Environnement
Kouré, à 60 km à l’est de Niamey. Object volant non identifié. Mais quel est cet étrange oiseau qui survole la tête des girafes ?
Ce petit drone hexacoptère, équipé d’une caméra, a pour mission d’aller photographier et filmer les troupeaux de girafes blanches du Niger. C’est avec le projet « Réserve de biosphère transfrontalière de la région W-Arly-Pendjari », financé par la coopération allemande (BMZ) et mise en œuvre par la GIZ (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit) que la société nigérienne Drone Africa Service a testée les systèmes de drones civils pour contribuer au suivi écologique de la girafe et de son environnement dans la zone de Kouré.
En Afrique de l’Ouest, les dernières populations de l’espèce endémique « Giraffa camelopardalis peralta » se trouvent au Niger, dans la zone des plateaux de Kouré et du Dallol Bosso, couvrant plus de 1 700 km2. Cette population de girafes fut particulièrement menacée par la disparition de son habitat – la brousse tigrée – détruite au profit de l’agriculture des populations locales, mais également par les changements climatiques, notamment les sécheresses, ainsi que par le braconnage. Ces phénomènes ont réduit les pâturages disponibles, fait disparaître les points d’eau et ainsi contribué à la disparition de l’espèce, autrefois présente par milliers, au Niger, au Sénégal, mais également en Mauritanie, au Mali ou au Nigeria. Dans les années 90, on ne recensait plus qu’une cinquantaine d’entre elles sur une superficie de 840 km2.
Destinées à disparaître, les girafes du Niger ont survécu grâce aux efforts de la population locale, du gouvernement et de l’appui de divers projets comme ceux de l’Association de Sauvegarde des Girafes du Niger (ASGN), de l’Association pour la Valorisation de l’Écotourisme au Niger (AVEN) et, plus récemment, de la Giraffe Conservation Foundation et du Sahara Conservation Fund. Consciente de la nécessité de disposer de données fiables sur l’espèce afin de mieux la préserver, la Direction de la Faune, de la Chasse et des Aires protégées a entrepris plusieurs actions, notamment la formation de guides, l’identification et la formation des informateurs locaux pour un suivi écologique de proximité ainsi que le dénombrement.
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Le Haut-Commissariat à la Modernisation de l’Etat a organisé hier matin à Niamey, la deuxième édition du prix du meilleur Manager dénommée « Goni » au profit des directeurs généraux et centraux du ministère de l ‘Environnement et de la lutte Contre la Désertification. C’est l’Agence Française de Développement (AFD) qui a financé ce Prix. C’est la ministre de l’Environnement et de la Lutte Contre la Désertification, Mme Garama Saratou Rabiou qui a procédé au lancement de cette édition au niveau du ministère dont elle a la charge. C’était en présence du Haut Commissaire à la Modernisation de l’Etat, M. Amadou Saley Oumarou, de l’Associé Manager Général du Cabinet Leaders d’Afrique et de plusieurs invités.
Dans son discours à cette occasion, la ministre de l’Environnement et de la Lutte Contre la Désertification a rappelé que le prix GONI, initié par le Haut-Commissariat à la Modernisation de l’Etat depuis 2017, constitue un facteur de développement des compétences managériales des principaux responsables de l’administration publique, toute chose dont notre pays a tant besoin pour booster la performance et la productivité de nos services.
« Cet exercice, malheureusement auquel nos administrations ne sont pas encore habituées, me semble d’une haute importance car en phase avec les préoccupations des autorités nationales qui attachent du prix à la culture de la promotion de l’excellence à tous les niveaux et à la reconnaissance des performances des agents dans la délivrance des services publics au profit des populations », a-t-elle affirmé.
Par ailleurs, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a ajouté que le choix du secteur rural pour l’organisation de l’édition 2022 du prix GONI mérite aussi d’être salué, au vu de la place qu’il occupe dans le Programme de Renaissance du Niger acte 3 « Consolider et Avancer » d’une part, et dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement d’autre part. Elle a assuré que son département ministériel, prendra toutes les dispositions pour un bon déroulement de ce processus.
Cet exercice, a-t-elle dit, n’est pas une compétition entre les services, mais plutôt une incitation pour chaque manager, à revoir et à performer son approche managériale pour faire de notre administration, une véritable administration de développement, alliant efficacité et efficience.
Pour sa part, le Haut Commissaire à la Modernisation de l’Etat, M. Amadou Saley Oumarou a rappelé que la première édition intervenue en 2017 a concerné les ministères en charge de l’éducation. « Cette année, c’est autour des ministères du secteur du développement rural notamment le ministère de l’environnement, l’Agriculture, de l’élevage, de l’hydraulique que le choix a été porté pour la deuxième édition du Prix du meilleur Manager », a-t-il précisé.
Selon M. Amadou Saley Oumarou ce prix « Goni » va célébrer, primer le meilleur Manager dans chacun des quatre ministères. « Grâce de ce concours, nous voudrons attirer l’attention les directeurs généraux et centraux à ne pas considérer leurs collaborateurs comme étant des ressources mais comme des collaborateurs ayant des ressources et sur lesquels on peut compter et qu’on doit mettre à contribution », a-t-il dit.
« Il faudrait que nous arrivons à inculquer cette qualité chez les nigériens celle qui consiste à s’arrêter de temps en temps pour célébrer l’excellence, pour magnifier ce qui ont eu grâce à leur ingéniosité, à leur talent, à leur technique et outil, à avoir des résultats probants », a-t-il indiqué.
De son coté, l’Associé Manager Général du cabinet Leader d’Afrique, M. Issa Garba Amadou a relevé que la deuxième édition du Prix du meilleur Manager concerne deux catégories dont la catégorie des directeurs généraux et celles des directeurs centraux des ministères de l’environnement, de l’Agriculture, de l’élevage et de l’hydraulique. « Au niveau de chaque ministère, c’est le premier de chaque catégorie qui sera primé et récompensé et au total, ils seront 8 lauréats qui recevront le prix de meilleur Manager de l’année lors de la proclamation des résultats », a-t-il précisé.
Yacine Hassane et Omar Abdou (Stagiaire)
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Le gouverneur de la région de Diffa, M. Issa Lémine a présidé le mardi 2 février dernier la 6ème réunion du Comité de pilotage du Programme de Réhabilitation et de Renforcement de la Résilience des Systèmes Socio-écologiques dans le Bassin du Lac Tchad (PRESIBALT). On notait la présence à cette cérémonie, du président du Conseil régional, du Secrétaire général sortant du Gouvernorat de Diffa, du Secrétaire général adjoint sortant du Gouvernorat de Zinder, du préfet, du Coordonnateur national du PRESIBALT, du maire de la commune urbaine de Diffa, du chef de canton de la Komadougou, des membres du Comité de pilotage, des directeurs régionaux et de plusieurs autres invités.
Dans son allocution d’ouverture, le Gouverneur de la région de Diffa, a indiqué que cette réunion se tient dans un contexte caractérisé par une accalmie sécuritaire suites aux corrections sans précédent infligées à la secte terroriste Boko Haram, et aux bandits armés par les vaillantes Force de défense et de sécurité (FDS) et la volonté et la ferme détermination de S.E. Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat à ramener la paix, la sécurité et le développement dans notre région.
M. Issa Lémine a ajouté qu’après cinq (5) ans de mise en œuvre nonobstant certaines difficultés, le PRESIBALT a enregistré d’importants progrès dans la réalisation des activités sur le terrain qui méritent d’être poursuivis et soutenus au regard du délai d’exécution imparti et des ressources restantes. «Votre présence à cette réunion qui est un organe de concertation, d’orientation et de décisions traduit votre engagement permanent à atteindre les objectifs stratégiques de ce programme visant le renforcement de la résilience des populations notamment les femmes et les jeunes affectés par les changements climatiques et l’insécurité» a dit le Gouverneur de Diffa.
M. Issa Lemine a souligné qu’au cours de cette session, les membres du comité vont évaluer le niveau d’exécution des activités du PRESIBALT pour l’exercice 2021 ; examiner le programme annuel de travail et le Budget (PTAB) de l’année 2022 ; tirer les leçons des meilleures pratiques en matière d’exécution ; donner les orientations pertinentes de nature à améliorer la performance du programme ; formuler des résolutions et recommandations à prendre pour l’exécution du PTBA 2022. «Au vu des compétences multiples que vous constituez, je ne doute pas un instant que nos travaux seront assortis des programmations et des recommandations pertinentes afin que le PRESIBALT apporte des réponses tangibles aux attentes légitimes des populations du Bassin» a ajouté M. Issa Lémine. Le Gouverneur a tenu à remercier, au nom des plus hautes autorités du Niger, la Banque Africaine de Développement (BAD), le Fonds de l’Environnement Mondial (FEM) pour les appuis multiples et multiformes qu’ils ne cessent d’apporter pour le bien-être des populations riveraines du Bassin du Lac Tchad.
Auparavant, le maire de la Commune urbaine de Diffa, Mme Barmou Asmaou Kanta a souhaité aux membres du Comité de pilotage, la chaleureuse bienvenue dans la capitale du Manga avant de saluer la présence effective des acteurs. Elle a rappelé que le PRESIBALT est un programme régional qui a vu le jour grâce à la coopération entre la Banque Africaine de Développement (BAD), le Fonds de l’Environnement Mondial (FEM), la Commission du Bassin du Lac Tchad et les Etats membres pour apporter des réponses appropriées au triple défi écologique, économique et sécuritaire qui menace le Bassin du Lac Tchad dont en dépendent plus de 30 millions d’habitants.
Mato Adamou ONEP DIFFA
03 février 2022
Source : https://www.lesahel.org/
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L’Université de Diffa, en collaboration avec le Gouvernorat, le ProDAF, le RESILAC et le Projet BANA/Jeunesse Diffa a organisé, du 30 septembre au 2 octobre 2019, un Forum sur la gestion des ressources naturelles dans la région de Diffa. Les travaux se sont déroulés dans la salle des conférences de l’Hôtel du 18 décembre à Diffa. Pendant trois jours, les discussions ont impliqué les autorités administratives, municipales et coutumières, les acteurs locaux, les usagers des ressources naturelles, les services techniques, les chercheurs et universitaires de la Sous-région.
Plusieurs thèmes d’actualité ont été abordés au cours de ce forum notamment les liens entre le changement climatique, la rareté des ressources naturelles et les conflits ; la problématique de la gestion des ressources naturelles dans un contexte en mutation ; les liens entre la dégradation de l’environnement et les pressions anthropiques ; la gouvernance des ressources naturelles gestion inclusive et participative ; la promotion des bonnes pratiques dans la gestion des ressources naturelles ; l’analyse des chaines de valeurs dans la gestion des ressources naturelles.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le gouverneur de la région de Diffa, M. Issa Lémine a souligné que depuis le déclenchement de la crise sécuritaire liée à la secte Boko Haram en 2009 au Nigéria affectant 5 ans plus tard tous les 4 pays limitrophes du Lac Tchad, le Niger a été durement touché dès 2013 avec l’arrivée massive des refugiés et des retournés du Nigéria. Cette insécurité a, selon le gouverneur, contraint les populations à délaisser les vastes zones fortement productives pour se retrouver sur des lopins de terres fragiles et peu fertiles. C’est dans l’optique d’une gestion optimale de ces ressources à travers la promotion des bonnes pratiques que l’Université de Diffa en collaboration avec les autorités administratives et coutumières a jugé utile d’organiser ce Forum.
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Au terme de trois jours de travaux, l’atelier de consolidation des programmes opérationnels pour l’élaboration du plan d’action 2021-2025 de l’Initiative 3N a pris fin hier à Dosso. La cérémonie de clôture a été présidée par le conseiller technique du Haut-Commissaire à l’Initiative 3N, président du comité d’élaboration du plan d’actions 2021-2025, Dr Abouba Saidou en présence du président du conseil d’administration de la plateforme paysanne, M. Bagna Djibo et de nombreux invités.
Cette rencontre a regroupé les différents ministères impliqués dans la mise en œuvre de l’Initiative 3N, la société civile, le dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires et d’autres partenaires de l’Initiative 3N. Prenant la parole à cette circonstance, le président du conseil d’administration de la plateforme paysanne, M. Bagna Djibo a remercié le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N qui a toujours impliqué son organisation dans ses activités.
Lors de l’évaluation de 5 ans de mise en œuvre de l’Initiative 3N, a-t-il rappelé, ‘’la plateforme paysanne a été associée pour faire un bilan paysan pour non seulement enrichir ce qui a été fait déjà par l’Etat, mais également pour avoir d’autres canaux. Ce qui a permis d’enrichir le document’’. C’est une fierté, a souligné M. Bagna Djibo, que ‘l’Etat décide d’impliquer des acteurs pour leur permettre de donner leur opinion’’. ‘’La plateforme paysanne a engrangé des résultats’’, a reconnu M. Bagna Djibo. Aujourd’hui, a-t-il indiqué, ‘’nous sentons une certaine évolution sur le terrain. Nous avons capitalisé beaucoup d’expériences, nous avons mis en œuvre beaucoup de programmes’’.
Le président de la plateforme paysanne a souhaité que la même démarche qui a démarré se poursuive et a demandé aux partenaires de soutenir les différents programmes de l’Initiative 3N.
Dans son discours de clôture, le conseiller technique du Haut-commissaire à l’Initiative 3N, président du comité d’élaboration du plan d’action 2021-2025, Dr Abouba Saidou a remercié tous les participants pour ‘’les efforts qui ont été déployés dans le cadre de ce processus ainsi que la qualité des travaux qui témoigne de leur engagement à faire de l’Initiative 3N le levier de développement rural de ce pays. «Nous sommes aujourd’hui presque au bout du processus puisqu’au sortir de cette rencontre, un premier draft du plan d’actions 2021-2025 sera disponible et finalisé», a-t-il fait savoir.
Le rôle du Haut-Commissariat à l’Initiative 3N, a dit en substance, Dr Abouba Saidou, ‘’c’est la coordination qui a été assurée dans le cadre du processus d’élaboration de ce plan d’action 2021-2025, et c’est cette même coordination qui sera assurée dans le cadre du suivi de la mise en œuvre’’.
Le document qui sera soumis à l’appréciation des plus hautes autorités de ce pays, a souligné le conseiller technique du Haut-Commissaire à l’Initiative 3N, va correspondre exactement aux instructions qui ont été données au comité d’élaboration de ce plan à travers le programme de renaissance, la déclaration de politique générale du gouvernement et le Plan de Développement Social.
Mahamane Amadou, ANP-ONEP/Dosso
14 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Les conseillères municipales des régions de Niamey, Tillabéry et Dosso ont suivi hier à Dosso une formation en communication et leadership transformationnel. Cette session est organisée par l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication Section Niger (APAC) avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à travers le Projet de Mobilisation et Participation Inclusive et Accrue des Femmes et des Jeunes Filles dans les instances de décisions. La cérémonie d’ouverture de cet atelier a été présidée par le Secrétaire général de la région de Dosso M. Assoumana Amadou en présence du président du Conseil régional de Dosso, du préfet du département de Dosso, de la représentante de l’APAC Niger et de nombreux invités.
L’objectif de cette formation est de renforcer les capacités des conseillères municipales à assumer leur fonction en veillant à la sauvegarde des intérêts des populations notamment ceux des femmes qui constituent la majeure partie des populations. La formation portera aussi sur la budgétisation sensible au genre, en suivi budgétaire axé sur le genre, c’est-à-dire le suivi des réalisations des actions et infrastructures au profit des populations notamment les femmes et les jeunes filles. Les participantes seront aussi formées en développement personnel et techniques de communication.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux, le Secrétaire général de la région de Dosso a indiqué qu’au Niger les barrières socioculturelles constituent un véritable frein à l’affluence et à l’influence des femmes au sein des instances décisionnelles. La situation actuelle, a précisé M. Assoumana Amadou, est largement en faveur des hommes qui occupent la majeure partie des places stratégiques de la vie politique et publique. «Les femmes sont reléguées dans un rôle plutôt passif et les fonctions politiques et administratives les plus importantes sont réservées aux hommes», a-t-il estimé. A titre d’exemples, l’Assemblée Nationale compte 50 femmes sur 166 députés, au gouvernement on retrouve 5 femmes sur 35 et aucune femme comme gouverneur de région. Pour les préfets, on en compte 2 femmes seulement sur les 52 préfets et pour les maires, l’on retrouve 14 femmes sur 266.
C’est pourquoi, a précisé M. Assoumana Amadou, la question relative à la promotion de la femme est inscrite dans les priorités du Programme de Renaissance du Président de la République M. Mohamed Bazoum. La tenue de cette formation vient à point nommé car elle s’inscrit dans la droite ligne de la politique de la promotion de la femme, a-t-il ajouté. Le SG de la région de Dosso a invité les conseillères municipales à suivre avec l’attention requise les modules qui leur seront présentés. Il a ensuite remercié le PNUD qui accompagne APAC-Niger dans la tenue e cette activité et a assuré les participantes du soutien de l’Etat car, a-t-il indiqué «c’est dans la coordination des efforts à tous les niveaux que nous pouvons parvenir à relever les défis auxquels nous faisons face».
Auparavant, la représentante de l’Association des Professionnelles de la Communication Section du Niger, Mme Aïssa Abdoulaye Alfary a souhaité la bienvenue aux participantes à la formation et aux invités qui ont répondu massivement à cette rencontre. Au Niger, les femmes participent faiblement à la vie politique et socio-économique a indiqué la représentante de l’APAC-Niger. Pour elle le défi de cette participation est celui du renforcement de l’accès des femmes à la décision mais surtout celui d’amener les hommes et les femmes à pouvoir gérer et contrôler la décision comme des partenaires à part entière. Pour répondre à ces défis, les contraintes à lever, a indiqué Mme Aïssa Abdoulaye Alfary, sont la faiblesse du budget-temps des femmes et des filles, la faible scolarisation et le taux élevé d’abandon scolaire des filles, l’insuffisante connaissance des inégalités de genre et leurs effets sur les déterminants du développement, le non-respect des dispositions de la loi sur le quota et l’absence de recours consécutifs à cette inobservation.
Parlant de la situation du genre au Niger, la représentante de APAC Niger a indiqué que même si des progrès importants ont été réalisés, les femmes demeurent désavantagées par rapport aux hommes. Ces désavantages qui réduisent considérablement le bien-être des femmes et limitent leur participation au développement ainsi que les bénéfices qu’elles pourraient en tirer a expliqué Mme Aïssa. Elle met également en lumière la transversalité du genre à travers la diversité des inégalités qui existent dans tous les domaines de la vie sociale, économique et politique. «Il y a donc une impérieuse nécessité de créer les conditions à même de favoriser la représentation des femmes au sein des institutions et des administrations», a estimé Mme Aissa Abdoulaye Alfary.
Après avoir adressé ses remerciements aux autorités régionales pour leur accompagnement dans le cadre du renforcement de capacités des femmes et au PNUD, partenaire de longue date d’APAC-Niger pour tous ses appuis multiformes, Mm Aïssa Abdoulaye Alfary a espéré qu’au sortir de cet atelier, les participantes puissent à leur tour former les femmes élues de leurs localités respectives.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
1er septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Situé dans la partie sud de la région de Tillabéry, le département de Say est l’une des zones les plus forestières du Niger. C’est dans ce département que se trouve la plus grande partie du parc National de W, faisant partie lui-même du complexe naturel du WAP que se partagent le Bénin, le Burkina Faso et le Niger. Outre le parc W qui couvre 220 000 ha et regorgeant un nombre important d’espèces animales et végétales, le département de Say dispose d’une réserve de 70 000 ha et une forêt protégée de plus de 300.000 ha d’après les statistiques de la Direction départementale de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du développement durable.
Selon le lieutenant-colonel Hama Hassane, Directeur départemental de l’environnement, de la salubrité urbaine et du développement durable, plusieurs activités de protection de l’environnement sont initiées et exécutées dans cette zone de l’Ouest du Niger très riche en ressources forestières pour faire face au problème de dégradation des terres. En effet, à l’instar des autres localités ou départements du Niger, Say n’échappe hélas pas à la menace du dérèglement climatique qui impacte négativement l’écosystème, la faune, la flore et les espaces agricoles et pastoraux. Même si la désertification n’est pas si visible, il y a lieu de reconnaitre que le phénomène se fait de plus en plus sentir par les populations dans le département.
Ainsi, en 2019, les services de l’environnement ont conduit de nombreuses activités de restauration des terres. Il s’agissait essentiellement des travaux de récupération des terres, de reboisement, d’aménagement des forêts et des pêcheries, de la régénération naturelle assistée (RNA) et de la formation destinée à encadrer les communautés dans divers domaines. Selon le lieutenant-colonel Hama Hassane, les actions de récupération des terres ont consisté à la réalisation des demi-lunes sur les terrains de glacis, à la production puis la plantation d’arbres pour le reboisement, l’ensemencement en herbacées des aires de pâturage. «Ces activités de récupération de terres dégradées ont permis de traiter 285 ha par la réalisation des demi-lunes et de faire des regarnis sur plus de 210ha. Ces espaces récupérés ont été plantés d’arbres mais aussi ensemencés d’herbes à haute valeur nutritive pour les animaux. La production des plants a permis de produire 147.000 plants qui sont mis à la disposition des communautés», souligne le Directeur départemental de l’Environnement.
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On avait annoncé qu’elle serait tardive, mais abondante, avec par endroit des inondations. La saison des pluies est bel et bien là, et tous les jours que Dieu fait, on constate un ciel assez fourni en nuages et des probabilités fortes de pluies diluviennes. Les braves paysans se satisfont déjà de ce début de campagne agricole en fanfare. Dans nos villes, c’est déjà le branle-bas avec les quelques quantités de pluie enregistrées ces temps-ci. En effet, à Niamey la capitale, comme dans les autres chefs lieux des régions, le problème d’assainissement se pose avec acuité. Après la moindre pluie, les rues sont systématiquement envahies d’eau de ruissellement qui stagne en formant par endroits de véritables marigots. Conséquence, il devient de plus en plus difficile de circuler dans certains quartiers.
A Niamey par exemple, des quartiers comme SONUCI, Bassora, Talladjé, et bien d’autres encore, détiennent la palme d’or de l’inaccessibilité. En effet, ces quartiers mal assainis sont difficiles d’accès pour les automobilistes en période d’hivernage. Leurs habitants sont toujours traumatisés par le cauchemar des nuits pluvieuses synonymes d’inondation des rues et même des maisons. Beaucoup ne savent plus à quel saint se vouer dès que la saison des pluies commence avec son récital de blocages des rues, et des cassis de fortune dressés pour protéger les murs de certaines concessions. Se frayer un chemin pour joindre son lieu de travail s’apparente à un véritable parcours de combattant pour ceux qui vivent dans ces zones à problèmes. Les «taximen » viennent encore en rajouter au calvaire de ces habitants en refusant obstinément de desservir ces zones d’angoisse.
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Malgré sa position géographique continentale qui l’éloigne de la mer, le Niger regorge d’importantes ressources halieutiques dont le fleuve Niger (traversant le pays sur 550km), les lacs, les rivières, les Gueltas, les dallols, les cuvettes (qui se particularisent par les relations de transfert permanent d’eau entre les stocks de surface et les nappes alluviales) et les systèmes oasiens. Pour l’essentiel, ces ressources aquatiques et semi aquatiques sont localisées dans les deux bassins conventionnels à savoir le bassin du fleuve Niger et celui du Lac Tchad et elles constituent le réseau hydrographique national. En effet, cet atout fait du secteur de la pêche et de l’aquaculture au Niger l’un des plus importants pour la résilience des communautés, notamment en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle et de l’économie rurale.
Selon la direction de la pêche et de l’aquaculture, le réseau hydrographique draine annuellement 24 à 30 milliards de m3. A cela il faut ajouter 2,5 milliards m3 d’écoulement souterrain renouvelables et environ 2.000 milliards de m3 d’eau souterraine non renouvelables favorable au développement de l’aquaculture. Aussi, le territoire nigérien compte 410 000 ha des plans et cours d’eau soit plus de 1064 mares, parmi lesquelles 275 sont permanentes y compris les ressources des zones humides classées sites Ramsar. Au plan de ces zones humides, le Niger compte en 2021, 14 sites ramsar ou zones humides, avec une superficie totale de 7 534 289 hectares. L’on dénombre 98 espèces de poissons en 2012 contre 112 connues dans les années 80 et autres biodiversité animales, végétales et micros biologiques. «Ces ressources en eaux, malgré qu’elles soient menacées des diverses formes de dégradation soutiennent de façon importante l’alimentation des populations et du bétail, ainsi qu’à la production agricole, de la pêche et présentent des facilités énormes d’aménagements aquacoles », souligne le directeur national de la pêche et de l’aquaculture, le Colonel Abdou Ibrahim. Il indique que les principales formes des menaces observées sur le réseau hydraulique sont l’ensablement, la réduction de la surface des plans d’eau, la réduction de l’écoulement des cours d’eau, l’augmentation des pollutions diverses, la sècheresse, la désertification, la prolifération des plantes aquatiques envahissantes et l’insuffisance d’harmonisation ou d’application des textes entres autres.
La production de poisson de 50Kg/ha à 400Kg/ha
«La pêche touche directement plus de 50.000 personnes dotées d’un savoir-faire traditionnel et semi moderne en pêche et aquaculture, et contribue à plus de 40 milliards de FCFA par an au PIB national », précise le directeur national de la pêche et de l’aquaculture. Cependant, du fait de la récurrence exacerbée des aléas climatiques et des actions anthropiques citées plus haut qui ont contribué à amenuiser les ressources en eau de surface et les stocks de poissons au fil du temps, il en résulte une faible visibilité et lisibilité de la filière pêche dans le développement socio-économique en dépit de son apport financier non négligeable et son rôle très capital dans l’amélioration des conditions de vie des populations rurales et urbaines.
C’est au regard de ces contraintes, que l’Etat avec l’appui de certains partenaires au développement a réalisé plusieurs actions qui s’articulent autour des activités d’empoissonnement ; de la lutte contre les plantes aquatiques envahissantes, d’élaboration des stratégies, de la formation des cadres ; de formations et d’équipement des pêcheurs et le suivi de la ressource et collecte des données statistiques de pêche.
Parlant de l’empoissonnement, « des centaines de mares ont été empoissonnées entre 2011 à ce jour », déclare le directeur. Cela, dit-il, a permis de rehausser significativement la production nationale. En effet, « une mare qui produit 50 Kg à l’hectare à l’état naturel peut bien produire 400 Kg à l’hectare après empoissonnement », explique le technicien.
A titre indicatif au premier semestre 2022, 38 mares ont été empoissonnées dont celle de Abanda Goungou (commune rurale de Ndounga) qui a bénéficié récemment de l’opération sur financement de l’Etat. A l’en croire, dans ce second semestre de l’année qui est la période propice à l’empoissonnement, d’après les techniciens des eaux et forets, plusieurs autres mares sont programmées par le gouvernement.
Les principaux partenaires sont entre autres, le Projet de Renforcement de la Résilience à l’Insécurité Alimentaire et Nutritionnelle au Sahel (P2RS), le Projet de Renforcement de la Résilience à l’Insécurité Alimentaire au Niger (PRRIA), le Programme Alimentaire Mondial (PAM), la FAO, l’Agence du Barrage de Kandadji, le Projet d’Appui à l’Autonomisation Economiques des Réfugiés et des Communautés d’Accueil, et la TIKA (coopération turque). L’on note aussi beaucoup d’autres partenaires techniques et financiers et des privés qui interviennent dans le développement des chaines des valeurs de la pêche et de l’aquaculture.
Une pêche développée et une aquaculture commerciale
L’Etat et ses partenaires s’activent davantage ces dernières années pour redresser et renforcer la filière poisson au Niger, à travers d’abord la Stratégie Nationale de Développement Durable de l’Aquaculture (SNDDA) 2020-2035 dont le plan d’actions 2024 est déjà adopté. Il y’a ensuite la Stratégie de Développement Durable de la Pêche 2022-2035 et son plan d’action 2022-2026 ( en cours d’adoption ), élaborés grâce aux appuis du programme FIRST de la CEDEAO, et la FAO. « Le Niger, ces deux dernières années est présent à presque toutes les réunions, sommets et conférences internationales, en présentiel comme en webinaire pour défendre son aspect continental en vue de développer sa pêche artisanale et aquaculture commerciale », a soutenu le Colonel Abdou Ibrahim.
Il y a, ainsi, un grand espoir pour ce secteur de résilience et adaptation au changement climatique, malgré les inondations, l’insécurité et la pandémie de COVID 19, selon le directeur de la pêche et de l’aquaculture. Sur ces trois dernières années la perte pour les aquaculteurs est évaluée à plus de 2 milliards de francs CFA et à environ 1 milliard de franc CFA pour les communautés des pêcheurs.
«Aujourd’hui, grâce à ces empoissonnements et le développement de l’aquaculture, on dénombre des fermes piscicoles dans toutes les régions du Niger y compris dans les zones désertiques ( Iférouane, Bilma, Tchirozéerine et Agadez) », relève le directeur de la pêche et de l’aquaculture qui indique que les objectifs visés à travers ses opérations d’empoissonnements sont de contribuer à la réduction de la pauvreté, à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la conservation de la biodiversité.
Cependant les actions d’empoissonnement sont souvent entravées par l’insuffisance de suivi, faute de ressources qui devraient être prévues à cet effet. Néanmoins il y a des cas de réussites telle que l’opération d’empoissonnement réalisée directement par la DPA en 2020 sous financement du P2RS au niveau de la mare de Mai Inmata dans la commune rurale de Yaouri, département de Kantché. La mare de plus de 80 ha a été empoissonnée et mise en défens pour 2 ans. « Les récoltes effectuées au cours du deuxième semestre de l’année 2022 ont montré une augmentation de rendement de la pêche de plus de 80% », souligne le directeur national de la pêche et de l’aquaculture.
Dans le cadre de l’empoissonnement des plans et cours d’eau naturels, les préférences des communautés tournent autour de familles de poissons telles que Latidae/Centropomidae (espèce communément appelée capitaine), Bagridae ( Bagrus sp), Cichlidae (Tilapi sp), Mokcochidae (Chrisichtus sp), Claridae ( heterobranchus sp), et Gymnarchidae (Gymnarcus sp). Après l’opération de l’empoissonnement, sur le plan ou cours d’eau, l’activité de la pêche est fermée pour 9 à 24 mois afin de permettre un peuplement ou repeuplement conséquent en vue d’une exploitation à long terme et surtout de manière organisée.
Par Ismaël Chékaré(onep)
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Le Niger a célébré, le 7 avril dernier, la 19ème édition de la Journée Nationale des Energies Renouvelables (JNER), instituée par décret du 6 avril 1998 en hommage à l’illustre fils du Niger en la personne de Pr. Abdou Moumouni Dioffo rappelé à Dieu le 7 avril 1991. Placée sous le thème « Energies Renouvelables : Opportunités, Choix et Défis pour le Développement », cette édition 2017 a donné lieu à une grande manifestation dans les locaux du Central National d’Energie Solaire (CNES), ex-ONERSOL. Il est ressorti du message commémoratif prononcé par la ministre de l’Energie, Mme Amina Moumouni, une réelle volonté politique des autorités nigériennes de donner toute leur place aux énergies renouvelables en particulier dans le développement socioéconomique. Aussi, par cet article, nous jetons un regard sur l’énergie solaire, un domaine dans lequel notre pays dispose d’un potentiel inépuisable.
Avec les problèmes de fournitures d’énergie électrique de plus en plus récurrents dans notre pays, les populations, du moins celles qui ont les moyens, se ruent sur les équipements solaires. Du coup, le commerce desdits équipements connait un boom. Cependant, bien qu’étant une alternative durable, le solaire n’est pas toujours à la portée de la grande masse.
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Le Niger a célébré cette année la commémoration de l’Independence sous le thème « Lutte contre l’ensablement des cours et plans d’eau : une voie pour le relèvement et la résilience des communautés locales ». Un thème, à tout point de vue pertinent car, d’actualité pour le Niger dans ce contexte de changement climatique obligeant à recourir nécessairement aux eaux de surface et souterraines, non seulement pour s’adapter mais aussi et surtout pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. Selon Pr Ambouta Karimou Jean-Marie, spécialistes des sciences du sol et en agro-éco-pédologie, il y’a une impérieuse nécessité de protéger et restaurer les bassins versants dégradés (par des actions de récupération des terres dégradées) par l’érosion, avec pour conséquence immédiate l’ensablement des bas-fonds, des plans et cours d’eau, dans l’optique de parvenir à une résilience des agroécosystèmes et des communautés qui y vivent.
Aux ressources en eau de surface, dont l’essentiel est temporaire, s’ajoute un gigantesque potentiel en eaux souterraines alluviales et fossiles sur la majeure partie du pays. Afin de traduire ce potentiel en opportunité tangible économique, notamment dans les parties de la vallée du Fleuve Niger disposant de terres irrigables et n’ayant encore bénéficié d’aucun aménagement, les terres aux abords des retenues, des lacs et autres grandes mares permanentes, l’agro-éco-pédologue, Professeur titulaire des Universités du CAMES, suggère de réaliser des aménagements hydroagricoles pour la polyculture selon l’aptitude culturale des sols et les besoins des producteurs (riziculture, cultures fourragères, étangs de pisciculture, cultures maraîchères, cultures fruitières). Aussi, les producteurs, organisés en véritables Organisations ou Groupements d’Intérêt, bénéficieront mieux des facilités d’accès au crédit, d’Appui Conseil et d’une bonne structuration des filières des produits agricoles. « Dans le lit des affluents du fleuve et rivières à écoulements saisonniers, des Dallols, Maggia, Goulbis et Korama, implanter des ouvrages d’épandage et d’infiltration des eaux, créer des ouvrages de captage des eaux de la nappe phréatique, en vue de booster les plaines alluviales, les cultures pluviales en saison d’hivernage, les cultures maraichères en saison sèche et les cultures fruitières en toutes saisons », ajoute Pr Ambouta Karimou Jean-Marie. Dans les zones ne disposant pas d’eau de surface ou d’eau de nappe alluviale, mais où il a été décidé de l’implantation de mini adduction d’Eau Potable, des sites de cultures maraichères et fruitières devraient être aménagés (jardin villageois, jardin scolaire, jardin de Centre de Santé Intégré, etc.), a-t-il poursuivi.
Des initiatives vaines de désensablement du fleuve Niger…
En mars 1985, suite au constat de l’arrêt à Niamey de tout écoulement du fleuve pendant 24 heures, les autorités politiques lancèrent à l’endroit de la population un appel lui demandant de descendre massivement dans le lit du fleuve afin d’en extraire le sable et de le déposer sur les berges. Pr Ambouta Karimou Jean-Marie témoigne avoir assisté, dans sa jeunesse, à cette occasion, à une forte mobilisation de la population. Plus récemment, entre 2006 et 2008, un contrat de désensablement de la partie du fleuve en amont de Niamey jusqu’au village de Farié fut signé avec une entreprise Russe, opération qui s’est soldée par une rupture de contrat et un grand scandale financier. Ensuite depuis environ 2017, la Commune 5 de Niamey (Rive Droite) autorise, chaque année en période d’étiage (mars-avril-mai), les propriétaires de camions bennes d’accéder au lit du fleuve et des grands Koris de rive droite et de prélever le sable pour les constructions moyennant des taxes ; on assiste à cette période à un chassé-croisé de camions chargés de sable sur les ponts de Niamey.
« Le bilan de ces initiatives est globalement mitigé, voire nul pour ce qui me concerne », affirme l’agro-éco-pédologue. En effet, explique Pr Ambouta, le prélèvement de sable dans le lit du fleuve ou à la confluence des koris avec le fleuve crée un abaissement du niveau de base du cours d’eau qui se traduit automatiquement par des écoulements plus violents et qui arrachent du sable sur la partie amont pour le déposer vers l’aval sur les zones ayant fait objet de prélèvement de sable. « Ce mécanisme se produit dès les premières grosses pluies et on se retrouve très rapidement à la situation de départ. A ce mécanisme s’ajoute le retour au fleuve du sable déposé sur les berges sous l’action du ruissellement», constate le chercheur.
Le Professeur pense que, de manière pratique et réaliste, le désensablement mécanique du lit du fleuve et du cône de déjection de certains grands koris doit être précédé d’une stabilisation et fixation préalables du sol, des bassins versants contributeurs par des aménagements de protection et de lutte contre l’érosion en commençant de la partie amont (généralement la surface des plateaux) pour aménager progressivement les unités de paysage vers l’aval de chaque bassin versant contributif. Ces aménagements auront pour fonctions de: « couvrir la surface avec de la végétation toutes les parties où le sol est nu (plantation d’arbres ou ensemencement d’herbacées, promotion du retour de l’arbre dans les champs, etc.) afin de limiter l’impact des gouttes de pluie et du ruissellement qui causent l’érosion (arrachage et déplacement des particules dont principalement le sable qui domine dans ces sols) », indique Pr Ambouta Karimou Jean Marie. Cela, permettra également de « constituer des obstacles régulièrement disposés sur le versant et dans le lit des koris, afin de briser la vitesse du ruissellement qui vient de la partie haute et d’étaler la lame d’eau à l’amont de l’obstacle ».
Par ailleurs, à la place des ouvrages de ralentissement du ruissellement, « on peut creuser des fossés qui capturent l’eau et l’infiltrent au profit des végétaux plantés dans le fossé, l’excédent étant évacué lentement vers l’aval avant de tomber dans l’ouvrage situé plus bas et ainsi de suite (demi-lunes, banquettes, etc.) », apprend-on. Ainsi, ces particules de sable, au lieu d’être entrainées dans les eaux de ruissellement et déposées dans les parties les plus basses des koris à leur confluence avec le fleuve, sont arrêtées derrière ou dans chaque ouvrage et restent sur le bassin où elles seront définitivement fixées par le retour de la végétation ainsi favorisé.
Du défi de la stabilisation des sables sur les bassins dépendrait l’efficacité du désensablement du fleuve
Actuellement, faut-il le noter, d’importants aménagements ont été réalisés par de nombreux Projets (Programme de Lutte contre l’Ensablement du fleuve Niger, Programme Spécial du Présent de la République, etc.) et ONG sur la majorité des bassins versants des koris de rive droite les plus contributeurs à l’ensablement du fleuve. Cependant, s’ils n’ont pas permis la stabilisation des sables sur ces bassins afin que l’on puisse procéder à un désensablement efficace du fleuve, ce serait selon moi dû principalement au fait que ces aménagements ont été réalisés seulement sur certaines parties du bassin sans tenir compte de la dynamique érosive sur les autres unités du même bassin. « Ce type d’aménagement limite fortement l’érosion sur la partie traitée alors qu’elle reste très active sur les parties non traitées qui continuent à délivrer du sable au fleuve », prévient l’agro-éco-pédologue Ambouta Karimou.
En effet, ces aménagements n’ont ciblé que la surface nue des plateaux (demi-lunes, cordons pierreux, banquettes, etc.) et parfois certaines parties du talus (murets de pierres) alors que, sur un bassin donné, des aménagements spécifiques à chaque unité de paysage auraient dû être réalisés en cascade du haut vers le bas (plateau, talus, glacis, ravins, lit du kori principal), déplore l’enseignant-chercheur à la Retraite. C’est donc cette cohérence dans la lutte contre l’érosion sur toute la surface du bassin de chaque kori contributeur à travers des aménagements spécifiques de l’amont vers l’aval qui pourrait garantir le maintien du sable sur le bassin, préalable à un désensablement efficace du fleuve.
Pour ainsi dire, dans ce contexte de changement climatique et de dégradation poussée des terres, la résilience des populations vivant quasi exclusivement des ressources issues du fleuve Niger et autres cours et plans d’eau ne peut être assurée durablement qu’à travers des actions cohérentes visant la pérennité de la ressource. « Ces actions consisteront, d’une part à lutter contre l’érosion sur les bassins versants immédiats du cours ou plan d’eau à travers des aménagements adéquats de stabilisation des sols de ces bassins et, d’autre part à assurer la disponibilité de l’eau d’irrigation pendant les périodes d’étiage ou de retrait des eaux en réalisant des ouvrages de captage de la nappe alluviale », notifie le Professeur Ambouta Karimou Jean Marie qui trouve là donc; les mesures à même d’assurer la disponibilité et la pérennité de la ressource, gage d’une résilience durable des communautés riveraines.
Par Ali Maman et Ismaël Chékaré(onep)
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L’ensablement du fleuve Niger prend de l’ampleur au fil des années. La décrue qui dure une bonne partie de l’année, menace la viabilité du métier de transporteur fluvial de marchandises. Les piroguiers-transporteurs assistent impuissants à l’assèchement de ce cours d’eau et appellent à l’aide pour qu’il soit sauvé.
« On n’a jamais vu des années comme ça ! » S’exclame Abdou Hamadou, piroguier-transporteur qui essaye de perpétuer la tradition. « Ces derniers temps, au plus fort de la décrue, nous voyons des gens traverser le fleuve en marchant. Maintenant, ce sont même les motos et certains véhicules qui arrivent à traverser car le fleuve est presque coupé au niveau de l’INJS », s’alarme-t-il.
