Parlant de l’abordabilité des prix de ces produits, elle rassure : « chez moi-même avec 750F un garçon ou une fille peut trouver de quoi porter le jour de fête. Les prix de nos articles sont raisonnables. Généralement, les matériaux utilisés pour confectionner nos prêt-à-porter sont des matériaux de qualité, l’accent est mis également sur la qualité des tissus afin de faire face à la compétitivité du fait que les foires regroupent les commerçants venant de différents pays », constate Mme Atika tout en expliquant que les prix des pagnes cousus qu’elle a mis sur le marché varient entre 7000 et 15000 FCFA. Selon notre interlocutrice tout dépend de la qualité du tissu et de la matière.

Le voisin immédiat du stand de Mme Atika est un Burkinabé. Il a dressé un étal où sont exposés les habits hommes de tissu Faso Danfani, des Bogolans etc. il affirme que tous les articles qu’il vend, ont un trait à la culture africaine et particulièrement de son pays le Burkina Faso. Pour lui, sa référence en matière d’habillement c’est le Faso Danfani, il est connu pour cela, il est présent à toutes les grandes expositions sous régionales; « nous devrons nous affirmer par rapport à la spécificité dans la mode, nous devrons utiliser nos tissus traditionnels, en nous adaptant aux exigences de la tendance. Seulement je constate malheureusement que les gens ne s’intéressent pas beaucoup à ces genres de chemises. Mes articles sont portés aussi bien par les hommes que par les femmes; grands et petits, chacun trouve son compte ».

A quelques encablures du Palais du 29 juillet se trouvent les frères Siratoulaye, des exposants du Niger; Bachir. S lui souligne que la clientèle se fait rare ces deux derniers jours. Il indique que ses frères et lui vendent des habits pour enfants, ils ont pris une place, voilà plus d’une semaine et chaque année à l’approche des fêtes, ils sont là au même endroit avec les mêmes effets, et Dieu merci, ils s’en sortent bien côté commerce, « Au début confie-t-il, il y avait une forte présence des visiteurs à cette foire, mais présentement, le constat est amer, on espère d’ici peu voir la clientèle défiler dans nos stands, sinon on risque de retourner dans notre boutique au Grand marché sans avoir rien gagner de substantiel », déplore-t-il.

Un peu à côté se trouves, un autre ressortissant d’un grand voisin des pays de la sous-région: le Malien Moussa Kané, qui explique que c’est sa 4ème participation à une foire ici à Niamey. Il précise que les clients abondent sur leurs produits. Ils vendent des prêt à porter Bazin, qui coûtent de 6.000 à plus de 50.000F. Fatouma Diouf, Sénégalaise , a exposé elle dans son stand, des « bazins miroir » et des lèches bien travaillés qui coutent de 60.000 à 80.000FCFA. Une cliente nommée Ramatou, précise qu’elle préfère venir aux foires pour acheter des habits de fête à elle et à ses enfants, car les tenues qu’on trouve ici sont rares; ce sont des prêts-à-porter qui sied à merveille quand on les porte, et sont très facile à porter tout ce qui sort de l’ordinaire me séduit, et je vois qu’ici il y’a des tenues rares et classes. Faute de trouver son bonheur dans ce charmant bric à bac de vêtement, d’habits de qualité, le visiteur ne repartira pas bredouille, car il y’a des stands de friperie où on peut trouver de quoi s’habiller chic et à moindre coût, on peut trouver pour toutes les bourses, précise Ali qui a fait le tour des boutiques sans trouver des tenues à des prix raisonnables.

Aissa Abdoulaye Alfary(onep)

31 mai 2019 
Source : http://lesahel.org/