images/Franc-cfa-Niger.jpgÀ voir certains actes des officiels nigériens, l’on se demande si les Nigériens vivent sous une République, un Etat de droit ou s’ils sont dans une anarchie où chacun, pour peu qu’il dispose d’une parcelle de pouvoir, fait les choses selon son humeur et sa convenance. Kassoum Moctar, cité dans plusieurs affaires liées à de l’argent, réunit à lui-seul toutes les tares de cette gouvernance approximative où les règles de gestion et de droit passent à la trappe pour faire place à l’à-peu-près et aux kamé-kamé.

Intervenant dans une affaire de malversation financière mettant en jeu 103 millions FCFA à l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS), Kassoum Moctar n’a rien trouvé de mieux à faire qu’à adresser au Directeur général une lettre portant en objet « Instructions ». Dans cette lettre datée du 27 septembre 2018, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a formellement instruit Mounkaïla Hassane de s’abstenir de prendre tout acte engageant l’institut dès réception de la présente. Le motif est solide, car il y aurait des investigations en cours sur la forfaiture en question. Et pour ne pas faire les choses à moitié, Kassoum Moctar désigne le Secrétaire général de l’INJS pour assurer le suivi des affaires administratives et académiques. Seulement, il y a un hic. Car, non seulement le secrétaire général est soupçonné d’avoir une responsabilité dans les faits incriminés au financier, mais il continue curieusement, aujourd’hui encore, à « assurer le suivi des activités administratives et pédagogiques »alors que l’enquête est bouclée et que le responsable financier est interpellé et déféré devant le Parquet. La meilleure, nous confie une source proche de l’affaire, c’est que le secrétaire général est un militant du parti de Kassoum Moctar et que la manœuvre de celui-ci est bien perçue par tous ceux qui savent ce qui s’est passé à l’INJS.103 millions detournes a l INJS de Niamey

Soum 

08 novembre 2018
Source : Le Courrier