« Notre coopération s'est davantage renforcée à travers les travaux de la 13ème  Commission mixte Nigéro-Belge tenue le 22 juin 2016 à Niamey avec l'approbation du PIC 2 2017-2020. A cette occasion, l'enveloppe annuelle qui était de 7 millions d'euros sous le Pic 1 est passée à 13 millions sous le Pic 2 soit un budget total de 52 millions d'euros, soit 34 milliards de FCFA environ»,

a-t-il précisé. D'un montant de 3 000 000 d'euros, ce programme vise, selon le Ministre Ibrahim Yacoubou, à améliorer les performances des acteurs en lien avec les secteurs de la Santé et de l'élevage et de mettre à la disposition des organisations bénéficiaires de ce programme, des ressources humaines avec des savoirs, des savoir faire et savoir-être nouveaux ou complémentaires.

Le ministre des Affaires étrangères a expliqué que sur le plan sanitaire, le programme « appui au secteur de la santé» au Niger vise à «renforcer l'offre et la demande des soins et des services de santé de qualité à la population du Niger. Ce programme s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique du gouvernement de la 7ème République, tendant à améliorer l'accès progressif du droit à la santé à travers des initiatives qui conduisent à un système de santé plus équitable et plus participatif. Pour le secteur de l'élevage, a-t-il poursuivi, le programme d'appui au développement de l'élevage-Kiyo Arziki, vise quant à lui au renforcement de la sécurité alimentaire, de la résilience et des revenus des populations en lien avec l’élevage familial. Le programme est composé d'une seule intervention qui porte le même nom, a la même durée et le même budget. En définitive, a-t-il conclu, ce nouveau programme de coopération cadre parfaitement avec les objectifs retenus dans l'optique de la mise en œuvre du programme de Renaissance Acte 2.

Pour sa part, le Chef du Bureau Diplomatique du Royaume de Belgique au Niger, M. Pierre Charlier a souligné que cette première intervention « Renforcement des Capacités » disposera de 3 millions d'euros octroyés par la Belgique. Ce qui est inférieur au montant des deux volets sectoriels (sur la Santé et sur l'Elevage), qui s'élève à 14 millions pour chacun. Mais elle n'en est pas moins importante.  « L’intervention est caractéristique de l'approche suivie actuellement par la Belgique dans les programmes menés à bien avec les pays partenaires », a-t-il ajouté. Il s'agit d'aider le pays à se constituer la capacité humaine nécessaire pour guider son développement, comme le précise l'objectif spécifique selon lequel «les organisations bénéficiaires (liées aux programmes sectoriels de l'élevage et de la santé) disposent des ressources humaines avec des savoirs, savoir-faire et savoir-être (nouveaux ou complémentaires) à même d'être déployées dans l'environnement du secteur.

Pour M. Pierre Charlier, il est important de réaliser que ce développement de capacités est essentiellement destiné aux secteurs qui sont visés par les deux programmes sectoriels (santé et élevage). « L’objectif est en effet de continuer de concentrer l'aide. Les montants ne permettent pas d'envisager des formations tous azimuts », a-t-il relevé. « La Belgique considère que le fait de disposer de ressources humaines fortes et motivées, qui possèdent des compétences dans les domaines cruciaux pour le développement du pays, constitue la clé indispensable à tout progrès. La formation, le renforcement des capacités constituent par conséquent la pierre d'angle sur laquelle tous les programmes de développement se fondent », a-t-il déclaré.

Mamane Abdoulaye(onep)

21 juin 2016 
Source : http://lesahel.org/