Cet homme qui a grandi au bord du fleuve, se plaint ainsi car son activité de transport de courges, de céréales est en grande difficulté. Il explique que le transport fluvial qui durait avant une bonne partie de l’année, ne peut se pratiquer actuellement que pendant deux (2) mois en général ou quatre (4) quand l’année est bonne.
Le transport fluvial de marchandises n’est praticable que quand le fleuve a un bon débit avec assez d’eau pour faciliter la navigation. Avec la décrue, les pirogues sont laissées dans un coin et certains transporteurs font la pêche pour joindre les deux bouts. « Les dernières décrues ont été soudaines. Les eaux se sont retirées rapidement », témoigne Abdou Hamadou.
Si les conditions sont bonnes, en seulement deux (2) mois, les piroguiers peuvent « faire rentrer à Niamey l’équivalent de 200 chargements de camions gros porteurs et contribuer ainsi à la stabilisation des prix sur le marché », assure Abdou Hamadou. La meilleure façon de renforcer la sécurité alimentaire dans la région du fleuve en particulier, et en général dans le pays, reste le désensablement du fleuve. « Il faut que le fleuve soit sauvé ! », insiste-t-il, les larmes aux yeux.
Par Souleymane Yahaya(onep)
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A l’occasion des festivités entrant dans le cadre de la 56ème édition de la fête de la Cure Salée, le maire de la commune rurale d’Ingall qui accueille l’évènement, M. Nafar Rouaba nous a accordé une interview sur des sujets relatifs à la vie de cette l’entité.
M. le Maire, quel est le bilan que vous tirez après la clôture de la 56ème édition de la fête de la Cure Salée année ?
Nous sommes très satisfaits de l’organisation de la 56ème édition de la fête de la Cure Salée. Nous avons eu les moyens à temps. Le gouverneur de la région d’Agadez a mis les moyens nécessaires à notre disposition pour que la fête puisse se tenir dans de très bonnes conditions. Nous avons pu accueillir nos hôtes dans les meilleures conditions.
Ce qui nous réconforte le plus, c’est la particularité de cette édition qui réside dans la participation du Président de la République à la Cure Salée. Malgré son calendrier et son programme national et sous régional, le Chef d’Etat a assisté à la fête. Il est resté avec les communautés tout au long des festivités et compétitions.
La santé des animaux en perpétuel déplacement est une préoccupation majeure pour les autorités en charges de l’élevage. En ce sens, une campagne de vaccination est prévue dans le cadre de cette fête. Alors quelle est la situation pastorale et l’état des lieux de la campagne de la vaccination des animaux ?
Très bien ! Les animaux de la commune d’Ingall sont régulièrement vaccinés. Et les éleveurs de ma commune ne traversent pas les frontières pour des raisons de pâturages. D’ici jusqu’à 14 km de la frontière algérienne, jusqu’au Mali, nos éleveurs ne traversent pas les frontières d’autres Etats. Nous avons suffisamment des endroits qui réservent de l’herbe. Dieu merci, Ingall est répartie en deux pâturages. Nous avons le nord qui est l’Irhazer et un peu le sud que nous appelons le Tamesna et l’Azawak. Et à chaque saison vous allez trouver soit les éleveurs souhaitent être dans l’Irhazer soit dans le tamesna-Azawak. On n’arrive pas vraiment à traverser les frontières même avec les communes qui sont Abalak, Tassara, Tilya. Je suis d’ici je connais parfaitement la brousse. Je sais ce qui se passe.
Par rapport au programme de vaccination, je sais qu’aujourd’hui ça fait plus de deux semaines que les services concernés ont commencé. Nous n’avons pas encore le pourcentage exact de l’exécution de la vaccination, mais vraiment ils ont commencé et ça continue normalement. Ça fait un bout de temps que les agents de l’élevage sont sur le terrain.
L’insécurité est l’un des facteurs qui menace le secteur de l’élevage. Comment se présente la situation sécuritaire au niveau de votre commune ?
La sécurité au niveau de la commune d’Ingall on ne peut que dire Alhamdoulillah. Nous n’avons pas beaucoup de menaces ici, parce qu’en quelque sorte nous sommes au centre. Depuis la signature des accords de 1994 on a retrouvé l’accalmie ici. On n’a plus vraiment des menaces sécuritaires. C’est vrai, Il y a des coupeurs de route et des petits détourneurs, mais l’insécurité comme on le dit, on ne la sent pas. Si on remonte en 2016, il y a eu une attaque dans cette localité avec la complicité de certains individus et tout de suite l’Etat a pris des dispositions. C’est très difficile de trouver l’insécurité comme on le dit ou la présence d’un quelconque groupe des bandits dans notre commune. Mais les coupeurs de routes existent vraiment dans notre commune. Partout vous pouvez les rencontrer. 10 voire 15 km et sur le goudron même on les trouve. Mains l’insécurité qui sévit dans certaines localités des régions comme Diffa et Tillaberi, il y a pas ça ici Dieu merci.
M. le maire, le changement climatique est un phénomène qui a des conséquences néfaste pour les communautés et l’environnement. Quelles sont les mesures prises pour accompagner les communautés ?
Le changement climatique est un fait réel et naturel. Il y a beaucoup de choses qui se passent en ce sens, et on gère la situation comme on peut.
Abdoul-Aziz Ibrahim envoyé spécial
14 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Conscient que le développement d’un pays ne peut se faire sans celui des infrastructures, le Gouvernement en a fait une deses priorités. Dans le cadre du Programme de la Renaissance, des infrastructures routières ont été construites, des monuments ont été érigés et des espaces verts aménagés dans le seul but d’embellir la capitale. Force est de constater qu’aujourd’hui, le cadre de vie dans nos quartiers, nos rues, les environs de noslieux de travail laissent trop souvent à désirer, avec un état de saleté des plus criards. Malgré les poubelles mises à disposition et les efforts des personnels chargés de l’entretien, les espaces verts, les espaces publics et les trottoirs sont devenues la proie de personnes peu soucieuses del’assainissement de leur cadre de vieetde la sauvegarde du bien public.
Pour le haut-commissaire au Programme Niamey Nyala, M. MoctarMamoudou, ‘’nous nous sommes inscrit dans un programme large d’aménagement des espaces publics dans la ville de Niamey ; car nous estimons, au niveau du programme, que l’aménagement des espaces publics est fondamental dans le sens où ça consiste à donner aux populations un cadre convivial pour discuter, échanger et pour faire vivre la ville ; c’est qu’on appelle techniquement de l’ambiance urbaine’’. Donc, à ce titre, les responsables de Niamey Nyala ont choisi de commencer par des sites en plein centre-ville, notamment la place Monteil, l’Hôtel des Postes. Ils sont en même temps dans une dynamique d’éclairer la capitale à travers les axes principaux. ‘’Dans un premier temps, nous avons commencé par l’éclairage duBoulevard de l’Amitié qui va du Rond-Point 6ème jusqu’à la Présidence de la République, en passant par la Place Monteil, l’échangeur de la place des Martyrs, le Palais des Congrès, le Rond-point de l’Hôpital. Ces sites, nous allons les éclairer, nous allons les aménager de façon conséquente’’, précise le haut-commissaireau Programme Niamey Nyala. Un aménagement vert à travers la valorisation des espaces verts, c’est ce que Niamey Nyala apporte d’innovant dans ce cadre-là, en arrosant à partir de l’eau brute, précise-t-il.
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Le fleuve Niger ou encore « le Djoliba » qui fait notre fierté au Niger et à travers toute l’Afrique occidentale, nous arrose sans cesse tout au long de l’année, non seulement de ses eaux, mais aussi de tous ses autres bienfaits dont les énormes retombées constituent pour tous ses riverains d’importantes sources de revenus et de bonheur.
Du Fouta-Djalon en haute Guinée d’où il prend sa source, à son embouchure au Nigéria où il se jette en mer, le fleuve Niger traverse notre pays sur plus de cinq cents kilomètres où nos vaillantes populations s’adonnent à divers activités dans divers secteurs de développement ; donc chacun y trouve son compte en contribuant à l’essor socio-économique de son pays.
Toutes ces activités socio-économiques de base concourent au bien-être des populations riveraines et du cheptel de nos pays respectifs. Au Niger, depuis les lendemains des indépendances, les dirigeants d’alors avaient initié une multitude d’actions d’aménagement hydro-agricole dont la riziculture a pris une place importante afin d’aboutir à l’autosuffisance alimentaire de nos laborieuses populations. Ainsi, les autres ré- gimes qui se sont succédés ont aussi adopté des politiques semblables en ré- organisant les exploitants en coopératives sous la supervision de l’ONAHA dont ces en sont fiers.
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Au lendemain de la commémoration de la Journée Internationale de l’Environnement, le problème majeur qui taraude les esprits en ce moment est la menace qui plane dangereusement sur la ceinture verte de Niamey. En effet, ce joyau de 2500 hectares, dont s’est doté le Niger, quelques années après les indépendances, en vue de protéger la capitale des vents de sable, de donner un cadre de vie idéale aux populations, pour servir de rempart contre l'avancée du désert et créer aussi un microclimat pour le bien être des populations, fruit de plusieurs années de dure labeur, d’investissements et de plantation, est de nos jours véritablement menacé par diverses agressions. Il s’agit notamment du déboisement, d’occupation anarchique des populations rurales autour de la capitale, le morcellement auquel s’adonnent des propriétaires terriens mus par l’appât du gain. Bref, c’est une mort dans l’âme qu’est en train de subir petit à petit cette forêt artificielle, qui selon les services de l'environnement, qui a coûté quelque 40 milliards de nos francs, entre 1965 et 1994, par l’Etat du Niger pour l’entretenir. Et cela au vu et au su de tous les Nigériens.
Pour protéger, cet espace vert et verdoyant des maux dont il souffre, en 2008, le Ministère en charge de l’environnement de l’époque tirait la sonnette d’alarme. Dans cette optique, il a organisé un forum national de deux jours, axé sur la gestion durable de la ceinture verte. Cette rencontre avait réuni plusieurs acteurs du domaine, issus de nombreuses organisations, de l’administration et de diverses corporations socioprofessionnelles. Ils ont examiné plusieurs thématiques liées la gestion de la ceinture Verte. À la sortie des deux jours de travaux, de nombreuses recommandations ont été formulées. Ce sont entre autres : la suspension de toutes les opérations de mise en valeur dans l’emprise de la ceinture Verte à titre de mesures conservatoires, la délimitation de la ceinture Verte, son bornage et son classement, en passant par l’enlèvement des déchets solides, la réhabilitation des parties dégradées ; la création d’infrastructures adaptées pour sa valorisation, des compensations à prévoir pour les propriétaires coutumiers expropriés, l’élaboration d’un plan de gestion durable et la création d’une structure nationale de pilotage de la ceinture Verte.
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La Région de Maradi est une zone agro-écologique par excellence au regard du potentiel agro-forestier dont elle dispose. On dénombre à l’échelle régionale 17 forêts classées totalisant 106.495 ha ; 45 domaines protégés couvrant 128 483 ha ; 450 périmètres de restauration d’une superficie estimée à 42. 000 ha et d’importants parcs agro forestiers résultants de la pratique de la Régénération naturelle assistée (RNA). Cependant, toutes ces ressources forestières sont confrontées à une forte pression liée à la démographie exponentielle de la région de Maradi.
Face cette situation qui pourrait compromettre l’équilibre écologique, la direction régionale de l’Environnement, la Salubrité Urbaine et du Développement Durable n’est pas restée les mains croisées. C’est ainsi que conformément à la politique nationale en matière de l’environnement, elle a adopté et développé un certain nombre de stratégies pour contenir ou atténuer les différentes pressions exercées sur les ressources forestières. Il s’agit notamment de l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’aménagement participatif et de gestion durable des ressources forestières à travers la mise en place des marchés ruraux contrôlés de bois énergie ; la sensibilisation des communautés pour leur éveil de conscience sur la protection et la gestion des ressources forestières ; et la promotion des techniques de gestion durable des terres. Cette dernière a concerné la pratique de la RNA dans l’optique de renforcer la couverture ligneuse des terroirs agricoles en vue d’accroitre la disponibilité en bois, la protection et la fertilisation des terres agricoles pour atténuer la pression agricole ; la récupération des terres dégradées agricoles et pastorales dans l’optique de régénérer leur potentiel productif ; la lutte préventive contre les feux de végétation (ou feux de brousse) via l’ouverture des pare-feux pour la protection du disponible fourrager et la conservation de la diversité floristique. En outre, selon le directeur régional de l’environnement, le Colonel Maman Hamidou, entre 2018 et 2019, 14 706 ha des terres dégradées ont été récupérés dans la région de Maradi avec le soutien financier de l’Etat et des partenaires techniques et financiers. Quant à la régénération naturelle assistée, le Colonel Maman Hamidou précise que la région de Maradi est l’une des régions où la RNA fait partie des stratégies Gestion Durables des Terres les mieux adoptées par les producteurs. A titre illustratif, 73. 323 ha ont été traités entre 2018 et 2019 soit environ 30% de la superficie totale traitée à la même période au plan national.
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Le département de Ouallam est subdivisé en deux grandes zones agro-écologiques à savoir : la zone sahélo-saharienne à vocation essentiellement pastorale qui s’étend de la commune rurale de Tondikiwindi jusqu’au département de Banibangou et la zone sahélienne communément appelée la zone de formation forestière contractée où on observe ce qu’il est convenu d’appeler les brousses tigrées sur les plateaux. A cela s’ajoutent des parcs agro-forestiers au niveau des plaines et des vallées, composés surtout des épineux tels que les Gao (acacia albida) ; les balanites ; l’acacia milotica etc. C’est dire que le département de Ouallam a un potentiel riche et varié dans le domaine environnemental.
Selon le directeur départemental de l’environnement de Ouallam, le Colonel Hamadou Adamou, la zone est riche en potentialité. En effet, le potentiel de formations forestières est estimé à environ 120.000 ha. Ce potentiel est malheureusement soumis à une exploitation incontrôlée car il n’existe pas jusqu’à présent un plan de gestion pour ces formations naturelles forestières. En dehors de celles-ci, il faut relever qu’il y a des mares dont 17 mares permanentes cumulant une superficie de 1.460 ha ; 12 mares semi-permanentes cumulant une superficie de 485 ha. S’agissant des réalisations faites dans le domaine de l’environnement sur la période de 2016-2019, la récupération de 10.500,32 ha des terres dégradées récupérées, soit un nombre de 1.095.533 hommes mobilisés, correspondant à 8.299 emplois créés.
Dans le cadre de la récupération des terres, il y a eu sur la même période, 1.736.544 plants produits à l’échelle du département et 27 ha des dunes ont été fixés. Pour sécuriser les pâturages herbacés dans la zone à vocation sylvo-pastorale, il y a eu 385 Km de bande par feux qui ont été réalisés. Par ailleurs, il faut noter la formation et l’équipement des brigadiers anti-feu au niveau local comme une mesure de prévention avant l’arrivée des services techniques. Par rapport au volet halieutique, on note que sur les 17 mares permanentes, trois (3) mares ont été empoissonnées ; 47 pêcheurs formés et équipés ; 12 mareyeuses équipées.
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Le directeur de Cabinet du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable M. Abdourahamane Tari Bako a présidé vendredi dernier, la cérémonie fermeture des conteneurs des déchets de polychlorobiphényles (PCB) produits par trois sociétés à savoir la SOMAÏR, la COMINAK et la NIGELEC pour leurs expéditions en France où ils seront traités. La cérémonie s’est déroulée sur le de stockage de ces déchets, sis à la sortie de Niamey sur la route de Dosso en présence du coordonnateur régional du projet PCB, des responsables en charge de l’environnement, des représentants de ces trois Sociétés et des plusieurs invités.
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De son nom scientifique Hyphaenethebaica, le «doumier » est une espèce très appréciée par les paysans au regard de ses multiples rôles dans les systèmes de production agro-sylvo-pastorale. En effet, l’avantage de cette plante, c’est qu’elle améliore la fertilité des sols (sur le plan physique, chimique et biologique) et contribue efficacement dans la lutte contre les érosions hydrique et éolienne. Mieux, elle contribue aussi à l’économie locale car ses fruits et ses feuilles ainsi que les produits issus de leur transformation sont très utilisés en milieu rural et se trouvent sur tous les marchés nigériens.
Selon le service de la division Promotion des Produits Forestiers Non Ligneux de la Direction Générale de l’Environnement et du Développement Durable, le doumier joue un grand rôle écologique et économique dans son milieu. C’est pourquoi, il doit être géré durablement (assurer la pérennité de l’espèce ainsi que celle des biens et services qu’elle fournit sans cesse à nos populations). Malheureusement, ses fruits sont exploités à l’état immature sous l’appellation de « kollogi ou de takodaré » en fonction de leur niveau de développement et leur état (humide ou sec). Ils sont en outre sollicités par les consommateurs surtout les femmes. Il est d’ailleurs facile pendant la période des pluies de voir ces fruits immatures partout en vente sur les marchés et dans les rues des grandes villes du Niger. Ils font l’objet de commerce et par conséquent sont une source de revenus importante pour les producteurs, les commerçants et certains élèves pendant les vacances.
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L’ONG Aghir In'man se bat depuis 2002 pour faire connaitre l'impact des activités d'extraction de l'uranium au Niger. Son fondateur et président, Almoustapha Alhacen, reçoit cette semaine un prix international pour son action.Environ 30% de l'uranium extrait par Areva provient du Niger. Mais à quel prix ? Lauréat du prix international Nuclear Free Future Award 2017 (dans la catégorie Résistance), Almoustapha Alhacen mène un combat depuis 2002 pour la reconnaissance des conséquences environnementales et sanitaires de l'exploitation des mines d’Arlit.
Fondateur et président de l’ONG Aghir In'man, il reproche aux filiales d’Areva, qui exploitent ces mines depuis les années 70 dans le nord du pays, un manque de transparence sur l’impact de leurs activités sur les populations locales. "Nous avons constaté un certain nombre de maladies à Arlit et dans les campagnes environnantes. Ces maladies, qui touchent les personnes mais aussi les animaux, sont inhabituelles dans cette zone", explique-t-il. "Quarante ans après le début de l’exploitation, Arlit ressemble à des ruines et il y a des millions de résidus exposés à l’air libre, à moins de 5 kilomètres de la ville à vol d’oiseau, dénonce Almoustapha Alhacen. Nous avons hérité de la pollution durable et cette pollution, malheureusement, elle est là."
Depuis 2010, l’entreprise Areva a lancé sur place des observatoires de la santé et n’a constaté aucune victime. Un dispensaire a également été mis en place pour les habitants, ainsi qu’un plan de mesure de la contamination d’Arlit. Mais l’inquiétude demeure dans cette ville de 140 000 habitants où les populations sont "exposées de manière chronique depuis l’enfance", affirme Bruno Chareyron, directeur de la Commission pour la recherche et l’information indépendante sur la radioactivité (Criirad).
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Il y a quelques jours de cela, un jeune homme qui se préparait à convoler en justes noces avec sa dulcinée, a été sauvagement assassiné par des individus non identifiés juste pour lui arracher sa moto. Après l’émoi suscité par cet acte criminel dont les auteurs doivent être recherchés et punis par la justice, les voix sont en train de s’élever pour demander à la communauté urbaine de Niamey de prendre des mesures draconiennes afin de sécuriser la ceinture verte et mettre hors d’état de nuire les malfaiteurs.
Cette pétition intitulée visible sur le site Avaaz.org et intitulée « autorités municipales de Niamey : la ceinture verte est un mouroir !! » a déjà recueillis plusieurs centaines de signatures explique que « les bandits continuent de tuer silencieusement dans la ceinture verte de Niamey, les autorités municipales de Niamey ne font rien », constitue un appel à la mobilisation des autorités municipales afin de sécuriser cet espace vert qui sert de nids aux malfrats de tout acabit qui n’hésitent pas à ôter des vies pour des peccadilles.
Cette pétition émanant d’un nigérien est ainsi libellée : « Halte aux assassinats dans la ceinture verte de Niamey. Hadi Nouhou Fodio, a été lâchement assassiné dans la nuit du 17 juillet 2018, à cause de sa vieille moto, achetée avec ses pécules d’agent bénévole de la mairie, que des bandits ont décidés de lui arracher. Plusieurs coups de couteaux et d’autres armes blanches ; la violence est indescriptible. Notre cher frère n’a pas survécu. Jeune, sérieux, respectueux et déterminé, il est l’exemple même du prototype de la jeunesse nigérienne décidée et engagée à s’en sortir malgré les difficultés des étudiants nigériens. Après plusieurs échecs au baccalauréat, tenace, il n’a jamais abandonné, décidé d’aller au bout. Après le bac, il a connu toutes les difficultés comme la majorité des jeunes étudiants des universités du Niger, décidé de décrocher un diplôme universitaire pour servir notre cher pays. Ce jeune titulaire de Master en Droit, voyait déjà sa carrière de juriste bien lancée, c’est le temps de se marier. Il était en service civique volontaire au cabinet du juge du 4eme arrondissement de Niamey en tant que volontaire pour défendre les droits civiques des plus démunis. Le jeune serviable Hadi devrait convoler en justes noces ce samedi 21 juillet 2018 avec sa chère cousine, infirmière de son état. Pour l’occasion, toutes les familles se sont réunies à Niamey tout comme à Harikassounou notre village natal (91 Kms de Niamey) pour célébrer le mariage de ce vieux célibataire, décidé d’en finir d’abord avec les études.
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Du 19 au 20 octobre, la Fédération Nigérienne des Personnes Handicapées (FNPH) avec le soutien de ses partenaires a organisé à Niamey la deuxième édition du Forum National sur l’Education des Personnes Handicapées sous le thème ‘’agir pour l’égalité des chances des personnes handicapées en éducation’’. Au cours de ces échanges, des participants venus de toutes les régions ont débattu sur l’éducation inclusive dans notre pays ainsi que l’accès des enfants handicapés à l’école. C’est le conseiller spécial à la Présidence de la République, M. Ado Makama, qui a présidé la clôture des travaux.
A l’issue de ces travaux, les participants à ce forum ont formulé plusieurs recommandations adressées à l’Etat ainsi qu’aux partenaires. C’est ainsi que les participants ont demandé aux Ministères en charge de l’Education Nationale et celui en charge de la Formation Professionnelle et Technique la création d’une ligne budgétaire pour la scolarisation des enfants handicapés. Ils ont aussi invité le Ministère en charge de l’Education Nationale à la création d’un centre ressource diversifié pour faciliter l’éducation des élèves handicapés puis l’élaboration et l’adoption dans le cadre de la construction des infrastructures scolaires d’un modèle de construction qui intègre toutes les commodités en matière d’accessibilité. Les participants à ce forum ont invité les partenaires techniques et financiers (PTF) à la continuation de leurs appuis dans le but d’accompagner les efforts de l’Etat relativement à la mise en œuvre progressive du dispositif d’inclusion scolaire. C’est ainsi qu’ils ont aussi remercié toutes les parties prenantes notamment l’Etat et ses partenaires pour leurs actions en faveur de l’éducation inclusive.
Lors de la clôture, le conseiller spécial à la Présidence de la République, M. Ado Makama, a rappelé que cette rencontre a été une occasion pour les participants de suivre plusieurs communications relatives à l’Education, des présentations et même des témoignages vivants sur le thème de ce forum. Selon lui, ces débats ont permis aux participants de formuler un certain nombre de recommandations. Le conseiller spécial à la Présidence de la République a assuré que les conclusions issues de ce forum seront portées à la connaissance du Président de la République qui d’ailleurs, a-t-il souligné, accorde une place de choix à la question de l’Education dans le Programme de Renaissance acte III. M. Ado Makama a par la suite invité tous les acteurs de l’éducation à s’investir résolument pour la réussite de l’éducation inclusive au Niger.
De son côté, le représentant de la Fédération Nigérienne des Personnes Handicapées a salué le bon déroulement de ces travaux caractérisé par un engouement des participants, ce qui a permis des échanges fructueux. Le représentant de la Fédération Nigérienne des Personnes Handicapées a estimé qu’une fois les recommandations formulées mises en œuvre, une avancée significative sera observée dans le secteur éducation notamment en ce qui concerne l’éducation inclusive.
Par Mamane Abdoulaye
22 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Du 5 au 8 juin 2023 s’est tenu à Niamey le forum inaugural sur l’engagement du secteur privé dans l’initiative de la grande muraille verte avec comme thème central ‘’créer des marchés et restaurer les terres au sahel pour les populations et la planète’’. Initié par l’ancien président de la République du Niger, M. Issoufou Mahamadou, Champion de la grande muraille verte et président de la FIM, en partenariat avec plusieurs organisations internationales, ce forum a servi de cadre d’échanges sur l’implication du secteur privé pour une meilleure mise en œuvre de l’initiative de la grande muraille verte. C’est le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou qui a présidé la cérémonie de clôture de ce forum international
En plus des participants du Niger, le forum a enregistré la participation des délégations des pays de la sous-région et d’outre-mer, de la société civile, du secteur privé nigérien, malien et américain. A l’issue de cette rencontre, une déclaration dite «Déclaration de Niamey» a été adoptée par les participants pour une meilleure participation du secteur privé dans l’initiative de la grande muraille verte.
En clôturant ce forum, le Premier Ministre, M. Ouhoumoudou Mahamadou s’est dit plein de convictions que cette rencontre a offert aux différents acteurs l’opportunité de mieux cerner les enjeux liés à l’implication du secteur privé dans l’initiative de la grande muraille verte. Il a aussi révélé que dans beaucoup de pays membres de l’initiative de la grande muraille verte, il existe réellement un secteur privé potentiellement capable, sur lequel les Etats pourront s’appuyer, moyennant un cadre juridique favorable, pour booster la mise en œuvre de cette initiative dont l’importance pour les 11 pays concernés n’est plus à démontrer. Par ailleurs le Chef du gouvernement a attiré l’attention des acteurs présents au forum sur l’utilité d’engager au niveau des pays un vaste chantier de sensibilisation et de formation des acteurs privés, sur les questions de la responsabilité sociétale des entreprises. «Un créneau bien approprié pour lever des fonds privés à réinvestir dans la restauration des paysages en général et dans la mise en œuvre des actions de l’initiative de la grande muraille verte en particulier», a précisé M. Ouhoumoudou Mahamadou. Relativement aux recommandations formulées par les participants au forum, le Premier ministre a clairement indiqué que leur prise en compte par les Etats et leurs partenaires ne manquera pas de redonner un nouvel élan à la mise en œuvre de cette initiative panafricaine.
Le président de la Fondation Issoufou Mahamadou, Champion de la grande muraille verte et initiateur de ce forum, s’est réjouit que le thème ‘’créer des marchés et restaurer les terres au sahel pour les populations et la planète’’ ait permis de fédérer les intelligences ayant abouti à des recommandations dont la finalité s’inscrit dans une dynamique d’amélioration des conditions de vie des populations habitant cet espace avec les perspectives d’une émergence économique durable. «Si nous avons mis l’accent sur l’engagement du secteur privé dans la mise en œuvre de l’initiative de la muraille verte dans le cadre du présent forum, ce n’est point pour faire une substitution des rôles, mais plutôt pour une complémentarité, une harmonisation des efforts», a expliqué M. Issoufou Mahamadou.
Pour le président de la FIM, investir dans cette initiative permet un bon retour sur investissement tout en restaurant les écosystèmes fragiles, en séquestrant du carbone, en s’attaquant à la désertification, à la pauvreté, à la faim, aux conflits, à la radicalisation et à l’adaptation au changement climatique, «conciliant ainsi économie et écologie», a-t-il souligné.
Il faut rappeler que plusieurs étapes ont marqué le déroulement de ce forum à savoir, une séance symbolique de plantation d’arbre, des travaux en séance plénière, une visite terrain au niveau d’une ferme privé intégrée dans la région de Dosso. Le coup d’envoi de la cérémonie symbolique de plantation d’arbre donné par le Président de la République M Mohamed Bazoum en présence de plusieurs hautes personnalités dont le champion de la grande muraille verte, M. Issoufou Mahamadou. Quant aux travaux en session plénière, ils ont porté sur sept thématiques dont l’état des lieux de la mise en œuvre de la grande muraille verte et perspective à l’horizon 2030, le rôle du secteur privé dans la mise en œuvre de la muraille verte, la mise en œuvre de la grande muraille verte dans les pays, perspectives d’actions avec le secteur privé.
Hamissou Yahaya (ONEP)
Source : http://lesahel.org/
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En marge des activités du Sommet de l’Union Africaine, un forum des jeunes leaders sur le thème : « Une Afrique plus Verte, la jeunesse et le Changement climatique : Reverdir le Sahel » s’est ténu le 7 Juillet au Centre Régional d’AGRHYMET. C’est le ministre de l’Environnement de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, M. Almoustapha Garba qui a procédé au lancement de cette activité.
A l’ouverture des travaux du forum des jeunes leaders, le ministre de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable a expliqué qu’en organisant cet événement parallèle, « l'ARDN et son département ministériel visaient à offrir à la jeunesse africaine une plate-forme de dialogue et d'échanges sur des thématiques au centre du débat climatique mondial, d'une part et à créer des opportunités pour la préparation et le financement d'un Projet sur la mise en œuvre de l'initiative "une Afrique plus verte, la jeunesse et le changement climatique" d'autre part, avec un focus sur le reverdissement du Sahel, l'emploi des jeunes, la lutte contre la migration écologique, le rôle accru des collectivités locales et du secteur privé ».
A cet effet trois panels, animés par d'éminentes personnalités de la diaspora Noir Américaine des Etats Unis et de l'Afrique subsaharienne, issues du monde des associations, du secteur privé, des universités, de la recherche et du développement ont été organisés sur les thématiques suivantes ‘’rôles des jeunes et des femmes dans la lutte contre les effets des Changements climatiques’’ ; ‘’rôles des communautés locales dans la lutte contre les changements climatiques’’ et ‘’recherches d'opportunités ; et initiatives du secteur privé/investissements et innovations dans la lutte contre les changements climatiques’’. Au vu l’importance des thèmes qui sont abordés et la qualité des participants, le ministre Almoustapha Garba s’est dit rassuré quant à la pertinence des recommandations et résolutions, dont l'adoption d'une Déclaration dite « Déclaration de Niamey sur la Jeunesse et Changement Climatique ».
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L’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, une institution spécialisée des Nations Unies, a organisé hier matin à Niamey, le Forum National sur la Revue Volontaire 2021, sur les Objectifs de Développement Durable (ODD). Ce premier forum au titre de l’année 2021 s’inscrit dans le cadre du suivi de l’examen du programme de développement durable à l’horizon 2030, dénommé agenda 20-30 au titre du forum politique de haut niveau pour le développement durable. En effet, la revue nationale de cette année a pour thème : ‘’relèvement durable et résilient de la pandémie COVID-19 qui promeut les dimensions économiques, sociales et environnementale du développement durable : construire une voie incisive et efficace pour la réalisation du Programme 2030 dans le contexte de la décennie d’action et de réalisation du développement durable’’.
Au cours de ce forum qui durera deux jours, 5 panels seront animés par d’éminents experts autour des différents Objectifs de Développement Durable. Ces panels feront ressortir les réussites dans la mise en œuvre des ODD ; les goulots d’étranglement ; l’impact de la pandémie de la COVID-19, etc.
C’est le secrétaire général du ministère du plan, M. Saadou Bakoye, qui a présidé la cérémonie d’ouverture en présence de la coordinatrice du système des Nations Unies, Mme Louise Aubin, des représentants des collectivités territoriales, des acteurs de la société civile, etc.
En procédant à l’ouverture des travaux, le secrétaire général du ministère du plan a rappelé que dans le cadre de la préparation de ce forum, un rapport national volontaire sur le contexte actuel de la pandémie de la COVID-19 a été élaboré. « Le gouvernement, par la voix du ministre du plan que je représente, se réjouit de l’aboutissement de ce processus qui s’est déroulé dans un cadre participatif et inclusif », a déclaré le secrétaire général du ministère du plan. Le rapport soumis à l’appréciation des participants fait ressortir les principaux messages, à savoir le processus d’élaboration du rapport a été participatif et inclusif, conformément au principe de ‘’ne laisser personne de côté’’ ; le Niger a réalisé d’importants progrès de 2015 à 2020 dans l’atteinte des principaux ODD.
Pour sa part, la coordinatrice du système des Nations Unies, Mme Louise Aubin, a précisé qu’en juillet 2021 au forum politique de Haut Niveau à New York, après les éditions 2018 et 2020, l’expertise du Niger dans le rapportage sur les Objectifs de Développement Durable devra se manifester par la qualité et l’exhaustivité des données qui seront présentées. « Je crois que le sentiment d’injustice qui prévaut au Niger quant aux différents classements internationaux peut être dépassé à travers la production d’informations qui reflètent valablement les efforts entrepris par le Gouvernement et ses partenaires de la communauté internationale », a affirmé la coordinatrice du système des Nations Unies avant de préciser que le relèvement durable et l’atteinte des objectifs de l’agenda 2030 exigent une mutualisation des efforts sans précédent pour vaincre les défis sanitaires, économiques, sécuritaires et climatiques auxquels fait face le Niger. « La qualité de l’information disponible aide les décideurs nationaux et les partenaires à mieux orienter ces efforts », a-t-elle dit.
Par Abdoul-Aziz Ibrahim
30 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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La ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a présidé, hier matin à Niamey, la cérémonie d’ouverture du Forum National sur les feux de brousse. Organisé par le ministère de l’Environnement, ce forum a pour thème «problématique des feux de brousse au Niger : quelle stratégie pour une gestion durable des écosystèmes agrosylvopastoraux». Parti pour se tenir sur deux jours, le forum permettra aux participants de se pencher sur les avancées et expériences vécues en matière de lutte contre les feux de brousse aux fins d’élaborer une stratégie Nationale et son plan d’action pour une meilleure prise en charge de ce phénomène au Niger.
L’objectif de ce Forum est de permettre à terme, l’élaboration d’un Programme structurant utilisant les innovations technologiques, dédiées à la prévention et à la lutte contre les feux de brousse.
A l’ouverture du forum, la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a rappelé que depuis des années, les feux anthropiques provoqués par l’homme, croissent en nombre fréquence et étendue, menaçant la conservation des écosystèmes agrosylvopastoraux et compromettant les moyens d’existence durables des communautés locales au Niger. Les données statistiques tenues par le ministère font ressortir que de 2010 à 2021, il a été enregistré au plan national, 1.273 cas de feux de brousse ayant consumé 1.675.157 ha de pâturage; soit 139.596 ha en moyenne, par an. Pratiquement toutes les régions du Niger, a-t-elle précisé, sont concernées et affectées par ce fléau. Toutefois, la ministre a souligné que les régions d’Agadez, de Maradi, de Tahoua et Zinder, se partagent l’espace qu’il convient d’appeler le «triangle du feu».
Pour Mme Garama Saratou, les questions de lutte contre les feux de brousse doivent être abordées dans le même registre que les inondations et les sécheresses, considérées à raison, comme des véritables catastrophes naturelles. «En effet, au-delà des pertes en biodiversité, en fourrage pour un pays d’élevage comme le Niger et parfois malheureusement en vies humaines comme ce fut le cas en 2021 à Tanout, le passage des feux de brousse est synonyme aussi de cortège d’impacts indirects négatifs, notamment l’appauvrissement des sols, l’accélération du processus de désertification, et l’aggravation du ruissellement, pour ne citer que ceux-là. Bref, autant de maux qui affectent directement les populations locales, en quête perpétuelle de subsistance», a-t-elle déploré.
La lutte contre les feux de brousse est donc une préoccupation de portée nationale, qui requiert une réponse inclusive, coordonnée, rapide et efficace. «Nous devons de ce fait changer de paradigme sur nos approches, stratégies et méthodes de lutte contre les feux de brousse, pour les adapter au contexte de la décentralisation, du changement climatique et des innovations technologiques», a-t-elle relevé.
Ce thème sera appréhendé à travers, entre autres, des présentations liminaires, des contributions issues des consultations régionales sur les feux de brousse, et de diverses communications sur des thématiques portant sur les instruments modernes et innovations en matière de gestion et lutte contre les feux de brousse etc. Outre ces présentations et communications qui seront faites en plénière par d’éminents experts, les participants auront à échanger sur la cartographie des acteurs dans la lutte contre les feux de brousse ; la stratégie de communication pour la mobilisation sociale dans la lutte contre les feux de brousse ; les approches novatrices de prévention et de gestion des feux de brousse dans un contexte de changement climatique ; et la stratégie de mobilisation des ressources pour la lutte contre les feux de brousse.
Le représentant pays du PAM Jean-Noel Gentile, a quant à lui indiqué que le PAM inclut la prévention des feux de brousse dans son arsenal d’interventions, en coordination et soutien aux priorités du gouvernement du Niger. Pour la lutte contre les feux de brousse, les interventions du PAM consistent au financement d’activités d’information-sensibilisation et la création de bandes pare feux, notamment dans les zones pastorales des régions de Tahoua et de Maradi jadis considérées comme zones phares du “triangle des feux” de brousse au Niger. L’appui institutionnel du PAM en renforcement des capacités techniques et logistiques du ministère de l’Environnement et de la lutte contre la désertification s’élève à près de 2 milliards de FCFA pour ces trois (3) dernières années (2020-2022). En 2022, a annoncé M. Jean-Noël Gentile, le PAM planifie la réalisation de 7.680 km de bandes pare feux dans les zones les plus exposées.
Aminatou Seydou Harouna et Farida Maman Keita(Stagiaire)
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La proportion du plastique dans les déchets solides produits dans la ville de Niamey évolue de façon exponentielle. Et cela d’année en année. D’après les données recueillies auprès du service Hygiène Assainissement de la mairie centrale, la quantité de déchets produits par une seule personne à Niamey uniquement est estimée à 0.75Kg/jour soit, près de 1000 tonnes de déchets par jour. Le décor plastifié qu’affiche la ville est d’autant plus inquiétant lorsqu’on sait que ces sachets plastiques, jetés par centaines des milliers dans la ville quotidiennement, mettent des années (environ 400 ans selon l’organisation «Save 4 Planet» avant de se dégrader dans la nature.
Certes, très pratiques, moins couteux et du fait de leur forte disponibilité, les emballages plastiques sont utilisés de manière abusive. Pour le moindre achat d’un morceau de savon, d’un biscuit et autres produits manufacturés pourtant déjà emballés, certains exigent un sachet qui, en l’espace de quelques minutes parfois, est jeté pour se retrouver dans la nature, flânant au gré du vent. Il suffit de faire un tour dans les quartiers, au niveau des marchés, sur certaines grandes artères et aux alentours des écoles pour se rendre à l’évidence. Les emballages plastiques sont la forme la plus courante de déchets que l’on retrouve dans la ville. Ils se propagent partout causant ainsi des conséquences désastreuses sur l’environnement, notre environnement immédiat, mais aussi pour les générations futures à qui nous avons le devoir de laisser un cadre de vie agréable, du fait de leur résistance et leur non biodégradabilité.
Pour mieux appréhender la question, nous sommes allés à la rencontre des services compétents, en l’occurrence le directeur du cadre de vie et de la gestion des déchets à la Direction générale de l’environnement et du développement durable. Nous avons rencontré le Colonel Coulibaly Adamou. Il assure que les sachets plastiques, une fois devenus déchets après usage, constituent une source durable de pollution. «Parce que le plastique est un produit synthétique constitué d’éléments chimiques dont l’incinération ou la combustion peut avoir de graves conséquences sur la nature», précise ce spécialiste.
Toutefois avant de s’appesantir sur ces conséquences, le Colonel Coulibaly Adamou a précisé que le sachet en tant qu’emballage ne constitue pas un danger, c’est plutôt, a-t-il dit, l’action de l’homme qui le rend dangereux. Ainsi, c’est la non prise de conscience individuelle et collective de la population en matière d’assainissement et d’amélioration du cadre de vie qui rend le sachet plastique dangereux. En effet, n’étant pas biodégradables, ils s’accumulent chaque jour davantage contribuant ainsi à leur prolifération. Il suffit d’un petit coup de vent pour qu’ils soient emportés sur des moins ou plus longues distances. Ils se retrouvent dans les rues, dans les caniveaux, accrochés aux arbres et aux alentours des murs ou tout autre support. «Cela a des conséquences désastreuses pour l’environnement, pour les ruminants et même l’homme», a fait savoir le spécialiste en gestion des déchets.
Avec une durée de vie estimée à 200 voire 400 ans, le sachet plastique peut, en plus de causer une dégradation de l’environnement et du cadre de vie des populations, rendre les terres impropres à l’agriculture et à l’élevage. Aussi, il est la cause de la pollution des eaux et peut accentuer la survenue d’inondations en cas de fortes pluies en bouchant les caniveaux, empêchant le passage des eaux, l’infiltration
Par exemple, le spécialiste en gestion des déchets a indiqué que d’un point de vue environnemental, les impacts existent d’abord sur le plan visuel puisque finalement tous les milieux sont concernés. La vue est ainsi constamment encombrée par les sachets plastiques. Ils provoquent également l’encombrement des réseaux et ouvrages empêchant ainsi la population de bénéficier d’infrastructures existantes et contribuant à accroître sa précarité. «Cela nuit à l’image du pays notamment ici à Niamey où il existe de nombreuses rues goudronnées», a regretté le directeur du cadre de vie et de la gestion de vie, avec des conséquences sur les animaux également.
