Environnement

L’assemblée nationale a adopté le 10 juin le projet de loi, initié par le gouvernement lors du conseil des ministres du 8 juin, autorisant la ratification de l’Accord Cadre portant création de l’Alliance Solaire Internationale (ASP) signé en novembre 2016 à Marrakech en marge de la Cop22. Il est donc permis d’esperer que notre pays s’engage dans la production à grande échelle de l’énergie solaire.

De par son objectif, l'Accord Cadre portant création de l'Alliance Solaire Internationale (ASP) suscite beaucoup d’intérêts. L’accord pour lequel la loi vient d’être votée concerne un domaine aussi stratégique que celui de l’énergie. Mais, il vise surtout « à réduire le coût du financement des technologies et à mobiliser un nombre important d'investisseurs pour un déploiement massif de l'énergie solaire, ainsi que l'ouverture de la voie à des technologies futures adaptées aux besoins ». Aussi, le domaine de l’énergie solaire intéresse de plus en plus les investisseurs publics, et privés car il comporte des enjeux économiques, sociaux et climatiques. En effet, en s’engageant « à travers l'Alliance Solaire Internationale (ASI), à apporter une réponse aux principaux obstacles communs à un déploiement d'énergie solaire à l'échelle de leurs besoins », les Etats parties, ont posé un acte fortement prometteur pour la cause climatique.

Protection de l’environnement : Le Forum jeunesse et emplois verts prévu du 27 au 30 mars 2018 à NiameyLe Gouvernement de la République du Niger en partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et d’autres partenaires au développement, organisera du 27 au 30 mars 2018 à Niamey au Niger, la 4e édition du « Forum international jeunesse et emplois verts » (FIJEV). Un appel à candidatures a déjà été lancé afin de sélectionner des jeunes participants ressortissants des pays de la Francophonie. Un appel à candidatures spécial pour les jeunes du Niger sera lancé par le Gouvernement de la République du Niger dans les prochains jours

Il faut souligner que le FIJEV est un rendez-vous international pour promouvoir le dialogue et les échanges sur les enjeux de l’économie verte notamment en ce qui concerne la création d’emplois pour les jeunes. Le forum a vocation de réunir des centaines de jeunes et d’acteurs nationaux, internationaux, étatiques, de la société civile et du privé concernés par la question de création d’emplois et de développement durable.

Le forum permettra aux jeunes des pays membres de la Francophonie, femmes et hommes âgés de 18 à 34 ans, de valoriser leurs créativités, tout en ayant l’occasion de présenter, au grand public et aux partenaires techniques et financiers, des projets susceptibles de générer des emplois dans le domaine de l’économie verte. Les participants prennent part à des ateliers de renforcement des compétences et assistent à des conférences animées par des experts.

Au cours du forum, comme ce fut le cas pour les éditions précédentes, les porteurs de projets échangent leurs expériences, partagent des idées et bonnes pratiques et bénéficient, grâce à des ateliers de formation, de nouvelles connaissances et de compétences utiles à la réalisation de leurs projets. Un concours est également organisé pour identifier et récompenser les meilleurs projets dans les secteurs à fort potentiel. Un formulaire de candidatures sera mis à la disposition des candidats sélectionnés pour participer à ce concours. Il s’agira de rédiger un plan d’affaire pour la mise en œuvre de leurs idées d’entreprise ou le développement de leur entreprise déjà fonctionnelle. A l’issue du FIJEV, les lauréats du concours recevront un accompagnement pour consolider leurs projets. Ils bénéficieront également d’un encadrement spécial sous forme de mentorat de partenaires techniques ainsi que d’une enveloppe financière. Les jeunes sont invités à soumettre des projets d’entreprises existantes ou bien de création d’entreprises éco-responsables et génératrices d’emplois verts dans les domaines suivants : Agriculture durable, pêche responsable et agroalimentaire ; Énergies et habitat durables ; Valorisation de la biodiversité et tourisme durable ; Technologies au service du développement durable ; Assainissement, gestion des déchets et recyclage ; Les industries extractives et leurs filières.

Le ministre de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, M. Almoustaphe Garba, a effectué, samedi 10 août dernier, en compagnie de la Chargée d’Affaires de l’ambassade d’Allemagne au Niger, Mme Valérie Polydoré, une visite sur le site de formation des Ecogardes, (agents forestiers et pisteurs), à Kouré. Cette formation qui entre dans le cadre de la mise en œuvre du Projet RBT-WAP/GIC-WAP (Réserve de Biosphère Transfrontalière/Gestion Intégrée du Complexe-W-Arly-Pendjari), financé par l’Allemagne, à hauteur de 15.000.000 d’euros, concerne trois pays : le Niger, le Burkina-Faso et le Bénin.

Le projet a pour objectif global de promouvoir un développement économique endogène, durable et inclusif, répondant ainsi aux défis du changement climatique. Spécifiquement, il vise aussi à renforcer la conservation et la gestion durable des parcs nationaux et des écosystèmes fragiles de la région W-Arly-Pendjari, à travers la mise en œuvre de cinq champs d’actions que sont : la reconnaissance de la région WAP par l’UNESCO est avancée ; la gestion du complexe WAP est participative ; les préalables administratifs pour un financement durable des parcs nationaux du WAP sont améliorées ; la gestion des aires protégées de la région WAP correspond aux normes internationales et la population riveraine résidente du complexe WAP contribue à la préservation des ressources naturelles.

Le ministre Almoustapha Garba a exprimé sa satisfaction et celle du gouvernement nigérien, concernant cette formation sur la protection des ressources naturelles nationales. « Il s’agit pour nous d’un jalon important, dans le sens d’une meilleure protection de nos ressources naturelles et notamment de l’aire protégée de ce complexe », a-t-il déclaré. Il a ajouté que la zone qui couvre ce complexe vit une situation d’insécurité grandissante. Donc, il est nécessaire que les forestiers, qui ont en charge la protection de ce parc, du côté du Niger, qui en plus sont des jeunes ressortissants des villages environnants, aient pu bénéficier d’une telle formation. Les rendant ainsi aptes à mieux sécuriser, à la fois les ressources naturelles mais aussi les populations. «Pour tout cela nous tenons à remercier la coopération allemande, par le biais de laquelle cette activité a été financée et pour bien d’autres activités que le projet WAP exécute et permet de financer. Nous attendons avec impatience la suite de programme, en occurrence, la construction d’infrastructures, qui vont contribuer à créer les meilleures conditions de travail pour toutes ces personnes, qui jours et nuits s’acharnent à exécuter ces tâches combien difficiles», a ajouté le ministre en charge de l’Environnement. Il a saisi l’occasion pour aussi remercier l’Ong «Wildlife Angel », qui a eu la responsabilité de cette formation. Quant aux responsables municipaux présents, le ministre les a invités à avoir un œil vigilant pour s’assurer que les ressources naturelles, qui sont un bien commun, sont bien protégées et bien gérées. «Il faut que tous, nous veillons pour que cette zone soit celle de renom, dans le cadre de la préservation et la conservation des ressources naturelles, en général et de la girafe d’Afrique de l’ouest, en particulier, dont notre espace abrite les derniers spécimens d’Afrique.

Le Directeur général de l’Hôpital Général de Référence de Niamey, Professeur Jean Pierre Eric Adehossi Omar, a réceptionné, le jeudi 30 décembre 2021, un don d’équipements médicaux offert par la Mission Bilatérale Italienne de Soutien au Niger. C’est le général commandant de la Mission bilatérale de soutien au Niger Davide Cipelletti qui a remis le don.

Le don est composé de 5 strykers pour le transport sécurisé des patients et 3 moniteurs multiparamétriques de surveillance. Les deux responsables ont signé le document attestant la réception sous le regard du Directeur des infrastructures et équipements sanitaires au Ministère en charge de la Santé publique, M. Maman Kiassa Adamou et de la Chef de mission de l’ambassade d’Italie au Niger, Pr Francesca Orsini.

Ces équipements et matériels viennent d’une part, renforcer les capacités opérationnelles de l’HGR et contribuer à la prise en charge des patients et à l’amélioration de la santé de la population et d’autre part traduisent l’excellente coopération entre les deux pays. Peu après la réception des équipements, le directeur général de l’Hôpital Général de Référence, Eric Adehossi Omar a dit que les matériels sanitaires sont le fruit de la Coopération entre l’Hôpital Général de Référence et de la branche «Action Civilo- militaire» de la Mission bilatérale de soutien au Niger. «Cette coopération a été impulsée par le Médecin Colonel Oumara Mamane, ancien Directeur général de cet hôpital. C’est donc à lui que nous devons aujourd’hui cette cérémonie de remise de don», a-t-il expliqué.

Pour sa part, le général commandant de la Mission bilatérale de soutien au Niger, Davide Cipelletti a rappelé que la Mission Bilatérale de Soutien au Niger a débuté il y a 4 ans de cela. «Depuis 2018, nous avons créé ensemble un parcours avec lequel nous Italiens voulions aider ce grand pays à affronter avec succès le défi sur la sécurité et sur la santé du peuple nigérien», a-t-il ajouté. Comme à d’autres occasions d’un passé récent, aujourd’hui «nous concrétisons le soutien de l’Italie au Niger à travers la donation de ce matériel médical qui sera d’une aide dans l’amélioration de la qualité des services sanitaires offerts à la population» a dit le commandant de la Mission bilatérale de soutien au Niger.

Présent à la cérémonie, le directeur des Infrastructures et Equipements Sanitaires, M. Maman Kiassa Adamou a, au nom des bénéficiaires, exprimé sa gratitude à la coopération italienne pour ce geste combien important. Selon lui, ces équipements et matériels viennent renforcer les capacités opérationnelles de l’HGR et contribuer à la prise en charge des patients et l’amélioration de la santé de la population.

Louant l’excellente Coopération entre le Niger et l’Italie, la Cheffe de mission de l’ambassade d’Italie au Niger, Pr Francesca Orsini a dit qu’aujourd’hui, le Niger est le principal bénéficiaire du Fonds Italien pour l’Immigration précisant que la Coopération Italienne a des Projets en cours d’une valeur de plus de 500 millions d’euros. La Cheffe de mission de l’ambassade d’Italie au Niger a réitéré l’engagement de son pays de continuer à soutenir les autorités du Niger dans l’atteinte de ses objectifs durables. «L’engagement italien se poursuivra dans l’aide alimentaire en particulier la sécurité alimentaire, la promotion de l’agriculture durable, la lutte contre le changement climatique et l’éducation de la jeune fille. Ces derniers temps la Coopération s’élargit en touchant le domaine sanitaire à travers divers dons de matériels médicaux et sécuritaires à travers la formation des Forces de défense et de sécurité», a-t-elle conclu.

Mamane Abdoulaye(onep)

03 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/  

Le ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Salubrité Urbaine, M. Almoustapha Garba, s’est rendu le samedi dernier, au parc de Kouré où il a réceptionné des ouvrages réalisés par la Turquie à travers l’Agence Turque de Coopération et de Coordination (TIKA) dans le cadre de la protection des girafes. Cette cérémonie s’est déroulée en présence de l’Ambassadeur de la Turquie au Niger, SE Mustafa Ari Turker, du préfet de Kollo, et du maire de Kouré.

A travers cet appui, la Turquie a construit deux miradors, réhabilité deux autres, et a procédé à la réalisation d’un forage avec château d’eau, d’une mare, la fourniture de deux tonnes de sel ainsi que la rénovation de l’équipement des bungalows pour l’accueil des visiteurs. A l’issue de la cérémonie, le ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Salubrité Urbaine et la délégation qui l’accompagne ainsi que le diplomate turc, ont visité les ouvrages qui viennent d’être réalisés par la TIKA.

Le ministre Almoustapha Garba a, au nom du gouvernement de la République du Niger, remercié le peuple et la République de Turquie pour cet important appui en faveur des dernières populations de girafes en Afrique de l’ouest. Il a noté que l’effectif de cette population augmente de manière considérable passant de 56 individus en 1966 à 633 en 2018. Ces résultats tangibles, précise-t-il sont dus aux efforts conjugués de l’Etat du Niger, des populations locales et des partenaires techniques et financiers.

Il a par ailleurs souligné que cette population est confrontée à plusieurs problèmes liés à sa conservation, notamment la dégradation de son habitat et les difficultés liées à l’accès à l’eau en certaines périodes de l’année. M. Almoustapha Garba a déclaré que ces investissements qui viennent d’être réalisés avec l’appui technique et financier la coopération turque, contribueront significativement à l’amélioration des conditions d’abreuvage et d’alimentation de la population des girafes et offrent également de meilleures facilités au plan éco touristique. « Il s’agit là d’une opportunité offerte à l’Association des guides de Girafes pour renforcer ses capacités d’accueil et d’organisation d’activités éco touristiques, toutes choses qui concourent à la préservation et à la gestion durable de cette population de girafes », a-t-il estimé.

