Au-delà de la répression de la manifestation, c’est le syndicat étudiant qui a été visé. Son siège a été envahi et est jusqu’à présent occupé par les forces de l’ordre. Suite à cet excès de violence et d’une véritable chasse à l’homme qui a été organisée par la police, ce sont plusieurs membres du Bureau National de l’organisation qui sont aujourd’hui sérieusement blessé-e-s et hospitalisé-e-s. Cette décision du gouvernement est très claire, c’est l’USN dans sa capacité à pouvoir fédérer les jeunes qui est directement attaquée.

 

Cette situation, arrive à un moment particulier, alors qu’une délégation de l’USN est présente  au 85e congrès de l’UNEF (Union Nationale des Etudiant-e-s de France), où se trouvent également d’autres organisations étudiantes internationales. Ces différentes délégations étaient conviées pour évoquer les difficultés quotidiennes rencontrées par les étudiant-e-s et ce, partout dans le monde. Ces délégations font le choix d'exprimer  leur soutien à l’USN, d’affirmer que la répression subie est inacceptable et de se tenir solidaires avec les  étudiant-e-s du Niger dans leur combat pour faire respecter leurs droits.


En ce sens, nous appelons le gouvernement du Niger à respecter les droits des étudiant-e-s et les libertés syndicales, à garantir le versement de leurs aides sociales, et à mettre en place un véritable investissement en direction de l’enseignement supérieur. Cela passe notamment par la rémunération des enseignant-e-s contractuel-le-s, elle aussi bloquée depuis trois mois. Nous appelons par ailleurs la communauté internationale à soutenir l’action de l’USN dans la défense des intérêts matériels et moraux des étudiant-e-s.