la startup voit la sphère de ses activités réduites à la plus petite incongruité pour finalement se voir retirer le marché qui sera bientôt octroyé à une entreprise guinéenne, selon des sources proches de la société.

La deuxième entreprise qui est évincée par M Bâ avec la complicité de certains cadres nigériens, c’est celle qui s’occupe du service client communément désigné «call center «.Après plusieurs années de bons et loyaux services qui ont permis à Orange de disposer du service client le plus performant du pays, l’entreprise Nigérienne sera tout simplement remplacée par une boîte sénégalaise. Enfin, le secteur à payer les frais de la démolition enclenchée est : la communication. À ce niveau, c’est une entreprise malienne qui est sollicitée malgré l’existence au Niger d’entreprises performantes.

Comment les autorités en charge de l’emploi d’une part, et celles en charge de l’économie numérique peuvent-elles fermer les yeux sur ces pratiques qui sont inimaginables ailleurs ? Qu’une entreprise comme orange contracte avec des sociétés pour des activités qui exigent une technologie de pointe et une main d’œuvre qualifiée, passe encore mais qu’elle privilégie des entreprises étrangères pour des activités dont l’expertise locale est avérée, cela est inadmissible. On sait qu’autour des activités de ces opérateurs plusieurs centres de formation ont vu le jour et forment nos jeunes. Depuis quelques temps, ce sont des centaines de jeunes nigériens qui se retrouvent contraints au chômage, parce que des individus à Orange Niger foulent aux pieds la réglementation du travail dans notre pays Selon nos sources, la plupart les entreprises étrangères préférées aux nôtres ne créent pas de succursale au Niger, elles facturent leur prestation en hors taxes, occasionnant, en plus, de la fuite de capitaux, un manque à gagner énorme pour les impôts indirects.

Dans cette entreprise de démolition de notre économie, ORANGE, comme d’habitude au Niger, bénéficie, évidemment, de la complicité de cadres nigériens tapis au sein de la direction commerciale. Ce qui est regrettable.

L’État est, donc, plus que jamais interpellé afin de protéger notre économie et surtout de rappeler à l’ordre la société Orange Niger. Le président de la République doit regarder de près les activités que mènent cette entreprise dans notre pays.

Adamou A.Maiga