"Il n'y a pas de sots métiers, il n'y a que de sottes gens", dit la citation. En effet, dans un monde où la vie sinon la survie devient de plus en plus difficile, voire aléatoire, aucun travail honnête, rémunérateur, n’est à rebuter ou à repousser. Beaucoup de Nigériens ont compris cela. Ce qui explique la pratique, par certains concitoyens des travaux, considérés comme usants et répugnants comme le curage de caniveaux, le ramassage des certains objets de récupération sur les dépotoirs mais aussi la récupération de la vieille ferraille, dans les dépôts d’ordure, dans les ménages et autres lieux. C’est à cette dernière activité que s’adonnent de nos jours beaucoup de jeunes comme moins jeunes. Ces personnes contribuent également à débarrasser notre environnement (maisons, services, rues, poubelles) des métaux inutilisables, rouillés et encombrants. Même s’ils gagnent peu, ces ‘‘nettoyeurs’’, appelé ‘‘boutali ko sakou’’ ; ‘‘bouteilles ou sacs’’, contribuent, à leur manière, dans la lutte contre la pollution.

Poussant, à peine, sa brouette remplie de plusieurs types de débris de fer (jante, fer à repasser, moteur, disque d‘embrayage, essieu, fer à construction, boulon, barre de fer,….), Moussa Dan Koma, le corps envahi par la sueur s’offre une pause, sous un arbre, du quartier Kalley Amirou. « J’ai visité plusieurs quartiers de Niamey pour ramasser ou pour payer ces lourdes ferrailles que je vais transporter au Marché Katako », explique-t-il haletant. Il précise qu’il a dépensé au total 2.000 FCFA pour remplir sa brouette. Il compte en tirer au minimum 5.000 FCFA. «C’est dur ! Mais ça paye», reconnait Moussa Dan Koma. « Cela fait 10 ans que je fais ce travail. Au début nous n’étions qu’une dizaine à faire ce boulot, que certains considèrent comme de bas étage. En ce moment, dès que nous sortons, en un temps record nous remplissons nos brouettes, que nous venons vider à Katako pour ensuite repartir, à la recherche d’un autre stock. Il nous arrivait donc de faire trois à quatre voyages par jour. Et nous rentrons avec 10 à 15.000 FCFA à la maison», explique Dan Koma, âgé d’environ 45 ans. Mais aujourd’hui, selon lui, avec le nombre incalculable de personnes qui ont envahi la filière, il faut non seulement aller de plus en plus loin pour avoir ces vielles ferrailles mais en plus, on en trouve plus dans la rue ou sur les dépôts d’ordures ; il faut en acheter. « Ces déchets de ferrailles nous coûtent de plus en plus chers, si encore on les trouve. Tous ces tas de fer qui ne remplissent même pas ma brouette m’ont déjà coûté 6.300 FCFA, même si j’arrive à les revendre je n’aurais pas plus de 8.000 FCFA, alors que j’aurais eu près de 13.000 FCFA, avec la même cargaison, il y a encore quelques années », se plaint Aboubacar Maman, un marchand de ferraille rencontré au quartier Dan Gao.

L’activité de récupération des déchets plastiques prend de plus en plus de l’importance au Niger. Ainsi, plusieurs jeunes nigériens affirment leurs talents dans la transformation de ces déchets en objets ménagers, à savoir des tables, des chaises, et autres objets de décoration. M. Adam Sani est un jeune nigérien âgé d’une trentaine d’années qui consacre son temps à encadrer les jeunes scolaires dans les activités de récupération des déchets plastiques. Ainsi, après plusieurs sessions de formation au profit des élèves de plusieurs écoles primaires de l’inspection Niamey 10,  M. Adam Sani et son Association Mazarkoïla ont organisé un concours de meilleure œuvre à base des bidons. Cette activité s’est déroulée dans la cour de l’Académie des Arts Martiaux de Niamey, le Dimanche 8 mai 2022 dans l’après-midi. C’était en présence de l’inspectrice en chef du service de l’enseignement primaire Communal Niamey 10, Mme Malam Issa Aïchatou et de plusieurs invités dont les responsables des écoles participantes.

Ce concours a été initié suite à une série de formations en sculpture et décoration organisées par l’association Mazarkoïla dans les différentes écoles de cette inspection. Il s’agit d’initier les enfants à la sculpture et à la fabrication d’objets ménagers, comme les tables, les chaises et les objets de décoration, à base des déchets plastiques, principalement les bidons. Durant cette demi-journée les jeunes ont réussi à restituer tout ce qu’ils ont appris lors des différentes formations. Cette activité est la énième du genre organisée par la même association en collaboration avec cette inspection. Aussi, l’année dernière Adam Sani a gracieusement encadré plusieurs jeunes filles des villages de la périphérie de Niamey.

Adam Sani est un grand passionné de la culture et de la tradition nigérienne. Tout ce qui cadre avec la promotion de son pays l’intéresse beaucoup. «J’ai constaté qu’au tour de nous, il y’a beaucoup de déchets, beaucoup d’objet rejetés après l’usage du départ. Mon imagination m’a amené à comprendre que ces objets qui constituent des déchets autour de nous peuvent aussi être transformés pour d’autres choses utiles. Je n’ai pas appris ce travail avec quelqu’un. Je pense que c’est un don de Dieu. Et j’ai décidé de partager cette connaissance avec les jeunes, notamment les élèves du primaire. J’étais parti voir l’inspectrice de l’enseignement primaire communal Niamey 10 pour une collaboration avec les écoles de son entité. Dieu merci, j’ai eu une bonne écoute et nous nous sommes entendus. Aujourd’hui c’est le fruit de cette collaboration que nous sommes venus montrer au public», a déclaré M. Adam Sani.

C’est une importante opportunité qui a été offerte à ce jeune nigérien de partager son talent et son savoir-faire aux enfants. Il a souligné avoir commencé cette activité à l’école Foulan Koira 4, pendant les congés de Noël où il a encadré 58 élèves. Pour cette phase, ce sont 14 écoles primaires qui ont été concernées.

Ce travail demande beaucoup des moyens et d’accompagnement. C’est pourquoi M. Adam Sani a lancé un appel à des bonnes volontés, notamment les autorités académiques et municipales pour qu’elles s’y intéressent, car cette activité est très bénéfique aux enfants. Adam Sani ambitionne de monter un grand atelier de sculpture exclusivement dédié aux enfants. «Je n’ai pas pour intention de chercher de l’argent avec cette activité, mais de transmettre la connaissance et le savoir-faire à d’autres. La seule chose qui me guide c’est l’amour que j’ai pour mon pays. Je veux que mon pays soit un exemple dans tous les domaines du développement, dont celui du tourisme, de l’artisanat et de la sculpture», a-t-il déclaré. 

Mme Aissata Mahaman, qui accompagne son enfant à cette activité a exprimé sa joie et sa surprise. «La créativité est une initiative à encourager. J’encourage vraiment ce jeune homme pour son courage. J’invite à cette occasion les autorités à s’intéresser à ce genre d’initiatives qui sont très promotrices de nos valeurs. Les parents aussi doivent l’accompagner. C’est vraiment un jeune qui a du talent et de la volonté», a-t-elle plaidé. Son enfant, a-t-elle rappelé était premier dans son école lors du concours interne organisé à la suite de la même formation. Elle a souligné avoir été très surprise de voir son enfant en activité, ce qui lui est un motif de satisfaction.

 

Omar Abdou(Stagiaire)

Longtemps considéré comme ‘’dégradant’’, le métier de ‘’ferrailleur’’ a toujours existé au Niger. Rendu populaire par les collecteurs ambulants qui arpentaient les rues et ruelles des villes et sillonnaient les villages les plus reculés,  les «akawosakou», en référence au recyclage des sacs vides de céréales qui était le but premier des collecteurs, sont progressivement devenus des «gola-gola». Ils se consacrent ainsi à la collecte et au recyclage du fer et des métaux connexes, et quelques fois des vielles sandales plastiques. Par la force des choses, le métier s’est hiérarchisé avec des collecteurs individuels pour le porte-à-porte, des collecteurs de quartier avec leurs balances pour le rachat des matériaux par kilogramme, les recycleurs qui font le tri à partir de Katako et de la ceinture verte de Niamey et enfin les ferrailleurs qui revendent aux intermédiaires des usines de recyclages situées hors du pays.

Pour bien comprendre le métier de ferrailleur, il faudra d’abord comprendre le fonctionnement du recyclage. Le fer a plusieurs valeurs marchandes qui sont conditionnées par son utilisation comme pièce détachée ou pas. Les plus chères étant les pièces destinées à la réutilisation. C’est pourquoi les jeunes nigériens, surtout les adolescents et quelques enfants, s’adonnent à la collecte des fers usés dans les grandes villes du Niger. A Niamey, on les voit passer de porte en porte, déambulant avec leurs chariots surchargés dans les quartiers de la capitale pour acheter les métaux usés auprès des femmes, des enfants et de certains ouvriers de chantiers de construction. Ils se rendent aussi dans les garages de réparation de véhicules pour s’approvisionner.

Certains collecteurs à chariots vont même jusqu’à fouiller dans les décharges sauvages des quartiers périphériques et les poubelles communales pour récupérer, avec peu de chance, quelque kilogrammes supplémentaires car la ferraille est devenue une denrée qui se vend et ce quelle qu’en soit la quantité collectée. Le secteur ne connait pas la crise et les prix sont régulièrement revus à la hausse. Le kilogramme de fer est en premier vendu aux collecteurs de quartier par les collecteurs individuels à 150 f CFA. Ces collecteurs intermédiaires sont visibles aux différents carrefours de la ville. Ce commerce a tellement pris de l’ampleur que la zone de la ceinture verte de Niamey, une protection naturelle de la ville contre les vents et l’érosion, s’est transformée en véritable «village de la ferraille» et devenant ainsi, après le marché de Katako, le deuxième plus grand terminus des fers usés et matériaux connexes.

C’est au niveau de ces deux marchés que les colleteurs de quartier revendent leur butin à 180 f CFA par kilo, se faisant ainsi une marge positive de 30 f brut sur le prix d’achat. Ce petit surplus de cash a attiré la convoitise et plusieurs points de collecteurs de quartiers voient le jour le long des carrefours. Au détriment de ces points d’achats de proximité, les collecteurs individuels ou collecteurs-ramasseurs, se sont aussi tournés vers la ceinture verte et le marché de katako pour revendre leurs produits à un prix un peu plus élevé. «C’est très difficile d’avoir 50kg par jour, tellement la concurrence dans le secteur est rude. Or, il nous faut nécessairement beaucoup de ferrailles pour pouvoir les transporter chez les grossistes sans sentir le coût du transport», se lamente Djibrilla Abdoulaye rencontré devant sa balance, sur la chaussée qui mène de la Cité Député au rond point francophonie.  Selon lui, les chariots ne leur reversent plus les fers usés collectés et qu’ils ne peuvent compter dorénavant que sur les enfants ramasseurs pour rentabiliser leur business.

Grâce à son travail de collecteur de quartier et la maitrise de la chaine de recyclage, M. Ali Adamou a pu se constituer un capital consistant et a fini par migrer dans l’enceinte de la ceinture verte. Après 21 ans d’expérience dans la filière ferraille, ce quadragénaire qui a pris goût à ce commerce et fait de la maitrise complète de la chaine un impératif, a fini par se focaliser sur le recyclage des véhicules. Avec cette réorganisation, nous confie-t-il, son commerce a fleuri. «Nous démontons les véhicules pour revendre aux mécaniciens et aux usagers les pièces, y compris les visses. C’est cela qui est en vrai mon commerce car le fer pesé par kilo ne rapporte pas grand-chose», dit-il.

Il explique que le kilo de fer pris à 150 f CFA et revendu aux grossistes entre 180f et 200 f CFA alors que chez les spécialistes de véhicules, le prix va dépendre de l’état et de la dimension de l’engin. «Généralement, dit-il, ce sont des véhicules immobilisés qu’on nous propose. Nous faisons le déplacement pour évaluer la valeur de la caisse et payons le plus souvent entre 150.000 f et 300.000 f CFA. Une fois le véhicule ramené ici, nous détachons les pièces qui semblent plus ou moins réutilisables et nous concassons la caisse». Ce ferrailleur chevronné fait aussi partie de ceux qui revendent leurs stocks aux intermédiaires des usines de recyclages qui les exportent vers les pays voisins et même vers l’Europe.

Un peu plus loin, juste après le carrefour Police Secours, s’étend une longue ligne de carcasses de motocyclettes, toujours dans le prolongement de la zone de la ceinture verte. M. Bassirou Guero affirme que ce tas de ferrailles de toutes sortes est en réalité ce qui reste des vielles motocyclettes qu’il achète à un prix de 50.000 f à 100.000 f CFA. Devant lui est dressée une grande table avec des visses et des pièces détachées. Il soutient que chez lui, les clients trouvent toujours ce qu’ils cherchent et à moindre prix. Il précise que pour ne pas tomber dans des combines de recel de motos volées, il n’achète que les vielles motocyclettes qui ne marchent pas et qui ont de papier légal de provenance.

