En outre, à travers la société de développement, une autre initiative à son actif, feu Seyni Kountché est convaincu que le développement de toute nation repose sur le sacrifice de tous ses fils par les efforts qu’ils ont consentis. Malgré le caractère exceptionnel du régime, beaucoup de nigériens gardent en mémoire encore les mérites d’un président patriote, austère, humble, travailleur infatigable et très dévoué pour sa nation particulièrement les populations rurales. Sa disparition, le mardi 10novembre 1987 a laissé un vide au peuple nigérien qui n’oubliera jamais cet intègre pas du tout intéressé par l’enrichissement illicite et personnel à travers l’accaparement des biens publics. Au-delà du Niger, est toute l’Afrique qui a perdu un dirigeant politique exceptionnel, intransigeant et charismatique, défenseur de la cause africaine. Ne dit-on pas « qui se souvient du bon vieux temps, affiche un mauvais présage sur l’avenir » ? La nostalgie de feu kountché reste encore vivace dans l’esprit de beaucoup de Nigériens qui regrettent sincèrement sa disparition. Son combat contre l’enrichissement illicite, la corruption, le clientélisme, la concussion, le népotisme, le favoritisme, le détournement des biens publics sont entre autres des travers qui minent aujourd’hui notre continent. Grace à sa diplomatie, plusieurs Nigériens avaient occupé de hauts postes de responsabilité sur le plan international à l’image de Feu Idé Oumarou, élu secrétaire général de l’OUA et de Hamid Algabit, secrétaire général de l’OCI.
Le Président Seyni Kountché était, certes, dur et intransigeant, mais il reste encore de nos jours adulé par de nombreux Nigériens. Plus encore un ultime hommage est en train de lui être rendu par la construction d’un troisième pont dédié à sa personnalité. Ce qui prouve par là même le patriotisme de l’homme. Aujourd’hui, 30 ans après sa mort, les Nigériens s’en souviennent.
Ali Cissé Ibrahim
17 avril 2017
Source : La Nation