Ces programmes nous allons les rendre  durables à travers beaucoup d’initiatives bien fixées » a-t-elle déclaré. Cette politique s’intéressera à la stratégie nationale notamment la  réponse aux violences basées sur le genre. Il y’ aura également la stratégie autonomisation économique  de la femme, la stratégie école des maris  et la stratégie adolescente ‘’illimi’’ qui veut dire en langue locale le savoir, et, qui est purement communautaire. Sans oublier, la stratégie genre et islam.

La ministre en charge de la promotion de la femme a rappelé qu’ils vont continuer la mise en œuvre de ces programmes afin de mieux asseoir les actions. Elle a invité les femmes nigériennes à s’approprier la thématique de la journée, car le choix de ce thème n’est pas fortuit. Aussi, elle a annoncé que le 22 mai prochain, il y’aura à Maradi, le lancement des activités de la stratégie ‘’Illimi’’ une approche communautaire, qui permettra davantage de conscientiser les populations. A travers la mise en place de ce programme, les pouvoirs publics entendent améliorer de façon substantielle le taux de la scolarisation de la jeune fille. D’après Mme Elback, l’éducation et la formation constituent les vecteurs importants pour assurer le développement d’un pays. Elle a ajouté que les autorités au plus haut niveau attachent du prix à cette thématique. Selon la ministre, cette thématique a été d’ailleurs partagée aux Nations Unies «c’est une expérience du Niger bien vendu entre les quinze pays de la CEDEAO. A l’unanimité, nous voulons mettre en avant la scolarisation et la formation de la jeune fille ».

Intervenant à son tour, Dr Amadou Aissata Issa Maiga, ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative a évoqué la situation de la femme dans la fonction publique. « Au niveau de la fonction publique, il n’y a pas de discrimination entre les hommes et les femmes, tous jouissent des mêmes avantages, s’il y’a avantage même on le retrouve surtout chez les femmes. Ces dernières peuvent faire prévaloir des maternités pour rentrer à la fonction publique jusqu’à 45ans alors que l’homme doit prendre fonction à 40ans. On accorde à celles-ci au moins cinq ans de plus pour cause de maternité. Etant enceintes, les femmes jouissent de congé de maternité  et de quatorze (14) semaines de repos supplémentaires » a-t-elle indiqué. Entre autres avantages, a expliqué la ministre, l’âge de départ à la retraite qui est à 60 ans, la femme peut aller en retraite de façon anticipée, à 54 ans bien avant les hommes si elle le souhaite.

La ministre de la Fonction Publique a notamment évoqué l’évolution de la situation de la femme au niveau de son département. Par exemple de 2011 à 2015, 10.957 femmes ont été recrutées  soit 29%. Au niveau des effectifs, les femmes représentent une proportion de 36%. Pour ce qui est de la répartition catégorielle, 38% des effectifs totaux sont des cadres. Sur l’ensemble des auxiliaires, la proportion des femmes est de 22%. Il y’a plus de postes féminisés au niveau de l’enseignement, elles sont 42% et dans le domaine de la santé publique, elles sont en avant avec 59% des effectifs.

Auparavant, la présidente de l’Association Saraounia Mangou, Mme Rabi Daddy Gaoh, a expliqué que l’objectif visé à travers cette rencontre est d’exposer les programmes mis en œuvre pour la promotion de la femme nigérienne et la pérennité des actions. Elle a adressé ses reconnaissances à l’Etat du Niger, particulièrement aux femmes ministres et à tous les partenaires techniques et financiers, qui ne cessent d’œuvrer pour l‘amélioration des conditions de vie de la femme.  La présidente de l’Association Saraounia Mangou a précisé que cette journée est importante à plus d’un titre car c’est une journée fêtée sur tout le territoire national.

 Aissa Abdoulaye Alfary (ONEP)

11 mai 2017
Source :  http://lesahel.org/