La victime est transportée au centre hospitalier régional d’Agadez et suit des traitements ; sa vie n’est pas en danger. Se confiant au journal la NATION, ce père de famille répondant au nom de ABDOULKADER dit : « On a été surpris, on ne s’attendait pas à rencontrer des hommes armés et avec deux véhicules à quelques KM de la grande ville d’Agadez ; ils ont ouvert le feu sur nous et la balle m’a touché à la jambe et j’ai eu une fracture. Dieu merci on a eu plus de peur que de mal ; je ne peux pas vous dire quels genres d’armes ils ont ; car ils nous ont mis à terre et nous ont menacé de nous tuer si on soulève la tête ; je suis le seul blessé ; ils ont tout pris : argent et objets de valeur mais n’ont pas pris notre véhicule », nous confie la victime.

Arrivés à Agadez, ces paisibles citoyens ont fait leur devoir ; ils ont d’abord informé les gendarmes qui sont au niveau du CHR. « Après m’avoir mis au soin, le chauffeur et mon frère sont allés informer la gendarmerie ; c’est tout ce que nous pouvons faire et on espère que les FDS vont engager des poursuites pour retrouver les bandits qui rôdent au nez d’Agadez, sinon ils vont faire d’autres victimes », conclut ABDOULKADER.

D’autres passagers interceptés par les mêmes individus nous confient qu’ils sont bien armés et sont jeunes : « Nous ne voulons pas vous parlez ; vous des médias, ces bandits écoutent bien les informations sur les deux radios privées d’Agadez, NOMADE FM et SAHARA FM, on a peur de mal parler d’eux », nous dit un revendeur habitué aux marchés de ATTRI et TOURAYAT sur l’axe Dirkou. Ce revendeur lance un cri de cœur :« Nous demandons aux autorités d’Agadez de revoir leur système de sécurité ; on ne peut pas comprendre que des individus armés interceptent des pauvres gens et les dépouillent de leurs biens à quelques kilomètres de la ville et disparaissent dans la nature, pourtant à chaque attaque les FDS sont informés à temps ; on ne comprend pas pourquoi ils n’arrivent pas à dénicher ces criminels », conclut-il très découragé par ces attaques qui risquent de freiner son commerce.

La reprise de la recrudescence des attaques à mains armées début juillet sur l’axe Tahoua Agadez et Arlit-Agadez, a poussé les autorités régionales à tenir une réunion pour trouver une solution au problème de l'insécurité qui mine les grands axes routiers de la région. Force est de constater, presque deux mois après, la solution pour mettre fin à cette recrudescence est loin d’être trouvée. Les bandits armés continuent de menacer la sécurité des usagers sur ces différents axes et souvent à la porte d’Agadez, comme pour défier nos vaillants éléments des forces de défenses et de sécurité.

Qu’attendent les autorités pour mettre hors d’état de nuire ces forces du mal ? Qu’est qui retarde les promesses des autorités régionales ? Qui ont promis en juillet dernier de prendre des mesures dans un bref délai pour assurer la sécurité des personnes et leurs biens ? A quand la fin de ces attaques sur nos axes routiers ? Seul Dieu le sait et en attendant les paisibles citoyens et usagers de ces routes ont pris leur mal en patience et vont continuer leur vie quotidienne pour nourrir leurs familles mais à quel prix ? Quand on sait que ces bandits armés ont la gâchette facile ; les usagers de l’axe Agadez-Dirkou auront à chaque fois la main sur le cœur.

Issouf Hadan (Agadez)

21 août 2017
Source : La Nation