‘’38% des gros ruminants et 11% des petits ruminants possédaient des sachets plastiques dans leur panse’’
Parlant des nuisances dues aux déchets plastiques sur le plan économique, le Colonel Coulibaly Adamou a affirmé qu’elles se situent essentiellement au niveau du bétail et dans une moindre mesure sur les cultures maraîchères. En effet, l’élevage, qui constitue une activité économique très importante au Niger, peut être sensiblement moins performant du fait de l’ingestion des sachets plastiques par les animaux. Cela peut non seulement provoquer la mort prématurée de l’animal mais surtout induire une croissance moindre du fait de l’obstruction de son estomac. Les plastiques que les animaux ingèrent ne se digèrent pas, ne se décomposent pas mais restent dans la panse constituant ce que l’on appelle le bézoard, responsable de certaines pathologies pouvant conduire à la mort de l’animal.
Il a fait savoir qu’une enquête spécifique au niveau des abattoirs des différents centres considérés a permis de constater que 38% des gros ruminants et 11% des petits ruminants possédaient des sachets plastiques dans leur panse, avec des pourcentages plus importants en zone urbaine.
Les déchets plastiques récupérés dans la panse de certains animaux abattus à l’abattoir de Niamey sont exposés dans un enclos de la direction du colonel Coulibaly. Selon lui, la comparaison des poids des matières plastiques montre que les bovins consomment plus de déchets plastiques que les petits ruminants. «La présence de matière plastique dans les bézoards des ruminants peut expliquer non seulement l’ampleur de l’utilisation des emballages plastiques dans nos habitudes de consommation, leur dissémination autour de nous mais aussi les mauvaises pratiques en matière de gestion des déchets», a affirmé, avec un sentiment de déception et un ton de désolation, le Colonel Coulibaly Adamou.
Outre les impacts sur l’environnement et sur le plan économique, le Colonel Coulibaly Adamou a ajouté que la prolifération du sachet plastique peut également avoir des conséquences sanitaires en engendrant un encombrement du réseau d’évacuation des eaux pluviales. «A cause de l’obstruction engendrée par la présence de déchets sachets plastiques dans les caniveaux des bords de rue, les eaux usées ainsi que les eaux de pluies ne peuvent pas s’écouler correctement. Cela peut ainsi provoquer des débordements particulièrement désagréables avec la prolifération des vecteurs de maladies (mouches, moustiques…), en plus l’obstruction des caniveaux et voies publiques provoquant éventuellement des inondations ; le dégagement des mauvaises odeurs ; la menace sur la santé humaine et animale», a expliqué le spécialiste en gestion de déchets.
De ces explications, on note également comme conséquence sanitaire, la contamination lors de l’incinération à l’air libre des déchets plastiques. «La combustion des sachets plastiques couramment pratiquée au niveau des décharges mais également dans les concessions pour allumer les foyers peut générer des émanations des substances nuisibles à la santé pour les personnes qui les respirent de façon rapprochée et répétée. Cela provoque l’irritation des yeux et des voies respiratoires sur le champ, voire des troubles du système nerveux si l’exposition a été importante», a prévenu le directeur du cadre de vie et de la gestion des déchets. En outre, «cette combustion peut également provoquer des maladies cardiovasculaires, respiratoires, des cancers et du fait de la bioaccumulation, c’est toute la chaine alimentaire qui se retrouve touchée et au final l’être humain par voie directe ou indirecte», précise le Colonel Coulibaly Adamou.
Il faut noter aussi que lorsque les ordures traînent pendant longtemps dans un endroit, cela entraîne d’autres réactions chimiques telles que la fermentation anaérobique dans laquelle les plastiques jouent un rôle déterminant, qui produit le méthane, un gaz à effet de serre. Ces pollutions, a confié le directeur du cadre de vie et de la gestion des déchets, ont une durée de vie qui peut s’étendre sur 20 ans et menacent sérieusement la santé publique.
La présence de sachets dans la terre des cultures est une situation qui empêche la bonne infiltration de l’eau jusqu’aux racines des plantes. Toutefois, il faut aussi considérer que ces mêmes sachets peuvent également retenir l’eau à proximité des racines et alors rendre l’irrigation plus efficace, ce qui amène à relativiser cet impact.
Si la prolifération des sachets plastiques dans la ville de Niamey est une réalité préoccupante, l’absence de mesures efficaces ou la non-application desdites mesures constitue également une source de préoccupation. Et pour cause, depuis bientôt dix ans, le Niger s’est doté d’une loi sur le plastique. On se rappelle en effet qu’en 2014, la loi N°2014-63 portant interdiction de la production, de l’importation et de la commercialisation, de l’utilisation et stockage des sachets et des emballages en plastique souple à basse densité a été adoptée le 5 Novembre 2014. L’objectif étant bien sûr de contrer la prolifération des sachets plastiques au Niger. Malheureusement, neuf (9) ans après l’adoption de cette loi, l’importation et la commercialisation du sachet plastique connaissent plus que jamais un véritable essor, prennent une proportion jamais égalée.
Une situation qui cause un sérieux problème de gestion des déchets ménagers et plus particulièrement des sachets plastiques dans les villes et même dans les zones rurales du pays. Les déchets plastiques pullulent partout, n’ont jamais eu droit de cité comme ces derniers temps où plus aucun contrôle ne semble être exercé sur l’importation, la commercialisation, l’utilisation du plastique. Pendant ce temps, les hommes et les animaux continuent à payer le prix d’une certaine incurie environnementale de la part des autorités chargées d’appliquer, ne serait-ce que partiellement, les dispositions de la loi N°2014-63 du 5 novembre 2014. Cette loi stipule clairement et sans ambages en son article 1er qu’«il est interdit de produire, de commercialiser, d’utiliser et de stocker, sur toute l’étendue du territoire de la République du Niger, les sachets et emballages en plastiques souples à basse densité». A l’épreuve des faits qui sont «têtus», cette loi semble n’avoir jamais existé. Alors question ; y’a-t-il au Niger «un cartel du plastique» tapi à l’ombre pour empêcher l’application d’une loi pourtant régulièrement adoptée par la représentation nationale?
Rahila Tagou (ONEP)
Source : http://lesahel.org/
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Niamey, notre capitale, en cette troisième semaine d’Août, est soumise à un véritable déluge car il y pleut, presque sans interruption, depuis une bonne semaine. Et rien ne laisse présager que nous n’aurons pas la pluie jusqu’en fin Septembre !
Ironie du sort pour un pays sahélien qui, en cette période de culture et de moisson, a l’habitude d’implorer le ciel pour un hivernage fécond, voilà nos braves paysans en train de s’inquiéter pour cette profusion des pluies. Il y a bien sûr des raisons à cela.
Pour ce qui est des cultures vivrières, notamment le mil qui constitue la base de notre alimentation, dans la plupart des contrées des régions de notre pays, nous sommes dans la phase de grenaison (régions de Dosso et Maradi). C’est-à-dire que nous ne sommes pas loin des grandes récoltes (certaines régions ont déjà commencé). Hélas, quand le mil est en phase de maturité, il n’a plus besoin de beaucoup d’eau. Au contraire, c’est, en cette période, que l’ensoleillement achève le processus de maturité. Autant que le trop plein d’eau peut engendrer un phénomène de pourrissement qui amoindrirait forcément la performance des récoltes.
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La Première Dame Dr Lalla Malika Issoufou et Présidente de la Fondation Tattali Iyali a procédé, hier matin, en présence du Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM. Brigi Rafini , et de plusieurs autres personnalités, à l’inauguration de l’esplanade de la grande mosquée de Niamey, baptisée Cheik Djabril Ismaël. En effet, les travaux d’aménagement de ce site ont commencé le 3 septembre 2018 par la plantation de plusieurs espèces d’arbres et d’arbustes, représentatifs du biome sahélien, à valeurs écologique, économique, sociale et culturelle, sur une superficie d’environ 4 hectares.
La Première dame Dr Lalla Malika Issoufou, présidente de la Fondation Tattali Iyali a d’abord souligné l’objectif du site qui est de faire la promotion de la conservation de la diversité biologique fortement menacée et la création d’un espace récréatif, embellissant. C’est pourquoi, a-t-elle ajouté, la Fondation Tattali Iyali a entrepris cette opération originale qui consiste à créer un arboretum constitué essentiellement d’espèces forestières du Niger à la devanture de la grande mosquée et qui est l’un des plus grands d’Afrique de l’ouest avec près de 60 différentes espèces d’arbres. « Le Niger recèle d’importantes potentialités biologiques avec plus de 2.000 espèces végétales et 3.200 espèces animales recensées dans les années 70 et 80 », a indiqué la présidente de la Fondation Tattali Iyali. Ce joyau contribuera, a précisé la première Dame Dr Lalla Malika Issoufou, à préserver la biodiversité végétale et à renforcer la banque de gènes de notre pays. En plus de l’arboretum, a-t-elle fait savoir, le projet comprend, entre autres : un système de jet d’eau ; un château d’eau muni de système d’irrigation et un mur de protection.
Aussi, la Présidente de la Fondation Tattali Iyali a rendu un hommage au feu Cheick Diabri Ismaël, Président de l’Association Islamique du Niger et Imam de la grande mosquée, l’illustre intellectuel musulman qui a marqué l’Histoire du Niger par sa tempérance, sa connaissance de la science islamique et sa contribution au dialogue, à la paix et à la cohésion sociale. C’est pourquoi, a-t-elle indiqué, à la mémoire de cet illustre fils du Niger, il a été décidé de baptiser ce joyau ‘’Arboretum Cheick Diabri Ismaël’’. La Première Dame Dr Lalla Malika a en outre invité toute la population à protéger cet arboretum non seulement pour honorer la mémoire de Feu Imam Diabri mais aussi pour que le Niger dispose d’un capital biologique dont l’intérêt économique, environnemental, alimentaire et médicinal n’est pas à démontrer.
Ainsi, après la visite de ce site, le Premier Ministre, SEM. Brigi Rafini a salué la Fondation Tattali Iyali pour cette initiative noble qui consiste à créer un environnement sain autour d’un lieu saint qu’est la grande mosquée. Selon lui, c’est un investissement plus qu’utile qui va servir aux générations d’aujourd’hui et futures. « Je pense que pour cette action, la récompense sera grande pour les initiateurs et sur ceux qui vont aussi l’entretenir surtout », a ajouté SEM. Brigi Rafini. Le Premier Ministre, Chef de gouvernement, SEM. Brigi Rafini a aussi donné des instructions au ministère de l’environnent et aux autorités de la mosquée de prendre des dispositions afin de bien entretenir ce joyau.
Pour sa part, Le ministre de l’environnement, de la salubrité urbaine et du Développement durable par Intérim, M. Malam Zaneidou Amirou, s’est réjoui que cet événement se tienne au lieu symbole de culte religieux, en ce qu’il offre une tres bonne vitrine pour la promotion des actions de préservation de la biodiversité dans le pays. Soulignant le succès enregistré dans la réhabilitation de ces lieux jadis abandonnés et insalubres, il a salué l’engagement personnel de la Première Dame, Dr Lalla Malika Issoufou, Présidente de la fondation Tatalli Iyali.
Par Yacine Hassane
26 mars 2021
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Le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou a procédé, hier 31 octobre 2022, à l’inauguration du Centre Continental de veille des phénomènes météorologiques en Afrique. Cette cérémonie s’est déroulée au siège du Centre Africain pour les Applications de la Météorologie au Développement (ACMAD) en présence de plusieurs invités.
D’après le représentant du conseil d’administration du Centre Africain pour les Applications de la Météorologie au Développement (ACMAD, M. Matazu Bako, le Centre Continental de veille des phénomènes météorologiques en Afrique a été mis en place grâce à l’appui de la République d’Italie. Il vise essentiellement à faire face à l’urgence et à l’importance des changements climatiques. Ce centre permettra aussi de réduire l’exposition des populations aux phénomènes climatiques qui entrainent souvent des maladies.
Dans ses propos liminaires, le ministre d’Etat a indiqué que la création de ce centre au niveau de l’ACMAD vient à point nommé pour les pays Africains en proie aux effets négatifs et désastreux du changement climatique. Selon M. Hassoumi Massoudou, cette infrastructure renforcera la capacité de l’ACMAD à soutenir les services météorologiques nationaux pendant les périodes de perturbations, en leur fournissant des moyens afin de leur permettre de préparer des réponses bien adaptées.
«Ayant pris conscience des phénomènes climatiques dans la zone sahélienne, ‘’les autorités nigériennes se sont déjà engagées sur un modèle de développement résilient au changement climatique prenant en compte les caractérisques et contraintes propres à notre espace sahélien», a déclare le ministre d’Etat en charge des Affaires Etrangères. Dans cette optique, plusieurs politiques, stratégies et programmes sont en effet élaborés, comme le Programme National de l’Environnement pour un Développement Durable (PNEDD), la Stratégie Nationale et le Plan d’Action pour le Changement et les Variabilités Climatiques (SNPA/CVC), la Politique Nationale en matière de Changements Climatiques (PNCC) et la Stratégie Nationale d’Apprentissage sur les Changements Climatiques (SNACC) etc.
Dans le but d’intégrer progressivement les questions de l’Adaptation aux Changements Climatiques (ACC) dans le processus de planification et de budgétisation, a ajouté le ministre Hassoumi Massoudou, les autorités nigériennes ont initié l’élaboration d’un Plan National d’Adaptation (PNA) qui vise à réduire la vulnérabilité du pays face aux changements climatiques. Aussi, concernant la gestion des catastrophes très récurrentes au Niger, le gouvernement vise le renforcement des mesures de soutien au système d’alerte avec une approche multirisques
Pour le représentant du conseil d’administration du Centre Africain pour les Applications de la Météorologie au Développement (ACMAD), M. Matazu Bako, le centre s’est toujours inscrit résolument dans la promotion et la vulgarisation des alertes précoces conformément à son rôle qui est de renforcer les systèmes d’alerte précoces multirisques, de fournir des services climatologiques pour renforcer la résilience et s’adapter au changement climatique. Ainsi, ce dialogue va mettre en lumière la vulnérabilité climatique, les tendances, les résumés par rapport aux impacts et une évaluation des réponses au niveau du continent Africain.
Quant au représentant de l’UNDRR, M. Luca Rossi, il a d’abord remercié les partenaires notamment la République d’Italie, l’ACMAD qui n’a ménagé aucun effort dans la réalisation de ce projet qui a débuté depuis 2019. Il a également exprimé sa reconnaissance à l’Union Africaine pour avoir joué un rôle aussi particulier. «Nous apprécions l’engagement de tous, les analyses faites au profit de l’ACMAD concernant les inondations pour pouvoir générer les bulletins», a-t-il conclu
Rachida Abdou Ibrahim (Stagiaire)
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Le Niger est classé 152ème sur 180 pays selon l’indice de performance environnementale de Yale. Ceci ressort du premier rapport de l’Analyse Environnementale Nationale (AEP) de la Banque mondiale. L’AEP a prouvé que la situation environnementale au Niger est extrêmement inquiétante. En effet, cela a été identifié comme une priorité majeure. Les pertes de rendement agricole ont un impact particulièrement négatif sur les régions de Tillabéri, Tahoua et Dosso et pourraient compromettre la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance et la migration à l’avenir.
L’Analyse Environnementale Nationale (AEP) a pour objectif d’examiner les principaux défis environnementaux susceptibles de compromettre le développement économique durable du Niger. Elle a ainsi formulé des propositions sous forme de recommandations pour y faire face. L’AEP est concentrée sur trois priorités gouvernementales qui exigent une analyse rigoureuse et une réponse immédiate. Il s’agit de la dégradation des terres, la déforestation et la dégradation des forêts ainsi que le changement climatique.
Les taux de déforestation dépassent largement la moyenne subsaharienne, et la dégradation des forêts menace la santé d’espèces locales importantes pour la diversification économique, telles que l’Acacia Senegalensis, le moringa olifeira et le palmier doum. En outre, le changement climatique risque d’avoir des effets néfastes sur l’agriculture, les ressources en eau et la santé des populations. Pour résoudre ces problèmes, « il est impératif de mettre en place une approche intégrée pour s’attaquer aux questions les plus urgentes et trouver des solutions durables aux problèmes persistants », souligne la note de synthèse du rapport. Mieux, elle indique que la participation des jeunes et des femmes dans la mise en œuvre des activités peut jouer un rôle significatif dans l’amélioration du bien-être de la société.
En ce qui concerne la dégradation des terres, le rapport explique que la surface cultivée a augmenté de manière significative au cours des deux dernières décennies en raison de la croissance démographique rapide. De plus, des pratiques agricoles inadaptées, une mauvaise gestion de l’eau, des températures plus élevées et des conditions météorologiques imprévisibles ont entraîné une diminution des rendements agricoles dans de nombreuses zones et ont causé l’envasement des zones fertiles. Étant donné que l’insécurité alimentaire menace déjà un tiers de la population nigérienne, les pertes dues à la dégradation des terres pourraient encore aggraver ce risque à l’avenir.
Coûts de la dégradation des terres : 646 millions de dollars
Depuis les années 1980, le Niger a mis en place des mesures pour restaurer les terres, notamment en encourageant la régénération naturelle assistée (RNA), en adoptant des pratiques d’amélioration des cultures et en utilisant des techniques de collecte d’eau. Ces efforts ont conduit à une amélioration des sols et de la végétation, en particulier dans les régions de Maradi, Zinder et Tahoua. Cependant, selon le rapport, plus de 6 % de la superficie du pays a subi une dégradation des terres au cours de la période 2001-2015. Cette dégradation concerne principalement les terres le long de la vallée du fleuve Niger dans le sud-ouest et le long de la frontière du centre-sud. Le rapport détaille que cette dégradation a entraîné une diminution des rendements agricoles, de la stabilité des sols et de la biodiversité naturelle dans ces zones.
Selon le rapport, « une analyse approfondie a estimé le coût de la dégradation des terres à 646 millions de dollars, soit 5% du PIB du pays en 2019. Tillabéri est la région la plus affectée par la dégradation, avec plus de 40%du coût. Cela est principalement dû à la forte croissance démographique, à l’intensification de l’agriculture et au climat extrêmement sec dans la partie ouest de la région. Dans l’ensemble, précise le rapport, le niébé et le mil ont subi les plus fortes baisses de rendement au Niger.
Par rapport à la déforestation et la dégradation des forêts, le rapport indique que le gouvernement a entrepris des efforts considérables pour les reboiser depuis les années 2000, mais à un rythme nettement plus lent (2 500 ha par an) que celui de la déforestation (14 920 ha par an). Bien qu’il n’y ait pas de données précises sur l’étendue de la dégradation des forêts, il est établi que les forêts connues sous le nom de «forêts classées» ont subi des dommages graves et que plus de 50% d’entre elles ont perdu leur capacité de régénération. « L’expansion naturelle des forêts est peu probable en raison de la pression accrue exercée sur les terres pour leur affectation à d’autres usages comme l’agriculture et le pâturage », ajoute le rapport. Des facteurs expliquent cette situation à savoir, l’expansion des zones agricoles au détriment des forêts en raison des besoins alimentaires associés à la croissance démographique ; la récolte de bois à des taux non durables; la surexploitation des produits forestiers non ligneux, y compris le mauvais échantillonnage des racines, de l’écorce, des feuilles et des fruits de plusieurs espèces forestières; et l’exploitation intensive des parcs agro-forestiers pour le fourrage, notamment pendant la période de soudure.
Le Niger est un pays à très faible émission de gaz à effet de serre (GES). Le secteur de l’agriculture, de la foresterie et autres affectations des terres est le principal secteur qui contribue aux émissions de GES, étant responsable de 88 pour cent des émissions de GES du Niger. Ainsi, le rapport relève que la valeur économique du carbone associée à la perte forestière entre 2015 et 2020 a été estimée à plus de 205 millions de dollars US. Alors que la communauté mondiale est la seule à subir ces pertes, la déforestation et la dégradation des forêts ont toutefois des impacts significatifs sur la société nigérienne, notamment par les pertes liées aux bois, aux produits forestiers non ligneux et aux services écosystémiques. Il est important de réaliser une évaluation économique des impacts de la déforestation et de la dégradation des forêts pour mieux comprendre l’ampleur réelle des pertes actuelles et les besoins de restauration future au Niger.
7ème pays le plus vulnérable au changement climatique au monde
Dans ce contexte fragile, la croissance démographique rapide du pays (3,8 pour cent, qui est l’une des plus élevées au monde) exerce une forte pression sur les ressources naturelles. Aussi, le rapport ajoute qu’au cours des dernières décennies, le Niger a fait face à des changements climatiques, tels qu’une variabilité des précipitations, une augmentation des températures et des événements climatiques extrêmes. Ces changements ont entraîné des pertes humaines, une baisse de la productivité des sols et une concurrence accrue pour l’accès aux ressources.
Depuis 1968, le Niger a connu des sécheresses, des tempêtes et des inondations de plus en plus fréquentes. Ces phénomènes ont causé des dommages importants à l’agriculture, à la sécurité alimentaire et sur les moyens de subsistance. « Les changements climatiques devraient se traduire à l’avenir par une augmentation de la température moyenne allant jusqu’à 6°C d’ici 2100 », note le rapport. Le sud-ouest du pays devrait connaitre des températures extrêmes plus élevées. Le Niger a des émissions de Gaz à effet de Serre (GES) extrêmement faibles, d’environ 0,1 tonne d’équivalent dioxyde de carbone (CO2) par habitant en 2018, provenant essentiellement du secteur de l’agriculture, de la foresterie et autres affectations des terres (AFAT).
Selon les résultats d’un modèle développé par l’Université de Stanford, le changement climatique devrait réduire le PIB du Niger de 80 pour cent d’ici 2100. D’autres études ont porté sur les effets du changement climatique sur des secteurs spécifiques dont l’agriculture. En effet, selon les résultats des études disponibles, le Niger pourrait éventuellement perdre toute son agriculture pluviale d’ici 2100.
Le changement climatique devrait aussi avoir plusieurs impacts sur la santé des populations : la mortalité liée aux vagues de chaleur devrait tripler d’ici 2080 par rapport à 2000. Par ailleurs, les cas de paludisme, de méningite et de malnutrition devraient augmenter en raison des changements de température, de la variabilité des régimes pluviométriques et des inondations (en particulier dans le sud du Niger) et des sécheresses seront plus fréquentes.
Rapport Banque Mondiale
Oumar Issoufou (ONEP)
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Les pluies diluviennes enregis trées, cette année, ont occa sionné des inondations jusqu’ici jamais connues au Niger. Tout le Niger en est ébranlé. À Niamey, à Ayerou, à Agadez, à Diffa, à Tillabéry, partout, les eaux ont fait des ravages, obligeant de nombreuses populations à évacuer leurs sites d’habitation pour se mettre à l’abri dans des écoles situées dans les secteurs encore épargnés. Dans les régions du fleuve en particulier, la situation se passe de tout commentaire. Des pertes en vie animales et matérielles, mais aussi humaines, les inondations, agrégation des pluies diluviennes et d’un débordement du fleuve de son lit, ont pratiquement tout emporté. Mais on a très peu senti la présence du gouvernement. L’essentiel des secours est à mettre à l’actif d’organisations non gouvernementales (Ong), d’associations et de bonnes volontés qui se sont mobilisées pour capter des dons et les mettre à la disposition des populations sinistrées. Parquées à plusieurs familles dans des classes, sans des coins décents pour les petits besoins, exposées aux moustiques et aux voleurs, les populations sinistrées ont, à plusieurs reprises, démenti les propos et discours des gouvernants sur leurs conditions et les concours reçus de la part de l’État.
Un tableau apocalyptique, mais qui n’a suscité de la part du gouvernement aucune réaction à la hauteur de la situation
Cette situation a conduit les députés de l’opposition des régions de Niamey et de Tillabéry, les plus affectées, à saisir le Premier ministre par une lettre datée du 1er octobre 2020 ; Dans cette lettre dont le Monde d’Aujourd’hui a reçu copie, les députés, au nombre de 13, ont brossé à Brigi Rafini ce dont ils ont été témoins et/ou qu’ils ont reçu comme témoignages des populations sinistrées. Un tableau apocalyptique, mais qui n’a suscité de la part du gouvernement aucune réaction à la hauteur de la situation. Pourtant, il y a bien dans le gouvernement de Brigi Rafini un ministre chargé des catastrophes humanitaires. « Les visites de terrain que nous avons effectuées nous ont permis de toucher du doigt l’ampleur réelle des dégâts caractérisés par des pertes en vies humaines, des destructions généralisées des aménagements hydro-agricoles, des ouvrages et des cultures, l’effondrement des habitations, des villages entiers engloutis, des milliers d’animaux emportés, des réserves pour la période de soudure entièrement détruites, bref, partout, ce sont des scènes effroyables de désolation et de désespoir », ont écrit les députés de l’opposition.
Un manque total d’anticipation du gouvernement en dépit des alertes répétées des services compétents sur l’exceptionnelle pluviométrie de cette année.
Un tel bilan ne peut laisser un gouvernement indifférent. Surtout qu’en termes de conséquences sur les ménages, les inondations ont jeté « plusieurs milliers de ménages regroupant plus de 150 000 personnes, dans une précarité indescriptible qui tranche, notent les députés de l’opposition, d’avec les valeurs de dignité que notre loi fondamentale reconnaît aux citoyens nigériens ».La situation est alarmante. Des familles entières dans les eaux qui ont englouti tout ce qu’elles ont de cher. Des mères désemparées, des pères consternés, affaiblis par le combat contre les eaux et sans ressources, des enfants effarés, les scènes qui ont eu cours dans les régions du fleuve ont de quoi faire bouger des montagnes. Pour les députés de l’opposition qui se sont dit « consternés et atterrés », le manque total d’anticipation du gouvernement en dépit des alertes répétées des services compétents sur l’exceptionnelle pluviométrie de cette année et les risques y afférents » est à la base de l’occupation des classes, vues comme l’unique mesure alternative. D’ailleurs, relèvent les députés de l’opposition, même l’utilisation des salles de classe épargnées par la calamité pour servir de refuges à des familles en détresse, entassées comme du bétail dans une promiscuité qui vole leur intimité, leur intégrité et leur dignité » s’est faite dans un cafouillage total.
L’enfer vécu par les populations sinistrées est indescriptible
Les populations sinistrées ont vécu un calvaire, plutôt un enfer. Voir son enfant mourir par noyade, non pas dans le fleuve mais dans la maison ou dans une rue du quartier, assister, impuissant à la destruction de tous ses biens, ériger des abris de fortune pour échapper à la furie des eaux en sachant qu’ils ne tiendraient pas longtemps, se savoir subitement dans le dénuement total, sont des évènements qui marquent à vie. Toutes ces scènes insoutenables, qui ont été le lot des populations sinistrées, ont été si bien évoquées dans la lettre des députés de l’opposition que le Premier ministre n’aurait pas besoin de photographies ou de films pour comprendre l’ampleur et la gravité de la calamité. L’usage de pirogues pour évacuer ce qui peut être sauvé, ne s’est pas fait sans conséquences. Des cas de décès par noyade ont été dénombrés. L’impression d’un refus délibéré de porter assistance à toutes ces populations laissées à elles-mêmes, sevrées de tout soutient de l’État dans des moments extrêmement difficiles.
Les députés de l’opposition ont tenu, par cette lettre, à informer objectivement Brigi Rafini sur la défaillance de son gouvernement. Mais, ils ont surtout accusé le pouvoir en place d’une faute politique et morale condamnable et impardonnable. Certes, ont-ils souligné, l’absence d’anticipation et de prise en charge de ces évènements douloureux n’est pas la pire chose qu’ils ont eu à dénoncer. Cependant, ce qui est choquant, c’est « l’impression d’un refus délibéré de porter assistance à toutes ces populations laissées à elles-mêmes, sevrées de tout soutient de l’État dans des moments extrêmement difficiles ». En fait, les députés de l’opposition n’ont fait que relayer ce qui se dit ici et là. Ils l’ont fait savoir à Brigi Rafini sans ambages. « De manière unanime, ont-ils écrit, le constat est la démission totale des pouvoirs publics face au drame vécu par des Nigériens durant de longs mois ». Ce n’est un fait inhabituel. Depuis presque 10 ans, des Nigériens ont été confrontés ici et là à des situations catastrophiques, sans un concours conséquent de l’État. En 2015, ce sont 15 000 tonnes d’aide alimentaire destinées aux populations éprouvées de Diffa qui ont été détournées et vendues au port de Cotonou. Sans état d’âme.
Avoir violé l’article 11 de la Constitution ne fait ni chaud ni froid au gouvernement de Brigi Rafini.
Portant l’accusation à son pinacle, les députés de l’opposition ont clairement indiqué à Brigi Rafini que son gouvernement a violé l’article 11 de la Constitution qui dit que « la personne humaine est sacrée. L’État a l’obligation absolue de la respecter et de la protéger ». Seulement, là encore, les députés de l’opposition semblent ignorer que la violation de la Constitution est la tasse de thé de ce gouvernement et que le dénoncer ne leur fait ni chaud, ni froid. Que dire de la fuite de responsabilité, du manque de compassion et l’insouciance opposés à un gouvernement qui n’a jamais fait du respect des lois, un sacerdoce ? Assurément, les députés ont marqué l’histoire, mais ils se sont adressés à des autistes. Quant aux populations sinistrées, elles feraient mieux de prier pour une alternance à la tête de l’État.
YAOU
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Dans le cadre de la célébration de la Journée de la femme Nigérienne et en marge de la Cop15 sur la désertification qui se tient à Abidjan en Côte d’Ivoire, Women Environmental Programme du Niger communément appelé «WEP-Niger» a organisé, le 13 mai dernier, une journée Genre et Climat à la Faculté d’Agronomie de l’Université Abdou Moumouni de Niamey (UAM). Ladite journée est organisée en partenariat avec le CNEDD, la Commission Climat pour la Région du Sahel CTO, l’ONG OXFAM, le Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre la Désertification, et la Direction de la Météorologie Nationale (DMN). A travers son programme YPD (Young People-Development) WEP-Niger a initié cette journée d'activités à l'attention des étudiantes de l'UAM, de l'Institut Supérieur Privé de Technologie Agricole et de l'Environnement (ISPTAE), de l‘Institut Privé d'Agriculture et de Gestion des Exploitations Agricoles (IPAGES) et de l'Institut Pratique de Développement Rural de Kollo (IPDR) afin qu'elles puissent prendre conscience de leur rôle dans la lutte contre les effets du changement climatique.
La journée «Genre et Climat» a été, en effet, l'occasion de présenter des actions d'engagement citoyen sur la protection et la valorisation de l'environnement à travers l'aménagement d'espaces verts permettant entre autres la sauvegarde des espèces végétales en voies de disparition. Le cadre a permis, ainsi, aux participants d’échanger sur les défis du changement climatique auxquels les femmes font face et aussi de donner l'opportunité aux étudiantes d'être davantage édifiées sur les enjeux actuels, les réalisations faites et les résultats produits par d'autres acteurs prépondérants à travers une série de visites notamment au niveau du Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre la Désertification et à l'Agrhymet.
«Le phénomène de changement climatique touche tous les domaines. Pour faire face à ces conséquences, il est absolument nécessaire de sensibiliser, d'éduquer, et d'informer amplement et davantage la population tout en impliquant pleinement les femmes», a dit la coordonnatrice de WEP-Niger, Mme Marichatou Amadou Samira. Elle a rappelé à cette occasion que le Women Environmental Programme, créé en novembre 2019, est une organisation internationale regroupant des femmes et des jeunes pour la cause de l'environnement tout en s'attaquant aux injustices liées au genre sur les questions relatives aux droits des femmes à travers des actions de développement durable avec des approches innovantes et à fort impact. «WEP-Niger a mis en place plusieurs programmes encourageant les femmes et les jeunes à participer à la vie de leurs communautés», a indiqué la coordonnatrice.
Procédant au lancement des activités, la Directrice du Renforcement de la Résilience et de l'Atténuation au Changement Climatique Colonel Ramata Harouna Abba Kiari a souligné l'ampleur et la fréquence accrue des changements climatiques et risques associés qui, dit-elle, «affectent plus les femmes et les enfants en raison de leur forte dépendance vis-à-vis des ressources naturelles et de leurs vulnérabilités». En effet, les moyens de subsistance des femmes sont fortement liés aux secteurs sensibles au
climat, comme l'agriculture, l'élevage et les forêts. «L'insuffisance, ou même dans certains cas le manque de capital financier, rend plus étriqué leur choix d'options dans la diversification des spéculations et le développement des chaines de valeurs, en lien avec leurs moyens de subsistance durable», ajoute Colonel Ramata Harouna Abba Kiari. C'est dire qu'au quotidien pour la femme nigérienne vivant en milieu rural, les changements climatiques sont perçus en termes d'augmentation de temps de corvée pour l'alimentation en eau, en termes d'augmentation du temps de corvée pour l'approvisionnement en bois de feu pour la cuisine, d'exacerbation des conflits sociaux, de perte de revenus et de certaines valeurs culturelles.
La lutte contre les effets néfastes des changements climatiques est une cause noble et chère au Président de la République, Chef de l'Etat SE Mohamed Bazoum, Président de la Commission Climat pour la Région du Sahel. «C'est donc, convaincu du rôle que peuvent jouer les femmes dans la lutte contre les Changements Climatiques, que notre pays a pris des mesures juridiques et règlementaires, en vue de promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes. En particulier l'adoption d'une loi sur le quota, qui est venue rehausser sensiblement la participation des femmes à la vie sociopolitique et économique de notre pays, afin qu'elles puissent pleinement jouer leur rôle d'agents actifs, dans la riposte face aux changements climatiques», affirme Colonel Ramata Harouna Abba Kiari.
Ismaël Chékaré(onep)
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La journée du 21 septembre est une journée dédiée à la célébration de la paix dans le monde et ce depuis 1981, année pendant laquelle les Nations Unies ont décrété le 21 septembre comme journée Internationale de la Paix. Le Niger tout comme les autres pays du reste du monde a observé cette importante journée qui prône «l’absence de la guerre» sous le thème «Se relever, pour un monde plus équitable et durable». La Haute Autorité à la Consolidation de la Paix(HACP), institution nigérienne œuvrant dans la recherche et la consolidation de la paix à travers tout le territoire national, en collaboration avec plusieurs partenaires dont le PNUD, a célébré cette journée du 21 septembre à travers l’organisation d’un cross populaire à Niamey.
Au lancement de la compétition dont le top-départ a été donné par ministre de la Jeunesse et des Sports M Sékou Doro Adamdou en présence notamment du Secrétaire général de la HACP et son adjointe ainsi que le représentant du PNUD, ils étaient nombreux les athlètes nigériens à avoir répondu à l’appel de la HACP pour courir ou pour rouler au nom de la paix au Niger et dans le monde entier. Le cross populaire concernait les personnes valides mais aussi celles en situation de handicap notamment locomoteur dans plusieurs catégories. La HACP a convié précisément les coureurs juniors et seniors (Hommes), des coureuses (dames) mais aussi les cyclo crosseurs handicapés (hommes et dames) qui ont rivalisé de courage pour la cause de la paix, devant un public nombreux ayant fait le déplacement du stade Général Seyni Kountché (SGSK).
Les hommes ont couru une distance de 7,6 km, tandis que les femmes ont avalé 3,7 km contre 1,6 km pour les athlètes juniors. Les cyclo crosseurs hommes et dames ont quant à eux effectué respectivement trois tours et deux tours du stade GSK. Le tout sous les applaudissements d’encouragement nourris du public conquis par le courage de ces hommes et femmes constituant cette frange sociale physiquement vulnérable de notre pays. De toutes les courses, celle qui a le plus captivé l’attention du public était celle des hommes. Ils étaient une trentaine à avoir scratché l’asphalte dans la ville de Niamey sur une distance de 7,6 kilomètres pour finir à l’intérieur su stade devant des officiels émerveillés par la prouesse des éléments de la Garde Nationale du Niger. En effet, les hommes du colonel Mahamadou Sidi ont réalisé la plus belle performance en s’adjugeant toutes les places du podium.
Tous les coureurs pédestres comme cyclistes ont eu le mérite de participer au cross populaire qui valait tout son pesant d’or dans notre pays confronté dans certaines parties de son territoire au problème d’insécurité troublant la paix sociale et communautaire. Outre les trois premiers prix, la HACP a décidé d’offrir des prix en guise d’encouragement aux dix premiers de chaque catégorie.
Le représentant du PNUD à la cérémonie n’a pas manqué de saluer la prouesse des athlètes mais aussi l’initiative de la HACP qui célèbre cette journée internationale de la paix par ce cross populaire de cohésion dans un contexte mondial marqué par la pandémie de la COVID 19 qui a plongé notre monde dans le chaos. M Abdoulaye Baldé a cité entre autres, les conflits incontrôlables, l’aggravante urgence climatique, les inégalités qui se creusent et la pauvreté qui empire. A tout cela s’ajoutent la méfiance et la division qui «éloignent les gens les uns des autres à un moment où la solidarité est plus nécessaire que jamais». Pour le représentant du PNUD, on est face à un choix difficile : la paix ou le péril perpétuel. «Nous devons choisir la paix» répond-il et, c’est pourquoi «j’appelle à un cessez-le-feu pendant 24 heures» ajoute-t-il. «En agissant chaque jour dans la solidarité pour une paix viable et durable, nous pouvons surmonter les problèmes qui se posent à nous» a-t-il déclaré.
M Baldé a souligné avec force que le monde a besoin de paix pour acheminer de toute urgence les vaccins et des traitements vitaux contre la COVID 19, pour se relever de la pandémie et reconstruire les vies, pour rétablir l’équilibre et réduire les inégalités, pour renouveler la confiance des uns envers les autres. En outre les hommes doivent faire la paix avec la nature pour guérir la planète, bâtir une économie verte a-t-il dit avant d’affirmer que la paix n’est pas un rêve naïf mais que c’est une lueur dans l’obscurité guidant vers l’unique chemin pour un avenir meilleur pour l’humanité.
Pour le secrétaire général de la HACP, le choix d’organiser des activités sportives se justifie par le fait que le sport est un des meilleurs vecteurs de la paix tout en affirmant que le combat pour la paix et contre le terrorisme est une œuvre commune à laquelle chaque personne, chaque catégorie sociale doit participer. M Yahaya Adié a soutenu que rien ne peut se faire sans la paix et que les Nigériens doivent tout mettre en œuvre pour que la paix règne non seulement au Niger mais aussi partout dans le monde. En invitant toutes les couches sociales au cross populaire, la HACP pense que cela y va du renforcement de la cohésion sociale et communautaire expliquant que le terrorisme s’appuie souvent sur les conflits communautaires pour prospérer. Tout en remerciant les partenaires de la HACP dans l’organisation réussie de cette journée, le secrétaire général a aussi félicité les athlètes pour avoir répondu massivement à l’invitation.
La manifestation a pris fin avec un lâcher des colombes pour la paix et la remise des différents prix aux vainqueurs des différentes courses. M Yahaya Adié a annoncé qu’outre le cross populaire, la HACP organise aussi un match de football entre les étudiants et les Forces de Défense et de Sécurité au stade GSK.
Zabeirou Moussa(onep)
22 septembre 2021
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A l’instar de la communauté internationale, le Niger célèbre, ce jour 16 septembre, la journée internationale de la protection de la couche d’ozone. Le thème de cette année est : «32 ans et en voie de guérison». A cette occasion, le ministre de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, M. Almoustapha Garba a livré un message, dans lequel il a évoqué les menaces qui pèsent sur ce bouclier protecteur naturel contre les rayons ultraviolets du soleil, très nocifs pour la santé et la vie sur terre. Selon lui, la couche d’ozone est menacée au quotidien par des substances chimiques notamment les gaz fréons et autres produits halogénés, libérés dans l’atmosphère lors des opérations de maintenance et de réparation des machines à chaleur qui fonctionnent avec ces gaz.
«La dernière évaluation scientifique de l'appauvrissement de la couche d'ozone réalisée en 2018, par les experts des Nations Unies, montre que certaines de ses parties se sont reconstituées à un rythme de 1 à 3% par décennie, depuis 2000, grâce aux efforts de protection mis en œuvre. Ces efforts ont également contribué à la lutte contre le changement climatique en évitant les émissions d'environ 135 milliards de tonnes d'équivalent en dioxyde de carbone entre 1990 et 2010 », a indiqué le ministre. En cette année 2019, ajoute-t-il, le Protocole de Montréal, amorce un tournant décisif pour prendre en compte la dimension changement climatique par l’abandon progressif et contraignant des substances chimiques réglementées ayant un potentiel fort de réchauffement de la terre, signé en 1987, et contribuera encore plus à la lutte contre le réchauffement climatique grâce à l’amendement de Kigali, qui est entré en vigueur le 1er janvier 2019 et qui devrait permettre d’éviter un réchauffement climatique de 0,5 °C d’ici la fin du siècle.
