Le second volet de cette application concerne le dossier médical électronique. A la première page, l’utilisateur a des informations minimalistes. Mais pour accéder à tout autre dossier, il faudrait s’identifier. « Une fois que la personne effectue ce travail, son dossier ne peut être modifié par les agents de santé qu’avec son accord pour la simple raison qu’il y a un système de sécurité derrière. Toutefois, les agents de santé ont accès aux informations minimalistes pour qu’en cas d’urgence, ils puissent vous administrer les premiers soins sans commettre des erreurs comme

l’administration d’un sérum glucosé à un patient atteint de diabète. Donc, à première vue, dès que l’agent de santé tape votre numéro de carte d’identité, il aura des informations sur le nom et prénom ; le groupe sanguin ; les quatre (4) numéros à contacter en cas de problème ; toutes les allergies du patient et éventuellement les maladies chroniques s’il en a », précise Mariama Ekhizi.

L’application « Wafu » en mode de perfectionnement

Le travail d’amélioration de l’application Wafu continue pour qu’au finish les utilisateurs aient une application qui réponde véritablement à leurs besoins en la matière. Mariama avait cogité pendant neuf mois pour arriver au stade actuel de son application. A présent, son travail se focalise sur le niveau sécurité de l’application. « Nous sommes en train de construire un ‘’mur en béton’’ pour pallier les cybers attaques », a-t-elle ajouté. Dans ce travail, elle se fait aider par un expert en système d’informations sanitaires en la personne de M. Adakal. A chaque fois qu’un souci d’amélioration de l’application s’impose, Mariama n’hésite pas à faire appel à cet expert dont elle loue les qualités aussi bien en informatique que dans le domaine de la santé.

En outre, la jeune « génie en informatique » âgée seulement de 22 ans affirme qu’ils sont deux développeurs encadrés par l’expert. Son camarade s’appelle Djibril Issoufou. L’application Wafu sera totalement gratuite pour la population avec l’accord du Ministère de la Santé publique. Lorsqu’ elle sera complément achevée, il suffit juste que les centres sanitaires ; les pharmacies et les laboratoires disposent de l’application pour jouir pleinement de toutes les opportunités qu’elle offre. Par ailleurs, pour faire fonctionner une telle application, il faut nécessairement l’accord du Ministère de la Santé dans la mesure où la gestion des épidémies est très sensible. Du reste le lancement de l’alerte épidémique relève des prérogatives de ce Ministère. L’application Wafu est développée mais il appartient au Ministère de la faire bouger.

Mariama en a eu quelques soutiens dans son travail. Et d’ores et déjà, les démarches sont en cours pour que l’application Wafu puisse être fonctionnelle. Cependant, l’une des préoccupations de cette jeune développeuse est de savoir si les acteurs qui peuvent avancer les choses seront ouverts pour une révolution dans leur secteur à travers l’usage du numérique sachant que l’essentiel des actes (médicaux et administratifs) sont exécutés manuellement. Toutefois Mariama demande à la jeunesse nigérienne, de déployer tout son potentiel. « Il ne faut pas s’enfermer ; il ne faut jamais se dire que cela ne peut pas se faire. Tout est possible. La jeunesse nigérienne a un talent incroyable. Il suffit juste pour elle d’avoir une petite lampe torche qui va lui servir de lumière », dit Mariama Ekhizi.

Hassane Daouda(onep)

12 février 2019
Source : http://www.lesahel.org/