«Nous avons des pièces de 2.000 f, 3.000 f voire plus. Même le moteur nous le revendons en pièces s’il le faut», poursuit M. Bassirou Guero qui s’est fait une solide renommée dans le milieu. Il confie que ce commerce marche très bien et qu’il arrive à faire un chiffre d’affaire journalier moyen de 30.000 f. Il arrive aussi qu’en substituant les pièces de certaines vielles motocyclettes acquises, 2 ou 3 d’entre elles, que le ferrailleur se retrouve avec une moto en état de marche qu’il remet aussitôt à la vente. Les «bakkin karyé», c’est-à-dire le fer qui ne peut plus être réutilisé est aussi revendu par tonne aux intermédiaires des usines.

Environ une vingtaine de camions chargés de ferraille quittent Niamey chaque jour

Katako, plaque tournante de plusieurs commerces qui vont de la vente de matériaux de construction aux céréales, l’est aussi pour la ferraille. Les plus grands ferrailleurs du pays, de même que le siège du syndicat du secteur, se trouvent logés dans ce marché aux mille facettes. C’est ici, dans un grand brouhaha indescriptible, que se font et se défont les carrières dans le milieu très stratégiques du recyclage et de l’exportation de la ferraille et des matériaux connexes usés vers les pays de la sous-région ouest africaine et vers l’Europe. C’est aussi ici qu’on nous apprend qu’actuellement c’est le cuivre qui est le plus recherché sur le marché, d’où sa cherté. L’acier, les cannetes, les batteries, les vielles parties de motos et véhicules qui ne trouvent pas preneurs dans les quartiers, et même les sandales usées, se retrouvent tous à Katako pour être triés avant d’être exportés.

 

Selon Elhadj Souley Yacouba, un des leaders des ferrailleurs, deux groupes particuliers viennent pour leur vendre ce qu’ils ont collecté. «Il y'a les propriétaires des petits points de collectes et les particuliers qui viennent directement au marché. Il y'a aussi ceux qui viennent des villages pour nous vendre», déclare-t-il. Par ses soins, nous apprenons qu’en moyenne une vingtaine de camions chargées quittent la ville de Niamey pour l’extérieur. Et que très souvent, ce nombre est largement dépassé. Cela dépend en grande partie de la disponibilité des camions immatriculés au Nigeria et qui repartent, une fois leurs cargaisons de vivre déchargées à Niamey, remplis de ferrailles destinées aux intermédiaires des usines de recyclage au Nigeria.

M. Laouali Sarki Sani, président du Syndicat national des revendeurs, chargeurs et exportateurs de métaux usés du Niger, déclare que le manque d’usine de transformation force les ferrailleurs du pays à exporter la ferraille et les matériaux connexes récupérés. Les usines se trouvant dans des pays comme le Nigeria, le Ghana, la Côte d’Ivoire et aussi en Europe. «On part avec la ferraille au Nigeria, les anciennes chaussures telles que les sandales vont vers la Côte d'Ivoire, le Zinc est envoyé au Burkina Faso, les batteries usées vers le Togo, à Lomé», détaille-t-il, tout en prenant le soin de préciser que les sandales et les batteries usées font parties des «Gola-Gola», donc du métier de ferrailleur.

A chaque rotation, c’est un seul ferrailleur qui remplit le camion qui lui est destiné avec plusieurs tonnes de ferrailles et matériaux connexes. La ferraille prend alors la route du Nigeria sous la responsabilité des intermédiaires des usines de recyclage du fer. Ces exportations, affirme le président du syndicat des ferrailleurs, ne font pas face à beaucoup de tracasseries sur les routes du Niger. Malgré les efforts des ferrailleurs d’intéresser les transporteurs nigériens à se lancer dans ce commerce à leurs côtés, il est toujours  difficile, voire impossible,  qu'un véhicule immatriculé au Niger prenne de la ferraille pour l’acheminer au Nigeria. Certains camions préfèrent même retourner vides à Maradi ou Zinder, des régions limitrophes du Nigeria.

Il y’a un peu plus de trois (3) ans déjà que les ferrailleurs, qui sont en majorité des autodidactes, ont créé le Syndicat national des revendeurs, chargeurs et exportateurs de métaux usés du Niger et placé un jeune entrepreneur du secteur à sa tête. Ce «mouvement stratégique» sur l’échiquier économique du pays, nous dit-on, fait suite à une prise de conscience collective de l’importance capitale du travail de ferrailleur pour l’économie nationale et la sauvegarde de l’environnement. Depuis la création du syndicat et son affiliation à la Confédération Nigérienne du Travail (CNT), nous confie son président, M. Laouali Sarki Sani, la filière est officiellement reconnue par les autorités du pays. «On sensibilise les petits collecteurs qui vont en ville pour qu'ils se tiennent à l'écart de tout comportement condamnable», indique-t-il pour illustrer le travail effectué en amont.

 Œuvrer davantage pour maintenir du travail aux jeunes désœuvrés et surmonter les difficultés

Il va sans dire que le métier de collecteur et celui de ferrailleur est très difficile à exercer car, c’est un travail qui est continuellement stressant. Avec la modernisation du secteur et les sensibilisations qui vont avec, note Elhadj Souley Yacouba, la population, surtout les jeunes, a bien compris l’importance de ce travail qui est exigeant. «Avant, fait-il savoir, quand ils (ndlr : les gens) te voient faire ce travail, ils te prennent comme un badaud. Mais maintenant ils ont compris et il y'a beaucoup d'entre eux qui se sont lancés dans le métier et qui gagnent leur pain quotidien dedans». Il les encourage malgré tout à être très prudent dans l’exercice de ce travail à risque et de garder en tête «qu'il y'a des gens qui passeront par plusieurs chemins juste pour leur faire mal».

Le grand risque auquel fait allusion les ferrailleurs est celui d’être mêlé inconsciemment à des affaires de vol et recel de biens volés. Le président du Syndicat national des revendeurs, chargeurs et exportateurs de métaux usés du Niger explique qu’il y’a eu plusieurs cas «où les enfants prennent quelque chose pour vendre et après revenir dire que c'est volé». Dans ces genres de cas, poursuit-il, le syndicat est toujours venu en aide à ses membres afin de trouver une solution à l'amiable. Mais il y’a des rares fois où des cas atterrissent sur les bureaux des magistrats. Avec la multiplication des séances de sensibilisation des collecteurs et la mise à niveau des connaissances en gestion des stocks des ferrailleurs, de moins en moins de litiges se manifestent ces derniers temps.

Selon Elhadj Mahamadou Bachir, un autre ferrailleur de Katako, le secteur doit aussi faire face, dans le contexte de mondialisation, à la concurrence déloyale de gens venus de l’extérieur avec beaucoup de moyens financiers à leur disposition. Ces gens, en général des européens et des asiatiques, sont allés jusqu’à relever sensiblement les prix d’achat de la ferraille afin de débaucher les quelques collecteurs de quartier restés fidèles aux ferrailleurs nigériens. «Ce qui fait que c'est de plus en plus difficile pour nous de s’en sortir….. Presque tous nos fournisseurs se sont ainsi retirés pour aller vers ces concurrents», regrette Elhadj Mahamadou Bachir.

«L'Etat doit nous accompagner car grâce à notre métier, nous avons pu retirer beaucoup de jeunes de la débauche. Si nous-mêmes n'arrivons pas à nous en sortir, alors qu'adviendrait-il de ces milliers de jeunes?», s’interroge Elhadj Mahamadou Bachir. «Et la meilleure façon de nous aider, estime-t-il, est de ne pas nous assommer avec les impôts et taxes. Surtout au niveau des impôts car, c'est à ce niveau que si tu n'as pas d'argent, chaque deux jours ils vont venir fermer ton commerce». L’accompagnement de l’Etat, ajoute le président de l’association des ferrailleurs, est vital pour le secteur et pour la sauvegarde des emplois des jeunes nigériens.

 

Ismaël Chekaré(onep) et  Souleymane Yahaya(onep)

 

 

 

L’actualité automnale aura été dominée, ces derniers jours, par la tenue de la COP 26, à Glasgow, en Ecosse. La COP, pour faire simple, c’est l’anglicisme de ‘’Conférence Of Parties’’, issue de la convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUU). Comme vous l’aurez déjà compris, la COP est un traité international adopté lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, en 1992. C’était la première fois, dans l’histoire, qu’un traité international reconnaissait l’existence d’un changement climatique d’origine anthropique (humaine) et donnait aux pays industrialisés le primat de la responsabilité pour lutter contre ce phénomène. Ce traité a été ratifié par 197 parties (196 Etats et l’Union Européenne).

La convention-cadre a instauré les Conférences de Parties, qui se réunissent chaque année, lors d’un sommet mondial où sont adoptées, par consensus, les décisions pour lutter contre le dérèglement climatique. La première COP s’est tenue à Berlin, en Allemagne, en 1995. Ce traité avait pour objectif la réduction d’au moins 5% des émissions de gaz à effet de serre de 55 pays industrialisés entre 2008 et 2012, par rapport au niveau de 1990.

Les COP rassemblent, environ, trente mille participants, répartis entre les délégations des 197 Etats, la Société civile (les grandes entreprises, les ONG, les scientifiques, les collectivités territoriales, les populations autochtones, les syndicats) et les médias du monde entier. Et depuis 1992, les COP s’enchaînent, année après année, et la capitale écossaise en abrite, aujourd’hui, la vingt-sixième édition.

Cependant, en dépit de l’urgence imminente de la question environnementale, force est de constater, que près de 28 ans après le Sommet de Rio, les avancées enregistrées dans ce domaine demeurent nettement en deçà des grandes attentes de tous les amoureux de la cause écologique dans le monde. Les causes profondes de cette situation résident principalement dans un concert des nations où le langage des sourds semble dominer les débats, quant à la part de responsabilité de chacun dans ce désastre écologique, et surtout quant à la façon de gagner ce combat, entre d’une part, les grandes puissances industrielles traditionnelles (Europe, Amérique, Japon), et d’autre part,  celles dites émergentes que représentent les fameux ‘’BRICS’’ (Brésil, Inde, Chine, Russie, Afrique du Sud), auxquels on peut ajouter la Corée du Sud, l’Australie et la Turquie.

Dans la réflexion du jour, nous tenterons de montrer pourquoi ces COP n’arrivent pas à aboutir sur des progrès notables, au regard des grandes ambitions écologiques affichées par les uns et les autres dans le monde. Ensuite, nous esquisserons quelles pistes de réflexion pour nos pays en voie de développement dans cette phase de transition énergétique, notamment en ce qui concerne les énergies renouvelables, et particulièrement le cas du solaire pour un pays comme le Niger situé en plein cœur de la ceinture solaire du continent africain.

Un éveil planétaire du danger face à d’intérêts étatiques divergents

Ce serait une grosse erreur de croire que la problématique environnementale est une émanation de la modernité actuelle, car bien longtemps dans l’histoire de l’humanité, cette préoccupation majeure a toujours été présente dans la vie des sociétés humaines. D’Epicure en passant par les hédonistes et autres sages antiques et médiévaux pour aboutir à la doctrine végétarienne actuelle, la beauté naturelle est en permanence exaltée et sa préservation devient, alors, une nécessité absolue. Mais, c’est l’époque contemporaine, celle de la révolution industrielle avec tout son cortège de conséquences humaines et environnementales, qui va ériger un statut universel à la problématique environnementale, après le désastre causé à la couche d’ozone par les émissions de gaz à effet de serre qui s’échappent des usines industrielles fonctionnant au charbon ou au pétrole.

Déjà, en 1992, trente ans plus tôt, ce n’était pas Greta Thunberg, la figure emblématique actuelle de la cause écologique dans le monde, mais la canadienne Cullis Suzuki, qui était invitée à la tribune du Sommet de Rio, pour alerter les décideurs de la planète sur les menaces contre l’environnement et l’impératif catégorique d’engager une lutte sans merci pour mettre notre planète à l’abri de ces périls. Mais, l’originalité de la jeune suédoise de seize ans réside sans doute dans le fait d’avoir lancé un mouvement international de grèves scolaires en faveur du climat, et qui a d’ailleurs tancé les dirigeants du monde, à la tribune des Nations Unies, sur leur inertie dans la recherche de solutions durables au problème du réchauffement climatique de la Terre. Alors, entre ces deux jeunes porte-étendards de la lutte pour la préservation de l’environnement, il s’est écoulé environ trente années, au cours desquelles 24 COP ont été organisées et plusieurs protocoles additionnels adoptés, dont celui de Kyoto, au Japon, en 1997, qui marque une étape importante dans ce combat, car c’est véritablement le premier traité juridiquement contraignant en la matière !