Le ministre Almousapha Garba, a rappelé que, notre pays n’est pas resté en marge de cet élan de citoyenneté planétaire puisqu’il a adhéré à tous les accords internationaux qui régissent la protection de la couche d’ozone, notamment la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques et le Protocole de Montréal. « C’est dans cet esprit, que l’Amendement de Kigali sur la réglementation et l’élimination progressive des hydrofluorocarbures (HFC) a été ratifié par notre pays le 29 août 2018. Ce qui à terme aura des effets bénéfiques sur la protection de nos populations et des écosystèmes face aux effets du changement climatique et sur la déplétion de la couche stratosphérique d’ozone », a relevé le ministre. Aussi, a-t-il poursuivi, le Niger en tant que Partie au Protocole de Montréal a mené avec succès le plan de gestion de fluides frigorigènes, le plan de gestion d’élimination finale des frigorigènes et l’accélération en cours du gel des hydro chlorofluorocarbures (HCFC) qui sont largement utilisés dans notre pays dans les systèmes de climatisation et de froid.
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A l’instar des autres pays de la communauté internationale, le Niger, célèbre aujourd’hui 16 septembre, la Journée Internationale de la Protection de la couche d’ozone sous le thème «Protocole de Montréal pour que nous, nos aliments et nos vaccins restions au frais». A cette occasion, la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la Désertification, M. Garama Saratou Rabiou Inoussa a livré un message dans lequel elle a notamment évoqué les menaces qui pèsent sur ce bouclier protecteur naturel contre les rayons ultraviolets du soleil, très nocifs pour la santé et la vie sur terre. La ministre Saratou Inoussa a lancé un appel pour une conjugaison des efforts en vue de la préservation de l’environnement global et du cadre de vie des populations.
Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a d’abord noté que le thème de l’éditiaon 2021 rappelle et met en lumière toute l’importance de la mise en œuvre du Protocole de Montréal et son amendement de Kigali pour la conservation de notre nourriture et de nos vaccins au frais. «La couche d’ozone est le bouclier naturel qui nous protège contre les rayons ultraviolets du soleil. Cette protection est mise à rudes épreuves par des gaz et autres produits halogénés libérés dans l’atmosphère à l’occasion de certaines activités économiques utilisant des machines à chaleur qui fonctionnent avec ces gaz», a regretté la ministre. Fort heureusement, a-t-elle ajouté, la mise en œuvre du Protocole de Montréal a permis de remplacer 99% de ces gaz par des substituts plus écologiques. Grâce à cela, la couche d'ozone est en voie de se cicatriser et devrait revenir à l’état d'avant 1980 d'ici le milieu de ce siècle.
Ainsi, la combinaison de la réduction de la consommation de HFC et de l'amélioration de l'efficacité de la chaîne du froid permettra, selon la ministre, de lutter contre les pertes alimentaires. «Notre pays n’est pas resté en marge de cet élan planétaire, comme l’atteste son engagement au respect du calendrier du Protocole d’élimination de l’utilisation des substances nocives pour l’atmosphère», indiqué Mme Saratou Rabiou Inoussa. En effet, déclare-t-elle, le Niger a mené avec succès le plan de gestion de fluides frigorigènes ainsi que le plan de gestion d’élimination finale des frigorigènes. «Mon département ministériel a renforcé les capacités des professionnels de froid de plusieurs de nos régions sur la reconversion des équipements de refroidissement ; et a doté plusieurs établissements de formation professionnelle et les structures régionales de l’Association des Professionnels du Froid du Niger en Kits de formation technique», a souligné la ministre en charge de l’Environnement.
En cette journée commémorative et au nom des plus hautes autorités nigériennes, la ministre l’Environnement et de la lutte contre la Désertification, a saisi l’occasion pour lancer un appel à tous les concitoyens et aux différents acteurs pour conjuguer leurs efforts à ceux du gouvernement pour la cause commune de préservation de l’environnement. Car, précise la ministre, malgré tous les efforts cités plus haut, beaucoup reste encore à faire pour le respect des dispositions du Protocole de Montréal dans les pays en développement en particulier. «Pour y arriver, il revient à tous les acteurs étatiques, aux ONG et associations de poursuivre les efforts de sensibilisation du public, de renforcement des capacités des professionnels sur les bonnes pratiques de maintenance des équipements et d’encourager l’importation des équipements économes d’énergie et accessibles aux ménages nigériens», a préconisé la ministre Saratou. Enfin, Mme Garama Saratou a réitéré sa gratitude à l’endroit des partenaires techniques et financiers pour leur soutien précieux, tout en les invitant à poursuivre et renforcer ce soutien, ‘‘indispensable pour faire face efficacement aux défis environnementaux qui nous assaillent’’. Notons que, cette Journée démontre que les décisions et les actions collectives, guidées par la science, sont le seul moyen de résoudre les grandes crises mondiales.
Mahamadou Diallo(onep)
16 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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A l’instar de la communauté Internationale, le Niger célèbre demain 20 mai 2022, la journée internationale de la Métrologie. Le thème retenu pour cette édition est ‘’la métrologie à l’ère numérique’’. A cette occasion, la ministre de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes, Mme Gourouza Magagi Salamatou a livré un message dans lequel elle a rappelé que l’objectif de cette journée est de promouvoir le rôle important que joue la métrologie, afin de répondre aux exigences de la nouvelle économie numérique, en vue de satisfaire les attentes des clients en matière de qualités.
Pour rappel, la Journée Mondiale de la Métrologie est une manifestation annuelle au cours de laquelle plus de 80 pays célèbrent l’impact des mesures dans notre vie quotidienne en perpétuelle mutation. Ainsi, le 20 mai de chaque année est la date à laquelle se tient cette journée qui célèbre l’anniversaire de la signature de la Convention du mètre en 1875. «Ce traité a permis de poser les fondements d’un système mondial de mesures cohérent essentiel pour les découvertes et l’innovation scientifique, la production industrielle et le commerce international, ainsi que l’amélioration de la qualité de vie et la protection de l’environnement», a souligné Mme Gourouza Magagi Salamatou.
La ministre de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes d’ajouter que la journée mondiale de la métrologie est célébrée conjointement par les organismes internationaux de métrologie à savoir, le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM) et l’Organisation Internationalle de Métrologie Légale (OIML), avec la participation des Organismes nationaux de Métrologie des différents pays. Aussi, la technologie numérique révolutionne notre communauté et, est l’une des tendances les plus en vogue de la société d’aujourd’hui.
Ainsi, Mme Gourouza Magagi Salamatou a par la suite rappelé le travail abattu par l’Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification (AMNC), en métrologies légale et industrielle. L’ANMC, qui exerce le contrôle métrologique au Niger, organisera, selon la ministre, un atelier de sensibilisation de toutes les parties prenantes de la métrologie sur les différents piliers de l’infrastructure qualité à savoir la métrologie, la normalisation et la certification.
La ministre de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes a enfin lancé un appel aux utilisateurs des instruments de mesure de s’assurer des preuves permettant de garantir l’exactitude des mesures, en exigeant toujours les certificats d’étalonnage et/ou l’étiquette de conformité apposée par l’ANMC sur ces instruments afin de garantir leur fiabilité, dans l’intérêt de notre santé et notre économie.
Rachida Abdou Ibrahim(Stagiaire)
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A l’instar des autres pays du monde, le Niger a célébré, le 5 juin dernier, la Journée mondiale de l’Environnement, qui marque le cinquantenaire de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement de 1972. Cette 48ème édition de la journée est placée sous le thème : «Une seule terre». Instituée depuis 1972 et lancée en 1974, la Journée Mondiale de l’Environnement représente une plateforme de sensibilisation du public autour des défis environnementaux. Ainsi, cette journée soulève régulièrement les questions essentielles de la protection de l’environnement et ses conséquences sur la qualité de vie des populations et la survie de notre planète. A cette occasion, la ministre de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a livré un message.
«Par le choix de ce thème, la communauté internationale voudrait mettre l’accent sur la nécessité de vivre durablement en harmonie avec la nature, en y apportant des changements transformateurs, économiquement rationnels, par le biais des politiques publiques et des comportements appropriés», a noté Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa dans son adresse. Rappelant le slogan ’’une seule terre’’ était la devise du protocole de Stockholm de 1972; la ministre a souligné que cette devise reste encore d’actualité 50 ans plus tard. «Cette devise nous interpelle, plus que jamais, pour une action urgente et intensive pour protéger notre santé et notre environnement», a estimé Mme Garama Saratou pour qui aucune vie sur terre ne serait possible sans les services de la nature. «C’est notre plus grand bien commun. Nous dépendons davantage de la toile interconnectée de la nature et son équilibre délicat, que nous ne pouvons l’imaginer. Alors prenons soin de notre environnement et de nos écosystèmes, en rompant avec les habitudes inappropriées qui les dégradent, presque irréversiblement», a-t-elle déclaré.
La ministre de l’Environnement a rappelé que depuis plusieurs décennies, le Niger s’est engagé et illustré, au plan mondial, pour ses efforts de prévention et de restauration de l’environnement, efforts qui a toujours été au cœur des préoccupations des autorités nationales. «En témoignent les orientations claires, ambitieuses et innovantes du programme de renaissance Acte III traduites éloquemment dans la Déclaration de Politique Générale du gouvernement, dans le domaine de la préservation de l’Environnement et des effets du changement climatique», a-t-elle précisé. La ministre Garama Saratou Rabiou Inoussa, a aussi rappelé que le droit à un environnement sain et le devoir des citoyens à le préserver sont constitutionnalisés dans notre pays.
«La nature peut résoudre de nombreux défis auxquels nous sommes confrontés. Qu’il s’agisse des défis sécuritaires, économiques, alimentaires, climatiques et sanitaires», a-t-elle déclaré. Pour ce faire, la ministre en charge de l’Environnement invite chaque citoyen à s’interroger et à repenser la façon dont il consomme les ressources limitées de la terre. De même elle invite les producteurs à développer des modèles plus écologiques, les éducateurs à inculquer davantage le réflexe de préservation de l’environnement aux élèves. «Cela est bel et bien possible, si nous adoptons des comportements éco-citoyens, qui puissent refléter de manière évidente, notre engagement à la préservation de l’environnement, solidairement avec la communauté internationale», a conclu la ministre Garama Saratou Rabiou Inoussa.
Mahamadou Diallo(onep)
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A l’instar de plusieurs pays de la communauté internationale, le Niger célèbre aujourd’hui lundi 5 juin 2023, la Journée Mondiale de l’Environnement, instituée par l’Organisation des Nations Unies en 1972. A cette occasion la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa, a livré un message dans lequel, elle a souligné que l’édition 2023, qui est placée sous le thème «Solution à la pollution plastique», sous le slogan «Combattre la pollution plastique», est un appel à la communauté internationale à s’unir pour une action robuste contre la pollution plastique, qui constitue une urgence sanitaire et environnementale mondiale, avec des impacts socioéconomiques négatifs fortement ressentis.
Au Niger, cette célébration est, selon la ministre en charge de l’Environnement, couplée avec l’ouverture du Forum inaugural sur l’engagement du secteur privé dans la Grande Muraille Verte. Ce forum se déroulera au Centre de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey.
Dans son message, la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification a souligné que les déchets plastiques, peuvent durer 400 ans dans la nature avant de se dégrader. Ils polluent notre environnement au plan esthétique et réduisent l’infiltration des eaux de pluie dans les sols contribuant ainsi à leur dégradation. Selon Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa, les déchets plastiques ont un fort impact sur l’économie et la santé humaine. «Sur le plan économique, les déchets plastiques éparpillés dans la nature déciment notre cheptel et, en se déversant dans les plans d’eau, ces déchets réduisent considérablement leur potentiel de productions. Sur le plan de la santé humaine, les déchets plastiques, en renforçant par exemple les gîtes larvaires, contribuent à la prolifération de plusieurs maladies comme le paludisme et le choléra», a-t-elle souligné.
Selon ONU-Environnement, chaque année, plus de 400 millions de tonnes de plastique sont produites au plan mondial. «Ce chiffre doublera d’ici 2040 si rien n’est fait, inscrivant ainsi la pollution plastique parmi les défis environnementaux mondiaux majeurs» a-t-elle ajouté. La ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification a indiqué que ce péril plastique, se manifeste au Niger principalement par la prolifération des sachets en plastique polyéthylène souple qui sont présents partout dans les commerces, les maisons, les services, les espaces verts, les champs de culture et même dans les aires de pâturage et cela en dépit de l’adoption d’une loi interdisant la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation des sachets plastiques souples à basse densité.
Face à ce constat amer, la ministre de l’Environnement a lancé un appel, à l’ensemble des acteurs concernés, à plus de responsabilité pour promouvoir des comportements et réflexes «écologiques» dans la conduite des diverses activités socioéconomiques. «En nous y attelant, nous contribuerons à une meilleure gestion des déchets, donc à l’amélioration de notre cadre de vie, de notre santé et de celle de notre cheptel», a estimé Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa. Elle a annoncé que dans cette perspective, les services compétents de son département ministériel sont instruits et disposés à œuvrer avec tous les acteurs économiques et institutionnels pour renforcer l’environnement juridique et les outils et mécanismes de gestion des déchets.
«Plus spécifiquement, des efforts sont en cours pour la création des décharges municipales contrôlées répondant aux normes de gestion rationnelle des déchets et pour la mobilisation du secteur privé à investir plus dans la filière des déchets, pleine d’opportunités. Notre conviction est que le privé peut jouer un rôle crucial pour la gestion écologiquement rationnelle des déchets à travers la modernisation de la filière y relative», a-t-elle exprimé.
Par ailleurs Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a, au nom des plus hautes autorités du pays, invité chaque citoyen et chaque citoyenne à jouer sa partition pour aider le gouvernement à gagner le pari d’un environnement sain et d’un cadre de vie agréable. «Ce pari est à notre portée», a-t-elle conclu.
Hamissou Yahaya (ONEP)
Source : http://lesahel.org/
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La communauté internationale a célébré, le samedi 5 juin dernier, la journée mondiale de l’Environnement. Cette 47ème édition de la journée est placée sous le thème : ‘‘Restauration des écosystèmes’’. Instituée depuis 1972 et lancée en 1974, la Journée Mondiale de l’Environnement représente une plateforme de sensibilisation du public autour des défis environnementaux. Ainsi, cette journée soulève régulièrement les questions essentielles de la protection de l'environnement et ses conséquences sur la qualité de vie des populations et la survie de notre planète. A cette occasion, la ministre de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a livré un message.
Dans son adresse, Mme Saratou Inoussa a indiqué que le thème de cette édition a été choisi pour donner le coup d’envoi de la Décennie des Nations Unies pour la Restauration des Écosystèmes 2021-2030, ‘‘qui vise à restaurer et faire revivre des milliards d'hectares des terres et forêts pour le bien-être de l’humanité’’. Selon la ministre, il est désormais établi que la dégradation des écosystèmes et ses conséquences deviennent de plus en plus alarmantes tant au plan national qu’international. Ainsi, selon ONU-Environnement, 3,2 milliards de personnes, soit 40% de la population mondiale sont déjà affectées par la dégradation des écosystèmes. «Malheureusement, notre pays fait partie des zones les plus affectées par ce fléau dans le monde. En effet, chaque année, c’est plus de 100.000 hectares de terres qui se dégradent au Niger, sous les effets conjugués des facteurs anthropiques et naturels», a regretté la ministre.
Dans un tel contexte, la ministre de l’Environnement estime qu’investir dans la restauration des écosystèmes nigériens est plus qu’une nécessité, mais un impérieux devoir. «C’est pourquoi, les questions de restauration et de préservation des écosystèmes demeurent au centre des priorités du Programme de Renaissance III, ‘‘consolider et avancer’’ initié par SE. Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat et de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement», a-t-elle ajouté. Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa s’est dite convaincue, «qu’à moins que nous ne changions de paradigme vis-à-vis de nos écosysxtèmes, nous continuerons à mettre en péril nos bases productives et à hypothéquer, par là même, l’avenir des générations futures».
C’est pourquoi, la ministre de l’Environnement plaide en faveur de la généralisation des actions de protection et de régénération de nos bases productives ‘‘car, c’est de notre responsabilité commune de préserver et de restaurer durablement les ressources naturelles, desquelles nous dépendons pour notre existence et notre développement’’, a-t-elle lancé. Par la suite la ministre de l’Environnement a remercié l’ensemble des acteurs impliqués dans la gestion des ressources naturelles et les a invités à joindre, plus que par le passé, leurs efforts à ceux du gouvernement pour préserver ‘’ce capital précieux dont la nature nous a doté’’.
Mahamadou Diallo(onep)
07 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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L’édition 2018 de la journée mondiale de l’environnement est célébrée ce jour 5 juin à travers le monde. Instituée par les Nations Unies et marquant le souvenir de la première conférence internationale sur l’environnement tenue à Stockholm en Suède, cette édition est placée sous le signe du combat contre les déchets plastiques à travers le thème « combat contre la pollution plastique ». Un choix de thème qui se justifie lorsqu’on sait que le plastique constitue, de nos jours, une véritable menace pour l’environnement et même pour l’existence humaine. En effet, avec un tonnage hallucinant de 500 milliards de sachets plastiques produits chaque année dont 8 millions tonnes déversées dans les mers et les océans, la question de la gestion des déchets plastiques devient une source de préoccupation pour les gouvernements et les défenseurs de la nature.
Dans le message qu’il a prononcé la veille de cette journée, le ministre de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement
durable M Almoustapha Garba a indiqué qu’il a été produit durant ces dix dernières années plus de plastiques que tout au long du siècle précédent. De plus, a-t-il dit, la moitié des plastiques utilisés sont jetables et à usage unique, l’on consomme chaque minute plus d’un million de bouteilles en plastique et que les déchets plastiques représentent 10% des déchets produit par l’homme dénotant ainsi l’ampleur universelle de ces matières. Le ministre Almoustapha Garba a souligné le caractère non biodégradable ou difficilement dégradable des plastiques expliquant que certains peuvent durer plus de 400 ans avant de se dégrader. « Or, c’est ces catégories de déchets qui sont les plus rejetés dans l’environnement avec tous leurs effets néfastes sur les écosystèmes naturels sensibles comme les zones humides » a-t-il précisé. Mais les conséquences ne s’arrêtent pas qu’à l’environnement a prévenu le ministre car, soutient-il la santé humaine et animale et l’environnement biophysique paient également un lourd tribut à la prolifération des déchets plastiques.
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A l’instar de la communauté internationale, le Niger a célébré hier dimanche 22 mai 2022, la journée mondiale de la diversité biologique. Placée sous le thème : «Construire un avenir commun à toutes les formes de vie», cette journée commémore la date d’entrée en vigueur de la Convention sur la diversité biologique dans 196 pays, dont le Niger qui l’a signé et ratifié, respectivement le 11 juin 1992 et le 25 juillet 1995.
Pour rappel, la commémoration de cette journée internationale, représente une opportunité pour les pouvoirs publics, mais aussi la société civile, d’informer le grand public sur des thèmes et enjeux majeurs en lien avec la biodiversité, le développement durable et les opportunités de la valorisation des ressources génétiques.
Dans un message qu’elle a livré pour la circonstance, la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a déclaré que le thème de cette journée s’inscrit dans la continuité de l’élan généré par la décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes, qui a rappelé à quel point la biodiversité représente la réponse à plusieurs défis du développement durable. C’est pourquoi, la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification invite toutes les parties prenantes, étudiants, société civile, chercheurs, décideurs et partenaires techniques et financiers, à être solidaires et à se mobiliser pour ‘’construire un avenir commun à toutes les formes de vie’’ dans notre pays et à travers le monde. «Engageons-nous tous ensemble pour nous rapprocher de la nature de manière harmonieuse et la protéger pour notre bien-être commun et durable» a-t-elle déclaré.
Selon Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa, le choix de ce thème rappelle la façon dont les humains dépendent pour leur bien-être, des espèces végétales, animales et de microorganismes vivants. En effet, explique-t-elle, notre santé et nos besoins de subsistance dépendent de la biodiversité et ce, à travers les biens et services écosystémiques qu’elle nous procure ; à savoir : l’eau, la nourriture, les médicaments, les vêtements, le carburant, le logement et l’énergie, pour ne citer que ceux-là. «Ce thème nous incite également à mener des actions pour lutter contre la perte de la biodiversité, les changements climatiques, la dégradation des terres et nous interpelle sur la nécessité de travailler ensemble, de façon solidaire pour construire un avenir commun durable, dans lequel nous vivrons en parfaite harmonie avec la nature», a estimé Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa.
Par ailleurs, la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification a précisé que le Niger, qui regorge d’une diversité biologique riche et variée, dont environs 210 espèces sont utilisées dans l’alimentation humaine et 270 espèces dans la pharmacopée traditionnelle, se doit de préserver ce trésor, afin de donner la chance aux générations actuelles et futures, de bénéficier des services qu’elle offre gracieusement. «C’est pourquoi, SE. Mohamed Bazoum Président de la République du Niger, Chef de l’Etat, accorde une place de choix dans son programme de Renaissance acte III à la préservation et à l’utilisation durable de la biodiversité, par son intégration dans les documents d’orientation politique, stratégique et programmatique de développement socioéconomique de notre pays. Du reste, cette volonté politique a permis d’impulser plusieurs actions et initiatives notamment celles ayant permis le classement d’environ 15% du territoire national en aires protégées, la conservation des dernières populations de girafes d’Afrique de l’ouest, et des populations d’addax dans la Réserve Naturelle Nationale du Termit et Tin-Touma, pour ne citer que celles-là» a-t-elle rappelé.
Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)
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Le monde célébrera demain 17 juin, la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse (JMLCDS). Instituée en 1992 par les Nations Unies suite à l’adoption de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD). La JMLCDS, célébrée cette année sous le thème « notre terre, notre maison, notre avenir», a pour but d’attirer l’attention du monde entier sur les dangers que comportent la désertification et la sécheresse sur l’humanité et sur la nécessité de prendre des mesures pour lutter contre en vue d’assurer la survie des espèces sur la terre. A cette occasion, le ministre de l’environnement et du développement durable a livré un message.
Après le rappel sur l’institution de cette journée, Almoustapha Garba devait souligner que l’occasion est bonne pour mobiliser et sensibiliser l’opinion autour d’une thématique d’intérêt pour la communauté mondiale. Pour le ministre, le choix du thème se justifie amplement au regard du rôle central que peuvent jouer les terres productives dans la transformation de vague croissante des migrants qui abandonnent leurs terres devenues non productives, en des communautés et nations stables, sûres et durables dans l’avenir. Il s’agit d’un thème pertinent pour le Niger qui est désertique à ¾ et confronté à des sécheresses cycliques, à la dégradation des terres et aux effets des changements et des variabilités climatiques. M. Almoustapha Garba a dit qu’il y a des interrelations entre la pauvreté, la dégradation des terres, les migrations temporaires, l’exode, les migrations, les conflits armés, le terrorisme et les trafics.
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La 12ème Edition de la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose a été célébrée le samedi 19 juin dernier. A cette occasion le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Idi Illiassou Maïnassara a livré un message sur les conséquences de cette maladie génétique, sur sa méconnaissance ainsi que sur sa portée. Le thème retenu cette année est « la drépanocytose : je veux la connaitre ».
«Ce thème est très pertinent car, malgré les progrès apportés par le dépistage de la maladie à la naissance et une meilleure compréhension de la maladie, la drépanocytose demeure une maladie grave, invalidante et mortelle, réduisant considérablement l’espérance de vie des personnes qui en sont atteintes. Les malades atteints de drépanocytose, ont régulièrement à justifier la sévérité de leurs symptômes que ce soit dans la vie de tous les jours ou en milieu hospitalier », a d’entrée de jeu déclaré le ministre Maïnassara. En plus, selon lui, le nombre de malades ne fait qu’augmenter chaque année et la drépanocytose est une maladie qui donne lieu à une souffrance physique et psychologique. « La drépanocytose est la première maladie génétique mondiale, atteignant environ 50 millions de personnes. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), chaque année 300 000 enfants naissent avec une anomalie majeure de l’hémoglobine et l’on recense plus de 200 000 cas en Afrique. Pour le continent africain, l'OMS indique une prévalence de 13%. Le Niger fait partie des pays où la drépanocytose constitue un problème majeur de santé publique du fait de sa prévalence élevée, estimée à 23,2% », a-t-il souligné. « Je puis vous assurer qu’au Niger, la drépanocytose ne sera plus cette maladie ‘‘orpheline’’ qui fait de millions de malades car, le Centre National de Référence de la Drépanocytose (CNRD) offre à ces derniers des facilités d’accès aux soins », a indiqué l’intervenant. Déclinant les missions dudit centre, le ministre a rappelé que le CNRD a pour missions entre autres : la prise en charge médicale, psychologique et sociale des sujets drépanocytaires ; la formation des professionnels de santé à la prise en charge spécifique de la drépanocytose selon les normes validées ; la prévention par la sensibilisation, le dépistage et le conseil génétique ; la promotion de la recherche médicale sur la drépanocytose et le développement du partenariat scientifique et médical dans le domaine de la lutte contre la drépanocytose. « Les médecins ont été formés dans toutes les régions pour assurer la prise en charge », a assuré Dr Maïnassara.
A l’occasion de cette célébration, il a été organisé une journée de consultation gratuite au profit des malades, le 19 juin 2021, de 8H à 18H au CNRD, sis au quartier Terminus à Niamey, non loin du rond-point du Grand hôtel. Tout en rendant un hommage mérité et en remerciant toutes les personnes qui œuvrent inlassablement pour une meilleure prise en charge des malades drépanocytaires, le ministre Idi Illiassou Maïnassara a remercié tous les Partenaires qui sont engagés aux côtés du Niger pour gagner le combat contre ce fléau sanitaire qu’est la drépanocytose.
Mahamadou Diallo(onep)
21 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Zone de forêts classées ou protégées, le département de Kollo fait face comme beaucoup d’autres parties du Niger, à des défis environnementaux marqués par la dégradation, l’érosion des sols, la formation des glacis et surtout la disparition des plantes avec pour conséquences l’amenuisement des terres agricoles et la diminution du pâturage. Toutefois, d’importantes actions sont menées pour inverser cette tendance à la dégradation des ressources. Certains cas sont déjà une réussite.
Les services de l’environnement départementaux et communaux du colonel Labo Yahaya s’attèlent au quotidien à apporter des solutions à travers diverses activités. Il s’agit notamment des actions de récupération des terres dégradées, l’ensemencement en herbacées et le reboisement, la régénération naturelle assistée. En 2019, l’Etat et les partenaires ont fait beaucoup de réalisations allant dans le sens de la protection de l’environnement dans ce département aux potentiels agricoles et forestiers assez importants. L’année 2019 a été une année active et productive pour les hommes du colonel Labo Yahaya. Et pour cause, 645 hectares de terres dégradées ont pu être récupérés. Cela a mobilisé une main d’œuvre importante avec plus de 500 emplois temporaires créés et une enveloppe de plus 90 millions FCFA injectés à travers le système du cash for work. En outre, il a été réalisé un cordon pierreux de plus de 54 km ayant aussi nécessité l’utilisation d’une main d’œuvre locale payée à plus de 7 millions de FCFA sous forme de cash for work selon le directeur départemental de l’environnement.
Relativement à la production et à la plantation d’arbres, le colonel Labo Yahaya a indiqué qu’il a été produit 99.800 plants et que plus de 650 ha ont été plantés sur un nouveau site. En plus, il a été réalisé un regarni sur 204 ha. S’agissant de l’ensemencement des herbacées, 560 ha ont été ensemencés d’espèces granulées, du moringa et d’autres espèces à haute valeur nutritive. C’est le cas du site du village de Guesselbodi sur la RN1. Les sites sont gérés par les communautés, sous la supervision du responsable communal de l’environnement. La régénération naturelle assistée (RNA) est une autre forme d’agroforesterie qui se fait de façon naturelle consistant à laisser émerger des jeunes pousses et à la protéger jusqu’à maturité. Dans le département de Kollo, 67 villages ont bénéficié de l’appui technique en RNA pour une superficie d’environ 1.219 ha. Pour conduire à bien leur mission, les services départementaux ont bénéficié du soutien de plusieurs partenaires comme la PAC3, le PASEC, le PGRC-DU, l’ONG reverdir l’Afrique ou encore l’ATPF et l’ONG Niger Mazada. Pour couvrir l’ensemble du territoire du département avec ses 11 communes, la direction dispose de 45 agents, d’un véhicule et des motos non opérationnelles.
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Le Niger risque d'être confronté en 2018 à de nouvelles inondations qui pourraient affecter plus de 170.000, ont prévenu mardi les Nations unies.
"Quelque 170.000 personnes pourraient être affectées par les inondations cette année au Niger, notamment dans les régions de Dosso et de Niamey", dans le sud-ouest, prévient le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de Niamey, dans son bulletin.
Les "prévisions" pour la période de juillet à septembre 2018 "laissent entrevoir de fortes pluies" dans plusieurs régions du pays et qui risquent d’engendrer "des inondations importantes".
La saison des pluies vient de démarrer au Niger. En dépit de sa courte durée – au plus trois mois - et de la faiblesse des précipitations, ce pays fait face depuis quelques années à des inondations récurrentes, y compris dans les zones très désertiques du nord.
Un paradoxe dans cet Etat très sec où les mauvaises récoltes sont habituellement dues à la sécheresse.
Cette année, les autorités ont annoncé l'achèvement de la construction de plusieurs digues, afin de mettre des milliers de résidents de la capitale à l'abri d'inondations mortelles, provoquées par les crues du fleuve Niger.
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Dans la ville de Niamey, la question de l’hygiène et l’assainissement reste préoccupante et toujours d’actualité. En effet, en cette période de saison des pluies, certaines voies principales, les rues et les ruelles de plusieurs quartiers de la capitale sont impraticables. Et pour cause, les eaux stagnantes qui constituent un sérieux problème pour les usagers et les riverains notamment en termes de difficultés pour la mobilité urbaine. Ces eaux stagnantes sont aussi des foyers qui facilitent l’éclosion des larves et la prolifération des moustiques. La période des fortes pluies vient mettre à nu l’insuffisance d’infrastructures urbaines susceptibles de faciliter la mobilité et la liaison entre les quartiers. En plus, avec l’urbanisation accélérée et incontrôlée de la ville, la problématique de l’hygiène et l’assainissement demeure le talon d’Achille de la ville de Niamey.
L’axe principal du goudron menant à la francophonie en passant par la cité chinoise est un exemple parmi tant d’autres. Sur cet axe, il est difficile de croire qu’on circule à Niamey. La mare avant le rond point francophonie choque plus d’un usager. Les habitants de ce quartier vivent impuissamment la situation depuis des années pendant la saison pluvieuse. Pendant cette période, l’état des routes de la capitale met à rude épreuve les automobilistes ; les engins à deux roues avec comme corollaire des pannes fréquentes.
Malgré les investissements que la capitale nigérienne a bénéficié en termes d’infrastructures routières, force est de constater que la mobilité urbaine constitue un calvaire en cette période des fortes précipitations. Le manque de suivi et l’absence des caniveaux d’évacuation des eaux usées créent les conditions d’une détérioration des routes pourtant construites à grands frais. L’exemple de l’eau stagnante sur le goudron du quartier francophonie est assez révélateur. Cet état de fait remet carrément sur la table la problématique de l’hygiène et l’assainissement à Niamey.
Selon M. Amadou Hassan, un habitant du quartier francophonie, la mare sur le goudron est inconcevable. « Les usagers se posent mille et une question comment les études de faisabilité n’ont pas pu détecter qu’il fallait réaliser un ouvrage accompagné d’un système d’évacuation des eaux. Bref, le quartier entier manque cruellement des caniveaux pour évacuer les eaux. Il est aujourd’hui difficile d’aller dans certains quartiers à Niamey pendant cette période en raison de l’impraticabilité des routes. Tant qu’on ne réalise pas des caniveaux dans les quartiers, il est clair que la mobilité urbaine ne sera pas possible et le problème de l’hygiène et l’assainissement va s’accentuer du jour au lendemain. Il faut que les autorités communales le sachent », a-t-il précisé. Très remonté par l’état de la route qui vient de lui créer une panne, M. Amadou Hassan attend son mécanicien pour la réparation. Il affirme que c’est le cardan de son véhicule qui est endommagé. Il lance un appel pressant à l’Etat de bien vouloir soulager les populations de Niamey, en construisant des bonnes routes et aux autorités de la ville de Niamey de les entretenir
Non loin du quartier francophonie, les habitants du quartier Bobiel vivent aussi le même calvaire. M. Ayouba Aba, un habitant de ce quartie, nous confie que pendant la saison des pluies les rues sont quasi impraticables à cause de la stagnation des eaux qui engendre le problème d’insalubrité à Niamey.
Quant à Issoufou Hamani, un conducteur de taxi de son état, il témoigne que les taximen refusent de prendre les clients des quartiers où les routes sont impraticables. Ces quartiers sont entre autres : Dan Zama Koira ; Koira Tégui ; Lazaret, Bobiel ; Talladjé etc. « Si le client insiste, le prix lui sera doublé voir triplé parce qu’il ne sert à rien de cabosser son véhicule à cause de quelques pièces sonantes et trébuchantes », a ajouté le taximan avec le sourire aux lèvres.
Mme Abdou Samira, une habitante du quartier Cité chinoise témoigne : « lorsque nous étions arrivés dans ce quartier il y a de cela plus de 15 ans, on n’avait jamais vécu ce genre de problème comme ces trois derniers années. Avec le manque crucial du système d’évacuation des eaux, on était obligé de cotiser de l’argent dans le quartier pour pouvoir payer de la latérite afin de protéger nos maisons. L’eau était au pied des concessions. Tous les voisins étaient sur le qui-vive pendant la saison des pluies », se souvient-t-elle. M. Hamadou Zakou, chef de garage au quartier Cité Chinoise, se plaint du manque des caniveaux d’évacuation des eaux. L’impraticabilité des routes pour ses clients constitue un manque à gagner pour lui. L’impact est visible sur son lieu de travail. A peine quelques véhicules garés dans l’emprise de son garage. Alors qu’en temps normal, le garage est plein de
véhicules. C’est une eau stagnante qu’il faut traverser avant d’atteindre le garage d’Hamadou Zakou. « Je suis obligé de traverser l’eau pour aller récupérer les véhicules à réparer pour ne pas perdre la prestation » a-t-il conclu.
Abdoussalam Kabirou Mouha (Stagiaire)
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Amina Issa Ado est diplômée en communication des entreprises et dirige depuis 2013 Fortitude Agence. Il s’agit d’une startup à vocation sociale spécialisée dans la restauration bio, l’événementiel et le recyclage.
Dans son atelier situé dans un quartier périphérique de Niamey, Amina Issa Ado supervise quelques jeunes gens qui fabriquent des chaussures et des poubelles à base de vieux pneus récupérés dans la rue.
Parmi eux, deux jeunes filles s’activent dans un coin de la concession à la préparation de savons destinée au ménage.
Amina Issa Ado s’est impliquée depuis le secondaire dans l’activisme à travers le mouvement scout. Un engagement qui l’a amené à placer les problèmes de la jeunesse et de l'environnement au cœur de ses activités.
Ainsi, Fortitude a été mise en place ; il y a six ans. L'entreprise sociale et environnementale travaille avec des écoliers et ceux qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école.
Amina Issa, la trentaine, mère de 2 enfants, apprend aux plus jeunes à recycler les déchets solides non biodégradables en ameublement et en décor intérieur entre autres.
Ibrahim fait partie des jeunes écoliers qui bénéficient des opportunités d'emploi offertes par Amina Issa.
"Je profite des week-ends pour venir à l'atelier et me faire un peu d'argent de poche. C'est mieux que de rester à la maison à ne rien faire", nous dit Ibrahim.
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Le ministre de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes, M. Laouan Magagi a présidé hier mardi 11 juillet 2023 à Niamey, au lancement d’un atelier international sur la résilience face à l’urgence écologique et ses enjeux pour un développement durable des villes avec le soutien de la Global Risk Modelling Alliance au Niger. Cet atelier de deux jours est organisé par l’Agence de Modernisation des Villes (AMV) du Niger avec le soutien de Global Risk Modelling Alliance, réunit les Maires, les chefs coutumiers, des chercheurs et plusieurs participants par visioconférence. Il a pour objectif d’engager des représentants de l’Etat et des experts en la matière au Niger, afin de développer le programme de soutien demandé dans le cadre de la candidature soumise à l’Insu Résilience Solutions Fund Management, par l’Agence de Modernisation des Villes du Niger (AMV), le 6 avril 2023.
Cet atelier fait suite à un forum international, organisé à Niamey le 13 et 14 février dernier et qui a permis à l’Agence de Modernisation des Villes du Niger d’établir un programme, un dossier qu’elle a transmis au global Risk Modelling Alliance pour une recherche de financement, d’appui financier mais aussi technique. Selon le Directeur général de l’AMV, M. Mouctar Mamoudou, le phénomène de changement climatique est très marquant dans nos villes. « Nous avons justement chaque année des inondations récurrentes ; beaucoup de phénomènes qui portent atteinte à la qualité de vie dans les cités, dans les circonscriptions urbaines. C’est pour cela que chaque fois que nous organisons une rencontre de ce genre, nous faisons appel aux maires dont je salue la présence ici. Je salue leur implication et engagement à prendre en charge les problèmes qu’ils rencontrent dans leurs localités respectives », a souligné le directeur général de l’AMV.
Pour l’ambassadeur d’Allemagne au Niger, M. Dietmar Bock, il est urgent d’aider les pays à renforcer leurs propres capacités à développer et à appliquer des outils d’analyse des risques liés au climat et aux catastrophes. C’est pourquoi le gouvernement allemand est le principal soutien financier de la GRMA. « La GRMA vise à renforcer la compréhension des risques climatiques et catastrophes afin de soutenir la prise de décision stratégique et aider à débloquer le financement des risques climatiques. Avec le programme GRMA, nous entamons un processus de co-création sur l’analyse des risques sous la direction de l’Agence de Modernisation des Villes du Niger. Les experts de l’équipe de GRMA travailleront conjointement avec des représentants du Ministère, des instituts de recherche et de la société civile du Niger pour affiner les modèles des risques climatiques et tirer partie des données et de l’expertise existante. La GMRA tirera partie de l’expertise locale et internationale, du secteur privé au profit du programme du secteur public ainsi que des connaissances et de l’adhésion d’une diversité d’acteurs non-gouvernementaux », a-t-il souligné.
Pour le ministre de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes, cet atelier organisé conjointement par son département ministériel et l’Agence de Modernisation des Villes tire sa substance du Programme de Renaissance III du Président de la République, M. Mohamed Bazoum, Chef de l’Etat en son chapitre 5 ‘’ le renforcement de la résilience des populations face aux crises et aux chocs’’. Il est également en parfaite adéquation avec le Plan de Développement Economique et Social (PDES 2022-2026) en son axe 3, Sous-Programme 6.6 ‘’Renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire des plus vulnérables face aux chocs et crises’’ mais aussi avec l’Initiative 3N ‘’Les Nigériens Nourrissent les Nigérien’’, dans son axe 3 ‘’Amélioration de la résilience des groupes vulnérables face aux changements climatiques, aux crises et aux catastrophes’’. «Il traduit le Programme opérationnel 3 ‘’Prévention et transfert des risques’’ du Document de Planification Pluriannuel de Dépenses (DPPD 2023-2025) de mon département ministériel », a précisé le ministre Laouan Magagi.
Notons que cet atelier qui constitue une plateforme de partage d’expériences et de leçons apprises, permettra aussi d’explorer les innovations basées sur les tendances pour lutter contre la fragilité et renforcer la résilience durable des villes du Niger.
Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Un atelier organisé hier 26 juin 2019, dans la salle de réunion du Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable (CNEDD) à Niamey a marqué le lancement du projet de restauration de 100 hectares de la ceinture verte et la plantation d’arbres le long de 20 km du Boulevard Tanimoune et de la rue Sonuci. La réunion a été l’occasion du projet pour présenter les objectifs, les activités ainsi que les attentes du projet aux responsables et représentants des différentes structures centrales, régionales et communales devant assurer son exécution et son suivi. D’une durée de deux ans, ce projet sera mis en œuvre avec l’accompagnement technique du programme des Nations Unies pour l’environnement et un financement des services sud-coréens des forêts de 80 000 dollars US soit environ 45 millions de FCFA. Les travaux de l’atelier ont été présidés par le Directeur Général Adjoint des Eaux et Forêts du Niger, Col. Ibro Adamou en présence du représentant du Programme des Nations unies pour l’environnement, PhD Adonsou Kokouvi Emmanuel.
La coopération entre les services nigériens des forêts et ceux de la Corée du Sud n’est pas à sa première action, souligne le Directeur Général Adjoint des Eaux et Forêts du Niger, Col. Ibro Adamou. Ce projet, dit-il, est le deuxième du genre financé par le même partenaire. Le DG des Eaux et Forêts a salué ce soutien important et réaffirmé la disponibilité des services du Ministère quant à l’exécution efficace des projets. Col. Ibro Adamou a témoigné également sa gratitude au programme des nations unies pour l’accompagnement technique.
