Dans sa communication, M. Marou Amadou, psychologie clinicien, formateur des formateurs en santé sexuelle et droits humains a dressé le bilan de la situation de l’épidémie du VIH/Sida dans le monde. Ainsi à la date de décembre 2018, quelque 37,9 millions de personnes vivent avec le VIH/Sida dont 36,2 millions d’adultes et 1,7 millions d’enfants de 15 ans et 770.000 personnes sont décédées de maladies liées au sida dans le monde. Ceci dit, poursuit Marou Amadou, le sida n’est plus considéré comme un problème de santé publique seulement. Mais en fait c’est un problème global, un défi pour le développement, une menace pour la paix, la stabilité politique et la sécurité humaine. Toutefois, devait-il préciser, le VIH/Sida a un important impact majeur sur les travailleurs et leur famille, sur les entreprises et sur l’économie du pays. C’est à la fois un problème qui concerne le monde du travail et un défi pour le développement. Sur les entreprises, l’impact est relatif à la chute de la productivité. A l’absentéisme, la retraite anticipée, et les obsèques, viennent s’ajouter l’augmentation des coûts pour l’employeur (assurances de santé – coûts de la formation), la stigmatisation et la discrimination des travailleurs infectés, la réduction des investissements et le freinage du développement des entreprises.

Enfin, il convient de savoir que le VIH/Sida est une menace pour les conditions décentes de travail et les objectifs stratégiques de l’OIT. Une menace à la réalisation de l’objectif majeur du BIT : celui de « Promouvoir un travail décent et productif pour les hommes et les femmes dans le contexte de liberté ; d’équité, de sécurité et de dignités ».

Après toutes les interventions et les exposés, les séminaristes concrètement outillés ont posé une série de questions aux spécialistes qui les ont davantage éclairés sur les différents thèmes. Visiblement intéressés, les participants à la formation ont pris l’engagement, de par leurs séries de questions, de transmettre à leurs collègues, ce qu’ils ont appris durant ce séminaire de formation. Selon un participant, ce genre de formation doit être répétitif au regard de son importance sur la vie du travailleur nigérien en général.

Dubois Touraoua, Correspondance particulière

26 septembre 2019
Source : http://www.lesahel.org/