Cependant, jusque-là, la réalité et le discours alarmant de ces deux adolescentes n’ont guère changé. La cause principale de cette situation résiderait d’abord dans la divergence des intérêts étatiques en présence, entres puissances industrielles traditionnelles (Europe, Amérique et Japon) et celles appelées émergentes (Chine, Inde, Brésil, Australie, Turquie, Afrique du Sud, Corée du Sud). En effet, comme vous le savez, c’est l’Europe qui est la pionnière dans le monde du combat en faveur du climat, pour prendre le virage des énergies dites propres ou renouvelables que sont le solaire, l’éolienne ou encore les énergies végétales, afin de limiter au maximum les émissions de carbone dues à l’utilisation des énergies fossiles (charbon, pétrole). Mais de l’autre côté, se trouvent ces puissances industrielles émergentes qui estimeraient que leur part de responsabilité dans la pollution atmosphérique actuelle serait minime par rapport à celles émises par les pays industrialisés anciens, et que par conséquent, la réduction de ces émissions nocives ne saurait les concerner dans les mêmes proportions que ceux-là. Faut-il le préciser, ces émissions de gaz à effet de serre sont toutes ces particules du carbone de dioxyde qui se sont accumulées pendant des siècles dans l’atmosphère, et qui, progressivement, ont détruit la couche d’ozone qui nous protège des effets des rayons ultra-violets du Soleil.

La disparition de cette couche impacte considérablement sur le climat de la Terre qui se réchauffe avec la hausse des températures sur tous les continents, et tout son lot de perturbations météorologiques que l’on observe aujourd’hui. Ces puissances industrielles émergentes, à cause de leurs tardives émissions polluantes, qui ne remonteraient pas très loin dans le temps, considéreraient qu’elles seraient moins responsables du réchauffement climatique que les puissances industrielles classiques qui auraient eu le privilège de l’antériorité temporelle nécessaire à la formation de ces particules toxiques dans l’atmosphère. Or, ces puissances industrielles émergentes disposent d’usines fonctionnant souvent au charbon pour sa compétitivité, et qui emploient une importante main d’œuvre. Par conséquent, se débarrasser de ces usines qui utilisent des énergies fossiles dans ces pays émergents constituerait un coup dur pour ces derniers en termes de coûts sociaux, car ce serait mettre des millions de travailleurs au chômage par la fermeture de ces usines.

Voilà d’une part, les raisons objectives qui expliquent pourquoi les grandes puissances industrielles n’arrivent pas à se mettre sur la même longueur d’onde en matière de lutte contre le réchauffement climatique car les enjeux étatiques sont loin d’être communs entre puissance ayant compris l’exigence du combat environnemental et ces pays encore largement tributaires de ces énergies fossiles. D’autre part, pour nous autres pays en voie de développement, qui sommes plutôt les victimes de ces désastres écologiques, le problème se pose plutôt en termes de désertification, de déforestation, de dégradation des terres, d’ensablement des cours d’eau et d’inondations récurrentes.

Comme l’a si bien dit le Président Bazoum à la tribune de Glasgow, ‘’ l’aggravation de ces changements climatiques est particulièrement préoccupante pour un pays comme le mien, le Niger, situé au cœur du Sahel et menacé par une désertification implacable qui n’a cessé de provoquer l’ensevelissement par le sable des espaces agricoles et pastoraux. Ainsi, les populations pastorales se voient contraintes de se déplacer toujours vers le Sud et de disputer aux communautés du cru des ressources naturelles vouées par ailleurs depuis longtemps à un processus d’amenuisement inexorable, victimes en cela de sécheresses récurrentes et paradoxalement d’épisodes d’inondations particulièrement destructeurs ces dernières années’’.

Mais, pour revenir aux enjeux de ces grand-messes que sont les COP, il nous parait juste de souligner l’avarice de ces grands pollueurs de la planète qui sont même incapables de s’acquitter de leurs engagements financiers en faveur du fond mondial pour les pays en transition énergétique. En effet, comme vous le savez, au sommet de Rio, il était prévu que les pays industrialisés s’engageraient à hauteur de 100 milliards de dollars US en faveur des pays victimes de ces pollutions industrielles. Mais au bout du compte, non seulement cet engagement n’a pas été tenu, mais, de façon plus subliminale, ce fond, pour certains analystes futés, servirait plutôt à ‘’acheter’’ le renoncement des pays pauvres à l’industrialisation.

Voilà d’ailleurs pourquoi les puissances industrielles émergentes ont toujours boudé ces COP de gala, estimant qu’il s’agissait plutôt d’une affaire entre classes de riches pays qui veulent préserver leur hégémonie sur le reste du monde. En réalité, le problème parait simple, si un jour les pays du Sud, en plus de détenir le monopole des ressources minières et énergétiques, parvenaient à leur industrialisation, que resterait-il alors aux pays du Nord actuels ? D’après les confidences d’un ancien diplomate occidental, le réveil de la Chine de XI Jinping a été, à la fois, une désagréable surprise et un traumatisme profond pour l’Occident tout entier, car personne n’avait vu le dragon jaune surgir de nulle part et qui, aujourd’hui, menace de dévorer le capitalisme occidental ! Pour ce diplomate donc, l’Occident ne commettrait jamais cette deuxième erreur avec le continent africain, sous peine de signer son arrêt de mort !

Quelles solutions durables pour les pays en voie de développement ?

Pour des pays comme le nôtre, la transition énergétique ne saurait s’orienter mieux que vers l’apprivoisement de l’énergie solaire, dans la mesure où le soleil constitue une denrée première pour un pays comme le Niger situé en plein cœur de la ceinture solaire du continent. Il faut aussi dire que le Niger, grâce à l’œuvre scientifique d’un de ses fils illustres, le physicien Abdou Moumouni Dioffo, est un pionnier en matière d’expérimentation d’énergie solaire en Afrique subsaharienne. Un Institut national dénommé ONERSOL, dirigé par cet éminent Professeur, avait même vu le jour. Malheureusement, après la disparition prématurée de ce grand inventeur, le projet de l’énergie solaire au Niger fut relégué aux calendes grecques, et même les pouvoirs publics qui se sont succédés à la tête du pays ne se sont guère montrés enthousiastes à sa vulgarisation dans le pays. Cependant, une mention spéciale doit être faite à l’endroit du régime de la renaissance acte 1 et 2 du Président Issoufou Mahamadou qui avait placé la réhabilitation de l’énergie solaire dans son programme. Il faut aussi ajouter à cela les propositions claires et concrètes du Président Bazoum dans son programme politique pour la mise en place d’une usine de fabrication de panneaux et batteries solaires au Niger. Comme vous le voyez donc, on ne paye aucun kopeck pour cette insolation dont on devrait tirer le meilleur parti pour en faire une énergie propre. Pour cela, l’Occident pourrait être d’un grand secours en mettant à la disposition des pays du Sud et la technologie appropriée et les investissements nécessaires pour développer ce secteur de l’avenir pour un monde où il ferait bon vivre avec la nature. Toute autre vision de ces fora internationaux et autres calculs mesquins sur le climat ne seraient que de vaines chimères, d’illusions lunatiques et nous conduiraient, inéluctablement, vers un chaos planétaire certain. Assez de COP, plus d’actions concrètes ! 

Dossier réalisé par  Zakari Alzouma Coulibaly et  Ayouba Karimou

03 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Pour accompagner le Gouvernement dans le cadre de la riposte à l’épidémie de choléra qui sévit au Niger depuis quelques semaines, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a fait un important don d’équipements et de kits choléra. Cet appui d’une valeur estimative de 172 millions de FCFA a été réceptionné, hier mercredi 18 août par le ministre de la Santé publique, de la Population et des affaires sociales des mains de la représentante résidente de l’OMS au Niger, Dr Anya Blanche

La cérémonie officielle s’est déroulée au niveau du magasin de l’OMS, sis à la zone industrielle en présence de la coordinatrice du Système des Nations Unies, Mme Louise Aubin, des cadres du ministère en charge de la santé, etc.

A cette occasion, le ministre de la santé publique, de la population et des affaires sociales a, au nom du Président de la République, exprimé sa gratitude au Système des Nations Unies et à l’OMS en particulier pour la promptitude de leur réaction. «Ces kits vont nous permettre de renforcer le dispositif déjà en place au niveau de toutes les régions touchées par cette épidémie du choléra. Dès les premiers cas, le système des Nations Unies, l’OMS et les autres ONG se sont mobilisés pour accompagner les structures des soins», a témoigné Dr Idi Illiassou Mainassara.

Pour rapprocher ces équipements et matériels des bénéficiaires, la représentante résidente de l’OMS au Niger, Dr Anya Blanche a annoncé que cette organisation appuiera leur acheminement jusqu'aux chefs-lieux des régions, selon un plan de distribution convenu avec les services techniques compétents. «L'OMS souhaite vivement que ces kits soient utilisés de façon efficiente et que leur usage soit entièrement gratuit aux profits des populations nécessiteuses»,a déclaré Dr Anya Blanche.

Auparavant, la coordinatrice du Système des Nations Unies au Niger, Mme Louise Aubin a précisé que ces équipements viennent renforcer les kits déjà pré-positionnés par l'OMS et d'autres partenaires dans les régions et qui ont été utilisés pour démarrer rapidement la réponse localement. «Il est essentiel d'agir sur plusieurs fronts notamment le renforcement de la surveillance pour une détection rapide des cas, l'amélioration de l'approvisionnement en eau, de l'assainissement et de l'hygiène, la mobilisation sociale, le traitement de la maladie et les vaccins anticholériques oraux afin de combattre efficacement le choléra et assurer une faible mortalité», a-t-elle indiqué. «Je voudrai vous assurer que toutes les agences du Système des nations unies sont mobilisées pour soutenir la réponse à cette épidémie comme nous l'avons fait dans le passé pour les autres urgences y compris la COVID19. A ce titre, en plus des équipements que l'OMS remet ce jour, le HCR va mettre à la disposition du pays 8 abris préfabriqués dont 5 pour Maradi et 3 pour Tillaberi», a-t-elle assuré.

Notons que ce don est essentiellement composé des kits cholera,  notamment des lits adaptés pour la prise en charge des cas de choléra, des seaux plastique ;  des fiches de prise en charge, des carnets, des stylos et des registres de consultation ; des lampes, des réservoirs d’eau, des rouleaux de bâches en plastique qui serviront à construire la clôture de certains espaces spécifiques du centre de traitement du choléra (CTC)), etc.

Abdoul-Aziz Ibrahim (onep)

19 août  2021
Source : http://www.lesahel.org/

La ministre de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a présidé hier à Niamey, la cérémonie d’ouverture de la rencontre d’échanges avec les Partenaires Techniques et Financiers sur la contribution à la participation du Niger à la 26ème Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique (COP26). Cette rencontre à laquelle notre pays est Partie prenante se tiendra du 31 octobre au 12 novembre 2021 à Glasgow en Ecosse, sous l'organisation conjointe du Royaume-Uni et de l'Italie.

Dans la droite ligne de la mise en œuvre de l'Accord de Paris, la 26ème Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique (COP26) a, selon la ministre de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification, pour objectif principal de convenir d'un résultat global, ambitieux et équilibré, qui fait avancer une action climatique coordonnée au plan mondial. Elle comportera plusieurs segments dont entres autres : le Sommet des Chefs d'Etats et de Gouvernement du 1er au 2 novembre 2021 ; le dialogue ministériel de haut niveau la deuxième semaine de la COP, les sessions de négociations tout le long de la rencontre et beaucoup d'autres évènements parallèles. La tenue de cet événement d'importance planétaire se tient, a rappelé Mme Saratou Garama Rabiou Inoussa, autour de quatre enjeux majeurs. Il s’agit dans un premier temps d’amener les pays développés à respecter les promesses faites aux pays en développement, en particulier celle de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour le financement de la lutte contre les changements climatiques à l’horizon 2020 ; d’arriver aussi à conclure les négociations sur certains points pour permettre pleinement la mise en œuvre de l'Accord de Paris, notamment : les modalités de mise en œuvre des mécanismes de marché carbone (article 6 de l'Accord de Paris), le renforcement du niveau d'ambition nécessaire pour atteindre les objectifs de cet accord (2°C voire 1,5°C à la fin de ce siècle) , aborder également l'urgence climatique et élaborer un calendrier commun de révision des futures contributions déterminées au niveau national (CDN) ; Amener les pays Parties à accepter de réduire leurs émissions des gaz à effet de serre et faire preuve d'une plus grande ambition en ce qui concerne l'atténuation, le financement de l'adaptation et le renforcement de la résilience aux effets des changements climatiques et Faire en sorte qu'aucune voie ou solution ne soit laissée de côté pour la lutte contre les changements climatiques, en catalysant l'engagement de toutes les parties prenantes (les gouvernements, les entreprises, la société civile et les autres acteurs non étatiques) et en accélérant leur collaboration, pour réaliser nos objectifs climatiques plus rapidement afin de combler le fossé entre atténuation et adaptation (résilience).