La récupération de cent (100) ha de terres dégradées au niveau de la ceinture verte, site pilote du projet, est une action qui va en droite ligne avec les efforts du Gouvernement pour la préservation de cet important potentiel, du reste très menacé par diverses pressions. Il s’agit, de reboiser le site avec des espèces ligneuses utilitaires. La pertinence de ce projet, dans la gestion de la ceinture verte n’est plus à démontrer. Et, « à travers la plantation d’arbres le long du Boulevard Tanimoune et de la rue de Sonuci, le projet pilote se veut une contribution au programme Niamey Nyala », a indiqué le DG adjoint des Eaux et Forêts, Col. Ibro Adamou.
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La Ministre de l’Environnement et de la Lutte contre la désertification, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a procédé, le vendredi dernier, à la direction générale des Eaux et Forêt de Niamey, au lancement de la campagne de la vaccination contre la COVID-19 à l’attention de ce corps. La cérémonie s’est déroulée en présence du Ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales, Dr Illiassou Idi Mainassara, de la Représentante Résidente de l’OMS au Niger, Dr Anya Blanche et du directeur général des Eaux et Forêt, Chef de Corps Moussa Iro Morfi.
Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a rappelé au personnel des Eaux et Forêt toute l’importance de ladite vaccination car, « elle permet aux agents de se protéger et de protéger leur famille et leur entourage et au-delà protéger le pays contre cette maladie », a-t-elle dit. Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre la désertification apporte son soutien à l’initiative du gouvernement à travers le ministère de la santé publique. « Nous sommes venus vous encourager et lancer un appel à tous les agents des Eaux et Forêt, partout où ils se trouvent sur le territoire national, de faire autant », a-t-elle dit. La Ministre de l’Environnement et de Lutte Contre la Désertification a aussi saisi cette opportunité pour inviter le personnel des autres services et institutions à leur emboiter le pas en vue de créer un grand engouement autour de cette initiative mais aussi pour contribuer à atteindre le maximum des personnes vaccinées au Niger.
Pour sa part, la Représentante Résidente de l’OMS au Niger, Dr Anya Blanche s’est réjouie d’être associée à cette initiative, mais aussi pour la forte mobilisation du personnel des Eaux et Forêt à se faire vacciner. Elle a expliqué à l’assistance l’importance de la vaccination dans le cadre de la lutte contre cette maladie. « La vaccination est l’une des stratégies de lutte contre cette maladie à Coronavirus. Nous sommes très heureux d’être là et de participer à ce lancement pour que cette catégorie des populations soit également touchée par la vaccination. Nous voulons que le maximum des personnes soient vaccinées. Et quand nous avons le maximum des personnes vaccinées cela contribue à protéger nos familles, nos voisins, nos entourages et à protéger l’ensemble du pays. Cela aussi nous aide à avoir l’immunité collective, c'est-à-dire plus on vaccine, plus on a des personnes couvertes et protégées. Je voudrais encourager chacun d’entre vous à se faire vacciner et de servir d’agent de sensibilisation pour les autres », a-t-elle dit.
Le Ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales Illiassou Idi Mainassara s’est également réjoui d’être invité pour participer à ce lancement. Il a salué cette mobilisation des membres du gouvernement pour accompagner cette campagne de vaccination contre la COVID-19 qui permet d’atteindre l’ultime objectif, celui de l’arrêt de la circulation du virus dans notre pays. « Cette initiative est très louable et elle doit faire école envers les autres ministères », a-t-il déclaré.
C’est la Ministre Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa qui a donné le coup d’envoie de cette campagne suivi des membres de son cabinet. Les responsables des Eaux et Forêt ont à leur tour leur emboité le pas. Le conseiller de la ministre, Col. Massalatchi Maman Sani et le directeur général des Eaux et Forêt, Chef des Corps Moussa Iro Morfi ont lancé un appel pressant à tous le personnel des Eaux et Forêt à se faire vacciner pour se protéger contre cette terrible maladie.
Ali Maman(onep)
17 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Les activités du Centre d’Etudes et de Recherche sur le Climat en Afrique et la Sécurité Humaine (CERCASH) ont été officiellement lancées hier, à travers l’organisation de la première édition de la Conférence Internationale de Niamey sur le Climat en Afrique et la Sécurité Humaine (CICAS). C’est le Vice-recteur de l’Université Abdou Moumouni (UAM), Pr Rabani Adamou qui a procédé au lancement de cet événement d’envergure internationale qui a réuni près de 150 experts et chercheurs africains.
Pour le Vice-recteur de l’Université Abdou Moumouni Pr Rabani Abdou, les problèmes de la sécurité et du climat sont deux thématiques clés où les pays africains ne sont pas des acteurs mais plutôt des victimes. Concernant, le réchauffement climatique global, les pays africains sont les plus vulnérables parce qu’ils ne disposent pas des ressources, a-t-il affirmé. Malheureusement a déploré le Pr Rabani Adamou, ce ne sont pas des pays africains qui sont à l’origine de ce réchauffement climatique. «Quand on prend le mécanisme du réchauffement climatique, on dit qu’il résulte de l’émission de gaz à effet de serre dans notre environnement. Ce gaz provient du mécanisme d’industrialisation et les pays industrialisés ne sont pas en Afrique», a souligné le Vice-recteur de l’UAM.
«L’Afrique n’a pas contribué à la pollution qui est la cause du réchauffement global qui a conduit aux réchauffements climatiques globaux», a-t-il fait savoir. Le Pr Rabani Adamou a en outre salué cette initiative du président du CERCASH, l’ancien ministre de la Justice M. Marou Amadou, qui va aider les fils et les filles du Niger et au-delà les enfants de l’Afrique à réfléchir. «Plus question que quelqu’un réfléchisse à notre place, plus question que quelqu’un nous propose ce qui se passe parce que nous connaissons mieux notre milieu et notre environnement que quiconque. Nous avons donc le devoir et l’obligation d’agir maintenant pour que nous puissions prendre nos responsabilités», a-t-il déclaré. Le vice-recteur de l’Université Abdou Moumouni a enfin demandé aux politiques d’écouter ceux qui produisent des connaissances pour le bonheur de nos populations, car, a-t-il martelé, il n’est pas possible de développer un pays sans s’inspirer de résultats de la recherche.
Auparavant, le président du CERCASH et coordonnateur de la CICAS, M. Marou Amadou, a dans son mot de bienvenue indiqué que ce centre est un laboratoire d’idées qui ambitionne de produire des connaissances et des savoirs sur les deux problématiques majeures qui sont le changement climatique et l’insécurité humaine. Selon M. Marou Amadou, les Africains ne sont que les victimes innocentes du changement climatique. Il a proposé, en ce qui concerne l’Afrique de l’Ouest, de travailler pour le désensablement du fleuve Niger, la plantation d’arbres.
Pour le Pr GUEU Denis, l’expert ivoirien, l’Afrique est dans un véritable dilemme de son développement et de sa sécurité, un continent qui veut se développer et qui est en même temps dans une insécurité totale. «Les deux thématiques qui composent le CERCASH : le changement climatique et la sécurité humaine avec tout ce que nous connaissons comme la criminalité environnementale et la sécurité humaine déterminent la survie de notre continent. Et au stade où nous sommes c’est seulement la survie de l’Afrique qui compte», a conclu l’expert ivoirien, Pr GUEU Denis.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
28 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Proposer la production et la diffusion d'informations liées au développement durable, dans plusieurs langues locales et la formation de journalistes au traitement de ces questions dans sept pays du Grand Sahel, c’est l’objectif poursuivi par le Projet Afri'Kibaaru que mettra en œuvre Canal France International (CFI) et France Médias Monde sur financement de l'Agence Française de Développement (AFD), dans les 42 prochains mois. Le lancement des activités dudit projet sont au centre d’un séminaire ouvert depuis hier matin à Niamey, par le ministère de la Communication et l’AFD-Niger.
Afri'Kibaaru sensibilise, à travers les médias, les populations de sept pays du Grand Sahel aux enjeux liés au climat, au genre, à la santé ou encore à l'éducation et contribue à renforcer leur participation au débat public. Il s’agit, de proposer aux populations du Grand Sahel des informations fiables, accessibles et attractives pour appréhender le développement durable et devenir acteurs de sa mise en œuvre. Le séminaire consacrant le lancement des activités dudit projet constitue un cadre d'échange, de dialogue ouvert et de partage entre ses acteurs sur les thématiques liées à la mise en œuvre des Objectifs du Développement Durable et la façon dont les médias se mettent au service de ces sujets.
Pour M. Ali Seydou, représentant le ministre de la Communication et des relations avec les institutions, l'organisation de ce séminaire est fort utile puisqu’elle permet non seulement de jauger la hauteur des actions de communication et d'information menées par les médias nigériens sur les Objectifs du Développement Durable, mais aussi de jauger surtout leur engagement en faveur des communautés qu'ils devront accompagner dans la construction de nouveaux savoirs sur la santé, l'éducation, les changements climatiques, l'égalité entre l'homme et la femme, etc. C’est également l’occasion pour le ministère d'apprécier la marque d'intérêt des partenaires comme CFI et France Médias Monde.
«Les activités du projet Afri'Kibaaru s'inscrivent dans la continuité du projet Média Sahel et du projet-pilote Dialogue Sahel qui, depuis 2019, ont permis aux médias nigériens et à ceux de l'espace sahélien en général, d'offrir des contenus interactifs et innovants sur les thématiques et problématiques de la jeunesse, en créant des espaces de dialogue et de mise en valeur des initiatives de jeunes», souligne l’inspecteur général des services au ministère de la Communication et des Relations avec les institutions, M. Ali Seydou. Aujourd'hui, c’est donc un palier supplémentaire qui est franchi avec le projet Afri'Kibaaru qui, selon lui, offre aux médias nigériens des opportunités inouïes pour «améliorer leur contribution à la prise en charge de toutes les variables de notre développement, en faveur de la formation des opinions et des convictions sur les causes de notre mal développement».
A ce titre, l’inspecteur des services a invité les responsables des médias, à participer activement aux échanges avec les animateurs des sept modules qui seront soumis à leurs appréciations au cours des prochains jours. M. Ali Seydou, s’est dit rassuré que les responsables des médias sauront s'approprier les thématiques de ce séminaire afin de «s'investir davantage dans la verbalisation de messages forts et proactifs, en parfaite cohérence avec les ambiances orales des communautés de base et leurs attentes et besoins en informations sur les ODD, nécessaires au développement, surtout en milieu rural».
Ismaël Chékaré(onep)
05 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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La zone du Lac Tchad fait face à des défis à la fois écologiques, sécuritaires, humanitaires et sociaux aggravés par les effets néfastes des actions de l’organisation terroriste Boko Haram. C’est pour aider les populations et les pays concernés par cette crise que l’Union européenne a, à travers l’Alliance Sahel, initié le Projet de redressement économique et social du Lac Tchad (RESILAC). Ce projet a officiellement été lancé le jeudi 24 mai dernier à Niamey, au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée à la Maison de la presse. Le lancement à été conjointement donné par le ministre délégué à l’Elevage M. Mohamed Boucha, l’ambassadeur chef de la Délégation de l’Union européenne SE. Raul Mateus Paula et l’ambassadeur de France au Niger SE. Marcel Escure.
Le RESILAC est doté d’un budget de 35 millions d’euros pour une durée de quatre (4) ans. Les interventions du projet couvriront une zone repartie sur quatre pays notamment la région de Diffa au Niger ; l’Etat de Borno au Nigeria, la région du Lac au Tchad et la région de l’Extrême –Nord au Cameroun. Les actions du RESILAC profiteront à 90.000 bénéficiaires directs et 1.600.000 bénéficiaires indirects en particulier les jeunes et les femmes. « C’est le plus important projet de développement de la région du Lac Tchad et constitue un programme phare de l’Alliance Sahel » a déclaré l’ambassadeur chef de la Délégation de l’UE au Niger. Il faut rappeler que l’Alliance a été lancée en juillet 2017 par l’Union Européenne, l’Allemagne et la France.
Pour le ministre délégué à l’Elevage, le RESILAC s’inscrit dans le plan régional de développement de la région de Diffa et cadre avec les politiques et stratégies du pays notamment le PDES et l’Initiative 3N. « Je suis convaincu que cette action va améliorer significativement la situation de la région de Diffa, souffrant non seulement du conflit armé qui sévit depuis 2015, mais aussi de problèmes structurels entravant le développement économique et social de cette riche région » a déclaré M. Mohamed Boucha avant d’ajouter que la situation de précarité des populations de Diffa et particulièrement celle des femmes et des jeunes constitue pour les autorités nigériennes, une préoccupation permanente. Le ministre délégué à l’Elevage a, enfin, invité le consortium d’acteurs à donner le meilleur d’eux-mêmes en vue de trouver des solutions durables aux défis qui se posent aux populations du Manga.
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Le Secrétaire Général du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation M. Rabiou Ousman a procédé, hier à Niamey, au lancement officiel des activités du projet «Orange Knowledge Programme Sahel» au Niger, en abrégé OKP-SHL. Structuré autour du thème «Changement climatique, sécurité et Etat de droit au Sahel : optimiser l’apport des universités pour une résilience des communautés», ce projet de recherche est porté par un consortium de trois universités sahéliennes accompagnées par un trio d’institutions néerlandaises et financé par le ministère des Affaires étrangères du Royaume des Pays-Bas à travers Nuffic. L’atelier de lancement s’est déroulé en présentiel et par visioconférence, avec la participation de plusieurs personnalités concernées par la question du changement climatique, de la sécurité et de l’Etat de droit au Sahel.
Le Secrétaire Général du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a indiqué que la thématique de la recherche sur les changements climatiques, la sécurité et l’état de droit est une thématique pertinente dans le contexte actuel d’un Sahel en proie à des défis environnementaux et socioéconomiques. «Optimiser l’apport des universités dans la résilience des communautés, est un objectif de recherche fort utile pour nos politiques publiques et place nos universités publiques dans leur rôle qui est celui de service rendu à la société», a-t-il déclaré.
A sa suite, le recteur de l’USJP de Bamako, Pr Djire Moussa coordonnateur Sahel du Projet OKP-SHL, a précisé que l’atelier de Niamey, à l’instar de ceux du Mali et du Burkina, a pour objectif non seulement de partager les grandes orientations du projet avec les organisations partenaires et d’inaugurer ainsi les plateformes nationales d’échanges, mais aussi de recueillir leurs observations et leurs recommandations sur les différentes activités prévues et les démarches envisagées en vue de préparer l’atelier régional prévu à Bamako la semaine prochaine. «Fruit d’une collaboration laborieuse Nord-Sud et Sud-Sud, ce projet constitue un grand pas dans la vision et les objectifs stratégiques de nos Universités relatifs, entre autres, à la professionnalisation des formations, la modernisation des méthodes d’enseignement et l’adaptation des offres de formation et des projets de recherche aux besoins fondamentaux de nos sociétés», souligne Pr Djire Moussa, Recteur de l’USJP de Bamako.
Le Recteur de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, Pr Mahamadou Saidou s’est réjoui du travail de l’équipe nationale OKP-SHL, conduite par le Professeur Amadou Boureima en vue du succès du projet au Niger. Pour lui, le projet OKP-SHL, au regard des divers chercheurs impliqués, permettra à l’UAM d’apporter des réponses appropriées aux thématiques abordées «à travers les investigations de terrain, le diagnostic et la révision des curricula de formation en vue de tenir compte des enjeux nouveaux des changements climatiques et de l’Etat de droit, la mise en place, pour la toute première fois, d’une clinique juridique dans notre institution et la conduite des caravanes juridiques».
Participants par visioconférence à l’atelier, l’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Niger S.E Paul Tholen et le représentant régional Sahel de Nuffic, ont successivement salué les résultats que vise le projet OKP-SHL. S.E Paul Tholen a énuméré les défis auxquels sont confrontés les pays du Sahel, notamment dans la zone du Liptako Gourma et a assuré les chercheurs de l’appui de son pays aux initiatives qui permettent à la sous-région d’aboutir à un développement et une paix durables, dans le respect des droits civiques. Ce projet est mis en œuvre pour une durée de 16 mois par l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako, l’Université Abdou Moumouni de Niamey et l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou.
Souleymane Yahaya(onep)
11 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, M. Garba Yahaya a présidé, hier à Niamey, la cérémonie officielle de lancement du Projet Petite Irrigation et Sécurité Alimentaire (PISA II). Cette deuxième phase d’une durée de cinq (5) ans, de 2021 à 2026, financée par la Coopération Allemande à travers la KFW pour un montant total de 43 millions d’euros couvrira les régions d’Agadez, de Tahoua et de Tillabéri.
Selon le secrétaire général du Ministère de l’Agriculture d’importants investissements seront réalisés au cours de cette phase au profit des couches vulnérables dans le respect des principes de la Stratégie de la Petite Irrigation au Niger (SPIN). Ces investissements concerneront les domaines de la mobilisation des eaux, de l’aménagement des terres, de la protection du capital productif et de la mise en marché des produits. M. Garba Yahaya a ajouté que ce programme permettra la mise en place d’une composante Elevage qui appuiera le développement de la production fourragère et des filières lait et viande et sera mise en œuvre dans le cadre d’une coopération complémentaire entre les deux ministères.
Aussi, la réalisation des infrastructures va contribuer au développement des activités agricoles par l’intensification des cultures irriguées, la pratique de la pisciculture et la production fourragère d’où une forte contribution à l’atteinte des objectifs de l’un des axes stratégiques majeurs du Programme du Président de la République Mohamed Bazoum qui est «la promotion des chaines de valeur agrosylvopastorales et halieutique». M. Garba Yahaya a par ailleurs rassuré les partenaires que les organes de supervision et d’orientation accompagneront l’Unité de Gestion dans la mise en œuvre du programme et veillera à l’utilisation transparente et efficiente des ressources allouées au programme dans la droite ligne des engagements du Président de la République sur la qualité de la dépense.
Pour sa part, le chargé de portefeuille, M. Stefan Kliescha souligné l’objectif global du PISA II qui, a-t-il dit, est de contribuer à la formation d’une agriculture productive, la sécurité alimentaire et l’amélioration des conditions d’une utilisation durable et adaptée au climat des ressources naturelles au Niger à travers notamment la réalisation des ouvrages de mobilisation des eaux, l’accès des populations à l’eau potable, l’augmentation de la production agricole et fourragère par l’aménagement des vallées et des petits périmètres irrigués, la restauration de l’environnement par la protection et la restauration des sols, la facilitation à l’accès au marché des produits agricoles etc.
Ce projet intègre également la réalisation de ces mesures sur la base de l’approche participative de la Stratégie de la Petite Irrigation Nationale (SPIN) et prévoit le financement des certaines infrastructures de l’élevage pour lesquelles le montant de financement sera encore augmenté de 10 millions d’euros au cours de l’année prochaine a dit M. Stéfan Kliesch. Il a en outre réaffirmé leur satisfaction au niveau de la KFW pour la mise en œuvre de ces différents projets communs de la coopération nigéro-allemande qui ont permis d’améliorer les conditions de vie des populations nigériennes et de créer les bases de développement économique au niveau des régions.
L’Agriculture reste selon l’ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Niger, SE Hermann Nicolai, un secteur de premier plan dans un pays comme le Niger où 80% de la population active est majoritairement jeune et vit en milieu rural. Aussi, a-t-il fait savoir, les défis actuels liés aux changements climatiques, sécuritaires et démographiques exigent une autre approche pour assurer la sécurité alimentaire. C’est pourquoi a indiqué l’ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Niger dans le cadre des différents accords Nigéro-Allemande, le choix est fait à travers les projets communs d’assurer le développement des cultures irriguées dans un pays à fort potentiel de terres irrigables dépassant plus de 11 millions d’hectares. SE Hermann Nicolai a enfin réaffirmé de vive voix l’appui constant de la République fédérale d’Allemagne aux efforts de développement du Niger.
Aïchatou Hamma Wakasso et Nafissa Yahaya (ASCN)
10 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Jamais, au cours de ces 15 dernières années, le fleuve Niger n’a présenté un tel visage lamentable. Il y a là de quoi s’inquiéter et réfléchir pour sauver ce patrimoine.
C’est le Réseau des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA/Niger) qui sonne l’alerte sur son compte Facebook. Le fleuve Niger est malade, c’est en substance le message que lance ledit réseau en zoomant sur ‘’Isa Béri’’ (le fleuve Niger)/ Selon le RECA, de 1985 à aujourd’hui, le fleuve Niger n’a jamais enregistré un niveau d’eau aussi bas. La photographie illustrative de cette situation date du 2 mai 2018. Que faut-il faire pour que ce patrimoine national retrouve toute sa splendeur d’antan ? En attendant de nouvelles réponses qui vont aller s’ajouter aux réflexions antérieures, faisons remarquer que la ‘’la descente aux enfers’’ du fleuve Niger n’a pas commencé aujourd’hui. Elle date de longtemps, disons des années 1985, lorsque face à la situation désastreuse, la réponse dite ‘’opération Batardo’’ fut engagée afin de faire face au désensablement du fleuve. En dépit de tous les efforts déployés et des projets mis en œuvre pour limiter les dégâts, le fleuve Niger continue malheureusement s’assécher, pour le malheur des populations riveraines qui y tirent l’essentiel de leur substance, tout comme pour la faune qui meurent à petit feu. Comment en est-on arrivé là ? Plusieurs facteurs expliquent la situation actuelle du fleuve. Il y a non seulement la pression démographique avec pour conséquences la destruction massive de la flore laissant le fleuve à la merci de l’ensablement, la transformation des bordures du fleuve en dépotoirs d’ordures et bien évidemment le réchauffement climatique. Ce sont donc sur tous ces facteurs qu’il faut agir pour faire renaitre le fleuve Niger. On pense que la réalisation du barrage de Kandadji dans les toutes prochaines années permettra la régénération des écosystèmes du fleuve Niger.
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A Niamey s’était tenu le forum sur les états généraux du foncier au Niger en Février 2018. La cérémonie d’ouverture a été présidée par son excellence le Premier ministre. A l’issue des travaux, des conclusions et recommandations assez pertinentes ont été adoptées. Elles méritent un suivi régulier mais aussi un soutien inconditionnel du pouvoir pour éviter certaines pratiques d’accaparement de terres en vogue de nos jours.
Cette situation de l’accaparement du foncier au Niger est devenue une pratique plus que partout ailleurs et surtout au niveau de la ville de Niamey et de ses alentours. Là, certains de ces lotisseurs privés tapis sous l’ombre des politiciens véreux se seraient accaparés de plusieurs vastes domaines pour des fins exclusivement personnelles sous l’œil des autorités de la ville de Niamey.
Ces lotisseurs privés qui se seraient accaparés de ces importants domaines soutiennent qu’ils les auraient achetés auprès des différents propriétaires coutumiers et autres acteurs.
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Le gouvernement nigérien a créé un sanctuaire pour les hippopotames sur les berges du fleuve Niger pour les protéger des massacres, a appris mardi l'AFP de source gouvernementale.
Une trentaine de ces animaux protégés ont été massacrés en cinq mois par des populations qui les accusent de commettre des dégâts sur les cultures et le bétail.
"La création du sanctuaire des hippos a été fixée par un décret pris en conseil des ministres le 20 juillet", a indiqué à l'AFP une source au ministère nigérien de l'Environnement.
Ce sanctuaire est située dans des "bourgoutières", qui sont des plaines inondables où pousse le "bourgou", plante fourragère et composante essentielle de la chaîne alimentaire des hippopotames, a expliqué cette source.
L'idée en avait été lancée en 2014 lors d'un forum regroupant autorités et représentants des populations de la région de Tillabéri (ouest) qui abritent les hippopotames.
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A partir de ce 1er et jusqu'au 12 novembre 2021 se tient à Glasgow (en partenariat avec l’Italie), la 26è Conférence des Nations-Unies sur le changement climatique (ou COP26). Une des rencontres de la dernière chance tant l'avenir et la survie de la planète en dépend selon tous les climatologues. Les pays faiblement émetteurs paient le prix de l'inconséquence et de l'indifférence des pays pollueurs comme l’a dénoncé le Président Mohamed Bazoum lors des discours inauguraux. Les pays pauvres attendent toujours les engagements de 100 milliards par an promis lors de la COP21 de Paris pour les accompagner à mieux supporter les effets désastreux du dérèglement climatique.
Les éléments de réflexion d’un précédent article que j’avais écrit en 2015 (sur ce même portail de NigerDiaspora) en prélude de la COP21 de Paris sont encore d’actualité, tant les progrès sont encore minimes, les données inchangées et les promesses non encore tenues. Pourtant les phénomènes cataclysmiques nous rappellent une fois de plus de l'absolue nécessité d'une prise de conscience du phénomène du dérèglement climatique.
La COP, qu’est-ce à dire ?
Pour les béotiens, l’acronyme COP désigne en réalité «Conference of the Parties » ou «Conférence des parties » ; les parties constituent outre l’union européenne, les 197 pays signataires de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, paraphée pour la première fois en 1992. L’objectif était, dès le départ, de trouver un accord pour réduire les émissions de gaz à effets de serre (GES), en d’autres termes réduire le réchauffement climatique.
Après l’intermède due à la crise pandémique en 2020, la COP démarre à Glasgow à partir de ce lundi 1er novembre 2021 sa 26è édition, cinq ans après la prometteuse COP21 de Paris.
Au total, 120 chefs d’Etat et de gouvernement prononcent des discours dans cette « conférence de la dernière chance » pour le premier ministre anglais Boris Johnson qui avertit qu’un échec de la conférence climat de Glasgow déclencherait dans le monde « une colère et une impatience incontrôlables ». Pourtant les représentants des pays hautement pollueurs comme la Russie (V. Poutine), la Chine (Xi Ji Ping) et le Brésil (J. Bolsonaro) ont été aux abonnés absents dans la cité écossaise.
Le Niger est représenté au plus haut niveau par le Président de la République venu défendre une position qui concernera tous les pays à faible émission. La centralité de notre pays entre Sahel et Sahara a été mise en avant dans le discours du Président Mohamed Bazoum pour exposer toutes les conséquences de l’augmentation de température due à la forte émission de carbone et par capillarité des conséquences de l’avancée inexorable du désert voire du risque d’instabilité liée au terrorisme par la déstructuration du système pastoral.
Enjeux de l’accord
La conférence de Paris se donnait pour finalité de parvenir à trouver un accord-cadre pour limiter le réchauffement à 2°C d’ici 2100. L’objectif assigné à Glasgow est d’atteindre la neutralité carbone en 2050 en engageant un vaste combat de non-utilisation des énergies fossiles et stopper la déforestation… Il s’agit d’une urgence absolue de ce qu’on pourrait appeler un nouvel ordre écologique mondial. Au-delà de 2°C, la limite du tolérable sera vite atteinte, ce qui peut induire des dérèglements climatiques importants dont on commence à observer les signes avant-coureurs. Ainsi une température de 50°C pourrait être la norme à Niamey !
• En 50 ans, le niveau de la mer a augmenté de 10 cm, phénomène dû notablement à la fonte de la calotte glaciaire et des glaciers. Cette montée sera d’un mètre et plus dans les 100 à 200 ans à venir. Elle aura pour conséquence la disparition des îles situées dans le Pacifique (Marshall, Polynésie, Micronésie), de l’Océan indien (Maldives avec 2m d’altitude seulement), certaines régions des Philippines et d’Indonésie et anecdotiquement les neiges éternelles du Kilimandjaro en Afrique. Une étude du CNRS indique que 10 000 à 20 000 îles pourraient disparaitre au courant de ce siècle. Déjà les habitants de l’île de Bikini (Pacifique) ont demandé l’asile climatique aux Etats-Unis. Une nouvelle race de réfugiés voit le jour : les migrants climatiques.
• Des mégalopoles côtières généralement construites sous le niveau de la mer à l’instar de New-York, Tokyo, Singapour ou Miami pourraient aussi être immergées, sous les eaux.
• Si l’accord de la stabilisation de 2°C d’ici à la fin du siècle est remis en cause par les parties (ce qui semble être le cas, par les plus gros émetteurs), on pourrait sans doute observer de records de températures jamais relevées. En 2013, le climatologue Thomas Stocker, dans un rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat) indiquait que « les vagues de chaleur vont probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps. Avec le réchauffement de la Terre, nous nous attendons à voir les régions actuellement humides recevoir davantage de précipitations et les régions sèches en recevoir moins».
Le GIEC table encore sur une augmentation de 2.8 à 5.7°C selon les émissions de gaz de serre d’ici 2100. On pourra relever à cette date, jusqu’à 40°C à Paris, température qui a cours dans les zones chaudes intertropicales de Niamey, Dubaï ou Bamako (qui frôleront allégrement les 50°C). Avec les périodes de pics de chaleur se grefferont divers cataclysmes extrêmes comme les sécheresses, inondations, cyclones, typhons qui, à termes provoqueront de grandes migrations climatiques : environ 250 millions de personnes seront concernées en 2050, soit déjà aujourd’hui plus de migrants climatiques que de guerre. L’ONU annonce que les catastrophes naturelles dues changement climatique ont tué plus de 600 000 personnes et 4 milliards de blessés et de précarisés en 20 ans dans les 6457 inondations, tempêtes, canicules, sécheresses et autres désastres.
• Le corollaire du réchauffement se traduirait aussi par une expansion de la pauvreté et de la malnutrition. Une étude de la Banque Mondiale souligne que « les populations les plus pauvres seront menacées par les mauvaises récoltes dues à la minoration de la pluviométrie ». Dans le même registre, l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, la hausse des températures et du niveau des mers, ainsi que les inondations et les sécheresses auront un impact significatif sur le droit à l'alimentation, donc sur la malnutrition.
• Enfin, outre la réduction des réserves faunistiques et floristiques, le réchauffement climatique aura une incidence sur la permanence des maladies : selon l’OMS, une élévation de 2-3°C exposera plus de 2 milliards de personnes de plus au risque de transmission de la dengue (sorte de grippe tropicale) et augmentera de 5% le nombre de prévalence au paludisme soit une hausse de 150 millions de personnes.
Le défi écologique du Niger
Au Niger, le processus de protection de l’environnement est très ancien même si l’efficacité des opérations est sujette à caution. Il équivaut d’une certaine manière, à la lutte contre la désertification et la réduction du réchauffement climatique même si l’émission est très faible (1,216 millions T de CO2, pour moins 1% du total mondial).
Déjà au XVIII è S, le Sultan Tanimoune de Zinder initiait un système ingénieux d’agro-foresterie et de sa protection, sur conseils de marabouts de la Cour qui attirèrent l’attention du souverain sur la relation entre la coupe des arbres et le manque d’eau. Le décret royal ne se fit pas attendre : « la vie d’un arbre équivaut à celle d’un homme ». Il fut même mis sur pied un service de renseignement qui contrôlait les abattages clandestins d’arbres et d’une politique de réensemencement d’acacia albida (gao) permettant ainsi de gérer efficacement les aires protégées.
Dans les années 70, les autorités sous l’emprise de la sécheresse, initièrent des actions de reboisement pour régénérer le biotope à travers les bois de village, bois de Samaria, ceintures vertes… lors d’opérations dites « Sahel Vert ». C’était un moment d’intenses mobilisations pour la Samaria d’aller, dans un lieu dédié, planter de milliers d’arbres. Plus tard, ce mouvement sera plus « internationaliste » avec la participation de citoyens du monde.
Prenant la mesure de l’urgence suite à la nouvelle sécheresse qui se profilait et qui risquait de plomber le pays, le président Seyni Kountché annonce en 1983, l’ »engagement de Maradi », débat national sur la désertification qui devait se tenir en mai 1984 par ce message solennel : « Je vous annonce que l'année 1984 sera consacrée année du reboisement national. Nul doute que nous pourrons, à force de volonté, reverdir le Sahel et sauver notre Niger éternel ». Le couplage de la fête de l’indépendance du 3 août avec la Fête de l’Arbre était déjà le signe de la prise en compte écologique. D’énormes moyens financiers et humains pour l’époque ont été consentis pour accompagner ce pari environnemental. Peine perdue. Par manque de suivi, d’entretien mais aussi de vision d’ensemble. Quid des bois de samaria, de ceintures vertes ou de la grande muraille verte intéressant 20 pays et en attente depuis 2002 ?
La priorité pour le Niger sera surtout de se focaliser d’abord sur les stratégies d’adaptation et de résilience aux changements climatiques. Car le pays reste tributaire de changements climatiques : glissements d’isohyète de 200 km du nord vers le sud, réseau hydrographique en baisse, diminution du couvert de biomasse et avancée du désert, tendance à une hausse de la température avec les incidences sur la production agricole, l’exode rural, érosion éolienne…
Il reste que le Niger doit rechercher des alternatives pour réduire l’émission du GES (même si très faible) et prévenir la déforestation qui reste un paradoxe pour un pays à faible couvert forestier. L’initiative de la promotion et consommation du gaz nigérien (44 000 tonnes produites) doit être ainsi accélérée : il faut « accroître la consommation du gaz pour inverser la tendance à la déforestation » dixit le ministre de l’énergie. Quand on sait qu’au Niger, quelques 200.000 tonnes de bois sont ainsi consommées tous les ans, soit l’équivalent de 100.000 hectares de forêt détruits et que plus de 90% des ménages n’utilisent que le bois, alors même que le sous-sol contient du charbon fossile, le pari du gaz mérite d’être tenu. Ainsi la consommation de gaz a plus que quintuplé en trois ans, passant de 3.000 tonnes en 2012 à plus de 17.000 tonnes en 2015 soit 40 000 ha préservés. Malgré ce résultat encourageant, un changement radical de mentalité est nécessaire et obligatoire pour la préservation de notre couvert végétal.
Enfin, au vu des enjeux qui nous attendent, le Niger ne peut faire l’économie d’un ministère de l’écologie de plein exercice pour planifier et coordonner les actions pérennes de lutte contre la désertification et le réchauffement au lieu de « mesurettes » qui se sont révélées inefficaces depuis plus de 50 ans. Retenir pour l’anecdote, qu’en 1974, en pleine période de famine, le nouveau chef de l’Etat, Seyni Kountché mettait en place « un ministère du climat »…(et de l’aide aux populations) confié à Ali Saibou mais qui n’aura duré que le temps d’un harmattan.
Que faut-il attendre de la COP26 ?
Les pays d'Afrique qui ne représentent que 4% des émissions de gaz à effet de serre (GES) sont pourtant parmi ceux qui font le plus de progrès dans la réduction des GES malgré les impacts du dérèglement climatique observés (élévation de température, inondations, sécheresses...) : par exemple un pays comme le Niger soumis à ces aléas, table sur une réduction de 25 à 34% de GES en 2030. Le président Mohamed Bazoum a eu raison de pointer dans son discours de ce lundi 1er novembre, les pays pollueurs quand nos pays subissent durement les effets du dérèglement climatique, « ceux qui aujourd'hui paient le tribut le plus lourd au consumérisme promue par un modèle de développement qui a fait très peu cas des peuples des pays faibles ainsi que des générations futures. ».
Les attentes sont nombreuses sur cette conférence de la dernière chance même si rien de concret ne sortira dans l’immédiat. Le signal de Boris Johnson risque-t-il d’être entendu « si Glasgow échoue, tout échoue ! » malgré l’absence des principaux pays pollueurs, les États-Unis (14% du total mondial) et la Chine (28%) ? L’unanimité faite pour réduire la déforestation sera-t-elle crédible quand des multinationales exploitent abusivement les « poumons verts » d’Afrique, d’Amérique Latine ou d’Asie ?
Il reste encore la question centrale du financement (ou de la compensation des parties moins polluantes) pour lequel les ONG Oxfam, le Réseau Action Climat Europe et WWF sont attentifs : Selon eux, il faut mettre en place un projet concret pour le financement climatique qui précisera notamment la manière dont l'argent sera versé aux pays en développement. C’est le cas du « Fonds Vert » pour lequel les pays développés (pollueurs-payeurs) ont annoncé l’objectif de mobiliser 100 milliards de dollars (environ 92 milliards d'euros) par an entre 2020-2025 pour aider les pays du sud à lutter contre le réchauffement du climat. Cet engagement de la COP21 de Paris de 2015 n’a jusque-là pas été honoré.
L’urgence est là, le climat est un fait social, affecté par les décisions politiques. D’ailleurs le prix Nobel de la paix, la kenyane Wangari Maathai s’inquiétait en ces moments que « le dérèglement climatique est la vie ou la mort. C’est le nouveau champ de bataille mondial ». Plus prosaïquement, une intervenante africaine lançait à l’époque au conseiller du président français, Nicolas Hulot que « la COP 21 donnera le quitus de qui doit vivre ou mourir » ou bien le changement climatique n’est pas un problème pour les générations futures, c’est un sujet d’aujourd’hui quelque soit son degré de pollution. Ce n’est pas seulement un enjeu de système énergétique, de modèle économique et de rapports de force géopolitiques. C’est juste une question vitale.
Aboubakar K. LALO
Géographe – écologue.
France
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Le mardi 20 mars 2022, le Niger a adopté son Plan National d’Adaptation aux changements climatiques (PNA) pour la période 2022-2026. Fort heureusement, dans le processus d’élaboration dudit plan, les études ont montré que le genre n’est pas perceptible dans les stratégies et projets climat. C’est pourquoi, le processus d’élaboration a mis l’accent sur l’analyse genre avec une meilleure prise en compte dans les options sectorielles d’ACC.
Le PNA 2022-2026 est bâti sur trois (3) piliers à savoir le financement ; le suivi-évaluation et le genre. Il a identifié cinq (5) secteurs prioritaires sur lesquels vont se concentrer les interventions. Il s’agit des secteurs de l’agriculture, l’élevage, des transports, de la santé publique, de la foresterie et des zones humides.
Les actions d’adaptation seront réalisées à travers 22 programmes couvrant les principaux secteurs prioritaires identifiés. La mise en œuvre desdits programmes prend en compte les besoins spécifiques des femmes, des personnes âgées, celles en situation de handicap, ainsi que des jeunes et des enfants.
Le coût total de mise en œuvre du PNA est estimé à 3 820,408 milliards F CFA soit 6367,346 millions US dollars. La mise en œuvre des options d’adaptation prioritaires identifiées pour l’ensemble des secteurs cibles nécessite 3 819,317 milliards F CFA soit 99,97% du coût total.
Le PNA Niger 2022-2026 a une vision et objectifs. Ainsi, la vision du PNA est qu’à l’horizon 2035, le développement socioéconomique du Niger sera assuré par la mise en place d’une société climato-résiliente, à la réduction des risques climatiques sur les communautés, les écosystèmes, et à l’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans les secteurs socio-économiques de développement et dans les orientations nationales. Cette vision s’arrime à la «Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive» ou «Vision 2035» (SDDCI- 2035).
L’objectif global du PNA est de contribuer au développement durable du pays par la réduction des impacts négatifs des changements climatiques.).
De façon spécifique, le PNA a deux objectifs principaux qui consistent d’une part à réduire la vulnérabilité aux impacts du climat changeant en renforçant la capacité d’adaptation et la résilience des populations et des écosystèmes naturels et d’autre part à faciliter l’intégration de l’ACC dans les politiques, programmes et activités nouveaux et existants et en particulier, les processus de planification et budgétisation du développement et stratégies, dans tous les secteurs concernés et à différents niveaux, selon le cas.
Siradji Sanda(onep) (Source : PNA)
Source : http://www.lesahel.org
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Le département de Goudoumaria renferme un potentiel inestimable de cuvettes oasiennes. Ces dernières constituent des ressources naturelles à vocation agro-sylvo-pastorale. Malheureusement lorsqu’on observe de près l’évolution de ces écosystèmes, un constat désagréable et alarmant se dégage et cela sans appel. En effet, ce constat est celui d’une menace de dégradation exponentielle de ces écosystèmes exceptionnels. A l’origine de la dégradation de ces ressources naturelles indispensables pour l’équilibre écologique et la diversité des espèces biologiques se trouvent incontestablement deux facteurs majeurs : le phénomène naturel dont la manifestation visible repose sur le changement climatique, qui lui-même s’observe à travers l’ensablement, réduisant considérablement l’étendue des cuvettes oasiennes et les actions anthropiques.
Selon l’inventaire établi par les services de l’environnement, le département de Goudoumaria dispose de plus de 600 cuvettes oasiennes. Ce sont des espaces fertiles dans lesquels les populations locales tirent l’essentiel de leur subsistance, étant donné les terres productives (les champs de culture) sont appauvries et ne répondent plus aux attentes des producteurs. L’exploitation du natron ; les activités de culture de contre saison et les cultures sous pluies sont autant d’avantages que les cuvettes oasiennes procurent aux populations. Ainsi, de la production des spéculations traditionnelles (le mil et le sorgho) sur des sols totalement lessivés, infertiles et envahis progressivement par des dunes de sable, les populations ont systématiquement migré vers l’exploitation des cuvettes oasiennes fertiles à la recherche de leur subsistance. C’est dire que les populations locales sont conscientes du changement climatique et s’adaptent par conséquent à la nouvelle situation. Ce qui démontre leur capacité de résilience face aux effets irréversibles du changement climatique.

