Il est également important de rappeler que depuis de nombreuses années, les gouvernements, les organisations de la société civile et les partenaires techniques et financiers ont aidé les leaders religieux à s’organiser en réseaux, associations, coalitions, alliances, etc. pour mieux optimiser la contribution de ce groupe dans la promotion de la santé de la reproduction. Le but est, par une explication des enseignements des religions, encourager les femmes et les couples dans les liens du mariages – jeunes et moins jeunes – à avoir la bonne information et à utiliser les différents services de la santé de la reproduction.

Mais cette implication de certains leaders religieux dans la promotion de la santé de la reproduction n’est pas toujours vue d’un bon œil. C’est pourquoi Population Reference Bureau (PRB) dans son programme dénommé Women’s Edition destiné aux femmes journalistes leaders de l’Afrique de l’Ouest, entend s’inscrire dans cette dynamique de collaboration entre les gouvernements, la société civile, les partenaires et les leaders religieux.

Il s’agit plus précisément à travers cet atelier de montrer le rôle important des leaders religieux pour une bonne information de la population et un large accès de celle-ci aux différents services de la santé de la reproduction ; d’encourager les journalistes à travailler avec les leaders religieux, leurs associations et coalitions pour mieux promouvoir la santé de la reproduction dans leur pays et au plan régional ; de souligner l’importance de cibler les besoins SR des jeunes mariés et d’autres jeunes ; d’amener les participants à avoir une approche innovante dans le traitement de l’information sur la contribution des leaders religieux à la promotion de la santé de la reproduction.

Au cours de cet atelier, les participantes suivront des présentations de personnes-ressources sur le rôle important des leaders religieux dans la promotion de la santé de la reproduction. C’est dans ce cadre que des responsables du ministère de la Santé du Sénégal ont expliqué le partenariat entre leur structure et les associations religieuses. Partant du fait que le Sénégal compte beaucoup de confréries et que les hommes religieux sont des références et aident à la prise de conscience des communautés, M. Massamba Sall de la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant a expliqué la stratégie mise en œuvre dans son pays pour une bonne collaboration avec les religieux au Sénégal. Les résultats issus de cette collaboration sont très importants surtout que le ministère est   parvenu à bâtir avec les religieux un argumentaire basé sur la religion et les textes publics. Toutefois M. Sall reconnait qu’il existe aujourd’hui encore des poches de résistances dans son pays.

La journée d’hier a été également marquée par une présentation du Cadre des religieux pour la santé et le développement (CRSD). M. Serigne Saliou Mbacké, président de ce cadre a clairement expliqué les succès et les obstacles du CRSD ainsi que ses interventions au Sénégal et en Afrique de l’Ouest.

Aujourd’hui, la parole sera donnée au pasteur Adama Faye, président de l’église luthérienne du Sénégal pour évoquer les activités qu’ils mènent en matière de santé de la reproduction.

Au cours de leurs travaux, les participantes visiteront aussi des structures de santé. Elles rencontreront le personnel de santé, les clients et réfléchiront sur les stratégies à mettre en œuvre pour une approche innovante dans le traitement de l’information sur la contribution des leaders religieux à la promotion de la santé de la reproduction.

Fatouma Idé Envoyée Spéciale(onep)

18 juin 2019
Source : http://www.lesahel.org