En vue d'assurer une participation de qualité du Niger à la COP26, a-t-elle fait savoir, un comité multi-acteurs a été mis en place avec, entre autres missions de :  définir une feuille de route pour la participation ; organiser des réunions d'échanges entre et avec les parties prenantes pour la préparation des évènements parallèles ; proposer l'organisation et la composition de la délégation ; œuvrer pour la mobilisation des ressources financières nécessaires à la préparation de la participation du Niger à la COP26.

Aïchatou Hamma Wakasso

06 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Dans le cadre de l’initiative 4 pour 1000, l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) a organisé hier matin dans la salle de réunion de l’ICRISAT, en collaboration avec l’Université Dan Diko Dankoulodo de Maradi, une rencontre internationale sur le suivi et évaluation de la séquestration du carbone dans les pays de la Grande Muraille Verte. C’est le Vice-recteur de l’Université Dan Diko Dankoulodo de Maradi (UDDM), Dr Adamou Saidou qui a présidé l’ouverture des travaux en présence du secrétaire de l’initiative 4P1000, du responsable Senior Sahel UNCCD ainsi que de plusieurs invités.

L’objectif de cette rencontre est de permettre aux participants de mieux connaitre la fertilité des sols sahéliens afin de contribuer à la  réhabilitation à terme des teneurs en carbone pour une meilleure productivité agricole pluviale ou irriguée.

Dans son discours d’ouverture, le Vice-recteur de l’Université Dan Diko Dankoulodo de Maradi a précisé que, la thématique abordée au cours de cette rencontre est en droite ligne avec les préoccupations nationales. En effet, le Niger fait face à un problème de dégradation des terres dont l’une des formes est la perte de la matière organique des sols. «L’initiative 4p1000 qui encourage des pratiques agricoles qui permettraient aux sols du monde d’avoir une teneur moyenne en carbone de 0,4% est en droite ligne avec la volonté du Niger de séquestrer 292.000t de carbone pour atteindre la Neutralité pour la Dégradation des Terres (NDT)», a-t-il dit.

Dr Adamou Saidou a ajouté que les équipes de recherche de l’UDDM se sont engagées dans des projets de recherche pour accompagner cette dynamique nationale mais aussi mondiale. «Nos équipes ont construit un réseau de recherche avec d’autres institutions notamment l’IRD, ce qui a justifié le financement de la jeune équipe Associée à l’IRD JEAN PRESAF. Grace à cette jeune équipe, l’Université a monté le laboratoire mixte international (LMI). Toute cette dynamique couplée au projet d’Observatoire de Maradi contribuera à suivre et à évaluer la dynamique de la séquestration de carbone dans les sols Nigériens. Ceci apportera une compréhension scientifique au phénomène de la dégradation des terres et ses impacts socioéconomiques à long terme», a-t-il indiqué.

Pour sa part, le Représentant de l’IRD, M. Guillaume Favreau a souligné que les priorités de recherche de l’IRD s’inscrivent dans le cadre de la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) avec pour ambition d’appuyer les politiques de développement et la conception de solutions adaptées aux défis environnementaux, économiques et socioculturels auxquels l’ensemble de la planète fait face. «Au Niger la présence de l’IRD est régie par un accord de siège sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Son objectif est de contribuer à la promotion des recherches scientifiques de qualité qui contribuent à renforcer les valeurs sociétales et culturelles tel que définies par le Plan de Développement Social et Economique du Niger. Cette coopération porte sur la recherche, la formation scientifique et technique, l’expertise et la valorisation des résultats de la recherche», a-t-il affirmé.

Par ailleurs, il a aussi relevé que l’objectif général de cette rencontre est de réhabiliter les sols pour une meilleure productivité en concevant la Grande Muraille Verte non pas seulement dans sa dimension végétale arborée mais bien de prendre en compte l’ensemble des pratiques agricoles pour mener à terme des observatoires qui visent à mieux rentabiliser les projets menés sur l’ensemble du Sahel. «L’initiative 4 pour 1000 est une initiative qui vise à ce qu’il ait 4 pour 1000 de carbone dans les sols à l’échelle de la planète, de réhabiliter les teneurs en carbone des sols pour contribuer à diminuer la charge en CO2 dans l’atmosphère», a expliqué M. Guillaume Favreau.

Auparavant, le chef de service Planification SE-AP de la Grande Muraille Verte, M. Sanon Mamane a précisé que  l’initiative de la Grande Muraille Verte constitue un modèle de coopération régionale de 11 États Sahélo Sahariens. «C’est une réponse opérationnelle et pragmatique face aux défis du changement climatique et la désertification des terres et de la perte biodiversité et leur contingence de la précarité de pauvreté, d’insécurité alimentaire et de migration forcée dans les terroirs des zones arides et semi-arides. Cette initiative constitue à la fois un défi pour l’humanité et une opportunité pour le monde entier», a-t-il conclu.

  Yacine Hassane(onep)

Source : http://www.lesahel.org

Selon le Secrétaire Général du Ministère de l’Education Nationale, Mohamed Zeidane, la redynamisation de l’école passe inéluctablement par la garantie pour les enseignants d’une perspective réelle de carrière! Point d’atermoiements ! Il y a des vérités qu’il faut se dire et, il n’y a pas mieux pour les exprimer que des personnes relevant du secteur, des individus ayant acquis leurs compétences à l’épreuve des faits. Cette réflexion reste la clé de voûte, le sésame ouvre-toi qui doit apporter des éléments de solutions plausibles aux maux qui assaillent notre système éducatif. Dans toute entreprise, le travail des hommes, bon ou mauvais, représente l’alternative qui conditionne le résultat des actes qu’ils posent. Ainsi, dans le domaine, les enseignants sont le plus souvent cités. Pour l’heure on se délecte à annoncer de façon péremptoire qu’ils ne disposent pas de compétences réelles pour exercer à bien leur travail. Soit.

Pour le premier groupe constitué de ceux qui sont passés par des écoles de formations pédagogiques, leur faible niveau relève d’un certain nombre de dérèglements structurels occasionnés par des pratiques malveillantes auxquelles tous les acteurs se sont adonnés depuis quelques temps. En effet ces cas, d’enseignants sans compétences réelles, ne sont autres que le résultat des fraudes enregistrées à tous les niveaux : parents d’élèves, élèves et enseignants, y compris le politique. Tout le monde en porte la responsabilité. Ces gens ont acquis des diplômes truqués en passant par des relations ou moyennant espèces sonnantes et trébuchantes. C’est ainsi qu’ils atterrissent dans les écoles normales avec un BEPC ou un BAC qui ne porte que le nom. Alors que peuventils réellement comprendre des rudiments des contenus des matières ou des données liées à la psychopédagogie qui leur sont enseignés ? Que peuvent-ils réellement saisir et assimiler du discours pédagogiques qui va de l’élaboration des objectifs spécifiques à la taxinomie ? La plupart d’entre eux quittent le collège ou le lycée sans maîtriser les plus petites règles d’accord (Orthographe) et de conjugaison. Il leur est donc difficile de comprendre et d’assimiler le contenu qui leur est enseigné dans les écoles normales. Pourtant, ils passent toujours haut la main, avec 100% de réussite ! Quelle serait donc le lien entre ce genre d’enseignants et la perspective de faire carrière dont par le secrétaire du ministère de l’Education Nationale ? Autrement dit, ces gens seraient-ils réellement efficaces si jamais on leur offre une réelle perspective de carrière ? Par comment ?

Comme le dit l’adage, « L’argent est le nerf de la guerre ». Il représente le centre d’intérêt même pour une personne couchée sur un lit d’hôpital. La perspective de mise en oeuvre des clauses arrêtées dans le statut particulier des enseignants reste une des possibilités qui offrent de réelles perspectives de carrière pour les enseignants, notamment pour ceux dans le cas que nous évoquons tantôt. En effet, en fréquentant une école normale, ces gens sont certainement convaincus de faire carrière dans l’enseignement. Ils auraient choisi d’aller ailleurs si ce n’était pas le cas. Ceci dit, cette perspective qui leur est offerte de faire une véritable carrière à travers la mise en oeuvre du statut particulier des enseignants peut un tant soit peu représenter un fort facteur de motivation qui les pousserait à non seulement corriger certaines de leurs insuffisances mais aussi les amener à entretenir une sincère vocation pour le choix qu’ils ont fait ; c’est surtout le manque de vocation et de perspectives qui les amène à ne rien entreprendre pour consentir le sacrifice nécessaire afin de se corriger. Car, l’enseignement est à la fois un métier simple mais aussi très compliqué. La simplicité du travail de l’enseignant réside dans le fait que l’occasion lui est donnée de préparer, de concevoir, d’élaguer et de peaufiner ses pratiques et ses contenus avant d’aller à la transmission du savoir dans les classes. Et, au niveau du primaire, les préparations sont même soumises au directeur d’école qui les valide avant que l’enseignant ne les exécute. Il y a réellement nécessité pour un enseignant de soigner son intervention avant de se présenter aux élèves. Et toujours dans le cas de ces enseignants ayant fréquenté les écoles normales, il y a possibilité de renforcer leurs connaissances et leurs pratiques à travers notamment la consultation des livres pédagogiques, de leurs anciens cahiers, de leurs pairs et de leurs encadreurs. Plusieurs possibilités existent pour un enseignant de peaufiner son travail. Pourquoi alors ne le font-ils pas ? Tout simplement parce qu’il n’existe pas pour eux cette perspective réelle de faire carrière dont parle tantôt le secrétaire général Zeidane Mohamed. La clé de sortie pour ce cas serait donc de corriger cette erreur et on verra bien le résultat. Certes cela ne se passera pas de façon systématique pour plusieurs raison. La toute première réside dans le fait que le ministère lui-même ne dispose pas de moyens réels pour offrir cette perspective à tous les enseignants. Une autre raison réside dans le fait que les enseignants désormais éparpillés dans plusieurs activités secondaires auront du mal à s’en débarrasser pour se concentrer uniquement sur leur travail. Eh oui ! Il y en a qui sont même dans le commerce et l’agriculture pour pouvoir joindre les deux bouts. L’un dans l’autre, le secrétaire général du ministère de l’éducation nationale est certainement conscient de ces deux premières réalités. Espérons juste qu’il ferait le nécessaire pour arriver là où sa vision salvatrice veut conduire les enseignants du Niger.

Revenons cette fois-ci à ceux qui sont arrivés sur le tas et dans le tas. Nous faisons ici allusion à tous ceux qui ont atterri dans l’enseignement par hasard, ceux qui n’ont pas pu faire long feu dans leur domaine d’études et qui se sont rabattus sur l’enseignement, comme une sorte d’échappatoire. En effet, ils sont nombreux ceux qui ne disposent d’aucune formation pédagogique et qui sont engagés dans l’enseignement comme contractuels. Là aussi, pour la plupart ils appartiennent à la vague des élèves ayant obtenu leur diplôme par le truchement de ces mauvaises pratiques dont nous déplorons tous. Pour cette raison, beaucoup d’entre eux ne sont pas arrivés à continuer leurs études au niveau supérieur. Ainsi, il y en a qui sont absorbés par les concours divers, notamment à la police, la gendarmerie, la garde républicaine, la santé et les instituts où ils perpétuent la tricherie. Ceux qui arrivent à s’en sortir avec une licence colmatée après des années de chevauchement à l’université sautent très vite dans le contrat. Peut-être la seule issue ? De plus, l’Etat en manque d’enseignants s’est constitué avec des gens dans ce cas un réservoir inestimable d’une main-d’oeuvre bon marché. Aujourd’hui, plus de 80% du corps enseignant appartient à cette catégorie de contractuels. Nonobstant leur déficit en formation pédagogique et même en maîtrise de contenu, ces contractuels se débrouillent comme ils peuvent, dispensant pour certains un enseignement très au rabais et même défectueux. Par exemple l’évaluation récente à dénicher des cas d’enseignantes d’Economie Familiale qui dispensent leur cour en langue à défaut de parler français ! Comment des gens dans ce cas peuvent-ils s’améliorer ne sachant ni lire, ni comprendre des textes à portée pédagogique ? Certes ils rendent un véritable service à l’Etat et au pays en occupant les classes qui auraient dû être vides s’ils n’étaient pas là. Néanmoins, à quoi cela sert d’enseigner des erreurs et des fautes de grammaire et d’orthographe flagrantes aux enfants ? Pour ce cas, quelle perspective de carrière saurait corriger leurs insuffisances ? Certains sont arrivés juste pour un petit séjour, le temps de trouver un travail conforme à leur parchemin. Enseignant en attendant ! Le secrétaire général du ministère de l’Éducation Nationale doit très certainement être imprégné de cette sulfureuse réalité. Même en cas de formation de renforcement de capacités, on aurait du mal à y arriver du moment où l’on ne sait plus dans quel langage il faut exécuter les modules. Surtout qu’à chaque fois, ces derniers sont conçus par des pédagogues chevronnés enfermés dans leur bureau, malheureusement coupés de la réalité ambiante. Lors des formations, l’on s’aperçoit très vite du déficit : des regards perdus au plafond, des murmures interrogatifs si ce ne sont pas petites causeries engagés à huis clos. Certains choisissent carrément de se réfugier sur leur Android pour errer de site en site.