Par ailleurs, la quasi-totalité des cuvettes oasiennes est terriblement menacée par l’ensablement dans le département de Goudoumaria. Cependant, deux sites de cuvettes oasiennes emblématiques ont retenu notre attention. Il s’agit des cuvettes oasiennes de Rerewa et celles de Tissoua. Sur la route menant aux deux principales cuvettes critiques, la végétation est caractérisée par des arbres et arbustes rabougris ainsi que des immenses dunes de sable à perte de vue. Dans ce paysage pittoresque, reflétant les caractéristiques du désert, on y voit également des résidus de palmier doum et des dattiers qui servent à la fixation des dunes de sable. En outre, pour permettre la régénération des herbacées, les services techniques de l’environnement ont formellement interdit d’utiliser des matériaux biologiques dans le cadre de la fixation des dunes. Ce sont des espèces inédites qui sont permises d’utilisation pour atténuer les effets du changement climatique.
Sur ces sites critiques, des opérations de préservation du couvert végétal sont en cours pour permettre à la population locale d’avoir des espaces exploitables. Les services techniques de l’environnement ; de l’agriculture ; du génie rural et le projet de redressement de la région du Lac Tchad (PROLAC) sont à pied d’œuvre pour réaliser la fixation de dunes ; l’aménagement et la mise en valeur des hectares importants minutieusement clôturés.
La cuvette oasienne du village de Rerewa Amadou krillama
Située à 10 Km du village de Jajeri et à 40 Km au sud du département de Goudoumaria, la cuvette oasienne de Rerewa est menacée d’ensablement et le facteur anthropique. L’ensablement progressif de ladite cuvette a fait déplacer en 2008 les habitants du village de Rerewa. Impuissantes face ce phénomène de changement climatique auquel elles avaient contribué, peut-être sans se rendre compte à travers la coupe abusive des arbres et les arbustes, les populations de Rerewa ont trouvé refuge à quelques encablures de l’ancien site du village en question. Or, d’un point de vue sociologique, le déplacement d’un village par contrainte est un grand péril pour les habitants qui y assistent bon an mal an à l’abandon d’un cordon socioculturel fort.
Du haut de ses 68 ans, le chef du village de Rerewa Amadou Krillama M. Fassouna Doubbo se rappelle du processus d’invasion de leur village par les dunes de sables. « D’année en année, nous constatons que les dunes de sable s’approchent dangereusement de notre village. Le phénomène inquiétait plus qu’une personne dans le village, mais nous n’avions pas de solution. La seule et unique solution crédible qui s’était révélée concluante pour nous a consisté à se déplacer carrément pour éviter le péril d’être englouti par l’avancée inexorable de l’ensablement. L’ancien site du village est complètement réduit en dunes de sable dans lequel on y trouve tout de même des arbres comme le neem. L’étendue de la cuvette s’est considérablement amenuisée. Elle a été même coupée en deux parties distinctes par l’accélération de l’ensablement », déplore le chef du village.
En plus, l’apparition des dunes de sable a débuté il y’a de cela 30 ans. Et au fil des années, la cuvette a perdu des hectares dont il serait difficile pour les populations de dire avec exactitude l’étendue de l’espace conquis par l’ensablement. Faute de données fiables, les habitants du village de Rerewa affirment par la voix du chef du village que la cuvette a perdu au moins 30 ha de sa dimension. En termes des difficultés, les exploitants de la cuvette de Rerewa se plaignent du manque d’engrais, de semences, de matériels aratoires et de pesticides.

Cette cuvette ceinturée par des dunes de sable et entrecoupée présente un visage défiguré. Jusqu’aux années 1990, la cuvette était dense et touffue. Toutefois, les actions anthropiques auxquelles s’ajoute le facteur climatique ont rendu vulnérable la cuvette. Selon le témoignage d’Elhadj Ari Tchikama âgé de 45 ans, plusieurs espèces végétales et animales ont disparu de la cuvette. Pour les espèces végétales, on peut citer entre autres l’Andropogon gayanis ; l’Acacia radiana ; le Federbia albida etc. Quant aux espèces d’oiseaux et animales, il énumère non sans regret la disparition des pintades sauvages ; des outardes ; des hiboux ; des vautours et des gazelles.
Cependant, avec la remontée capillaire, explique elhadji Ari Tchikama, on assiste au retour timide de certaines espèces d’oiseaux. Véritable joyau de la nature, la cuvette oasienne du village de Rerewa est accessible aux visiteurs de ce jour 26 juillet 2023. Mais pour y accéder, il va falloir se soumettre à l’épreuve d’une descente bourbeuse. En effet, l’ensablement a charrié une montagne de sable qui est en train de rétrécir la dimension de la cuvette. A l’intérieur de celle-ci se dégage une atmosphère moite. Les populations exploitent 12 mois sur 12 cette cuvette oasienne qui dispose des remontées salines par endroit.
Selon le directeur départemental adjoint de l’Agriculture de Goudoumaria M. Madou Moumouni, par ailleurs chef de district agricole de Kodjimeri, au total 100 exploitants dont 70 femmes exploitent cet espace productif. Ces exploitants appartiennent à trois village notamment Rerewa Kalamba ; Ousmandi et Rerewa Krillama. Ils cultivent quasiment toutes les spéculations en contre saison. Il s’agit des cultures comme le blé, le chou, l’oignon, la tomate, la carotte, le concombre, le moringa, le maïs ; le manioc etc. Ainsi, l’intérêt des cuvettes oasiennes réside dans le fait qu’elles soient exploitables toute l’année et sans interruption aucune.
Les femmes ne sont pas aussi en marge dans l’exploitation des cuvettes oasiennes. Mme Fadji Katchella Ram est une exploitante de la cuvette de rerewa. Elle exploite 0,5 ha depuis sept (7) ans. Elle produit entre autres le moringa ; le chou ; la carotte ; l’oignon ; le maïs et la tomate etc. Les revenus issus de l’exploitation servent à la consommation familiale et une partie à la vente. C’est dire que les femmes participent activement à la mise en valeur des cuvettes à travers les cultures de contre saison.
L’atténuation, l’adaptation et la résilience comme réponse au changement climatique
Toutes les interventions de l’Etat et de ses partenaires dans le domaine de la protection de l’environnement n’obéissent qu’à ce seul et unique triptyque : l’atténuation, l’adaptation et la résilience des populations face aux effets néfastes du changement climatique. En effet, dans cette zone où les cuvettes oasiennes sont extrêmement importantes, le Projet de Redressement de Région du Lac Tchad (PROLAC) multiplie les interventions en ayant comme fil conducteur ce triptique. C’est dans cette optique que la cuvette du Rerewa a bénéficié du PROLAC de la fixation de 125 ha entre 2022 et 2023. Les bénéficiaires n’ont supporté en termes d’apport que la fumure organique. En plus, le PROLAC a aménagé 7 ha afin de permettre aux exploitants d’élargir l’étendue de leurs espaces cultivables. Dans le sillage de l’aménagement, il a été planté au total 24.000 plants en 2022 et 300 kg de semence d’herbacées.
A toutes ces réalisations viennent se greffer la construction de six (6) bassins ; un réseau californien et six (6) kits solaires composés chacun de six (6) panneaux. Avant l’intervention du projet, la cuvette était clôturée par des rachis de palmier doum. Mieux, la spécificité de la cuvette de Rerewa, c’est qu’il existe une partie dédiée exclusivement aux éleveurs qui ont d’ailleurs leur campement à quelques encablures de la cuvette. Cette répartition des ressources naturelles permet à tout point de vue de prévenir les conflits intercommunautaires liés au partage des ressources.
Pour véritablement appréhender le phénomène de l’ensablement des cuvettes oasiennes dans la région de Diffa, le capitaine des Eaux et Forets Kouloum Zerma, par ailleurs directeur départemental adjoint de l’environnement et de la lutte contre la Désertification de Goudoumaria est formel qu’il faut pousser un peu plus l’analyse tout en étant rigoureux. Lorsqu’on prend la zone du Lac Tchad, elle s’étend de N’guigmi jusqu’au Monio dans le département de Gouré. Avec le retrait progressif du Lac Tchad, explique le Capitaine Kouloum, il a été constaté que les nappes sont profondes. Pour creuser un puits maraicher, il va falloir aller un peu plus en profondeur avant d’avoir de l’eau.
Ce phénomène prouve à suffisance que le changement climatique est une réalité qu’il convient d’ailleurs d’intégrer dans nos réflexions et actions dans une perspective d’amener les populations à s’adapter, mais surtout d’être résilientes pour faire face à la situation. « C’est la raison pour laquelle dans notre rôle régalien, l’Etat à travers les services de l’environnement renforce les capacités des populations afin qu’elles prennent conscience du phénomène de changement climatique. Pour ce faire, nous apprenons aux populations les techniques appropriées pour qu’elles s’adaptent à la situation. En plus de cela, nous renforçons les capacités des populations par rapport à la résilience. Il s’agit de montrer aux populations comment résister, comment s’y prendre face à ce phénomène inéluctable », détaille le capitaine des Eaux et Forets.

Néanmoins, il faut reconnaitre que la nature ne saurait être la responsable de son autodestruction. Etant donné que l’être humain est la créature élevée sur toutes les autres sur terre, il ne pourrait absolument pas être innocenté dans le procès de la crise climatique devenue aujourd’hui mondiale. Selon le capitaine Kouloum Zerma, il est évident que le phénomène de l’ensablement des cuvettes oasiennes du département de Goudoumaria ne résulte pas que du facteur naturel (changement climatique). Les actions anthropiques ont fortement contribué à la destruction du couvert végétal. « C’est pourquoi, nous sensibilisons la population par rapport à la coupe abusive des arbres motivée par la quête des terres cultivables et la pauvreté ambiante de l’écrasante des populations surtout rurales », a souligné le directeur départemental adjoint de l’Environnement du département de Goudoumaria.
La cuvette de Tissoua menacée par l’ensablement
Tout comme la cuvette du village de Rerewa, celle de Tissoua est aussi menacée par le phénomène d’ensablement. Elle est située à l’Est de la ville de Goudoumaria à 7 km sur la RN1. Ici, l’espèce de hythaene Thebeca qui était dominante jusqu’à un passé récent, est en train de disparaitre à « petit feu » pour laisser la place à d’autres espèces. En effet, la dégradation de la cuvette de Tissoua est extrême. La morphologie du sol de la cuvette prouve à suffisance l’appauvrissement du sol. Elle est moins exploitée par les populations de Goudoumaria. Et pour cause, les propriétaires terriens n’exploitent pas cette cuvette et empêchent de façon systématique les autres à travailler. En plus, le coût de la mise en valeur de la cuvette n’est pas à portée des pauvres producteurs.
Le projet PROLAC a aménagé 5 ha. Elle dispose de quatre (4) bassins ; cinq (5) kits solaires et un réseau californien. Agé de 30 ans, M. Gambo Malam Hassane a élu domicile dans la cuvette de Tissoua. Il a construit une petite bicoque dans laquelle il vit depuis le début de la saison des pluies avec son frère. M. Gambo Malam Hassane vient du village d’Amadou Boultrom. Il est en train de semer du sésame lors de notre passage sur le site. Le sésame, explique-t-il, est une culture tolérante et résiste face au climat de la zone. Mieux, cette culture a moins d’ennemis de culture. « Face à la dégradation continue des terres cultivables, nous avons changé les habitudes en termes de culture. Au lieu du mil, sorgho, nous sommes en train de tendre vers la culture du sésame. Nous savons que le sol s’est appauvri au fil des années », a-t-il reconnu. Il y’a alors urgence d’agir pour sauver les cuvettes oasiennes qui constituent des ressources naturelles à partir desquelles les populations locales tirent beaucoup d’avantages.
Hassane Daouda (ONEP), Envoyé Spécial
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J’ai appris que vous avez nommé le Mauritanien Moustapha Ould Liman Chaffi en qualité de conseiller spécial et je me suis dit que, de façon implicite, vous me laissez sans doute la mission d’éclairer la lanterne des plus jeunes sur la personne à qui vous avez estimé nécessaire de faire appel pour vous conseiller, j’imagine, en matière de sécurité. Celui que l’activiste panafricaniste Nathalie Yamb appelle « le copain des terroristes » était le maure de l’ancien président burkinabè, Blaise Compaoré. à qui il servait d’intermédiaire avec des groupes armés dont les chefs ont fini, à force de travailler, main dans la main avec l’ancien président burkinabè, de s’installer à Ouaga 2000, leur quartier général. Voilà pour ce qui est connu par ceux qui prennent la peine de s’informer. Mais l’individu a une histoire, une autre histoire, qui le marque et que nous autres, Nigériens, savons mieux que quiconque.
Moustapha Ould Liman Chaffi, votre conseiller et ami de toujours, paraît-il, aurait pu être plutôt Nigérien que Mauritanien et vous le savez. Il est le fils d’un marabout-politicien, Limam Chafi, très proche du bloc nigérien du Ppn-Rda et du président Diori Hamani, sous la première république. Limam Chafi faisait partie des conjurés du coup de force du commandant Moussa Bayéré contre Seyni Kountché, en1976. Un coup de force qui a échoué et qui a motivé la fuite de Limam Chaffi du Niger. Kountché, pour la petite histoire, avait indiqué à son propos que l’homme était né deux fois, histoire de dire que l’on ne connaissait pas les origines exactes de l’homme. Depuis lors, Limam Chaffi n’a jamais plus remis les pieds au Niger.
Moustapha Ould Liman Chaffi est le digne fils de son père. Toujours fourré dans les arcanes des pouvoirs africains, il a aussi des relations particulières avec les groupes armés non-gouvernementaux, notamment au Sahel. Ami et intermédiaire de plusieurs chefs d’Etat, il entretient des rapports de proximité très remarquable avec l’émir Tamim Ben Hamad Al Thani du Qatar, soupçonné et cité comme un bailleur de fonds du terrorisme au Sahel. Tel père, tel fils, diton. Installé au Qatar en 2014, le sulfureux Moustapha Ould Liman Chaffi est parti de son pays pour avoir été accusé d’être la tête pensante de la tentative de putsch sanglant des Cavaliers du changement, le 8 juin 2003, contre le Président Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya.
Monsieur le Président,
Votre conseiller, vous le savez, n’est pas un personnage fréquentable. Il est de la même trempe que tous ces mercenaires de l’Hexagone, fréquentés et démarché en coulisses, mais reniés et rejetés aussitôt que le public découvre le pot aux roses. Les cas Bob Denard et autres sont là pour en attester. L’héritage familial est sauvegardé et le fils, comme le père, n’est jamais loin des affaires tordues de pouvoir. Le 28 décembre 2011, il faisait partie de quatre Mauritaniens contre lesquels un mandat d’arrêt international a été lancé. Ils étaient accusés de financement du terrorisme, d’intelligence avec des groupes terroristes et d’appui logistique et financier à des groupes terroristes en activité dans le Sahel. Une accusation qui, si elle est levée depuis l’élection de …au pouvoir, trouve toutefois des fondements solides dans la proximité de Moustapha Ould Liman Chaffi avec les groupes armés terroristes chez lesquels il a ses entrées. C’est par ses bons offices que la libération de plusieurs otages occidentaux au Sahel, détenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a été possible. C’est, entre autres, le cas du Canadien Robert Fowler, l’envoyé spécial de Ban Kimoon, et son assistant, enlevés en décembre 2008 et libérés en avril 2009, des trois humanitaires espagnols Alicia Gamez, Roque Pascual et Albert Vilalta enlevés le 29 novembre 2009 et libérés en 2010.
Monsieur le Président, Est-ce un simple hasard si les présidents Oud Taya et Aziz l’ont tous deux, successivement, accusé de connexion avec les terroristes ? Personnellement, je crois que vous auriez dû laisser votre ami dans l’ombre. On ne s’affiche pas avec de tels individus à l’histoire sulfureuse sans s’exposer à des soupçons de connivence avec des milieux détestables. À quoi va vous servir quelqu’un qui est présenté comme un ami des terroristes alors que votre sacerdoce est de lutter contre le terrorisme et de le vaincre ? En tout état de cause, vous devez garder à l’esprit que votre succès tient à trois choses : la sécurité, la lutte contre la corruption et la justice. Si vous réussissez sur ces trois volets, vous aurez tout réussi. Mais, je vous avais avertis, le loup est dans la bergerie. Je ne voudrais pas être un conseiller qui se contente d’être là uniquement pour la figuration. Votre combat est double. Il exige de vous beaucoup de courage, de cran et de l’anticipation. Heureusement que dans ce combat pour le Niger que vous avez pris l’engagement solennel de mener, vous connaissez vos adversaires. C’est une grande chance, à condition toutefois que vous sachiez exploiter cet atout considérable.
Monsieur le Président, J’admire, en toute honnêteté, votre intelligence. Sans bruit, vous avancez également sans être vu. Sans tambour ni trompettes, vous avez su, en quelques mois, délimiter le vaste fossé qui vous sépare de votre prédécesseur. Autant vous êtes d’un humanisme dont on ne saurait rêver chez l’autre, autant vous avez un souci que l’autre n’a pas pour les fonds et biens publics. Bref, vous avez réussi cette épreuve qui n’est pas si banale que certains le pensent. L’autre, c’est certain, a ruiné le Niger à tous points de vue : économiquement, politiquement, culturellement, socialement, etc. Merci d’être en train de le faire oublier.
J’ai appris que Ali Téra a été finalement libéré et je vous félicite sincèrement pour ce premier pas dans la libération des prisonniers politiques. Vous devez aller plus vite dans ce sens et permettre aux Nigériens de se réconcilier avec eux-mêmes et entre eux. Que Dieu vous aide dans cette voie ! Ma prière de cette semaine, c’est aussi de souhaiter que la justice, sous votre tremplin, mette aux frais tous ceux qui ont ruiné le Niger en s’appropriant, grâce aux fonctions dont ils sont investis, les fonds et biens publics qui auraient pu permettre de construire un Niger meilleur. Ainsi émergera le Niger tel que vous le rêvez et tel que le rêvent vos compatriotes.
Votre dévoué serviteur, Mallami Boucar.
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Le Future Policy Award 2017 a établi une liste des meilleures politiques consacrées à lutter contre la dégradation des terres, un des défis majeurs pour l’humanité et qui menace la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance, ainsi que la santé de centaines de millions de personnes.
Les six politiques sélectionnées viennent d’Australie, du Brésil, de la Chine, de la région du Tigré en Ethiopie, de la Jordanie et du Niger. L’initiative internationale « 4 pour 1000 » concoure également pour le Prix de la Politique d’Avenir. Chaque année, ce prix prestigieux évalue les progrès faits dans un domaine politique précis et célèbre les lois exemplaires qui créent de meilleures conditions de vie pour les générations présentes et futures.
Cette année, le World Future Council s’est allié avec la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) afin de mettre en valeur les lois et les politiques qui y contribuent, et ce de deux façons possibles.
Premièrement, les lois protégeant la vie et les moyens de subsistance dans les zones arides. Ces dernières couvrent près de 40% des terres émergées et sont extrêmement vulnérables à la surexploitation, à l’utilisation abusive des sols et aux
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“Mil contre piles usagées’’, c’est l’astuce qu’a trouvé l’Ong Terre d’Afrique Niger pour lutter contre la pollution de l’environnement par les piles. Comme on le sait, les piles, les batteries et autres accumulateurs sont fortement utilisés par les populations pour des besoins divers en énergie comme s’éclairer, faire fonctionner un poste radio et bien d’autres appareils. Si l’utilité des piles est connue de tous, leurs impacts sur l’environnement le sont moins. Pourtant les piles contiennent des métaux lourds qui ont un effet néfaste sur l’environnement, la nature et sur la santé humaine et animale.
Cette méconnaissance fait que les populations jettent pour la plupart ces piles usagées dans les décharges, à l’air libre. Lorsqu’elles se désagrègent, les piles libèrent ainsi les métaux lourds qu’elles contiennent. Il s’agit principalement du mercure, du nickel, du lithium, etc. Des substances dangereuses pouvant provoquer des cancers, des troubles du système reproducteur, ou dans le moindre mal, des allergies et autres effets neurotoxiques chez l’homme ou chez l’animal. Libérées dans la nature, ces substances peuvent contaminer les eaux, les terres et les aliments qu’on y cultive et se retrouver ainsi dans la chaine alimentaire. Selon l'Institut Bruxelles Environnement, le mercure d'une pile bouton usagée peut contaminer 400 litres d'eau ou un mètre cube de terre pendant 50 ans.
Ainsi, les piles constituent un véritable fléau environnemental. Selon l’Ong Terre d’Afrique, quelques 226.000 tonnes de piles et batteries ont été mises en vente en 2017, rien que dans l'Union européenne. Mais ce qui est encore préoccupant, c’est que la production d’une pile demande plus d’énergie que la pile fournit. En effet, pour fabriquer une pile alcaline jetable, il faut environ 50 fois plus d’énergie que ce qu'elle peut fournir au cours de sa vie, explique la même source. Ainsi pour la fabrication de piles jetables capables de fournir 1 kWh d’énergie contribue autant au changement climatique que 457 kilomètres en voiture. Seul bémol, les piles rechargeables sont moins polluantes que celles jetables. En effet, pour fournir la même quantité d’énergie, les piles jetables ont 30 fois plus d'impact sur la pollution de l'air, 12 fois plus d’impact sur la pollution de l’eau et jusqu’à 23 fois plus de ressources non-renouvelables nécessaires que les piles rechargeables.
Comme dans beaucoup de pays, l’usage des piles est de plus en plus accentué avec notamment la diversification des appareils (téléphones portables, postes radios, lampes, powerbank ou accumulateurs, etc.). C’est pour contribuer à lutter contre cette pollution aux piles que l’Ong Terre d’Afrique Niger, organise l’opération ‘’Mil contre Piles’’. Cette première opération a concerné le quartier Harobanda où l’Ong s’est rendue dans le quartier et dans plusieurs écoles pour sensibiliser les populations sur le danger que représentent les piles pour l’environnement. De façon symbolique, les enfants recevront 1 kg de mil pour chaque kg de piles collectées. D’après le professeur Jacques Becuwe, président de Terre d’Afrique Niger, l’opération devrait se poursuivre, avec l’aide des collectivités et du gouvernement nigérien de façon à pouvoir s’étendre dans tout le pays. Selon Abdoul Karim Hamani Adamou, il s’agit, à travers cette opération, d’amener les populations à prendre conscience des dangers que représentent les piles pour les écosystèmes et à développer progressivement un reflexe de collecte et pourquoi pas de recyclage de ces objets.
Par Siradji Sanda
07 octobre 2021
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L’utilisation des plastiques est un phénomène ancré dans les habitudes de la population nigérienne. Or, l’usage abusif des plastiques contribue à la destruction de notre cadre de vie, de la faune et de la flore. La capitale Niamey, à elle seule, rejette près de 320 000 tonnes de déchets solides par an, dont 16 000 tonnes de matières plastiques. Face à ce constat, les autorités ont adopté une stratégie nationale ‘’ambitieuse’’ de gestion des déchets avec notamment l’adoption d’une loi interdisant la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation des sachets plastiques souples à basse densité. Ainsi, certains entrepreneurs s’engagent à lutter contre ce fléau à travers le recyclage.
A l’échelle mondiale, seulement 9 % de déchets plastiques ont été recyclés en 2019 tandis que 22% ont été mal gérés ou rejetés dans l’environnement. Actuellement au Niger, des entreprises privées s’implantent pour introduire de nouvelles solutions et augmenter les capacités de recyclage des déchets plastiques. Ces investisseurs privés traitent et transforment les déchets, qui deviennent une matière première pour produire de nouveaux biens de consommation. Le centre de gestion et de valorisation des déchets GVD Afrique, implanté au Niger depuis 2005, traite plus de 100 000 tonnes de déchets par an. Ces derniers sont transformés suivant un processus de traitement pour fabriquer des tables bancs, des bureaux, des meubles, des bibliothèques, des piquets, des briques, des dalles pour les latrines, etc. Quant aux déchets organiques, ils sont transformés en charbon et en engrais.

Mais, depuis 2010 explique le responsable M. Moussa Dogo Ali, le centre a créé un bureau d’études, de formations et de recherches pour doter les gouvernements de documents législatifs, des outils et instruments de gestion des déchets plastiques. Les formations dispensées dans ce centre sont, dit-il, destinés aux cadres de l’Etat et aux responsables des ONG et associations. Dans le domaine de l’insertion professionnelle, le centre forme près de 3000 personnes par an. « Nous avons établi un grand centre de valorisation des déchets plastiques et de professionnalisation des communautés à Zinder. Ce centre accueille plusieurs pays africains qui viennent se former, apprendre les techniques de recyclage, les stratégies, les outils et les instruments qui vont leur permettre de gérer les déchets plastiques. C’est notre contribution majeure aux efforts de l’Etat. L’entreprise dispose de 43 unités de gestion dans les régions et les départements du Niger, mais aussi dans plusieurs pays de l’Afrique. Le potentiel de la filière recyclage de déchets plastiques au Niger avoisine au moins 7 000 emplois », a-t-il ajouté.
Toutefois, les emplois octroyés par ce secteur sont aujourd’hui menacés par la réticence de la population à intégrer dans leur habitude quotidienne ces produits et services. « Une attitude à fort impact qui nuit à la filière depuis une dizaine d’années », déplore-t-il. Et ceux malgré la ferme volonté des partenaires à créer des unités de recyclage de déchets plastiques, de système innovant de production d’emballage alternatif.
Une opportunité d’entreprenariat pour les jeunes
Derrière ce géant recycleur, se trouve au Niger d’autres petites initiatives de création d’entreprises conduites par des jeunes filles, qui font de la valorisation des déchets plastiques, une porte d’entrée dans le monde de l’entreprenariat. Une nouvelle façon d’entreprendre et d’exprimer leur créativité, à travers la mise sur le marché d’articles pour les usages quotidiens. Ahmed Akassa Ghaicha, promotrice de l’entreprise recygolden, est l’une de ces filles qui innove. Fascinée par les dessins et le bricolage dès son jeune âge, l’étudiante en troisième année en Informatique a su, au fil des années, aiguiser cette passion latente devenue aujourd’hui sa plus grande force. Ce qui lui permet de combiner, les études et le recyclage des déchets plastiques. En effet, à partir de bouteilles en plastique et de cartons, qu’elle récupère auprès des boutiquiers et dans son quartier, la jeune étudiante confectionne des sacs à mains, des bracelets, des boucles d’oreilles, des classeurs et d’autres articles sur mesures à la demande de sa clientèle. A travers, cette confection faite de manière traditionnelle, au-delà de sa participation en tant que citoyenne au recyclage des déchets plastiques, c’est la culture nigérienne qui est mise en lumière à travers ses créations.
A première vue, ces articles font référence à la région de Tillabéri du fait de l’utilisation du tissu ‘‘Téra Téra’’ comme ornement. Ce qui leur donne une touche typiquement nigérienne. L’objectif de Ahmed Akassa Ghaicha est de se faire connaitre sur le plan national et international. Passionnée par ce qu’elle fait, malgré les difficultés, être indépendante demeure sa principale motivation pour un jour atteindre son rêve d’être connue dans la filière recyclage des déchets plastiques, car convaincue du potentiel du secteur au Niger. Son choix d’utiliser les déchets plastiques comme matière première a été guidé par un désir d’apporter sa contribution dans la réduction des tas de déchets qui sont dans les quartiers à l’état sauvage. « Le recyclage m’a semblé être la meilleure façon d’apporter une plus-value dans la réduction de ces ordures et à la lutte contre le réchauffement climatique », a-t-elle exprimé.
De la décharge à l’usage du quotidien, la jeune entrepreneuse a dû faire preuve de ténacité, de patience et de détermination pour amener les gens à acheter ses créations. Par mois, c’est une dizaine de sacs que la jeune entrepreneure arrive à écouler, ce qui lui apporte des revenus lui permettent de subvenir à ses besoins. « Le manque de financement reste le plus grand défi auquel, je suis confrontée. J’en appelle, aux bonnes volontés de nous soutenir et aux jeunes de sortir de leur zone de confort pour oser entreprendre », a-t-elle conseillé.
La filière de gestion et de valorisation des déchets plastiques regorge d’importantes opportunités de création d’emplois et de transformation. La réussite de ce projet ambitieux pour la protection de l’environnement ne sera pas effective, sans une prise de conscience de la population sur les dangers de l’usage abusif du plastique et un accompagnement des autorités aux secteurs privés.
Hamissou Yahaya (ONEP)
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Le département d’Aguié fait partie des zones de la région de Maradi où le potentiel agro-forestier est extrêmement important. Ce département dispose de trois forêts classées d’une superficie totale d’environ 14.222 ha reparties entre Dankada-dodo ; Dan-gado et la forêt classée de Bakabé. Ces trois principales forêts étaient classées depuis 1951. Elles sont soumises à un régime restrictif en ce qui concerne les droits d’usage coutumier.
Ces forêts qui, jadis étaient denses et riches en diversité biologique, se trouvent aujourd’hui confrontées à des multiples contraintes liées à la surexploitation de ses ressources ligneuses ; la perte de la fertilité de ses sols due aux diverses formes d’érosion
hydrique et éolienne ; la colonisation de plus en plus croissante de ces espaces forestiers par des plantes envahissantes notamment le sida cordifolia ; la perte de la diversité floristique ; la diminution de la régénération naturelle assistée ; le manque de plan de gestion de ces ressources forestières dû à l’insuffisance d’allocations financières tant nationales que locales. En effet, par le passé, il y avait rien que pour la flore plus de 21 espèces ligneuses, plus de 10 espèces pour les herbacées et plus de 10 espèces pour la faune.
Cependant, pour inverser cette tendance de la dégradation continue de l’environnement, le Directeur départemental de l’Environnement, le Colonel Boubacar Mamane estime qu’il y a lieu d’entreprendre diverses mesures d’aménagement. L’une des stratégies est de lutter efficacement contre les plantes envahissantes en l’occurrence le sida cordifolia qui est une plante nuisible, encombrante avec des répercutions sur la santé animale. Dans cette lutte, l’Etat n’est pas seul parce qu’il y a des partenaires qui l’accompagnent comme par exemple le PRODAF. Par ailleurs, des actions de restauration des terres sont indispensables pour les forêts qui sont en train de subir les effets de la désertification comme l’érosion hydrique et éolienne. Il faut de ce fait entreprendre des actions de restauration de ces sols à travers la confection de petits ouvrages qui maintiennent la fertilité des sols. Il faut aussi penser à la production et à la plantation d’arbres pour préserver les forets. En outre, la régénération naturelle assistée est aussi une solution efficace pour renfoncer le couvert végétal.
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Le gouverneur de la région de Maradi, M. Zakari Oumarou a dirigé le vendredi 27 août 2021, la cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier de renforcement des capacités des organisations professionnelles des régions de Diffa, Maradi, Niamey et Zinder en matière d’utilisation de l’information sur les changements climatiques.
Cet atelier est organisé par le projet Plan National d’Adaptation (PNA) mis en œuvre par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), en collaboration avec le Secrétariat Exécutif du Conseil National de l’Environnement pour le Développement Durable (CNEDD).
A l’ouverture des travaux, le représentant du PNUD, M. Abdou Soumaïla, a pris la parole pour transmettre les salutations de la Représentante Résidente du PNUD au Niger, Mme Diana Louise Ofwana. Il a rappelé que le projet PNA a démarré ses activités en 2019 grâce au financement du Fonds Vert pour le Climat et s’inscrit dans le cadre d’une initiative de la communauté internationale visant à appuyer les Pays les Moins Avancés (PMA) et certains pays en développement à élaborer leurs plans nationaux en matière de l’adaptation aux changements climatiques.
M. Abdou Soumaïla a ensuite énuméré quelques manifestations des changements climatiques dont certaines sont malheureusement vécues au Niger. Il s’agit, entre autres, des cyclones, des fortes chaleurs, des sécheresses, des inondations et la propagation des maladies dites climato-sensibles comme le paludisme ou le choléra. Il a indiqué que de nombreux efforts ont été faits par les pouvoirs publics, les organisations non gouvernementales et les communautés pour minimiser les effets des changements climatiques au Niger, mais que le défi est tellement énorme qu’il exige des actions mieux planifiées et mieux coordonnées.
Le Représentant du PNUD a rappelé que depuis le début de ses activités, le projet PNA a mené plusieurs consultations en direction de divers acteurs en vue de recueillir leurs propositions en matière des options d’adaptation, mais aussi pour les sensibiliser sur les risques et opportunités liés aux changements climatiques. Il a cité, entre autres, les journalistes des médias publics, privés et des radios communautaires, les chefs traditionnels et leaders religieux, les femmes, les jeunes, les personnes handicapées, les représentants du secteur privé et les responsables des collectivités. M. Abdou Soumaïla a enfin exhorté les participants à accorder une attention particulière aux communications qui seront faites et en réitérant l’engagement du PNUD et de ses partenaires à être toujours aux côtés du Niger dans son combat inlassable contre les changements climatiques.
Pour sa part, le gouverneur de la région de Maradi a salué le choix porté sur la ville de Maradi pour abriter et a rappelé que les changements climatiques sont des phénomènes, à la fois naturels et anthropiques, qui constituent une véritable menace pour l’humanité entière, en raison de leurs effets néfastes sur les différents secteurs de la vie humaine, animale et l’écosystème de manière générale. Le gouverneur Zakari Oumarou a cité quelques manifestations des changements climatiques au Niger, dont les fortes chaleurs, les sécheresses, les inondations et la propagation de certaines maladies dites climato-sensibles.
Tout en notant que le Niger a déjà ratifié la plupart des instruments juridiques internationaux et pris des initiatives au niveau national en vue de faire face aux changements climatiques, le gouverneur de Maradi a déclaré que l’avènement du projet PNA est une initiative soutenue par la communauté internationale en vue de permettre au Niger et à d’autres pays en développement de mieux s’organiser face aux menaces que constituent les changements climatiques.
Tout en exhortant les participants à l’atelier à être attentifs aux communications qui leur seront faites, le gouverneur Zakari Oumarou a transmis les remerciements des plus hautes autorités nigériennes au PNUD et au Fonds Vert pour le Climat pour les multiples appuis qu’ils ne cessent d’apporter au Niger dans ses efforts de lutte contre les effets néfastes des changements climatiques.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi
1er septembre 2021
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A l’instar de la communauté internationale, le Niger célèbre ce jour 21 mars 2023, la Journée Internationale des forêts. Instituée, en 2012 par l’Assemblée Générale des Nations Unies, cette journée offre l’opportunité d’approfondir les réflexions sur les problématiques et enjeux majeurs notamment économiques, écologiques, sociaux et aussi sécuritaires relatifs à la gestion durable des arbres et des forêts et rappelle la nécessité de les gérer de manière soutenue afin d’assurer la continuité des biens et services qu’ils génèrent pour les générations présentes et futures. Le thème retenu cette année est «Les forêts et la Santé».
A cette occasion, la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la Désertification Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a livré un message dans lequel elle a réaffirmé l’engagement de son département ministériel ainsi que de tous les acteurs concernés à travailler pour assurer et préserver la richesse en biodiversité des écosystèmes forestiers.
Pour la ministre Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa le thème de cette édition rappelle l’importance des ressources forestières dans le système de santé et l’impérieuse nécessité d’adopter des modes de production et d’exploitation durables de ces ressources. En effet, a-t-elle ajouté, devant la situation de rareté des ressources, aggravée par un renchérissement des coûts des prestations de soins, les pays en développement et même certains pays développés font progressivement recours à la médecine et pharmacopée traditionnelles pour se soigner. «C’est un truisme de le dire, les forêts sont extrêmement bénéfiques pour notre santé, elles purifient l’eau et l’air, capturent le dioxyde de carbone, nous offrent nourriture et médicaments, améliorant du coup notre bien-être» a-t-elle affirmé.
Au Niger, une bonne partie de la population surtout rurale fait recours aux sous-produits de la forêt pour la pharmacopée et l’alimentation humaine et animale. Selon les explications de la ministre, dans le domaine de la création d’emplois verts, la pharmacopée traditionnelle constitue une importante source de revenus car occupant 2781 membres de l’association des tradi-praticiens du Niger, parmi lesquels 977 femmes, soit plus de 35% de l’effectif.
Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a, par ailleurs, rappelé que c’est au regard de l’intérêt suscité par la contribution des arbres dans les soins de santé dans notre pays que la Faculté des Sciences de la Santé de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, a demandé et obtenu la création d’un arboretum des plantes médicinales dans l’espace de ladite faculté à l’occasion de la Fête Nationale de l’Arbre édition 2016.
Malgré tous les bienfaits de l’arbre pour notre santé, le constat est selon la ministre, que les écosystèmes forestiers sont en déclin du fait des effets conjugués et cumulatifs de la forte croissance démographique, des modes d’exploitation inappropriés mais aussi des effets néfastes des changements et variabilités climatiques. «Conséquemment, plusieurs espèces forestières de valeur ont disparu ou sont en voie de l’être», a déploré la ministre.
Aminatou Seydou Harouna(onep)
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À l’instar du reste de la communauté internationale, le Niger commémore aujourd’hui 22 mai, la Journée internationale de la Diversité Biologique, placée cette année, sous le thème « Biodiversité et tourisme du durable». Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, M. Almouspha Garba a livré un message à cette occasion qui constitue une opportunité pour sensibiliser le grand public en vue d’une plus grande prise de conscience sur le rôle que joue la diversité biologique dans la vie quotidienne.
« Le message de la journée internationale de la Diversité Biologique de cette année est clair. Il exhorte à un effort concerté et citoyen, pour lutter contre les diverses menaces que subissent les espèces et leurs habitats. Il vise à améliorer fortement la possibilité de relever, avec succès, le défi des prochaines décennies, celui de faire du potentiel touristique un formidable outil de développement économique et social » a déclaré le ministre de l’Environnement et du Développement Durable. M. Almoustapha Garba a expliqué que la Journée internationale de la Diversité biologique est célébrée pour commémorer l’adoption de la Convention sur la Diversité biologique adoptée le 22 mai 1992 à Rio de Janeiro au Brésil. Le Niger a ratifié cette convention le 25 Juillet 1995.
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Depuis quelques jours, la ville de Niamey et certaines localités du Niger sont couvertes, surtout dans la matinée, de brume sèche. Au Niger, le phénomène de brume se produit la plupart de temps en saison froide. Il s’agit selon le Directeur de la Météorologie Nationale, M. Katiellou Gaptia Lawan, d’une condensation et une suspension de poussières ou de particules de pollution. On parlera alors de brume sèche dans nos pays du Sahel.
D’après le météorologue, cette situation s'explique, en général, par le fait que ces derniers temps, il n'y a pas de descente d'air froid. «Dans la zone de haute pression, appelé l'anti-cyclone des Açores, qui en principe devrait prendre de l'importance, donc se renforcer pour favoriser la descente d'air froid du nord vers le sud. Elle est liée à la dépression qui s'est créée entre l'Atlantique et l'hémisphère nord-ouest et qui a affaibli cette descente d'air froid. C'est donc parce que cette dépression commence à être comblée que cette situation commence à prendre un peu de l'ampleur. L'augmentation de cette pression a fait en sorte que les vents se sont aussi renforcés en surface, suivis de soulèvement de poussières, depuis plusieurs jours», explique –t-il.
M. Lawan précise que cette poussière synoptique, qui est un phénomène érosif, et qui peut aller jusqu'à l'Amazonie (Amérique latine), est causée par l'accumulation des couches de poussière, au niveau de deux grandes sources, ici au Niger. «Il y a le Sahara au nord et au niveau de l'ancien lit du Lac Tchad, qui est la source la plus importante. Tant qu'il y aura du vent, à une certaine vitesse, ces deux sources vont libérer leurs poussières, qui vont prendre de la hauteur et se déplacer d’une zone à une autre, cela parce que les vents les poussent loin et très loin même», ajoute-t-il. Pour illustrer cet état, le Directeur de la Météorologie Nationale indique que, c'est comme si on met en marche un ventilateur devant de la farine. Le soufflement maintenu d'air du ventilateur va non seulement soulever cette farine mais il va l'emporter loin et l’épandre un peu partout. Si le ventilateur se maintient, les particules de la farine seront maintenues aussi en suspension. C'est ce qui se passe aussi pour les poussières synoptiques.
Les brumes qui prennent leur source dans le Sahara et le lit du Lac Tchad peuvent atteindre l’Amazonie.
«Avec les vents soufflant en cette saison, d'Est en Ouest, la poussière est entraînée à l'intérieur du pays. Non seulement elle reste en suspension mais elle se déplace aussi. C'est cette situation, en provenance aussi bien de la source du nord que de celle du lit du Lac Tchad que nous observons dans notre pays depuis quelques jours. Pour la source du Lac Tchad, qui est la plus importante, elle a d'abord concerné Diffa, puis Zinder, Maradi. Avec l'affaiblissement des vents, il y a eu une interruption du déplacement de ces poussières suspendues», détaille-t-il. Lorsque les vents ont repris, ajoute-t-il, le déplacement de ces poussières s'est poursuivi et les poussières qui étaient sur Maradi ont envahi Tahoua et par la suite Dosso et la zone du fleuve, dont Niamey, la capitale», ajoute le Directeur de la météorologie nationale. M. Lawan précise que cette poussière a un grand impact sur la visibilité. «Si en deçà de 10.000 m la visibilité n'est pas bonne, on pense vraiment qu'il y a une poussière considérable. Théoriquement, si on ne peut pas bien percevoir un objet placé à environ 200 m, on estime que la situation est inquiétante», souligne-t-il avant d’ajouter que cette poussière synoptique n'est pas que négative, car elle contient aussi de l'engrais pour la forêt amazonienne.
