M. Amadou Oueta, Directeur du centre a expliqué que, sont admis dans le Centre d’Eveil et de Réinsertion (CER) « le Pélican », tous les enfants en difficulté : psychologique et déficience intellectuelle, sociale, scolaire, physique (motricité). Les admissions sont conditionnées par le versement des cotisations des parents (65 000 FCFA par an), les frais de la cantine (12 000 FCFA). Ces frais constituent le principal fonds du fonctionnement du centre, a souligné M. Amadou Oueta. Il a ajouté que le centre reçoit d’autres fonds supplémentaires à travers les dons et legs, les apports des partenaires ou des coopérations d’organisations à caractère social et ou humanitaire et des subventions ponctuelles, privées ou publiques. Il a souligné que ces contributions permettent de couvrir et d’assurer le fonctionnement du centre : les frais de location à 200 000 FCFA, les factures d’eau et d’électricité, les produits d’entretien, la communication, les indemnités du personnel, les équipements du centre (mobilier et didactique), et le parrainage des enfants.
«Ce soutien a permis au centre d’être autonome financièrement. Mais depuis la fin de la subvention de l’association Belge suite à sa dissolution, les difficultés ont commencé. Les contributions des parents ne suffisaient plus à assurer le fonctionnement du centre. C’est ainsi que les problèmes de cumul d’impayés des locations sont devenus récurrents. De plus, certains parents, n’arrivaient pas à honorer leurs engagements. Ce qui a conduit à la fermeture du centre à une époque, pendant que le nombre d’enfants admis devient important», a notifié le Directeur du centre.
« Le centre a des ambitions qu’il n’arrive pas à atteindre (….) ces enfants ont droit à l’éducation au même titre que les autres enfants, si l’Etat pouvait l’appuyer et assurer le développement socio-éducatif de cette catégorie d’enfants », a soutenu Mme Aboubacar Djibo, représentante des parents des enfants admis au centre.
Le « Pélican » est le seul centre au Niger qui prend en charge les enfants en difficulté intellectuelle, et qui continue à exister. Plusieurs autres centres ont existé, mais un an à deux ans après leur ouverture ils ont fermé, parce que la prise en charge coûte extrêmement chère, il manque de subventions, des appuis des partenaires et les parents disent n’avoir pas suffisamment de ressources.
C’est pourquoi Mme Aboubacar Djibo a, au nom des parents des enfants, rendu un grand hommage au directeur dudit centre pour son courage, sa patience, son dynamisme et ses initiatives qui ont permis au centre de continuer à exister. Elle n’a pas manqué de remercier aussi les autres bénévoles qui continuent à assister le directeur dans ses tâches, notamment M. Douka Aboubacar qui assure la prise en charge motrice et sportive des enfants.
« Je vois grand pour ce centre, si l’Etat pouvait lui attribuer un terrain pour sa construction. Nous avons de bonnes volontés qui sont prêtes à le construire s’il y a un terrain », a souligné Mme Aboubacar Djibo.
Ali Maman(onep)
14 juin 2019
Source : http://www.lesahel.org