L’un dans l’autre, il faut reconnaître que par la force des choses et même du temps, il y a parmi ces contractuels des gens de très bonne foi qui se donnent avec volonté à leur travail. Ce sont des gens qui, à l’épreuve des faits, se sont rendu compte qu’il leur est difficile de quitter ce corps pour trouver un travail ailleurs. Il y en a aussi qui se sont découverts une réelle vocation dans ce travail. Il y en a aussi qui, après plusieurs humiliations subies (Corrigés souvent par des élèves ou des collègues plus édifiés), ont décidé de s’auto-former. Avec l’aide des livres et des collègues qu’ils sollicitent, ils sont arrivés à s’adapter.

Pour ce cas dans le cas, une perspective de carrière peut réellement leur faire changer et de vision et de niveau. D’ailleurs, à bien y fouiller, on s’apercevrait que pour la plupart, ce sont des étudiants qui avaient été bloqués dans leur parcours ou par la méchanceté des enseignants chercheurs ou par les avatars de mauvais choix imposés par l’État et ses partenaires financiers. Il est facile de repérer les contractuels dans ce cas. Il suffit de se rabattre tant sur les dires des élèves, des collègues que de l’administration scolaire. Ceux dans ce cas peuvent très bien être motivés par une perspective de carrière. Malheureusement, leur nombre est très réduit. L’essentiel reste gonflé par ceux qui sont là « en attendant » et qui rêvent toujours de s’en extirper un beau jour. Il faut le reconnaître, il y a parmi eux des gens d’une mauvaise foi manifeste qui ne font rien pour s’améliorer. Ils sont toujours à la recherche du mieux et on les voit signer des engagements dans deux ou même trois établissements. Ils sont présents et absents dans les classes, toujours à l’attente du son de la cloche pour courir vers un autre établissement. Ces pratiques amoindrissent davantage l’efficacité de leur travail ; c’est la génération « d’enseignants commerçants » que l’on retrouve aussi dans des foyers pour dispenser des cours à domicile. Pour ce groupe, aucune perspective de carrière ne saurait les motiver ; il n’y a rien à faire monsieur le secrétaire général ; il faut juste les renvoyer dans leur domaine d’activités.

Kaillo

La vallée d’Attri est l’une des nombreuses vallées au niveau desquelles le PromAP a soutenu l’élaboration des schémas d’aménagement dans la région d’Agadez. Dans le cadre de la mise en œuvre des actions prévues dans le plan d’actions du schéma d’aménagement de la vallée d’Attri, le PromAP a soutenu la communauté dans la réhabilitation d’un espace pastoral. Le site en question est situé à environ 28 km à l’Est de la ville d’Agadez, dans la commune urbaine de Tchirozerine. Autrefois utilisé comme aire de pâturage, ce site a été soumis à une érosion éolienne et hydrique intense, accentuée par la dégradation du couvert végétal, entraînant la dégradation des sols.

Sous le financement du Ministère Fédéral de la Coopération au Développement (BMZ) et d’un cofinancement de DGIS (Pays bas), le PromAP dont l’objectif vise la mise en valeur du potentiel de la petite irrigation de manière durable, intervient en matière de protection du potentiel irrigable par la mise en œuvre des actions CES-DRS dans ses trois régions d’intervention (Agadez, Tahoua et Tillabéri).

A Attri, pour remédier à ces menaces, des actions de récupération des sols ont été entreprises entre 2018 et 2020. Les objectifs poursuivis à travers ces actions sont de lutter contre l’érosion hydrique et éolienne, récupérer des aires de pâturage et contribuer au rehaussement de la nappe phréatique.

Entre autres actions conduites, la récupération des terres a consisté, à la réalisation de demi-lunes ensemencées pour l’aire de pâturage. Ces ouvrages disposés en quinconce, permettent de récupérer les eaux de ruissèlement dans les replats, créant ainsi des micro-cuvettes favorables à la limitation de l’écoulement des eaux tout en accentuant l’infiltration, à la restauration du couvert végétal et l’amélioration de la fertilité des sols.

Préalablement, un comité villageois de suivi des travaux, de gestion et d’entretien des ouvrages, présidé par le chef du village en qualité de président de la commission foncière de base (Cofob) a  été mis en place. Le rôle de ce comité est de suivre la bonne exécution des chantiers, de signaler les dégradations sur les ouvrages réalisés et de prendre les dispositions nécessaires pour leur entretien.

Les ouvrages ont été réalisés à travers l’approche Haute Intensité de main d’Œuvre (HIMO) pendant une période de 7 mois.

 Les communautés locales mobilisées ont directement bénéficié de «cash for work» qui leur est alloué en contrepartie des travaux réalisés.

Entre 2018 et 2020, ce sont 652 hectares qui ont été aménagés en demi-lunes, avec un soutien financier du PromAP à hauteur de 207 millions de francs CFA. Plus de 75% de ce montant a bénéficié directement aux femmes.

Après la campagne pluvieuse 2020, les résultats de l’action ont été à la hauteur des espérances des communautés appuyées.

En effet, l’espace a totalement été revégétalisé permettant ainsi aux communautés de disposer d’un espace pastoral. Ceci a fortement contribué à la limitation des conflits jadis liés à la divagation des animaux dans les exploitations maraichères.

En outre, il est constaté une recharge de la nappe phréatique du fait l’importante infiltration des eaux dans la zone de vallée utilisée pour l’agriculture irriguée.

Les actions entreprises concourent ainsi à la mise en œuvre du schéma d’aménagement de la vallée d’Attri, élaboré avec l’Appui du PromAP, qui demeure un instrument d’orientation de la mise en œuvre des actions de développement et de renforcement de la résilience des communautés villageoises. C’est un outil à travers lequel des partenaires techniques et financiers pourront trouver matière à intervenir. 

Djibo Moussa Moumouni, et Dr Mamadou Abdou G. Sani (PromAP III-GIZ)

04 août  2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Niger se trouve confronter à un sérieux problème de dégradation de son potentiel productif. Cette dégradation des écosystèmes est principalement due à des facteurs anthropiques (déforestation, surpâturage, surexploitation des ressources naturelles, etc.) et climatiques. En effet, les problèmes de dégradation des terres se posaient bien avant l’indépendance.

La situation a été aggravée par les sécheresses répétitives intervenues  entre 1639 et 1643, entre 1738 et 1756,  en 1913, 1972-1973, 1984-1985 et 2009 à la suite desquelles,  de nombreuses espèces ligneuses et herbacées aux usages multiples (bois de feu ou de service, alimentation humaine ou animale, pharmacopée...) ont disparu, engendrant par ailleurs une érosion  de la diversité biologique végétale. De nos jours encore, de nombreuses espèces sont menacées de disparition. Les conséquences écologiques,  économiques et sociales  de cette dégradation sont dramatiques avec des pertes souvent difficilement réparables et des coûts de restauration extrêmement élevés pour le pays, les communautés villageoises et les ménages.

En réponses à ces contraintes, plusieurs types d’actions de restaurations des bases productives dont le reboisement sont en train d’être menées sur le terrain, à travers le financement de l’Etat, des collectivités territoriales, des ONG, des projets et programmes de développement.

Cependant, malgré l’importance et l’ampleur de ces actions de reboisement, les techniciens du terrain sont  le plus souvent confrontés à des difficultés notamment en matière de collecte et d’approvisionnement en semences forestières viables. Il faut noter que celles-ci constituent  le reflet des futurs arbres à produire et à exploiter. Or, pour une efficacité des interventions, il y a lieu de faire le bon choix quant aux espèces végétales à utiliser. Ce bon choix s’opère d’abord à travers la sélection de la meilleure semence.

  1. Bref rappel sur la restauration des terres dégradées au Niger

Suite aux sécheresses répétitives dans le Sahel, plusieurs études sur l’environnement établissaient un lien solide entre sécheresse – dégradation des ressources naturelles – crise d’énergie en bois –  démographie –  famine et pauvreté.

Elles préconisaient aussi la plantation d’arbres comme la meilleure alternative face cette catastrophe naturelle et ses conséquences.

Ainsi, conscient que la dégradation des sols, la disparition progressive de la végétation et la détérioration de la biodiversité en particulier  végétale  vont compromettre la durabilité des productions agricoles et hypothéquer une sécurité alimentaire déjà précaire, le Niger s'est engagé dans un vaste programme de gestion durable des terres, des forêts  et des eaux pour pallier à la situation. 

Même si les producteurs ruraux pratiquaient déjà le branchage sur les parties dénudées  de leurs champs, nous retenons qu’historiquement, les premières actions en matière de CES/DRS au Niger ont commencé autour des années 1960 avec les interventions du CTFT/ORSTOM dans le département de Tahoua (actuelle région de Tahoua). Les ouvrages mécaniques les plus utilisés dans le cadre de la récupération des terres de nos jours sont les demi-lunes, les cordons pierreux, les banquettes et les zai.

Cependant, suite à des réflexions d’amélioration, il est apparu la nécessité de combiner à ces techniques mécaniques, la plantation des arbres en lien avec les conditions édaphiques et écologiques de chaque site.  Plus tard, en plus des espèces ligneuses, l’introduction des espèces  herbacées a été préconisée pour prendre en compte  le caractère pionnier de celles-ci dans le revégétalisation des espaces mais aussi la dimension pastorale dans les besoins immédiats des bénéficiaires des opérations.

  1. Choix des espèces végétales à utiliser pour la restauration des écosystèmes dégradés

Le choix de l’espèce végétale pour renforcer l’ouvrage mécanique dépend de la fonction (agricole, pastorale, sylvo-pastorale, sylvicole, etc…) que l’on veut faire jouer au site restauré. A chaque vocation, correspond une gamme d’espèces appropriées dans laquelle le promoteur procède à son choix.

Dans tous les cas de figure, la prise de décision sur le choix des espèces d’arbres ou herbacées est basée à la fois sur les aspects écologique, économique, social et culturel

  Ecologique : le choix de l’espèce se base sur : i) la qualité phénotypique des semenciers (naturels ou artificiels) en termes de croissance, forme, rendement, résistance, ii) références historiques autrement dit retenir  les espèces ayant existé sur le site ou qui y  vivent encore, iii) aptitude particulière en se basant sur des espèces ayant une aptitude à se multiplier plus ou moins fortement par semis ou voie végétative. En conclusion, choisir des espèces qui  s’adaptent aux conditions spécifiques du site d’accueil,  pouvant répondre à la vocation retenue pour le site après restauration et répondre aux besoins des bénéficiaires.

  Economique : i) le technicien doit maitriser l’aire de répartition et la phénologie des espèces ainsi que la facilité à leur accès  afin de minimiser les coûts liés à la collecte des semences ; ii) Il doit privilégier également les espèces locales ne nécessitant pas de commandes hors du pays. En conclusion, retenir des  espèces préférées, d’accès facile dont les semences se conservent plus longtemps.

  Social : Il faut tenir compte des besoins sociaux-économiques des bénéficiaires des sites restaurés (espèces alimentaires, fourragères, pharmacopée, production de bois…),

 Culturel : qu’elles soient ligneuses ou herbacées, les populations bénéficiaires, en plus des aspects socio-économiques, ont des préférences pour certaines espèces pour leur qualité esthétiques ou pour des utilisations diverses de divertissement ou pour l’artisanat etc…

  1. Identification des sources de semences adaptées aux écosystèmes à restaurer

L’identification des sources de semences se base sur les renseignements à collecter, à vérifier et à valider. Ces renseignements peuvent être obtenus de plusieurs façons  notamment : 

  A travers la documentation disponible sur le sujet, l’expérience personnelle ou collective, l’expérience des personnes ressources et l’expérience des populations bénéficiaires dans une zone donnée ;

  Sources de semences évoluant dans la même zone agro-écologique,que le site d’accueil. Là, il peut être obtenu des semences à partir d’une zone présentant les mêmes conditions éco-climatiques que le site d’accueil;

  La connaissance de la biologie des espèces et leurs besoins en termes de sol, eau et résilience en lien avec les conditions du site d’accueil. C’est la possibilité pour le technicien de collecter lui-même ces semences en fonction du site qu’il souhaite restaurer ;

  L’acquisition auprès des structures appropriées en matière de production et diffusion de semences. Cette option est valable pour l’opérateur qui veut restaurer un paysage dont il connait bien les conditions. Et à ce titre, il désire s’approvisionner auprès d’une structure spécialisée en semences forestières. La structure lui fait des propositions de toute une gamme de semences à partir de laquelle, il fait son choix.

De toutes ces variantes, la dernière est la plus moderne car non seulement, elle   offre des semences saines, à la traçabilité établie, avec un taux de levée connu et une capacité avérée de conservation en grande quantité de plusieurs espèces.

  1. Demande en semences forestières au Niger

Les réalisations effectuées dans le cadre de la restauration des écosystèmes dégradés  s'inscrivent dans un contexte  de changement climatique.  Le succès à long terme de ces opérations dépend du choix du type d’ouvrage retenu mais en grande proportion du choix des espèces végétales utilisées en accompagnement.