Vers l'Atlantique nord, ajoute-t-il, il a été remarqué que les poussières qui y tombent dans l'océan, transportent des éléments qui nourrissent les phytoplanctons (plantes), dans l'océan qui elles-mêmes nourrissent les poissons. On doit préciser que certes plusieurs localités sont concernées par cette brume sèche mais à Niamey la visibilité a été plus affectée. En effet, le 14 janvier dernier, à cause de l'importance de la concentration de la suspension de la brume, on ne peut pas voir au-delà de 4.500 m, alors qu'à Tahoua, par exemple c'est à plus de 6.000 m que la visibilité n'est pas bonne. Il faut ajouter que la situation de Niamey n'est pas seulement due à la suspension. «L'importance de circulation des véhicules, les routes latéritiques les chantiers de construction rejettent beaucoup d'aérosols dans l'atmosphère, ce qui ajoute à la brume suspendue. Il y a aussi, en ce temps de froid, surtout le matin, un autre phénomène qui renforce cette situation de brume sèche, c'est l'inversion thermique, qui fait une sorte de plafond en haut et qui bloque tout l’aérosol en altitude», explique le météorologue. Enfin, M. Lawan prévoit qu'avec les vents qui vont et qui viennent, la situation risque de continuer jusqu'à l'hivernage, mais en changeant de zone et en s’interrompant par moment. C'est surtout les localités du nord et de l'est qui seront concernées.
Mahamadou Diallo
18 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le travail de maroquinerie est devenu une activité qui se développe peu-à-peu au Niger en général et plus particulièrement à Niamey. Beaucoup de personnes s’adonnent à ce métier qui est devenuun facteur de lutte contre le chômage. M. Ousmane est un maroquinier au musée national Boubou Hama de Niamey. Il exerce le métier de maroquinerie depuis 15 ans.
Natif de Gabi dans la région de Maradi, département de Madarounfa, M. Ousmane Mani est âgé de 38 ans, marié et père de six (6) enfants. Il a fréquenté l’école primaire jusqu’en classe de CM2 et quitta les bancs après son échec à l’examen. Après quelques années de chômage, M. Ousmane s’est décidé de s’occuper. Du coup, il s’est aventuré dans l’apprentissage de la maroquinerie d’un frère, M. Nourou Garba.
M. Ousmane fabrique divers articles dont des sacs, des chaussures des ceintures, des portes clés et des pochettes et porte-monnaies, tous en cuir. Il est assisté par plusieurs personnes qui l’aident dans la fabrication de ses articles. Les cuirs lui viennent du Nigéria et de Niamey. Mais, précise M. Ousmane, le cuir du Nigéria est plus travaillé que celui de Niamey. «C’est le cuir du Niger qu’on exporte au Nigéria pour le transformer et après, il nous est revendu», explique-t-il.
Les sacs fabriqués par Ousmane sont de modèles divers et les prix varient. Ces sacs coutent entre 3000F CFA, 5000F, 7000F, 25.000F et 30.000FCFA. Pour le prix de la chaussure c’est entre 2500 F et 3000FCFA. Pour les ceintures les prix varient de 15.000FCFA pour la peau du crocodile, et les plus simples de 3000 à 4000F. Les pochettes sont vendues entre 2000 et 5000FCFA.
Ousmane dit être satisfait de son travail car, il arrive à subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. «Après 15 ans d’expérience, je me réjouis de mon travail malgré les obstacles que je rencontre», confie M. Ousmane. Mais il se désole du fait que compte tenu de la maladie à corona virus, les étrangers et les visiteurs ne viennent plus comme avant pour acheter les produits, ce qui a des impacts sur les ventes.
Farida Ibrahim, Assoumane
10 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Coordonnateur du Cadre Transitoire Opérationnel de la Commission Climat pour la Région du Sahel (CTO-CCRS), M. Issifi Boureima, a conduit une mission de travail de la CCRS du 12 au 19 septembre 2021, à Rabat au Maroc.
Cette mission s’inscrit notamment, dans le cadre du processus de sélection du Bureau d’études devant réaliser l’étude sur la préfiguration du mécanisme financier du Plan d’Investissement Climat pour la région du Sahel (PIC-RS). Une étude dont le coût est évalué à environ 200 millions de F CFA et qui, faudrait-il le rappeler, est réalisée sur financement du Royaume du Maroc. Elle a pour objectifs de :
- analyser les cadres institutionnels, juridiques, techniques, fiscaux et financiers des 17 pays membres de la Commission ainsi que les organismes intergouvernementaux sous régionaux ou régionaux ;
- dentifier et analyser les barrières impactant une collaboration optimale entre les pays de la Commission ;
- proposer un mécanisme financier adéquat du Plan d’Investissement de la CCRS.
Au terme des travaux du Comité chargé de la sélection, présidé par le Coordonnateur du CTO-CCRS, c’est le Cabinet marocain IFED « Ingénierie, Formation, Etudes et Développement » qui a été retenu pour la réalisation, dans un délai de six mois, de cette importante étude qui constitue une des études phares du processus d’opérationnalisation de la CCRS.
Le rapport provisoire de l’étude, après validation par les experts des pays membres de la CCRS, est prévu être soumis à celle des instances politiques de la Commission notamment, la réunion ministérielle de la CCRS puis la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement afin de garantir une meilleure appropriation régionale du mécanisme financier de la CCRS.
Par ailleurs, le Coordonnateur du CTO-CCRS a entrepris en marge de cette mission, des rencontres bilatérales dans le cadre du plaidoyer et de la mobilisation des ressources. Ces rencontres ont ainsi permis de dégager plusieurs perspectives de partenariat notamment, des actions d’appui au renforcement des capacités des acteurs de la CCRS :
-l’appui au réseautage des acteurs climatiques du secteur privé dans le cadre de la mobilisation des fonds d’investissement ;
-l’appui à la levée de fonds en terme de cofinancement des projets de résilience.
Le Coordonnateur du CTO-CCRS était accompagné de M. Mahamat Gueillet Hemchi, expert régional de la Commission au titre du sahel central, de nationalité tchadienne et deux experts nationaux de la Commission, M. Idrissa Mahamadou Soumana du Pôle suivi évaluation et M. Jafarou Salifou Adamou du Pôle plaidoyer et mobilisation des ressources.
30 septembre 2021
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Le musée proprement dit a été créé en 1958 avec son premier pavillon appelé " pavillon classique ", renommé plus tard " pavillon Boubou Hama " et inauguré le 18 décembre 1959. Il occupe actuellement 24 hectares. L'œuvre a été entreprise par Boubou Hama, avec, à l’époque, le soutien permanent de Pablo Toucet, coopérant français. Ce dernier était un archéologue qui avait une expérience du musée du Bardo en Tunisie. Le musée national Boubou Hama compte sept pavillons, un mausolée de l'arbre du Ténéré et des habitats traditionnels.
Le Musée national du Niger, renommé Musée national Boubou Hama, a longtemps constitué un modèle pour les musées d’Afrique tropicale. Inauguré le 18 décembre 1959, par le premier président nigérien, Diori Hamani, le jour du premier anniversaire de la proclamation de la République du Niger, il résulte de la rencontre, orchestrée par Jean Rouch, entre Pablo Toucet, ancien réfugié espagnol et archéologue au musée du Bardo, à Tunis, et Boubou Hama, homme politique, homme de science, homme de culture nigérien alors président de l’Assemblée nationale et directeur du centre IFAN de Niamey. Plusieurs pavillons d’exposition y ont été construits. Il y a notamment ceux destinés aux costumes, aux expositions temporaires, à l’archéologie, à l’uranium, au pétrole, aux dinosaures, etc. On peut y visiter aussi le jardin botanique, celui des nations, un ensemble d’habitats traditionnels appelé « musée de plein air », un centre éducatif et de divers espaces réservés à l’artisanat. Ces espaces, où différentes pratiques artisanales mises en scène comme patrimoine immatériel ou comme patrimoine vivant, sont en même temps des espaces de vente. L’exposition muséale est en même temps une exposition commerciale. L’espace muséal, qui s’étend sur un terrain de vingt-quatre hectares, est aussi constitué d’un jardin zoologique (augmenté d’un aquarium). Ce zoo, auparavant, très riche en diverses espèces d’animaux que regorge notre faune, se dépeuple de plus en plus de ces occupants, laissant des cages désespérément vides. Le Directeur général du Musée national Boubou Hama, M. Ali Bida explique : « Quand on parle du Musée on ne parle pas forcément d’animaux. Car le musée n’abrite pas systématiquement des animaux. C’est plutôt dans le zoo qu’on trouve des animaux. Mais au Niger, c’est une particularité, le fait que notre Musée national accueille des animaux ». Selon lui, dans les années 60 quand ce musée a été créé, ses précurseurs ont fait le choix d’intégrer le zoo à l’intérieur du musée national. Les animaux, tout comme les hommes ont une durée de vie. Ils peuvent aussi tomber malade et y mourir ou tout simplement mourir de vieillesse. « C’est ainsi que le musée a enregistré des animaux morts, mais il y en a d’autres qui ont survécu et qui sont encore là », justifie M. Bida. « Certes notre musée à un problème de renouvellement du parc animalier. Mais nous sommes en train de travailler sur cet aspect avec une ONG, qui est l’Organisation de l’environnement pour un développement durable (OEDD) », précise-t-il. Pour pallier ce dépeuplement d’animaux au niveau de son établissement, M. Ali Bida a tenté de se baser sur la loi 98-56, du 29 décembre 1998, portant loi-cadre relative à la Gestion de l’Environnement et qui fixe le cadre juridique général et les principes fondamentaux de la gestion de l’environnement au Niger et autorise des prélèvements à titre scientifique ou d’exposition et de conservation. Cependant, estime-t-il, il y a une certaine incompréhension à ce niveau.
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Le mois d’Août est celui propice à la floraison des plantes, herbes et arbustes. C’est un moment où les populations s’intéressent plus à la plantation d’arbres comme en atteste la célébration du 3 août décrété fête de l’arbre au Niger. Et cette année, le programme Niamey Nyala a décidé de faire de Niamey, une ville fruitière et verte. Pour cela, des milliers d’arbres ont été plantés. Visibles presque un peu partout, les pépiniéristes ou les fleuristes ont pignon sur rue. Ils sont là sur certains grands axes de la capitale, notamment aux abords du petit marché, du lycée Issa Korombé de Niamey…. Le métier de fleuriste nourrit désormais son homme car ayant connu une forte expansion grâce aux constructions de nombreuses villas à Niamey ces dernières années. Ils sont actifs malgré certaines contraintes.
Dans le cadre du Programme Niamey Nyala, la Ville de Niamey a lancé l’opération "Niamey la ville fruitière" le 3 août dernier. Ainsi 100.000 arbres fruitiers sont en train d’être plantés dans la capitale. Et pour cela, la Ville de Niamey compte sur l’accompagnement des populations. Une initiative hautement saluée par les populations qui voient en celle-ci l’assainissement des espaces verts, le renforcement du reboisement et aussi et surtout l’embellissement de l’environnement urbain. Depuis le lancement de cette initiative, les vendeurs des plants d’arbres et de fleurs ne chôment plus. Leurs plants se vendent comme des petits pains à leur grand bonheur. Des particuliers en achètent également pour planter dans les cours, les devantures de leurs maisons ; les services pour rendre leur environnement accueillant et l’État pour reboiser les grandes villes et contribuer ainsi à la lutte contre la désertification qui constitue une véritable menace pour l’environnement.
Des ONG et Associations accompagnent les autorités de la Ville
Les partenaires au développement notamment les ONG et les associations mènent des actions de sensibilisation pour que les populations comprennent l’importance des espèces forestières, de l’arbre sur l’aspect économique et social, l’entretien des arbres plantés.
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Dans le cadre de la semaine de salubrité (4 au 12 février) initiée par les autorités de la Ville de Niamey, le député maire, président du Conseil de Ville de Niamey, Oumarou Moumouni Dogari a lancé le samedi 4 février, une vaste opération de dépollution des dépôts de déchets dans la ville de Niamey. La première étape de cette opération a concerné le site de Lazaret non loin du marché Dollé de Niamey où plusieurs projets de construction d’infrastructures publiques sont prévus. Ce site constitue l’une des plus grandes montagnes en termes de dépôts de déchets au cœur de la capitale qui occupe un espace de plusieurs hectares. L’objectif de cette opération est de venir à bout des dépôts sauvages qui sont dans la ville de Niamey.
Pour la réussite de l’opération, les autorités municipales de Niamey ont lancé un appel à contribution à l’endroit de la population ainsi que les bonnes volontés. Visiblement cet appel a été entendu car la population était mobilisée et les particuliers ont mis à la disposition des autorités municipales des engins dont des camions, des poclains et des chargeuses.
Lors du lancement de cette opération, le député maire, président du Conseil de Ville de Niamey, a précisé que plusieurs actions ont été menées en amont. En effet, il y a deux semaines de cela, les autorités municipales ont invité la population de la capitale à participer à la réussite de ces travaux. «Aujourd’hui, nous nous retrouvons sur le site pour lancer le programme de dépollution de la zone de Lazaret qui a un double objectif, sanitaire et environnemental», a-t-il dit. Le député maire, président du Conseil de ville Niamey a remercié ses concitoyens qui ont contribué au lancement de ce vaste projet d’une grande importance. «Car, sur ce site, il est prévu plusieurs projets de construction d’infrastructures pour le compte de plusieurs institutions de la République», a-t-il déclaré.
Selon le président du Conseil de Ville de Niamey, la dépollution de ce site constitue un déclic pour le démarrage des projets précités. «La ville de Niamey se fait un devoir de procéder à cette dépollution pour d’abord répondre à un besoin d’ordre sanitaire, car tous les quartiers environnants de cette décharge se plaignent de la pollution de ce site où tous les soirs, des épais nuages de fumée s’échappent», a-t-il dit. M. Oumarou Moumouni Dogari a ajouté que cette opération est aussi une occasion pour régler un problème environnemental parce qu’il y a des risques que la nappe phréatique de ce lieu soit infectée par cette pollution. C’est pour toutes ces raisons que la Ville de Niamey s’est mobilisée pour lutter contre la dégradation de ce grand espace.
Selon les termes du président du Conseil de Ville de Niamey, au cours de cette période du 4 au 12, les autorités municipales de Niamey, utiliseront les moyens que les concitoyens ont mis à leur disposition. «Après cette date, les actions vont aussi se poursuivre car un budget est prévu à cet effet», a-t-il assuré.
Selon le président du Conseil de Ville de Niamey, après le site de Lazaret d’autres sites seront concernés citant celui du quartier Boukoki. Toutefois, il a reconnu que de la réussite de la dépollution du premier site dépendra la suite de ces opérations. «Tous les sites de pollution de la ville de Niamey seront concernés afin qu’ils soient dépollués l’un après l’autre. Nous avons d’autres sites qui sont dans ce programme et nous allons nous préparer conséquemment. Nous ne sommes pas sûrs que d’ici le 12 févier nous pouvons parvenir à bout de cette montagne d’immondices mais dans tous les cas, c’est une première expérience ; nous allons nous enrichir de celle-ci pour jauger les points forts du dispositif pour ensuite corriger les points faibles», a-t-il assuré.
Le président du Conseil de Ville a annoncé qu’un site de gestion des déchets a été acquis dans le village de Boubon, commune rurale de Karma. Selon lui, ce site de près de 100 ha qui sera un centre de traitement de déchets, permettra à la Ville de Niamey avec le soutien de la Banque mondiale de parvenir à bout de cette question de gestion des déchets. Une fois opérationnel, a souligné le président du Conseil de Ville de Niamey, ce centre permettra à Niamey de s’aligner aux exigences de traitement des déchets à l’instar des autres grandes villes modernes.
Mamane Abdoulaye(onep)
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Directeur général des Eaux et Forets, le Colonel Major Abdou Malan Issa a présidé hier matin, à l’école primaire Goudel II communément appelée la « Tanda », la cérémonie officielle de lancement des activités du projet « Un élève, un arbre ». Mis en œuvre par l’ONG ‘’La vie en vert’’, ce projet a pour objectif principal de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations du Niger à travers un environnement sain. Placée sous le haut patronage du ministre de l’Environnement et du Développement Durable, M. Almoustapha Garba, la cérémonie de lancement des activités du projet s’est déroulée en présence de l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique S.E Mme Eunice S. Reddick, du gouverneur de la Région de Niamey, du maire du 1er Arrondissement de Niamey, du représentant du chef du village de Goudel, ainsi que plusieurs invités.
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Le Directeur général des Eaux et Forets, le Colonel Major Abdou Malan Issa a présidé hier matin, à l’école primaire Goudel II communément appelée la « Tanda », la cérémonie officielle de lancement des activités du projet « Un élève, un arbre ». Mis en œuvre par l’ONG ‘’La vie en vert’’, ce projet a pour objectif principal de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations du Niger à travers un environnement sain. Placée sous le haut patronage du ministre de l’Environnement et du Développement Durable, M. Almoustapha Garba, la cérémonie de lancement des activités du projet s’est déroulée en présence de l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique S.E Mme Eunice S. Reddick, du gouverneur de la Région de Niamey, du maire du 1er Arrondissement de Niamey, du représentant du chef du village de Goudel, ainsi que plusieurs invités.
Procédant au lancement officiel des activités du projet «Un élève, arbre» de l’ONG la vie en vert, le Directeur général des Eaux et Forets, le Colonel Major Abdou Malan Issa a précisé que cette rencontre revêt une triple signification. La première signification réside dans le choix de la date par l'ONG pour le lancement de cette initiative. En effet, le 24 Avril de chaque année est consacré, journée de la concorde nationale au Niger. « C'est sous l'ombre des arbres, vous le savez, que se tiennent dans nos traditions, les réunions de concertation, de règlement des litiges, de dialogue et de partage d'informations. C'est ainsi que dans la plupart des villages, il est dédié une place dite de l'arbre à palabre. J'ose donc espérer que les arbres que nous allons planter aujourd'hui serviront dans les prochaines années de lieu de dialogue entre les élèves, le corps enseignant et l'administration de l'École Goudel II » a déclaré le DG des eaux et forêts.
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C’était un campement touareg balayé par des rafales de simoun saharien. C’est aujourd’hui une ville qui porte la marque de son développement comme de sa décadence. A Arlit, dans le nord du Niger, l’uranium a nourri des espoirs depuis que le groupe français Areva (renommé Orano en janvier) a commencé à en exploiter les gisements dans les années 1970. Nomades et travailleurs venaient nombreux dans cette région aride remplir la cité ouvrière que l’on appelait alors « le second Paris ». Aucun ne se doutait du danger invisible de la radioactivité.
Quarante ans plus tard, le Niger est devenu le deuxième fournisseur d’uranium d’Areva, mais l’exploitation des mines de la Cominak et de la Somaïr a contaminé la population dans ses activités quotidiennes. C’est dans les rues ensablées de son enfance qu’Amina Weira, réalisatrice nigérienne de 29 ans, a posé sa caméra face aux anciens qui ont vécu les débuts de l’exploitation minière. Dans ce film intitulé La Colère dans le vent et présenté à Dakar dans le cadre du festival Films Femmes Afrique, elle montre la menace invisible qui plane sur Arlit. Entretien.
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Près de trois ans après son adoption, le gouvernement nigérien a décidé de procéder à la mise en application effective de la loi sur la production, l'utilisation et la commercialisation des sachets plastiques sur le territoire national, selon le ministre nigérien de l'Environnement, Almoustapha Garba.
Le gouvernement nigérien avait adopté depuis novembre 2014 une loi afin de mettre fin aux activités allant de la production à l'utilisation et la commercialisation des sachets plastiques compte tenu de leurs impacts socioéconomiques et environnementaux. En 2015, un décret d'application de cette loi a été adopté, mais sa mise en application effective est restée jusque-là en souffrance.
Les ministres en charge du l'Environnement Almoustapha Garba, du Commerce Sadou Seydou, et de la Ville et de la Salubrité Urbaine, Habi Mahamadou Salissou, ont rencontré, mercredi après-midi, les opérateurs économiques à Niamey afin de les informer de la décision du gouvernement de mettre effectivement en application ladite loi.
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Le Niger est l’un des pays les plus exposés aux effets du changement climatique. 2/3 de sa superficie est désertique. Une vulnérabilité que la Fondation Mahamadou Issoufou veut amoindrir grâce à la mise en place d’un puits carbone.
Lors du lancement de la Fondation Mahamadou Issoufou (FIM), à Niamey, l'ancien président du Niger a annoncé la création d'un puits de carbone. Il s'agit d'une forêt d'environ dix millions d'arbres.
L'ex-chef d'Etat nigérien veut ainsi contribuer à la lutte contre le changement climatique. L'initiative devrait permettre de limiter l'avancée du désert.
« Nous allons démarrer ce vaste chantier par la mise en place d’un puits de carbone, une immense forêt avec une dizaine de millions d’arbres », a déclaré Mahamadou Issoufou (photo). Selon lui, la Fondation contribuera au développement du capital humain et à la lutte contre la désertification. Elle contribuera également à la restauration des terres et des écosystèmes, ainsi qu'à la protection de la biodiversité.
Les projets de la Fondation seront financés entre autres par les récompenses obtenues par l’ex-président. Notons que M. Issoufou a récemment reçu le prix Mo Ibrahim qui récompense les chefs d'Etat africains respectueux de la limitation constitutionnelle de leur mandat présidentiel.
Le Niger compte parmi les pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique. Les deux tiers de ses terres sont désertiques. Selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), près de 5 millions de personnes sont exposées à une sécheresse légère. Environ 6,35 millions de personnes risquent de subir une sécheresse moyenne et environ 7,9 millions, une sécheresse sévère.
Les projections de risques climatiques du PNUE pour le Niger indiquent une augmentation de la fréquence et de l'intensité des sécheresses. La mise en place de puits carbone permettra à moyen terme de réduire son ampleur.
Gwladys Johnson Akinocho
19 juin 2021
Source : https://www.agenceecofin.com/
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La montée des eaux du fleuve Niger causée par les pluies diluviennes qui ont frappé le Niger ces derniers jours a atteint le niveau d'alerte orange depuis jeudi et risque de passer au rouge à Niamey, capitale du Niger. Les autorités ont commencé à évacuer les villages menacés par le débordement du fleuve qui couvre neuf Etats de l'Afrique de l'ouest.
« Il n’est pas impossible de déclencher l’alerte rouge d’ici 48 heures, si l’eau continue à monter », a déclaré à Jeune Afrique Laouan Magagi, ministre nigérien de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes. « Le matin du lundi 11 septembre, le niveau d’eau est passé de 589 cm à 595 cm sur une limite de 620 cm », a ajoute Laouan Magagi. Selon le ministre, la crue locale du fleuve Niger, amorcée avec les pluies torrentielles survenues depuis la mi-août qui ont fait des dizaines de morts, se manifeste par des montées rapides du niveau de l’eau à Niamey. « Ces montées se sont accélérées ses derniers jours pour atteindre la cote d’alerte orange en vigueur à Niamey », a précisé le ministre.
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Des défenseurs de l'environnement nigériens et internationaux ont lancé une pétition contre le déclassement de la moitié de la grande réserve naturelle nigérienne de Termit et Tin Toumma au profit de China National Petroleum Corporation (CNPC).
« Nous avons lancé cette pétition mercredi dernier parce que le gouvernement du Niger a adopté en juin un projet de redéfinition de la réserve, qui est vraiment menacée par l’exploitation pétrolière d’une société chinoise », a déclaré vendredi 9 août Hamadou Soumana Oumarou, membre de l’ONG nigérienne Jeunes volontaires pour l’environnement.
Créée en 2012, à cheval entre les régions d’Agadez (nord), de Zinder (centre-sud) et de Diffa (sud-est), Termit et Tin Toumma est considérée comme l’une des plus grandes réserves terrestres d’Afrique. Elle abrite 130 espèces d’oiseaux et 17 espèces de mammifères, dont des espèces protégées et menacées : gazelle dama, addax, guépard saharien, mouflon à manchettes, selon les services nigériens de l’Environnement. Une centaine de variétés de plantes y a également été répertoriée par l’université de Niamey.
Des espaces et des espèces menacées
Selon Hamadou Soumana Oumarou, la pétition, disponible sur internet, « demande le reclassement de la plus grande réserve naturelle d’Afrique », et accuse « la Chine de détruire impunément la biodiversité en Afrique ». Celle-ci a déjà reçu « 24 000 signataires sur un objectif de 50 000 ».
Le 26 juin, un conseil des ministres avait décidé du « déplacement des limites » de la réserve, afin de « se conformer au contrat de partage de production » qui lie depuis 2008 le Niger à la China National Petroleum Corporation (CNPC).
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Comme à l’accoutumée, les manifestations entrant dans le cadre de la célébration de la Fête de l’arbre se sont poursuivies, dans la soirée du mardi 3 août 2021 à Zinder, avec la nuit écologique consacrée à la remise des prix aux différents lauréats du concours national de reboisement organisé par le Ministère de l’environnement.
Il s’agit à travers ce concours au plan national d’encourager les différentes initiatives privées, individuelles ou communautaires relatives à la protection et la gestion efficace et efficiente de la situation environnementale, conformément au Programme de Renaissance Acte III du Président de la République, SE. Mohamed Bazoum, qui a tenu personnellement à présider la cérémonie officielle de remise des prix aux cinq lauréats privés au cours de cette édition 2021.
Cette année, c’est la région de Zinder qui a décroché le 1er prix, dit Prix du Président de la République, d’un montant de trois millions de FCFA, remporté par Mme Zouwey Yahouza, promotrice privée dans la commune rurale de Dogo (département de Mirriah). La lauréate qui a reçu son prix des mains du Président de la république a reçu les félicitations et encouragements de SEM. Mohamed Bazoum.
Quant au 2e prix, dit prix du Président de l’Assemblée Nationale, d’un montant de deux millions cinq cent mille, il est revenu à la communauté locale de Kougouzoute, dans la région de Tahoua. Le 3e prix d’une valeur de deux millions de FCFA, dit prix du Premier Ministre, a été remporté par la communauté locale d’Agourouss, représentée par le Comité de gestion de la commune rurale de Tagazar (Balleyara), dans la région de Tillabéry. S’y ajoute le 4e prix, prix du Haut représentant du Président de la République pour un montant d’un million cinq cent mille FCFA, décroché par Ali Abdou, producteur privé du département de Madarounfa (région de Maradi). Il y a enfin le 5e prix ou Prix de la Ministre de l’Environnement d’un montant d’un million de FCFA, remporté par Adamou Moussa de la commune rurale de Tanda, dans la région de Dosso.
La ministre de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a saisi l’occasion pour remercier l’ensemble des organisateurs de cet événement qui a été d’une réussite éclatante.
Cette remise des prix, a-t-elle dit, consacre le regard que le Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification a fait à l’endroit d’un certain nombre de concitoyens pour les encourager pour leur engagement dans la lutte contre la désertification et la dégradation des terres. Cette cérémonie s’est déroulée en présence du gouverneur de la région de Zinder, Mr. Issa Moussa, des députés nationaux, des conseillers à la présidence et de plusieurs invités.
Par Siddo Yacouba, ANP-ONEP/Zinder
06 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Les femmes de Tahoua Sakola ont initié, mercredi dernier, une vaste opération de plantation d'arbres à la mosquée des grandes prières de la ville de Tahoua. Il s'agit pour elles de contribuer, à travers cette opération, à la réussite de cet événement dénommé Tahoua Sakola fête tournante du 18 décembre 2017.
Dans le cadre de cette opération, 300 espèces d'arbres ont été plantées à la mosquée des grandes prières de Tahoua. Cette importante activité des femmes rentre dans le cadre du programme Tahoua Sakola auquel adhèrent massivement les femmes de l'Ader vivant à Tahoua, dans les autres régions du Niger et à l’extérieur. Le lancement de cette opération a été marqué par plusieurs discours rythmés de citations des grands penseurs et autres figures emblématiques du leadership féminin.
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Les agents des eaux et forêts et locataires du Camp des Eaux et Forêts ont effectué, samedi 8 février dernier, une vaste opération de salubrité dans ledit camp. Les Hommes du Colonel Iro Morphy (le tout nouveau Directeur général des eaux et forêts, chef de corps) ont mené, avec beaucoup d'ardeur, un combat sans merci contre l'insalubrité dans leur camp.
Munis de matériel aratoire, râteaux, ballets, brouettes, coupe- coupes entre autres, les agents ont débarrassé ce camp des ordures et autres déchets plastiques. Ce camps abrite, entre autres services, la Direction générale des eaux et forêts, la Direction générale de l'agence de la grande muraille verte, l'Inspection générale des services, la direction de la gestion durable des terres, la direction de la pêche et de l'aquaculture, la direction de la faune et la chasse, la direction de la protection de la nature et de l'équipement, la direction nationale des semences forestières et la direction régionale de l'environnement, de la salubrité urbaine et du développement durable de Niamey. "C'est cette cours qui a été nettoyée par nos hommes et femmes, tous grades confondus" a indiqué le colonel Iro Morphy, chef de corps.
Au cours de cette opération, des arbres ont été élagués, certaines saletés brûlées, d'autres collectées dans un dépotoir amené pour la circonstance " afin de garder toujours propres les locaux conformément aux vœux du ministre de l'environnement, de la salubrité urbaine et du développement durable " selon le colonel Iro Morphy. Lors d'un des passages du ministre Almoustapha Garba sur ces lieux en 2019, il a indiqué devant la hiérarchie des eaux et forêts que " votre camps abrite des services importants qui contribuent efficacement au développement et à l'émergence du Ministère et par conséquent, vous devrez entretenir constamment les locaux afin d'offrir aux agents un cadre propre et assaini, conformément au programme Niamey Nyalla du Président de la République, SE Issoufou Mahamadou". D'ailleurs, sous l'impulsion du nouveau chef de corps, cette opération de salubrité appréciée par tous va continuer et va s'étendre aux directions régionales des capitales régionales pour un cadre de travail exemplaire aux agents des eaux et forêts.
Daouda Adamou, AP ME/SU/DD
10 février 2020
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Du 7 au 8 août 2017, s’est tenu à l’hôtel Sahel de Niamey, un atelier national de validation du projet de loi relative à la gestion des Polluants Organiques Persistants (POP) au Niger. L’atelier a regroupé les cadres centraux du Ministère de l’environnement et du développement durable, ceux venus des régions ainsi que d’autres acteurs concernés par la question.
A l’instar de la communauté internationale, le Niger a consenti beaucoup d’efforts dans le cadre de la gestion saine des produits chimiques industriels et des pesticides. Ces efforts se traduisent entre autres par la signature et la ratification des Accords Multilatéraux sur l’Environnement (AME) dans les domaines liés aux Polluants Organiques Persistants (POP) et à leurs déchets. En outre, le Niger a également élaboré son premier Plan National de Mise en Œuvre (PNMO) de la Convention de Stockholm en 2006 pour contrôler, réduire et éliminer les Polluants Organiques Persistants. De plus, le Niger a adhéré au projet de Renforcement des Capacités et Assistance Technique pour la mise en œuvre des Plans Nationaux de Mise en Œuvre (PNMO) de la Convention de Stockholm dans les PMA des sous-régions d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
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Le directeur technique de la Commission du Bassin de Lac Tchad (CBLT) et président du Groupe de Recherche sur le Lac Tchad (GRLT), M. Hycinth Banseka, a présidé hier à Niamey, la cérémonie d’ouverture de la troisième réunion du Groupe de Recherche sur le Lac Tchad (GRLT). Cette rencontre qui durera deux jours et qui a réuni les experts de quatre pays concernés, à savoir : Cameroun, Tchad, Nigeria et Niger, prévoit des échanges sur l’harmonisation des axes et thématiques de recherche entre les acteurs du PROLAC et de valider la note conceptuelle pour le premier forum international annuel sur le développement de la région
Le directeur technique de la CBLT et président du Groupe de Recherche sur le Lac Tchad, M. Hycinth Banseka a souligné l’importance de ce projet qui est de contribuer à la relance des activités dans la région du Lac Tchad, la restauration du système de la région qui avait prévalu avant la crise, le développement et l’amélioration de la coopération commune pour pouvoir faire face à ces défis. Selon lui, cette initiative, mise en place va permettre de prendre la recherche pour le développement en compte. « Nous avons une opportunité pour montrer que la recherche peut contribuer au développement au niveau de nos pays, pas la recherche pour la recherche, mais la recherche pour le développement, au service du développement », a précisé M. Hycinth Banseka. Ce groupe de réflexion, a-t-il précisé, va servir de guide pour rendre capable les résultats de cette recherche.
Le secrétaire général du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Pr Arya Moussa a loué la qualité de relation qui s’est nouée entre le PROLAC de Diffa et l’Université de ladite région sur la base de la qualité des personnalités scientifiques qui ont été mises en contribution, jusqu’ici, dans le cadre du développement au niveau régional. Pr Arya Moussa a aussi apprécié qualitativement cette relation qui s’est créée entre l’Université de Diffa qui représente honorablement et valablement le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et le PROLAC dans la mise en œuvre des activités inscrites dans le cadre du cahier des charges du PROLAC. Il a enfin félicité le recteur de l’Université de Diffa pour son implication dès l’ouverture de l’Université, dans les activités au niveau régional et particulièrement, celles qui font parties des priorités ou des préoccupations en lien avec la sécurité et le développement.
Quant au coordonnateur du PROLAC/CBLT, M. Alio Abdoulaye, il a réitéré toute la détermination de la coordination PROLAC/CBLT à réussir avec tous les acteurs impliqués, la mise en œuvre de ce noble chantier qu’est selon lui le premier forum international annuel sur le développement du Lac Tchad et l’opérationnalisation de la plate-forme régionale de connaissance
Selon le recteur de l’Université de Diffa et président du comité ad ’hoc du Groupe de Recherche sur le Lac Tchad, les participants auront à aborder au cours de cette rencontre les axes de recherche pour les quatre pays du bassin du Lac Tchad, apporter leurs contributions pour soutenir les unités de mise en œuvre de chacun des pays, et les facteurs de vulnérabilité sur le développement agricole seront largement abordés.
Le Secrétaire exécutif du SDS Sahel Niger, Coordonnateur national PROLAC Niger, M. Louali Ada a souligné que bien avant l’avènement du PROLAC, il y a un projet d’appui aux réfugiés, au comité d’accueil qui a vu le jour au Niger et qui concerne une quinzaine de Communes dont 10 dans le bassin. Rien que dans la ville de Diffa, a-t-il ajouté, un certain nombre d’investissements ont été réalisés en termes de classes. Ainsi, une centaine de classes ont été construites dans les régions et dans les communes de Diffa, de centres de santé intégré, des infrastructures hydrauliques et aussi de cash transfert qui a été débuté à travers une distribution de plus de six milliards de FCFA aux 62 500 personnes, dont plus de ¾ dans la région de Diffa pour l’année 2022. L’objectif est de permettre aux populations, aux communautés d’accueil et aux réfugiés, au-delà de la fortification quotidienne, de faire de l’entreprenariat agricole et non agricole.
Par Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
03 décembre 2021
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Nous recevons régulièrement des pluies importantes depuis le début du mois d’août à Niamey. Toutes les 48 heures pratiquement. Cette régularité des pluies s’est étalée progressivement aux régions du Centre-est, de toute l’Ouest du pays et même du Nord, à la grande satisfaction des populations notamment des producteurs ruraux. Ça fait des décennies que le mois d’août n’a pas été autant pluvieux comme cette année, en dépit des prévisions météorologiques qui annoncent de bonnes pluviométries à la veille de l’installation de chaque saison des pluies. Cette année encore, la météo a prévu une bonne pluviométrie, excédentaire par rapport à l’année dernière. Une prévision reste une prévision, le dernier mot revient à la nature qui peut faire fausser les calculs. ‘’Le Niger a décidé de provoquer la pluie à l’aide de produits chimiques face à la sécheresse (…) Cette technologie de pluies provoquées ‘consiste à l’aide d’un avion, à introduire dans les nuages des produits chimiques, notamment un mélange d’argent, de sodium et d’acétone’’’. ‘’Il fallait agir sur ce problème de sécheresse pour avoir beaucoup de jours de pluies et augmenter par la même occasion la quantité de pluies’’, a justifié le directeur général de la météorologie, à l’AFP. Selon lui, ces interventions aériennes pour provoquer des pluies sont ponctuelles et ciblent principalement les zones de culture et de pâturage. Elles se poursuivront jusqu’en fin septembre dans l’espoir d’assurer une meilleure production agricole et fourragère cette année dans notre pays.
Seulement, l’initiative est diversement appréciée au sein de l’opinion nationale en raison notamment de ses impacts collatéraux. L’être humain étant par nature un éternel insatisfait, certains critiquent le marché qui a été accordé secrètement à un puissant opérateur économique malien tandis que d’autres invoquent les inondations dont l’initiative serait à l’origine ces derniers temps. Il faut savoir ce qu’on veut dans la vie.
L’hivernage s’étale dans notre pays sur maximum 3 mois et c’est durant cette période que les paysans et les éleveurs, qui constituent l’écrasante majorité de la population dans notre pays, ont le sourire aux lèvres. Ils comptent sur de bonnes récoltes et une bonne production fourragères pour leur survie durant les 9 mois secs de l’année. Faudra-t-il laisser les nuages défiler sur nos têtes durant cette période sans déverser la moindre gouttelette d’eau ou agir sur eux pour provoquer des pluies ?
Nous n’avons qu’une seule saison pluvieuse au Niger et faut en profiter au maximum. C’est en cela que l’initiative est très louable à nos yeux quel qu’en soit le coût. Du reste, mêmes les populations des centres urbains en tirent profit parce qu’ils ont la fraîcheur, l’humidité, un climat doux, du fait de cette régularité des pluies. Maintenant, pour ce qui est des inondations qu’elles provoquent, c’est une autre affaire. Leurs critiques doivent être plutôt formulées à l’encontre des autorités communales qui ne prévoient aucune infrastructure de drainage des eaux de ruissellement lors des opérations de lotissements des nouveaux quartiers. Et même l’entretien des caniveaux existants pour permettre aux eaux de couler n’est pas convenablement assuré. Les habitants des centres urbains ont aussi leur part de responsabilité dans cette situation parce qu’ils posent des actes répréhensibles qui ne sont pas de nature à permettre l’écoulement des eaux de pluies. Or quand le passage naturel de l’eau est bloqué, celle-ci va se le frayer en se déversant au besoin dans les maisons environnantes. C’est la loi de la nature.
Tawèye
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Le Gouverneur de la région de Niamey M. Issaka Hassane Karanta et les techniciens du Ministère des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement ont co-animé, le vendredi 9 novembre dernier, au Gouvernorat de Niamey, un point de presse relatif aux lotissements dans la ceinture verte de Niamey. Il s’agit d’apporter à travers cette sortie médiatique des éclaircissements sur l’arrêté n° 000209 du 7 novembre 2018 annulant et remplaçant les arrêtés n° 000198/MDU/SG/DGDE/C du 1er novembre 2018 et n° 000207/MDU/SG/DGDE/C du 6 novembre 2018, relatifs à l’annulation des numéros d’ilots de certains lotissements opérés dans la Ceinture Verte de Niamey. Ce qui ces derniers temps fait couler beaucoup d’encre.
Dans son mot introductif le gouverneur de la région de Niamey, M. Issaka Hassane Karanta a rappelé d’abord la vocation initiale de la Ceinture Verte de Niamey, qui est celle de protéger la population. Mais ces dernier temps, a fait constater le gouverneur, des lotissements ont vu le jour dans cette ceinture verte et au-delà. L’Etat du Niger est conscient que beaucoup d’irrégularités ont été posées. C’est donc pour essayer de corriger ces irrégularités qu’est intervenu cet arrêté pour procéder à un remodelage de ces parcelles. Mieux a ajouté, M. Issaka Hassan Karanta, certains lotisseurs se sont crus malins. « Parce qu’il leur a été attribué par exemple une parcelle de 400 hectares, ils sont partis faire jusqu’à 1000 hectares de lotissements, sans même se soucier du taux qui est dévolu aux équipements à savoir les écoles, les marchés, les dispensaires, la voirie etc. Et d’autres se sont précipités pour se faire délivrer non seulement des Actes de cession mais aussi des Titres fonciers qu’ils ont certainement déposé dans les banques pour prendre des crédits » a souligné le gouverneur de Niamey.
