Aujourd’hui, ils ont été mis en terre, nous disons : « Que leurs âmes reposent en paix » Aujourd’hui, ils sont convalescents, et nous leur souhaitons « un prompt rétablissement »
Mais ces âmes pourront-elles trouver le repos, quand, à partir d’où elles se trouveront, elles regarderont leurs âmes sœurs empêtrées ici-bas dans les tourmentes qui leur ont fait quitter ce monde?
Souhaitons-nous un prompt rétablissement aux blessés, pour qu’ils viennent ruiner leur santé retrouvée, dans la même agitation?
Ils sont morts, ils sont meurtris pour l’école nigérienne qui se meurt.
Cette école ne sera sauvée ni par la bouche des canons, ni par la pointe des fusils, ni par le grondement des grenades, encore moins par la fougue incendiaire des jeunes.
Au plus pressé, il faut extirper de cette école les maux qui la rongent : l’incompétence, la fraude, la tricherie, les recrutements partisans, l’insouciance et l’incurie.
L’école étant l’affaire de tous : État, société, parents, élèves, étudiants, apprentis, apprenants, maîtres, formateurs, éducateurs, pédagogues, etc., il faut se résoudre à retourner à l’école du dialogue, pour apprendre à parler sans agresser son interlocuteur, apprendre à se parler sans se taper dessus; s’asseoir sur les bancs du respect mutuel et de la concertation, tenir le langage de la vérité et celui de la réforme sans se disputer, afin de définir et de mettre en œuvre un projet commun.
Farmo M.
Sap! Sap!

12 avril 2017
Source : https://www.facebook.com/groups/niger.s.a.p/