Des journalistes et médias étrangers continuent à pomper de l’argent au Niger avec les RenaissantsAlors que certains Nigériens n’ont pas fini de digérer leurs regrets d’apprendre que c’est à un cabinet étranger qu’un marché de plus de 2 milliards de francs CFA a été accordé pour assurer une partie de la communication du prochain sommet de l’Union africaine, voilà qu’un magazine étranger vient encore de consacrer une édition spéciale sur le Niger. Pour ceux qui savent comment se font les éditons spéciales sur les pays par les médias étrangers, c’est sans doute un gros pactole qui été investi pour cette commande. Au pire des cas, le magazine va rafler de nombreuses pages de publicité dans les sociétés et offices d’Etat. Agissant le plus souvent avec des lettres de recommandation signées en haut lieu, les médias qui ont cette sacrée chance de consacrer des éditions spéciales ne badinent pas sur les prix des pages publicitaires. Ainsi, il n’est pas rare d’apprendre que certaines sociétés achètent une page publicitaire à coût de plusieurs millions de francs CFA. Le plus choquant c’est que beaucoup des médias étrangers qui bénéficient de la bénédiction du pouvoir des Guristes ne justifient d’aucune audience. Pour le cas des journaux, ils tirent le plus souvent juste le nombre d’exemplaires qu’ils envoient comme justificatifs à ceux qui leur donnent les commandes. Depuis l’avènement du régime de la 7e République, ils sont nombreux les médias étrangers qui sont venus pomper de l’argent au Niger. Il y a une de ces deux choses ou même les deux à la fois que les tenants du pouvoir de la Renaissance : ou ils sont foncièrement contre l’émergence des entreprises de la presse nationale ou ils ont un faible pour les médias étrangers. Quand ils retourneront un jour à l’opposition, les Renaissants auront sans doute le temps de se souvenir de tout le mal qu’ils ont fait à la presse nationale, en engraissant des médias étrangers pendant que des organes de cette presse manquent du minimum pour leur fonctionnement..

DAN Madougou

04 mai 2019
Publié le 25 avril 2019
Source : Le Monde d’Aujourd’hui