Dans ses propos linéaires, M. Mato Harouna, Directeur général des Domaines de l’Etat et de Cadastre a indiqué que cet arrêté ne concerne pas les lotissements qui font l’objet de poursuite judiciaire. Ce qui a motivé beaucoup plus le ministre des Domaines, de l’Urbanisme et de l’Habitat à sortir cet arrêté, a-t-il expliqué, c’est surtout les duplications des numéros constatées dans certains lotissements de la Ceinture Verte et les conséquences prévisibles sur la situation de la sécurité foncière. « Dans une ville comme Niamey, si jamais on veut assurer une sécurité foncière, le numéro d’un ilot doit être unique parce que tous les documents qui vont en découler. Que ça soit l’acte de cession ou le titre foncier, ils vont faire référence à ce numéro » a précisé M. Mato Harouna. La duplication est une source de conflit entre acquéreurs et entre eux et les banques où ils auraient contracté des crédits. En effet, a poursuivi, le Directeur général des Domaines, de l’Etat et de Cadastre, la volonté du gouvernement est de garantir la sécurité foncière des acquéreurs. Toutefois a-t-il fait savoir, l’arrêté n’a pas annulé les opérations de lotissement faites par l’Etat dans le cadre de l’apurement du problème des salaires contre les parcelles et certains aménagements exécutés par la Ville de Niamey (Cité des députés, Dan Zama Koira Extension Koira Tégui).
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Le ministre de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable M. Almoustapha Garba et celui des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement, M. Waziri Maman ont conjointement animé un point de presse le jeudi 23 janvier dernier dans les locaux du Ministère des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement à Niamey. Ce point de presse est relatif au plan d’actions pour la gestion de la ceinture verte de Niamey, établi par le comité interministériel chargé de la restauration et de l’aménagement de la ceinture verte de Niamey. L’on notait, à cette occasion, la présence du gouverneur de la région de Niamey, M. Issaka Hassane Karanta, du président de la Délégation spéciale de Niamey, M. Mouctar Mamoudou et des cadres des deux ministères.
Ce point de presse fait suite à deux projets de décrets adoptés lors du conseil des ministres du vendredi 17 janvier 2020. Il s’agit du projet de décret portant adoption du plan d’actions pour la gestion de la ceinture verte de Niamey (PA/CVN), et du projet de décret portant consécration de certaines parties de la ceinture verte de Niamey.
A l’entame de ses propos, le ministre de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable M. Almoustapha Garba, a rappelé l’historique de la ceinture verte créée depuis 1965. En effet, a-t-il expliqué, la ceinture verte de Niamey (CV/Ny) est une bande boisée créée au lendemain de l’indépendance avec pour vocation la protection de la capitale contre les intempéries climatiques. Cependant, ce domaine boisé est soumis à diverses pressions anthropiques dont entre autres les lotissements, les morcellements, la mise en valeur de parcelles, les coupes frauduleuses de bois et les habitations spontanées. C’est face à cette persistance des menaces, que le Premier Ministre, Chef du Gouvernent, sur instructions du Président de la République, chef de l’Etat, instruisit un comité interministériel par lettre no0064/PM du 20 avril 2016, pour suivre la gestion de la ceinture verte de Niamey et prendre les mesures qui s’imposent. Le comité est dirigé par le ministre d’Etat, ministre en charge de l’intérieur M. Bazoum Mohamed.
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Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Dr Boubakar Hassan poursuit la série de visites qu’il a entreprises dans les services relevant de son département ministériel. Hier matin, le ministre et sa délégation ont visité l’Agence Nationale de l’Assistance Juridique et Judiciaire (ANAJJ) et l’Inspection Générale des Services Judiciaires et pénitentiaires. L’objectif de cette sortie est de s’enquérir des conditions de travail du personnel de ces différents services.
A son arrivée au niveau de l’Agence Nationale de l’Assistance Juridique et Judiciaire (ANAJJ), le ministre et sa délégation ont été accueillis par la directrice générale de l’ANAJJ, Mme Abdourahaman Amina Moussa. Puis, la délégation a visité les différents bureaux, la salle de réunions et la salle informatique. Au cours cette visite, la directrice générale de l’ANAJJ a d’abord expliqué le rôle, les missions de cette agence. Aussi, elle a énuméré les difficultés que la structure rencontre dans le cadre de son fonctionnement. Elle a fait savoir que la subvention que l’Etat donne à l’ANAJJ ne permet pas de couvrir la prestation des 10 bureaux d’assistance juridique et judiciaire installés auprès des dix TGI du pays. Il ya aussi une insuffisance des bureaux, un manque du personnel, un problème d’électricité et d’eau, etc.
Le ministre et sa délégation ont ensuite été à l’Inspection Générale des Services judiciaires et pénitentiaires, où ils ont eu aussi à visiter les bureaux et autres salles. Lors de la réunion regroupant les cadres de cette structure et la délégation ministérielle, l’inspecteur général, M. Hassane Djibo a également notifié au ministre de la Justice, Garde des Sceaux les difficultés rencontrées par l’Inspection Générale des Services Judiciaires dans son fonctionnement. Il s’agit entre autres du manque de formation de personnel, de l’insuffisance d’équipement mobilier (matériel et bureautique), du manque d’un centre de documentation informatique, du manque des agents de saisie, et enfin le manque de bâtiment propre à l’Inspection.
A l’issue de cette visite, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Dr Boubakar Hassan a salué et encouragé l’ensemble du personnel pour le travail abattu durant tout ce temps en dépit des difficultés et autres obstacles rencontrés. «J’ai pris bonne note de toutes vos contraintes ainsi que des défis auxquels vous êtes confrontés et je vous assure qu’ensemble nous allons trouver des solutions à vos différents problèmes», a-t-il dit aux responsables des deux institutions. Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a enfin exhorté le personnel à continuer ce travail au bénéfice du pays.
Yacine Hassane
27 avril 2021
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«Il y a un grand changement dans la pratique de la pêche à cause de l’ensablement du fleuve. Il nous faut aller tard la nuit pour pouvoir trouver quelques poissons. Certains pêcheurs s’adonnent aujourd’hui à d’autres activités plus lucratives », déclare Boubacar Saley, un pêcheur à Saga. La pêche est une des principales activités pratiquées dans la région du fleuve. Au niveau de Niamey, le fleuve est alimenté par trois affluents notamment, le Gorouol, le Dargol, la Sirba, qui apportent du poisson, mais aussi du sable.
Selon, Siddo Amadou, un jeune qui a hérité de son père le métier, la pêche occupe peu de personnes aux alentours de Niamey parce que les eaux du fleuve ne sont pas profondes. « Avec notre pêche traditionnelle, nous nous confrontons à diverses contraintes surtout que l’ensablement empêche la reproduction des poissons. Les poissons pondent leurs œufs dans les herbes, les roches et autres endroits plus profonds du fleuve. Avec le temps, nous avons constaté que le sable est en train d’envahir la plupart de ces coins favorables à la multiplication du poisson. C’est très inquiétant », explique- t-il.
La vente du poisson lui rapportait. « Avec la pêche j’arrivais vraiment à subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille, car avant, par jour, je peux gagner jusqu’à 20 000F CFA. Mais notre seul obstacle en tant que pêcheur est l’ensablement qui nous empêche de bien vivre de notre travail », alerte Oumarou Saley.
Selon le président de l’Association des Pêcheurs du Niger (APN), M. Ousmane Zakari, leur organisation existe depuis près de 50 ans. L’Association compte plus de 800 000 membres sur toute l’étendue du territoire national et environ 15 000 membres au niveau de la région de Niamey. Mais c’est le 13 décembre 1995 qu’elle a eu son arrêté d’exercice. Son objectif est de contribuer au développement du pays dans le secteur de la pêche et défendre les intérêts des pêcheurs nigériens. « Nous voulons d’ici 2025 que, le fleuve approvisionne la population en poisson frais », souhaite-t-il.
Pour Ousmane Zakari, les menaces du fleuve viennent de plusieurs facteurs ; la jacinthe d’eau, l’ensablement, la mauvaise pratique de certains pêcheurs qui captent des halieutiques, le barrage du fleuve par des filets et autres pratiques. Pour l’atteinte de leurs objectifs, le président de l’Association des Pêcheurs du Niger sollicite la contribution de l’Etat afin de redynamiser la construction des mini barrages sur les affluents. « Par exemple on peut faire deux barrages sur la Sirba. Les trois affluents du fleuve Niger apportent beaucoup de sable à travers l’érosion hydrique. Si le gouvernement arrive à les exploiter, nous allons avoir beaucoup de poissons dans le fleuve Niger. Nous avons également besoin que l’Etat continue à nous aider en empoissonnant des mares », sollicite-t-il.
En cette période d’hivernage, le poisson se fait un peu rare à cause de la crue non profonde et de l’eau boueuse du fleuve charriée par les affluents. Les pêcheurs disent que, les clients se plaignent de la cherté du produit. Le poisson devient abondant en période de chaleur et coûte moins cher, ce qui confronte les pêcheurs au problème de conservation des produits de leur pêche. « Pendant l’étiage, le fleuve dispose beaucoup de poissons, maintenant, nous souffrons pour le rechercher », se lamente Hassoumi Garba de Saga.
La superficie exploitée au bord du fleuve connait aussi de soucis avec les propriétaires terriens qui exploitent les bords du fleuve.
« Nous avons un problème d’urbanisation avec des constructions au bord du fleuve qui parfois à l’étiage occupent une bonne partie des encablures du cours d’eau », souligne Ousmane Zakari. Selon lui, la traite de la pêche est de courte durée au bord du fleuve. Elle ne dépasse pas un mois, « c’est pourquoi, par manque de moyen, nous demandons au gouvernement de nous soutenir dans la pratique de la pisciculture. A travers l’empoissonnent des mares nous allons avoir une pêche durable dans notre pays », espère-t-il.
Le président de l’Association des Pêcheurs du Niger indique qu’à Niamey, sur les rives du fleuve, la pêche se pratique surtout à Tondibiya, kossey, Losso Goungou, Goudel, Neni Goungou, Kombo, Gawey, Gamkallé Saga, Gorou Kirey. Les superficies des points d’eau ne sont pas déterminées pour l’ensemble des mares, precise-t-il. « Nous avons besoin d’un appui de l’Etat et ses partenaires pour ce secteur afin qu’ils déploient des efforts appréciables surtout dans l’empoissonnement des points d’eaux, la formation et l’équipement de nos membres. Nous voulons bien que l’Etat nous associe dans l’élaboration des plans d’aménagement des points d’eau de la région de Niamey et dans les campagnes de sensibilisation pour le développement du secteur surtout concernant la loi portant sur la pêche », déclare-t-il. Cependant, insiste Ousmane Zakari, le développement du secteur de la pêche dans la région de Niamey, nécessite l’intensification de la lutte contre l’ensablement et des espèces végétales envahissantes.
Par Seini Seydou Zakaria(onep)
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Le Niger abrite du 18 au 20 Juin, le pré-Forum régional de concertation avec les organisations de la société civile, les associations des jeunes et des femmes, les chefs traditionnels et religieux et les universitaires du Bassin du Lac Tchad. L’ouverture des travaux a été présidée hier matin à Niamey par le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Bazoum Mohamed. Cette rencontre régionale est une occasion pour les participants de s’imprégner de la stratégie régionale de stabilisation, de redressement et de résilience des zones du Bassin du Lac Tchad.
Le forum convoqué par la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) avec l’appui de l’UA, du PNUD, de l’Agence Allemande pour le Développement GIZ et de l’ONG Internationale CMI (Crisis Management Initiative) vient en prélude au Forum des gouverneurs du Bassin du Lac Tchad prévu en Juillet 2019. Il vise particulièrement à élargir l'espace pour l'engagement et la participation des citoyens et à bâtir la confiance entre les différentes couches sociales. Pendant trois jours, les jeunes et les femmes échangeront sur les questions qui touchent la participation de la société civile aux efforts de stabilisation et de consolidation de la paix dans le bassin du lac Tchad, en mettant l'accent sur l'autonomisation des femmes et des jeunes.
Spécifiquement, le forum vise à informer les participants de la Stratégie Régionale de Stabilisation (SRS), de ses objectifs et de ses modalités de mise en œuvre, en particulier du rôle de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), du Forum des Gouverneurs et de la société civile. Le forum devrait également servir de plateforme d'échanges pour les représentants des communautés touchées du Bassin du Lac Tchad afin de partager le Projet de note conceptuelle publique, leurs expériences et leurs bonnes pratiques. Ils vont aussi discuter des moyens devant permettre une contribution efficace et inclusive de la société civile aux efforts de stabilisation, y compris la participation active des femmes et des jeunes.
A l’ouverture des travaux, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses a souligné que ces assises ses tiennent dans un contexte marqué aussi bien par une pression démographique croissante - la densité est passée de 10 à 60 habitants au km² dans certaines zones - que par une réduction drastique des ressources naturelles, « les tensions communautaires se sont exacerbées entre agriculteurs et éleveurs ». Toutefois, a-t-il ajouté, c'est surtout l'activisme du groupe terroriste nigérian Boko-Haram dans l'Etat du Borno, et l'implantation de certains de ses éléments dans le lit du Lac Tchad, qui apparaissent comme l'une des menaces sécuritaires majeures dans la Zone. « Le défi pour les Etats riverains est de définir une approche convergente de la maitrise et de l'éradication de la menace, pour éviter à la région le destin d'une nouvelle zone à la merci de dynamiques incontrôlables» a déclaré M. Bazoum Mohamed.
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Le Niger est l'un des pays les plus touchés par le changement climatique. En septembre 2020, suite aux pluies de Juillet et Août, le Niger a connu ses pires inondations en 60 ans. 329 000 Nigériens ont été touchés par les inondations et beaucoup ont dû quitter leur domicile. L'imprévisibilité croissante des saisons des pluies et sèches, causée par le changement climatique, rend les périodes de semis incertaines et met en péril les cultures essentielles. Elle crée une concurrence pour les ressources naturelles, en particulier l'eau, et contribue aux conflits. La déforestation à travers le Niger, qui affaiblit la capacité du sol à retenir l'eau et l’expose aussi aux éléments nocifs, aggrave ces problèmes. Quatre travailleurs sur cinq au Niger dépendent de l'agriculture, avec un taux d’irrigation des terres arables en dessous de 1%. Plus de 3,5 millions de personnes au Niger ont désormais besoin d'une aide humanitaire en raison à la fois des conflits et des chocs climatiques.
La Ministre de l’Environnement et de la Lutte Contre la Désertification, Madame Garama Saratou Rabiou Inoussa rappelle que « A titre d'illustration des effets des changements climatiques au Niger, il faut souligner que sur les 50 dernières années, notre pays a enregistré en moyenne, des déficits céréaliers, une année sur deux. Même en année normale, une proportion importante des ménages ne couvre ses besoins alimentaires que pendant trois mois. Et récemment encore, les inondations liées aux crues exceptionnelles du fleuve Niger et de la rivière Komadougou Yobé ont sinistré et privé plus de 10 000 ménages de leurs moyens d’existence ; tandis que paradoxalement dans le nord du pays, ce sont des parcours pastoraux entiers qui sont dépourvus de pâturage à cause des sécheresses, exposant ainsi plus de 60 000 ménages à des difficultés alimentaires et économiques. A ces chocs naturels, s’ajoutent aussi plusieurs milliers des réfugiés suite aux attaques de divers groupes terroristes opérant dans la zone sahélo-saharienne et autour du Lac Tchad ».
Le Groupe d'Experts Intergouvernemental des Nations Unies sur l'Evolution du Climat (GIEC) a publié son 6eme rapport d'évaluation en août, exposant les preuves accablantes de l'activité humaine modifiant le climat de la planète de manière sans précédent et irréversible. Les températures au Sahel augmentent 1,5 fois plus vite que dans le reste du monde. Cela signifie que d'ici 2100, les températures pourraient être bien supérieures de plus de 4 degrés des niveaux préindustriels - si nous permettons au changement climatique de se poursuivre.
Les scientifiques qui ont rédigé le rapport du GIEC ont clairement indiqué que les résultats les plus catastrophiques peuvent être évités si le monde agit rapidement pour réduire les émissions de carbone. Le Royaume-Uni et l'Italie, en tant que coprésidents de la Conférence COP26 sur le changement climatique en 2021/22, se sont engagés à diriger les efforts pour relever ce défi mondial.
La 26eme Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur le Changements Climatique se tiendra à Glasgow au Royaume-Uni du 1er au 12 novembre commençant avec le Sommet des Dirigeants Mondiaux du 1er au 2 novembre. Le Président de la République, Son Excellence M. Mohamed Bazoum, participera à la COP26 dans le cadre du Sommet des Dirigeants Mondiaux et dirigera aussi à cette COP la délégation politique et technique Nigérienne. De plus, le Royaume Uni accueillera à Glasgow des jeunes délégués Nigériens dans le cadre de la 16eme Conférence de la Jeunesse « Conférence on Youth » qui précèdera la COP26 du 28 au 31 Octobre.
L'Italie accueillera sa Conférence préparatoire, la Pré-COP, ainsi que l'événement « Youth4Climate : Driving ambition », à Milan du 28 septembre au 2 octobre.
Le délégué du Niger que se rendra à Milan, M. Issaka Ousman Gaoh Aboubacar, a rappelé que « avec la participation de 400 jeunes, représentant tous les pays du monde, la « PreCoP26 Youth4Climate » initiée par le gouvernement italien constitue un cadre sans précédent dans l’histoire des négociations climatiques mondiales. En effet, il s’agit d’une occasion pour les jeunes de porter leur voix haute, démontrer leurs ambitions climatiques et concrétiser leur place comme acteurs incontournables dans la construction d’un avenir durable et des sociétés résilientes aux changements climatiques et environnementaux ».
La COP26 et la pré-COP visent à obtenir des engagements pour réduire considérablement les émissions d'ici 2030 et atteindre zéro émission nette d'ici 2050 pour garantir que nous gardons 1,5 degré à portée de main. Un deuxième accent sera mis sur l'adaptation pour protéger les communautés et les habitats naturels. Le troisième objectif est de mobiliser l'objectif annuel de financement climatique de 100 milliards de dollars convenu lors de la COP21 à Paris, et le quatrième concerne la collaboration entre les gouvernements, les entreprises et la société civile pour accélérer la réalisation des objectifs de Paris et convenir collectivement d'actions concrètes.
Nous encourageons le Niger à se joindre aux autres pays vulnérables au climat pour faire pression sur les principaux pays émetteurs afin qu'ils réduisent d'urgence leurs émissions. Nous travaillerons avec le gouvernement et les partenaires internationaux pour mettre en lumière la nécessité pour le Niger de s'adapter et de devenir plus résilient aux changements climatiques attendus dans les prochaines décennies, notamment dans le domaine de l'agriculture. Nous travaillerons pour soutenir la capacité du Niger à accéder aux 100 milliards de dollars de financement climatique international, qui devraient aider les pays en voie de développement les plus vulnérables au changement climatique.
Le gouvernement est en train de définir son propre objectif - la contribution déterminée au niveau national (NDC) - pour contribuer à la réduction mondiale des émissions de carbone. La NDC du Niger a l'ambition d'atteindre une réduction de 38,1% des émissions d'ici 2030. La réalisation de cet objectif se fera principalement à travers des mesures d'adaptation dans le domaine de l'agriculture, la foresterie et l'utilisation des terres, mais le plan visant à augmenter la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique du Niger à 30% d'ici 2030 jouera également un rôle essentiel. L'abondant potentiel de l’énergie solaire su Niger présente une opportunité importante d'augmenter l'accès aux énergies renouvelables pour la population, de créer des emplois d'avenir et de réduire la forte dépendance vis-à-vis des sources d'énergie et importées coûteuses.
Comme nous le savons tous, avoir un plan sur papier ne résulte pas à un changement immédiat de la réalité. Si nous voulons éviter les scénarios les plus catastrophiques, minimiser l'impact du changement climatique sur les forêts, les mers et l'agriculture, et protéger notre planète pour les générations futures, nous devons travailler ensemble pour transformer les plans en réalité. Chacun peut jouer son rôle, des gouvernements aux individus et des agriculteurs de subsistance aux multinationales. Qu'il s'agisse de rechercher des énergies renouvelables ou d'autres méthodes d'agriculture, ou de recycler des bouteilles en plastique, ou simplement de planter plus d'arbres, nous pouvons tous contribuer.
C’est dans ce cadre de collaboration à l’échelle mondiale que La Ministre de l’Environnent Madame Garama Saratou Rabiou Inoussa lance « un appel aux pays développés de s’engager davantage et de passer à l’action pour le rehaussement de leurs ambitions climatiques, d’une part ; et de soutenir nos efforts d’adaptation et d’atténuation pour une résilience encore plus accrue de nos communautés et de nos écosystèmes, d’autre part ».
Le Royaume-Uni et l’Italie, en tant que coprésidents de la COP 26, nous vous demandons tous, Nigériens et Nigériennes, de vous joindre à nous et le Gouvernement du Niger dans ce défi des plus essentiels et des plus urgents.
(Ambassade du Royaume-Uni et Ambassade d'Italie au Niger)
28 septembre 2021
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Dans le cadre des préparatifs de la 3ème édition de la journée nationale des jeunes leaders, une rencontre dite ‘’conférence de lancement des activités préparatoires de la 3ème édition de la journée nationale des jeunes leaders’’ a été organisée à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger. La journée nationale des jeunes leaders est un évènement organisé par le Cabinet Leader d’Afrique en décembre avec un chapelet d’activités afin de former près de 250 jeunes issus des huit (8) régions du Niger.
Pour cette rencontre, des leaders excellant dans divers domaines ont partagé leur expérience, leur vécu d’homme d’affaires, etc. avec le public essentiellement composé de jeunes fortement mobilisés pour la circonstance à travers un panel. «Nous avons tenu à organiser cette première activité avec des opérateurs économiques de pointures qui sont aujourd’hui dans l’environnement politique et que nous savons qu’avant d’être des hommes politiques, ils sont d’abord des opérateurs économiques. Ces opérateurs partageront leur expérience avec les jeunes» a précisé M. Amadou Issa Garba.
Selon le directeur du Cabinet Leader d’Afrique M. Amadou Issa Garba, pour cette 3ème édition ce sont près de 250 jeunes qui bénéficieront d’une formation. «Au-delà de la formation nous voulons passer à la pratique et cet acte sera relancé à travers un engagement que cette jeunesse à accepter et décider de prendre devant le père de la nation, le Président de la République SE. Mohamed Bazoum. Le 4 Décembre nous allons nous retrouver avec la jeunesse où cette dernière prendra un engagement d’entreprendre. S’il y a d’autres jeunes qui sont d’accord avec le concept d’entreprenariat ils pourront prendre le même départ avec les 250 jeunes sélectionnés. Ces jeunes retenus pour cette 3ème édition seront évalués sur l’engagement pris afin de voir si ces engagements ont été honorés ou pas » a expliqué M. Amadou Issa Garba.
S’agissant des activités préparatoires, M. Amadou Issa Garba a annoncé que cette conférence consiste à informer l’opinion des efforts consentis par les initiateurs pour amener les jeunes à s’envoler de leurs propres ailes à travers l’entreprenariat. «Nous allons continuer ! Et dans deux semaines, nous allons avoir une deuxième et troisième rencontre avant la tenue d’une grande conférence pour présenter au public le schéma organisationnel de la journée nationale des jeunes leaders prévue pour le 4 décembre 2021 à Niamey » a-t-il annoncé.
Par ailleurs, M. Amadou Issa Garba a indiqué que la particularité de cette 3ème édition est que les bénéficiaires seront accompagnés de bout en bout. «Après l’engagement, nous suivons et nous regardons ce que les jeunes bénéficiaires de l’édition 2019 sont devenus. Au moins 50 parmi les anciens bénéficiaires sont devenus entrepreneurs. Il y a déjà parmi eux ceux qui sont devenus des sponsors de l’évènement » a dit avec satisfaction M. Amadou Issa Garba.
Abdoul-Aziz Ibrahim et Abdoussalam Kabirou (ASCN)
19 octobre 2021
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En prélude à la Conférence Internationale sur l’Energie Solaire (CIES) qui se tiendra du 9 au 11 mai 2023 à Niamey, le Ministère de l’Energie et des Energies Renouvelables a organisé le vendredi 30 Septembre, au Centre Internationale de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, une rencontre d’information et de présentation du projet à l’attention des partenaires techniques et financiers et des représentants diplomatiques accréditées au Niger qui accompagnent le pays dans l’organisation dudit évènement. Ces échanges se sont penchés sur les objectifs de l’évènement, les résultats attendus ainsi que les opportunités à la fois pour le Niger ainsi que pour les pays participants à cette rencontre internationale. C’est le ministre d’État, ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, M. Ibrahim Yacoubou qui a présidé les travaux.
La CIES, cette rencontre tant attendue, regroupera à Niamey les acteurs politiques et techniques ainsi que les organisations internationales en charge de l’énergie solaire pour promouvoir l’accès à l’électricité, renforcer la dynamique internationale sur le développement de l’énergie solaire et partager les dernières innovations en matière de solutions à travers les meilleures pratiques. Cette conférence placée, cette année, sous le thème «Énergie solaire, inclusion énergétique et développement», est un évènement majeur placée sous les auspices du Président de la République Mohamed Bazoum. Elle regroupera des gouvernements, des bailleurs de fonds, des développeurs et différentes institutions œuvrant dans le domaine de l’énergie, en vue d’accélérer un développement rapide en Afrique.
La CIES 2023 s’articulera autour de réunions techniques, de panels, colloques et des expositions. Elle sera aussi l’occasion de fédérer les efforts des pays africains par la création d’un groupe de réflexion notamment en matière d’accès aux financements, technologies, innovations ou opportunités et renforcement des capacités dans le domaine de l’énergie solaire. La CIES ambitionne aussi d’encourager l’investissement privé dans le financement des projets solaires. Le Ministère en charge des Energies Renouvelables compte lancer aussi en mai prochain l’équivalent du prix Nobel de l’énergie nommé prix académique Abdou Moumouni et un autre celui du Président de la République pour récompenser les partenaires qui se seront illustrés au cours de cette conférence. Il s’agit, à travers cette initiative, d’encourager la recherche sur les énergies renouvelables et songer régulièrement à la promotion des innovations pour le bien-être des populations. Selon les organisateurs, les travaux de cette conférence déboucheront aussi sur l’adoption d’une Déclaration dite de Niamey qui vise à la mutualisation et la valorisation des potentiels solaires en Afrique, mais aussi la pose de la première pierre de la Centrale Solaire Abdou Moumouni.
A l’issue des échanges, le ministre d’État, ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, M. Ibrahim Yacoubou s’est montré optimiste quant à la réussite de cette conférence compte tenu de potentialités existantes. «Le Niger a l’un des potentiels solaires le plus élevés au monde. A cela s’ajoute la volonté politique de porter un ambitieux projet de développement de l’énergie solaire en la considérant comme une condition d’accès au développement. L’accès au développement est conditionné à l’accès à l’énergie, par la qualité des infrastructures. C’est pour cette raison que, des partenaires appuient le Niger dans l’organisation de cette conférence», a-t-il déclaré. «Nous voulons créer la dynamique qui va supporter et soutenir le développement de l’énergie solaire en Afrique. Nous avons un défi à relever qui est commun à la plupart des pays africains», a-t-il ajouté.
Pour le ministre d’État en charge des Énergies Renouvelables, cette conférence sera l’occasion de mutualiser les efforts pour l’accès à l’énergie en Afrique notamment solaire. «Nous devons aussi relever le défi de l’accès à l’énergie, sa disponibilité, son coût et sa qualité», a-t-il ajouté. Exprimant ses attentes au sujet de cette importante rencontre, M. Ibrahim Yacoubou a dit souhaiter que Niamey soit un catalyseur de cette dynamique. «Nous voulons que Niamey soit l’accélérateur de cette volonté qui existe dans la plupart de nos pays pour progresser dans le développement de l’énergie solaire. Nous espérons que cette rencontre soit un succès diplomatique qui permettra d’avoir une vision commune pour progresser dans ce domaine et que cela débouche sur le renforcement de capacités en matière d’offre énergétique dans chacun de nos pays qui sont aujourd’hui en situation de ‘’pauvreté énergétique’’», a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye(onep)
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Le LASDEL a procédé, hier, à Niamey, à la présentation des résultats du 8ème tour d’enquête d’Afrobarometer sur les perceptions sur la gestion de la pandémie de COVID-19 et les élections de 2020 au Niger. C’était au cours d’une rencontre qui a vu la participation de plusieurs acteurs en présentielle et en visioconférence. Les différentes communications ont été faites par M. Abdoua Dagobi pour ce qui est des perceptions des nigériens par rapport à la COVID 19 et par M. Hamani Oumarou sur les perceptions des élections de 2020 au Niger.
En début de ces communications, M. Sido Moumouni, membre de l’équipe Afrobarometre du Niger a pris la parole pour présenter cet outil de recherche et d’enquête, mais aussi pour expliquer la méthodologie de cette enquête.
Afrobarometer, rappelle-t-il, est un réseau panafricain, indépendant, à but non-lucratif de recherche par sondage qui produit des données fiables sur les expériences et appréciations des Africains relatives à la qualité de vie, à la gouvernance et à la démocratie. Il a été lancé en 1999-2001 dans 12 pays. Cette enquête qui est le Round 8 pour l’année 2019/2020, a concerné au moins 35 pays. Elle a pour objectif de donner au public une voix dans les processus de prise de décision politique en fournissant des données de haute qualité aux décideurs, aux organisations de la société civile, aux académiciens, aux médias, aux bailleurs et investisseurs, ainsi qu’aux Africains ordinaires. Dans chaque pays, il y a un partenaire national responsable de la mise en œuvre de l’enquête. Au Niger, le partenaire national est le Laboratoire d’Etudes sur les Dynamiques Sociales et le Développement Local (LASDEL).
Pour ce qui est de la méthodologie, M. Sido a souligné que l’enquête s’intéresse à un échantillon nationalement représentatif des citoyens adultes. « L’ensemble des répondants sont aléatoirement sélectionnés. L’échantillon est distribué à travers les régions/provinces et les zones urbaines/rurales proportionnellement à leur part de la population nationale. Chaque adulte a une chance égale d’être sélectionné », précise-t-il. Il faut aussi noter que l‘enquête a interviewé 1.200 adultes nigériens. « Un échantillon de cette taille donne des résultats avec une marge d’erreur de +/-3 points de pourcentage à un niveau de confiance de 95% », explique-t-il, tout en mentionnant que les interviews ont été réalisées dans la langue de choix du répondant, sur la base d’un instrument d’enquête standard pour tous les pays permettant des comparaisons inter-pays.
En ce qui concerne cette enquête sur les « Perceptions sur la gestion de la pandémie de COVID-19 et les élections de 2020 au Niger », le travail de terrain pour le 8ème tour au Niger a été effectué du 29 octobre au 13 novembre 2020.
Dans sa communication, M. Abdoua Dagobi a souligné qu’en résumé, la première thématique a répondu à trois préoccupations majeures qui sont : la connaissance de la COVID-19 ; il s’agit de connaitre le niveau d’information des Nigériens sur la pandémie ; la vaccination contre la COVID-19 ; comment les Nigériens apprécient la vaccination contre la COVID 19 et enfin la restriction des libertés, où il est question de connaitre l’appréciation faite des Nigériens de la restriction des libertés démocratiques dans le cadre de la gestion de la pandémie. Après l’analyse et le traitement des données de l’enquête, M. Abdoua est arrivé à la conclusion suivante : plus de la moitié des Nigériens apprécient bien la performance gouvernementale dans la gestion de la réponse à la pandémie de COVID-19 ; néanmoins, la majorité des citoyens déclarent ne pas faire confiance aux statistiques officielles sur la pandémie ; et plus de la moitié pensent que les ressources disponibles pour répondre à la pandémie ont été perdues ou volées à cause de la corruption au sein du gouvernement ; les Nigériens font plus confiance à la prière qu’aux vaccins pour éradiquer la COVID-19 ; dans leur majorité, ils rejettent la restriction des libertés démocratiques pour faire face à la pandémie.
Pour ce qui est de la deuxième thématique « Perceptions des élections de 2020 au Niger », M. Hamani Oumarou a indiqué que l’enquête a concerné également trois résultats. L’inscription au fichier électoral, élections libres, transparentes et inclusives, l’intérêt général au détriment de son candidat. A ce niveau aussi, après l’analyse et le traitement des données, une conclusion a été tirée. « La grande majorité des Nigériens a montré son intérêt à participer aux élections de décembre 2020. Elle s’est inscrite au fichier et a souhaité des élections libres, transparentes, et inclusives pour le développement du pays. Et la plupart des nigériens déclarent préférer voter pour l’intérêt général de la nation et non pour l’intérêt de leur candidat », a souligné M. Hamani Oumarou.
Par Ali Maman
30 avril 2021
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La Direction de la Météorologie Nationale du Niger (DMN) a organisé, le vendredi 12 mai dernier, un point de presse sur les prévisions saisonnières des précipitations et des caractéristiques agro-climatiques de la saison d’hivernage 2023 pour le Niger. Les prévisions relèvent un démarrage précoce de la saison sur la presque totalité du pays, avec des pluies qui vont de la normale à l’excédentaire. Il est également prévu des séquences sèches de durées normales à moyennes, en début de saison, et de durées normales à longues en fin de saison.
En début du point de presse, M. Katiellou Lawan Gaptia, Directeur de la météorologie nationale, a indiqué que la prévision saisonnière des précipitations et des caractéristiques agro-climatiques de cette saison d’hivernage, est une appréciation qualitative des quantités de pluies cumulées attendues au cours des mois de juillet, août et septembre 2023 et qui ne rend pas compte de la répartition temporelle des précipitations. Il est prévu pour la période des trois mois, un cumul pluviométrique normal à tendance légèrement excédentaire sur la bande agro-pastorale du Niger.
La Direction de la météorologie nationale s’attend à un démarrage «précoce à normal» de la saison sur le territoire national, sauf à Diffa où le démarrage est prévu être «normal à précoce», alors même qu’il est prévu une fin de saison des pluies «tardive à normal» sur l’ensemble du pays. Les prévisions sur les séquences de sècheresses en début et fin de saison présentent aussi des contrastes. Des séquences sèches de durées longues à moyennes sont attendues en début de saison sur l’ensemble de la zone agricole, à l’exception de la région de Diffa et le département de Gaya où elles sont prévues normales à longues. En fin de saison, il est attendu des séquences sèches de durées normales à longues sur l’ensemble du pays.
«Au regard des cumuls de pluies globalement normaux à tendance excédentaires attendus sur la bande sahélo-soudanienne, des durées de séquences sèches longues à moyennes, des écoulements des cours d’eau excédentaires, des risques hydrométéorologiques relatifs aux inondations, à la sècheresse, à la santé et au temps pourraient se produire sur le pays», a prévenu M. Katiellou Lawan Gaptia. Pour atténuer les impacts de ces risques sur les personnes, les animaux, les cultures et les biens matériels, le Directeur de la météorologie nationale et ses techniciens ont énuméré des recommandations sur les risques d’inondation, de sécheresse, de maladies et ennemies des cultures, ainsi que sur les risques liés à d’autres phénomènes météorologiques.
Il est fort probable, a insisté M. Katiellou Lawan Gaptia, que la situation météo en début de saison soit assez souvent caractérisée par des orages accompagnés de vents forts, de poussière et de sable. Ces prévisions, a pour sa part affirmé M. Attaoulahi Zakaouanou, Secrétaire général du Ministère des transports, permettent à la population et aux autorités «de prendre des dispositions éclairées face aux périodes des pluies, au risque d’inondation ou des sècheresses et de s’adapter aux conditions agro-climatiques. Ce qui les rend essentielles pour notre sécurité alimentaire, notre santé, la gestion de l’eau et l’agriculture». Il s’est félicité du travail de qualité que fait la Direction de la météorologie nationale malgré ses moyens limités.
Souleymane Yahaya et Mariama Hamani Seydou (Stagiaire)
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Une saison des pluies 2021 qui s’annonce globalement humide avec des quantités de pluies équivalentes à supérieures aux moyennes saisonnières de la période 1981-2010 sur le Sahel Centre et Est, un démarrage précoce à normal, une fin tardive à normale, des séquences sèches à tendance plus longues en début de saison et moyennes vers la fin, et des écoulements globalement moyens à supérieurs. Tel est la quintessence des prévisions saisonnières issues du forum virtuel sur les Prévisions Saisonnières des caractéristiques Agro-hydro-climatiques de la saison des pluies pour les zones Soudaniennes et Sahéliennes (PRSEASS – 2021), tenu du 26 au 30 Avril 2021.
Il ressort de la synthèse des travaux que « des quantités de pluies globalement équivalentes à supérieures aux cumuls moyens de la période 1981-2010 sont attendues en juin-juillet-août et juillet-août-septembre, sur la bande sahélienne et soudanienne couvrant les parties Sud et extrême ouest du Tchad, la bande agricole du Niger, le Burkina Faso, le Sud et Centre Mali, les parties Nord du Nigeria, du Bénin, du Togo, de la Côte d’Ivoire et l’extrême Nord-est de la Guinée. Par contre, les zones littorales de la Mauritanie, du Sénégal, de la Gambie, de la Guinée Bissau, de la Guinée, du Nord Sierra Léone, de l’Est Libéria, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin, du Nigéria et du Cameroun pourraient enregistrer des cumuls pluviométriques équivalents à inférieurs à la moyenne sur toute la saison ».
Les tendances font également ressortir que « des dates de début de saison précoces à normales sont probables sur presque toute la bande sahélienne élargie aux parties Nord des pays du Golfe de Guinée ». De même, soulignent les experts, des dates de fin de saison tardives à normales sont attendues sur les bandes sahélienne et soudaniennes s’étendant sur le Sud Tchad, la zone agricole du Niger, le Sud Mali, le Burkina Faso, l’extrême Sud de la Mauritanie, le Sénégal (excepté l’extrême Sud-ouest), la Gambie, la moitié Est de la Guinée et les parties Nord du Nigeria, du Benin, du Togo, du Ghana et de la Cote d’Ivoire.
Aussi, ajoutent les experts, des séquences sèches longues à moyennes sont attendues en début de saison sur le Sahel Est (Est Niger et Sud Tchad élargi aux parties Nord du Nigeria, du Benin et du Togo) et sur la partie Nord du Sahel Centre et Ouest (Centre Mali, extrême Sud Mauritanie, Sénégal et Nord-est Guinée). Par contre, sur le Burkina Faso, la partie Ouest du Niger, le Sud Mali, les parties Nord du Bénin, du Togo, du Ghana, de la Côte d’Ivoire de la Guinée et les parties littorales allant du Nord Sierra Léone à la boucle du Sénégal, les chances d’observer des séquences sèches plus longues, équivalentes ou plus courtes que la moyenne sont le mêmes.
Enfin, des écoulements équivalents à supérieurs aux moyennes de la période de référence 1981-2010 sont attendus dans les bassins ci-après : Niger, Sénégal, Gambie, Volta, Chari, Logone, Komadougou-Yobé, Bandama, Comoé, Ouémé, Mono et Oti. Quant aux bassins du Sassandra, du Cavally, du Mano, de Saint Paul, de Saint John et de Lofa au Libéria, ils devraient enregistrer des écoulements globalement moyens à tendance déficitaires.
Au regard de ces prévisions, les experts ont formulé des recommandations en vue de réduire les principaux risques. C’est à ce titre que, face aux risques élevés d’inondations liés aux cumuls de pluies globalement supérieurs à la moyenne attendus sur la bande sahélienne et des écoulements moyens à excédentaires prévus dans la plupart des bassins fluviaux, il est recommandé de : prévenir l’occupation anarchique des zones inondables, en particulier dans les zones urbaines, prendre des dispositions pour anticiper la sécurisation des personnes et la maintenance des infrastructures installées dans les zones inondables ; renforcer les digues de protection contre les inondations ; assurer le curage régulier des caniveaux d’assainissement ; suivre de près les seuils d’alerte dans les différents sites à haut risque d’inondation ; renforcer la communication des prévisions saisonnières et la sensibilisation des communautés vulnérables, etc.
D’autre part, face aux risques phytosanitaires et d’insécurité alimentaire, les experts ont recommandé le renforcement de la surveillance du criquet pèlerin dans les zones à risque et le maintien de la vigilance contre les autres nuisibles des cultures dont la chenille légionnaire d’automne. D’autres recommandations ont été également formulées pour réduire les risques de maladies liées à l’eau (Cholera, malaria, dengue, bilharziose, diarrhée, etc.) dans les zones humides ou inondées.
Pour la valorisation des opportunités, il est recommandé aux agriculteurs, éleveurs, autorités, gestionnaires des ressources en eau et de l’hydro-éléctricité, Projets, ONG et OP de soutenir le déploiement de techniques d’augmentation de rendements des plantes fourragères et des cultures, à travers le choix des variétés à hauts rendements et des bonnes périodes de semis et d’apport des fertilisants (fumure organique et engrais minéral); de renforcer les dispositifs d’encadrement et d’assistance agro-hydrométéorologiques des producteurs, etc.
Enfin, conclut la synthèse, « il est recommandé à tous les acteurs du suivi de la campagne agricole d’être attentifs aux mises à jour qui seront faites par le Centre Régional AGRHYMET, l’ACMAD et les services météorologiques et hydrologiques nationaux ».
Par Assane Soumana(onep)
07 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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