Les résultats : aujourd'hui, la capitale Niamey change de visage avec l'érection de ces grands immeubles avec plusieurs étages où des enseignes lumineuses se font la concurrence. On voit des maisons d'assurances, des centres commerciaux, des boutiques qui, proposent divers articles, des restaurants, salons de coiffure et surtout des stations de service. Ceux qui ont accepté de vendre leurs maisons au plus offrant, se retrouvent le plus souvent recasés dans les quartiers éloignés du centre ville ou même dans des communes voisines de la capitale.

De tradition on raconte ici et là que les vendeurs volontaires aidés par les incontournables démarcheurs qui ont pignon sur rue dans tous les quartiers de Niamey, gagnent d'importantes sommes d'argent qu'ils se partagent entre les ayant-droits et où dans certains cas, les choses finissent par des conflits entre des membres d'une même famille.

Toujours est-il que ceux qui ont eu à liquider leurs vieilles maisons ou terrains au centre-ville, se retrouvent mieux à l'aise là où ils sont, même si leurs anciens voisins se moquent d'eux en toute camaraderie. A Niamey, bien sûr, toutes les rumeurs circulent. Il se dit ici et là que tout l'argent qui circule pour la construction des immeubles et autres stations-services, la provenance des fonds est douteuse. Est-ce qu'il n'y a pas blanchissement d'argent ?

C'est peut être l'enquête qui le révèlera maintenant que le ministère des Finances s'est réorganisé pour voir clair dans tout ce qui se fait dans les domaines cités.
S.A

29 mars 2017
Source : La Nation