Au Niger, au stade actuel de la situation, il est difficile voire impossible d’évaluer la demande nationale en semences forestières. Les besoins en semences ne se sont jamais exprimés de façon formelle en dépit des nombreuses séances de travail et de sensibilisation des utilisateurs de celles-ci. Chacun s’approvisionne où il veut y compris pour les démembrements de l’administration forestière.

Au début des activités du Centre National des Semences forestières,   seule,  l’administration forestière utilisait ses services.  Progressivement, certains partenaires (projets, ONG et privés) sollicitent le CNSF pour des semences. Ces demandes restent encore extrêmement dérisoires.

Aussi, il n’y a pas eu d’étude de la filière semences forestières au Niger pour pouvoir identifier les différents maillons de la chaine de distribution, les espèces vendues, les plus demandées, les acteurs et les utilisateurs.

Au vu de tout ce qui précède, il ne serait pas aisé de quantifier même de façon approximative, les besoins réels  en semences forestières du Niger à cette date ou par an.

Il revient donc au Centre National de Semences Forestières de s’investir pour relever tous ces défis à travers la réalisation d’une stratégie nationale en matière de semences forestières.

Il est évident que   de nombreuses espèces ligneuses ou herbacées sont en voie de disparition ou ont même disparu. Il appartient au CNSF de créer les conditions pour disposer de leurs semences pour conservation et diffusion. 

  1. Sources d’approvisionnement en semences forestières au Niger

A quelques rares exceptions, les arbres se développent à partir de graines. La graine doit permettre de reproduire à l’identique le sujet porte graine.  Sa qualité a un effet déterminant sur la réussite des plantations qui en sont issues. Il faut savoir que la  “bonne semence” est celle qui, à la fois, présente  une viabilité et une vigueur remarquables et, est bien adaptée au site et aux objectifs fixés. Seules, des semences forestières présentant à la fois des hautes qualités physiologiques, sanitaires et génétiques  satisfaisantes peuvent garantir le succès d'une plantation,

Au vu des nombreux chantiers de recuperation de terre dégradée et leur demande en accompagnement biologique, le besoin en semences s’accroit de plus en plus au Niger. Aussi, pour pouvoir les ravitailler en semences de qualité et en sans rupture, le Centre National des Semences forestières a été créé par décret n° 2010 116/PCSRD/MEE/LCD du 1er avril 2010. Le CNSF a aussi pour vocation le contrôle et la certification des semences et la promotion d’un secteur privé dans ce domaine.

Après plus d’une décennie de fonctionnement, les convictions sont maintenant grandes quant aux rôles joués par les semences forestières dans i) la préservation et l'amélioration des écosystèmes, ii) leur contribution à la sécurité alimentaire des populations et du cheptel, iii) la productivité des terres et des cultures, iv) et dans divers autres domaines.

A l’état actuel de la situation où la demande en semences forestières (ligneuse et herbacées) croit d’année en année et en dépit des capacités opérationnelles de mobilisation de cet intrant par le  CNSF, beaucoup d’utilisateurs de semences forestières connaissent peu cette structure. Pour cause, le marché en semences forestières est développé et dominé par le secteur informel incarné par des individus et des groupements de producteurs privés, des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et des privés sans compétence technique, scientifique et juridique aucune et  en violation flagrante des attributions du Centre National des Semences Forestières.  Cette concurrence déloyale engendre des conséquences négatives  (banalisation du secteur, diffusion de semences de qualité douteuse, dégradation de la diversité biologique par une exploitation non durable des ressources naturelles…). Or, l’approche du CNSF, repose sur un certain nombre de considérations notamment en termes de grands défis nationaux dont : assurer la sécurité alimentaire ; préserver les ressources naturelles ; réhabiliter les terres dégradées ; promouvoir l’agroforesterie ; assurer un environnement durable.

Cependant, en dépit des infrastructures dont dispose le CNSF et de la volonté des agents, il  y a des difficultés qui ralentissent son élan de travail et ses ambitions. Ces difficultés sont d’ordres technique, économique, social, naturel et juridique. Il s’agit de :

  Difficultés d’ordre technique :

  • Irrégularité des inventaires nationaux permettant d’identifier les meilleurs peuplements forestiers, sources de semences ;
  • Non maitrise de la phénologie et/ou de la biologie de certaines espèces, ce qui ne permet pas de planifier la récolte des semences ;
  • Absence de parcelles conservatoires artificielles ;
  • Absence de campagnes et programmes nationaux de récolte de semences tenant compte des standards internationaux ;
  • Amenuisement des sources naturelles de récolte des semences du fait des changements climatiques et activités anthropiques ;
  • Absence ou insuffisance de paquets techniques (formation, équipement….)
  • Incidence période de récolte (année de mauvaise production)

  Difficultés d’ordre économique :

  • Absence de structure de financement des campagnes de récolte ou de commercialisation ;
  • Année de famine qui accentue le défrichement donc destrution des zones de provenance
  • Pauvreté dont la principale riposte reste l’exploitation du bois d’où la destruction des semenciers

  Difficultés d’ordre social

  • Défrichement des superficies forestières pour mise en culture ;
  • Extension des villes au détriment de certains peuplements forestiers naturels et artificiels ;
  • Insécurité souvent dans les zones de production semencières ;

  Difficultés d’ordre naturel

  • Effets des feux de brousse et de l’élevage extensif
  • Invasion acridienne ;
  • Inondation ;
  • Sécheresse

  Difficultés d’ordre juridique

  • Absence de corpus juridique
  1. Comment améliorer l’offre en semences forestières au Niger?

Il est possible d’améliorer la façon de sélectionner les semences  à travers :

  Elaboration et adoption de la stratégie nationale sur les semences forestières et son plan d’actions ;

  L’identification, la caractérisation, la protection, l’aménagement, la sécurisation et le suivi permanent de zones de provenances naturelles et/ou artificielles ;

  Mettre à profit l’inventaire forestier national pour sélectionner des peuplements semenciers riches et producteurs ;

  Renforcement des capacités techniques, scientifiques et matérielles des principaux acteurs du domaine.

   Mise  en place d’un dispositif législatif et réglementaire pour mieux gérer le secteur des semences forestières (récolte/collecte, traitement, transport, stockage, vente,  importation et exportation des semences forestières.

Création et suivi d’entreprises villageoises de production de semences forestières ;

  Elaboration d’un référentiel des prix des semences forestières ;

  Elaboration et mise à jour régulière d’un catalogue et d’un annuaire  national des semences forestières.

Conclusion

Les semences forestières font parties du groupe des produits forestiers non ligneux. Ces produits contribuent à la diversité, la qualité et l’accessibilité des aliments à une grande majorité de la population. Souvent, le manque d’information systématique ne  permet pas d’évaluer la contribution de semences forestières au PIB national. Pourtant,  il existe un  centre national des semences forestières pour fournir des biens et des services sous la forme de semences et d'avis technique. Sa vocation principale est de garantir un approvisionnement régulier et durable en semences forestières de qualité aux différents usagers (Services forestiers, Projets et Programmes, ONG, privé, collectivités). Il est établit que l’utilisation des semences de bonne qualité (physiologique, génétique et sanitaire) est une des conditions pour la réussite des actions de reboisements et de restauration des écosystèmes.

A ce titre, il est attendu une prise de conscience générale des différents acteurs pour faire de la semence forestière sûre,   l’élément indispensable pour la réussite de toutes les activités de boisement.  Pour ce faire, il est indispensable de créer et encadrer juridiquement les conditions pour la promotion de semences forestières de qualité au Niger ainsi que les modalités de leur diffusion.

Pour y parvenir, il est indispensable pour le Niger de se doter d’une loi relative aux semences forestières ainsi que son décret d’application pour justement encadrer et organiser la dite filière (exploitation, conservation et diffusion des semences forestières) ainsi que la promotion et l’émergence de producteurs privés.

Hassane Djibo Directeur du Centre National des Semences Forestières (CNSF)

04 août  2021
Source : http://www.lesahel.org/

 

Tabaski : des dépenses au méchoui Les habitudes ont la vie dure, a-t-on coutume de dire. Mais, à force de rappeler ce qui devrait être, et ce qui ne le devrait plus, on finit toujours par changer les choses.

La Tabaski/édition 2017 n’a pas été comme la précédente. Non pas à cause de la polémique de date qu’elle a suscité mais dans ses habitudes relativement à la grillade. En tout cas, à Niamey où l’on avait coutume de voir des énormes « flambées de mille fagots » de bois lors des grillades, cette année, ce ne fut pas le cas. Le charbon en train de ravir la vedette au bois, a-t-on constaté. « Moi, c’est un ami qui m’a conseillé de tester le charbon de bois. Et je ne l’ai pas regretté. Le sac m’a coûté 9000 FCFA. Alors qu’auparavant je déboursais 15000 FCFA de bois pour la grillade de mes moutons », confie Ali. B, habitant du quartier Banifandou de Niamey.

Le Président de la République, Chef de l’Etat, M Mohamed Bazoum a présidé, le vendredi 7 mai dernier au Palais de la Présidence de la République, une rencontre d’échange sur les télécommunications. Un secteur appelé à jouer son rôle en vue de l’atteinte de notre objectif développement. Un maillon important dans l’essor de l’économie nationale qui aujourd’hui est non seulement en léthargie mais n’est pas très accessible. Cette rencontre ayant regroupé les différents responsables du secteur autour du Président de la République a été l’occasion pour le Chef de l’Etat de décliner sa vision du secteur, celle qui consiste à lui insuffler une nouvelle dynamique permettant de le redresser pour pouvoir rattraper le retard accusé. «Notre objectif est de donner au peuple nigérien un accès à des services de télécommunications de qualité à un coût abordable», a déclaré le président Bazoum à l’ouverture de la réunion.

Cette rencontre se veut une sorte de diagnostic car, plusieurs questions qui assaillent ledit secteur ont été évoquées à savoir le cadre règlementaire, c’est-à-dire la réglementation de la gestion de la fibre optique, le partage des infrastructures, le cadre technique relatif à la couverture et la qualité du service et le cadre le fiscal. Cette réunion a été donc un cadre d’échange sans complaisance en vue de remettre le secteur des télécommunications sur les rails dans le but de combattre le chômage, la pauvreté et faire revivre les petites et moyennes entreprises.

Le Président de la République a dressé «une situation peu reluisante du secteur» avant d’évoquer «les orientations nouvelles à imprimer à ce secteur». Pour le Chef de l’Etat, le secteur des télécommunications doit contribuer pour une part importante dans «l’essor des économies de plus en plus financiarisées et numérisées». Ce qui ne semble pas être le cas au Niger où ce secteur a connu un certain nombre de problèmes ayant entravé son développement. «Aujourd’hui les services de télécommunications au Niger sont très chers, plutôt de mauvaise qualité, caractérisés par des faibles débits, un accès très limité et peu vulgarisé», a déploré le Président Mohamed Bazoum.

«Mon intention, c’est de faire jouer au secteur des télécommunications son rôle de catalyseur de développement et de créateur d’emplois qu’il joue partout ailleurs», dixit le Président Bazoum

Si quelques progrès ont certes été enregistrés tel que le déploiement de la 4G, il n’en demeure pas moins que la contribution de ce secteur à l’essor de l’économie nationale reste en deçà des attentes. Le Chef de l’Etat énuméré quelques statistiques pour le moins évocatrices. «En effet, le taux de pénétration n’est que de 43% environ quand il frôle les 100% dans des pays comme le Mali et le Burkina. Le taux de pénétration Internet mobile est de moins de 20%, alors que dans les pays limitrophes, il se situe à environ 30%. Plus inquiétant, le pourcentage de compte de monnaie électronique actif n’est que de 3% alors qu’il est de 45% dans des pays dont les économies sont comparables à celle du Niger (Mali, Burkina, etc.) », a soutenu le Président Bazoum.

Face à cet état de fait, le Chef de l’Etat a rappelé son ambition pour le secteur. « Mon intention, c’est de faire jouer au secteur des télécommunications son rôle de catalyseur de développement et de créateur d’emplois qu’il joue partout ailleurs», a-t-il déclaré avant de rappeler les objectifs du Programme de renaissance Acte III en matière de télécommunications. «Notre objectif est de donner au peuple nigérien un accès à des services de télécommunications de qualité à un coût abordable (…) et cela particulièrement, au profit des jeunes, des femmes, des petites et moyennes entreprises qui constituent la colonne vertébrale de notre économie, ainsi que son avenir», a précisé le Président Bazoum.

Par la suite, les participants à cette réunion ont engagé des échanges ouverts et sans tabous sur tous les défis auxquels est confronté le secteur, cela en vue de leur trouver des solutions consensuelles, suivant une démarche participative et inclusive.

Mamane Abdoulaye(onep)

10 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a présidé hier matin à Niamey, l’ouverture des travaux de la réunion de restitution de la participation du Niger à la CoP 26. La cérémonie s’est déroulée en présence du Haut commissaire à l’Initiative 3N ainsi que des représentants des organisations nationales et internationales.

La ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification a rappelé à cette occasion que les principaux objectifs  assignés  à la COP 26 étaient de s’engager à atteindre des objectifs pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. «Il s’agit aussi à travers ce cadre de débattre des mesures d’adaptation aux conséquences inévitables des changements climatiques et d’accroitre les financements de l’action climatique en particulier pour les pays moins développés comme le Niger», a-t-elle expliqué.

Par ailleurs, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a souligné que la participation du Niger à la CoP 2022 tenue à Glasgow en novembre dernier a été facilitée par les efforts et les appuis techniques et financiers des partenaires. «C’est pourquoi, je tiens une fois de plus à vous remercier pour cet appui», a-t-elle indiqué. A travers cette rencontre,  il s’agit  de partager le rapport consolidé de la participation de notre pays à cette importante conférence, d’engager quelques échanges pour recueillir un certain nombre de recommandations afin  de  tirer de meilleur profit de la participation du pays à d’autres COP à venir notamment celle qui  se  tiendra  en  Côte  d’ivoire  et la Cop 27 qui va se tenir en Égypte.

Pour sa part, le Secrétaire Exécutif du Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable(CNEDD), M. Kamey Maazou a rappelé que ce rapport objet de la présente rencontre a été élaboré par un comité technique et validé par tous les participants de la CoP26. «Cette rencontre avec les acteurs de la CoP26 est une occasion de présenter de manière succincte les enjeux, les résultats, les quelques initiatives majeures  qui ont été adoptées lors de la CoP 26, les financements obtenus, les recommandations, les perspectives pour les COP futures et la mise en œuvre des décisions issues de la COP 26 de manière immédiate à court terme et à long terme  au profit des populations vulnérables au changement climatique», a-t-il relevé.

M. Kamey Maazou a aussi précisé que le rapport détaillé sera diffusé auprès de tous les partenaires afin de pouvoir bien manier les décisions et les perspectives à venir. «Chaque décision sera suivie d’un plan d’action et les propositions faites au cours de cette rencontre seront mises en œuvre dans ce rapport de la CoP 26», a-t-il conclu.

 

Yacine Hassane(onep) et Assad Hamadou(onep)

La Commission mixte Agriculture, Environnement et Ressources naturelles, Infrastructure, Énergie et Mines, Industrie et Secteur privé du Parlement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a ouvert à Bissau en Guinée,  ce mardi 23 août 2022, les travaux de sa réunion délocalisée portant sur l’impact de la politique environnementale de la communauté sur la production agricole dans les pays membres.

Placée sous le thème principal de « Regards critiques sur la politique environnementale et la stratégie climat de la CEDEAO et revue biennale de la production agricole et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les pays membres », cette réunion à Bissau permettra aux députés de la communauté de réfléchir sur cette thématique.

Il s’agit spécifiquement de passer en revue tous les mécanismes et dispositifs visant à atténuer l’impact négatif du changement climatique et souligner le rôle que devraient jouer les députés dans la mise en œuvre de la stratégie régionale sur le climat.

Par ailleurs, la Commission mixte du parlement de la CEDEAO, à travers le processus de revue biennale de la production agricole, voudrait s’informer sur les progrès réalisés en matière de production agricole, de sécurité alimentaire et nutritionnelle.

En prenant la parole à l’ouverture des travaux de cette réunion, le 2ème vice-président du parlement de la CEDEAO, le député Sani Malam Chaibou Boucary a indiqué que « la mise en œuvre des engagements de la Communauté en matière de politique environnementale et de politique agricole est-elle devenue une préoccupation majeure qui n’a pas échappé aux représentants des populations que nous sommes » a-t-il dit.

Quant au coprésident de cette commission, M. Samson Ahi a pris la parole pour rappeler que leur espace est confronté, à la fois, à des crises sécuritaire, sanitaire, économique et climatique avant de souligner  que « sous ce dernier aspect lié notamment aux bouleversements climatiques, nous demeurerons vivement préoccupés parce que l’Afrique de l’Ouest est une région essentiellement agricole ».

De ce fait, « les aléas et conséquences néfastes des perturbations climatiques que sont, en autres, les sècheresses répétées, les inondations, l’érosion côtière ont un impact évident sur les performances agricoles et sur la sécurité alimentaire dans nos pays », a-t-il reconnu.

Pour cela « si nous n’y prenons garde, tout cela pourrait compromettre durablement nos acquis et contrarier nos ambitions et aspirations contenues dans la Vision 2050 de la CEDEAO, une vision bâtie sur le slogan d’une ‘’Communauté de peuples pleinement intégrée dans une région paisible et prospère, dotée d’institutions fortes et respectueuse des libertés fondamentales, œuvrant pour un développement inclusif et durable  », a averti Samson Ahi,.

Le parlement de la CEDEAO est une institution communautaire composée de 115 députés des 15 parlements nationaux des pays membres, rappelle-t-on.

(ANP)

Source : http://www.lesahel.org 

 

Le fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) en collaboration avec le gouvernement du Niger, par l’entremise du ministère de l’Action humanitaire et de la Gestion des catastrophes organise, depuis hier à Niamey, la réunion régionale sur la mise en œuvre du programme sur des évidences et le partage de connaissances pour une mise à l’échelle des interventions à haut impact dans le bassin du Lac Tchad. L’ouverture de la rencontre qui réunit les représentants du Cameroun, du Nigeria, du Niger et du Tchad, a été placée sous les auspices du ministre de la Santé Publique, Dr Idi Illiassou Mainassara, assurant l’intérim du ministre de l’Action humanitaire et de la Destion des catastrophes et en présence de la représentante résidente du système des Nations Unies au Niger ainsi que ses collègues du Cameroun, du Nigeria et du Tchad et le directeur régional adjoint pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’UNFPA.

La région du Lac Tchad est confrontée à un problème sécuritaire né des activités du groupe terroriste Boko Haramn, créant ainsi une crise humanitaire qui affecte environ 12 millions de personnes des régions du pourtour du lac au Cameroun, au Nigeria, au Niger et au Tchad. Face à cette crise le Niger et le Tchad, appuyés par le Royaume du Danemark ont mis en œuvre un programme d’aide aux populations notamment les femmes, les filles et les jeunes. Cette rencontre réunissant une quarantaine des participants vise donc essentiellement à partager les expériences et les résultats encourageants enregistrés par le Niger et le Tchad grâce à la mise en œuvre de ce programme. L’objectif étant d’envisager son élargissant aux deux autres pays pour une plus grande efficacité. Le ministre de l’Action humanitaire par intérim qui s’est réjoui du choix du Niger pour abriter la rencontre, a souligné que la crise humanitaire qui sévit dans cette zone est l’une des plus graves avec plus de 10 millions de personnes affectées ayant un besoin urgent d’assistance et de protection.

Le Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable (MESU/DD), tient depuis hier à Niamey, un atelier consacré à la revue annuelle conjointe (RAC) 2018 du sous-secteur de l’environnement. C’est le ministre des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement, M. Waziri Maman, assurant l’intérim de celui de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable (MESU/DD), qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux en présence des membres du gouvernement, du Haut commissaire à l'Initiative 3N, des responsables du MESU/DD, des représentants de PTF et de plusieurs autres invités. La présente revue est placée sous le thème : ‘‘Gestion durable des terres et résilience des populations face au changement climatique’’.

La Revue Annuelle Conjointe (RAC) a pour but d’améliorer l’efficacité de la gestion du secteur à travers l’implication de tous les acteurs du secteur de l’environnement à savoir les PTF, les organisations de la société civile, les privés etc., afin d’assurer un dialogue inclusif. Elle vise de façon générale à tirer les leçons des réalisations du secteur, à travers la mise en œuvre du document de Programmation Pluriannuelle de Dépenses (DPPD) et le plan d’actions 2016-2020 de l’Initiative 3N et formuler des recommandations. A travers cette RAC, il s’agit d’évaluer la mise en œuvre des recommandations du rapport annuelle 2017 du MESUDD et celles de la revue SANAD 2017, relatives au sous-secteur Environnement ; d’évaluer la mise en œuvre du PAP 2018 et celle des Programmes Stratégiques (PS) 5, 7 et 8 du Plan d’actions 2016-2020 de l’initiative 3N ; de formuler des recommandations pour une meilleure gestion, en impliquant l’ensemble des acteurs intervenant dans le secteur.

La ministre de l'Environnement et de la Lutte contre la Désertification, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa, a présidé, le mardi 23 novembre 2021, l’ouverture des travaux de la revue annuelle conjointe 2020 du secteur de l'environnement. Placé sous le thème central : « Quelle stratégie pour faire face aux défis de la désertification et de la dégradation des moyens d'existence des populations rurales », cet atelier a pour but de mobiliser toutes les énergies et contributions, en vue d'apporter des réponses appropriées et durables aux problèmes de dégradation des terres. 

Selon la ministre de l'Environnement et de la Lutte contre la Désertification, cette 3ème rencontre revêt des enjeux importants pour la bonne gouvernance du sous-secteur de l'Environnement. En effet, elle a précisé que les ressources naturelles de notre pays, principaux moyens d'existence des populations, s'amenuisent progressivement du fait des activités anthropiques peu respectueuses de l'environnement, aggravées par les

conditions climatiques peu clémentes, faisant du Niger, un des pays sahéliens les plus affectés par le phénomène de la désertification et celui des changements climatiques. « Le choix du thème central retenu pour la présente RAC procède de la volonté de mon département ministériel à mobiliser toutes les énergies et contributions, en vue d'apporter des réponses appropriées et durables aux problèmes de dégradation des terres, problèmes dont les retentissements et impacts négatifs sur l'économie en général et sur les productions agro-sylvo-pastorales en particulier sont de nos jours suffisamment connus et ressentis. Notre conviction est que la transformation du monde rural, l'un des sept (7) pôles du Plan de Développement Economique et Social, passe notamment par la promotion des modes de productions et de consommation durables, soutenue par des actions fortes et durables visant la préservation des bases productive », expliqué Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa. 

Par ailleurs, la ministre de l'environnement et de la lutte contre la désertification a rappelé que dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d'Action 2016-2020 de l’initiative 3N qui vient de s'achever, son département ministériel a assuré la maîtrise d'ouvrage de trois (3) Programmes Stratégiques. « Le bilan de mise en œuvre de ces programmes stratégiques a clairement montré que malgré les importants progrès enregistrés, des difficultés demeurent quant à la mobilisation et à la maitrise des financements en faveur du secteur. J'ose espérer que cette importante question retiendra notre attention tout au long de nos travaux afin d'avoir des pistes de solutions à cette problématique qui constitue un goulot d'étranglement pour la mise à l'échelle acquis capitalisés par notre pays en matière de gestion durable des terres et de renforcement de la résilience des communautés et des écosystèmes face au changement climatique » a-t-elle notifié.

S’agissant la préservation des bases productives, la ministre de l'environnement et de la lutte contre la désertification a rassuré que son département ministériel, avec le soutien de ses partenaires nationaux et internationaux, se déploie résolument pour la mise en œuvre d'importantes actions de récupération des terres, de régénération naturelle assistée, d'ouverture des bandes pare feux, de lutte contre les plantes envahissantes etc. « Le Programme de Renaissance du Niger Acte 3, ‘’Consolider et Avancer’’ de SE. Mohamed Bazoum, duquel découle la Déclaration de Politique Générale de SE. Ouhoumoumou Mahamadou, met l'accent sur les actions préservation et de restauration des ressources naturelles en vue de l'atténuation des effets de la désertification et des changements climatiques sur les conditions de vie des

populations » a déclaré , la ministre en charge de l'environnement avant de réitérer ses remerciements à l’endroit de tous les Partenaires Techniques et Financiers, notamment l'Union Européenne, dont l'appui à travers le CRS/SANAD, a permis l'organisation et la tenue de la présente RAC, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), qui assure le rôle de Chef de file des Partenaires du secteur de l'environnement, etc.

Abdoul-Aziz Ibrahim

24 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Giraf Niger Les seules espèces et dernier troupeau de l’Afrique de l’Ouest, les girafes de Kouré seraient, selon des sources proches du Ministère de l’Environnement, en train d’être transférées vers la zone de Dakoro. Aux dires de nos sources, cette délocalisation des girafes serait décidée par les autorités du pays. Un drame écologique décidé par le régime pour assouvir les désidératas de certains princes. Les girafes ont survécu grâce aux efforts d’une association et de la population locale. En 2012, on comptait 366, et en 2013 leur nombre s’élevait à 413.
Mais aujourd’hui, avec les trous du«chemindefer»de Issoufou Mahamadou, elles seraient moins nombreuses. Les habitants de Kouré appellent ces girafes « le porte bonheur
» grâce aux efforts déployés par une structure qui emploie des guides chargés d’accompagner les touristes. Une activité qui génère des ressources considérables pour le développement de la localité. Ce portebonheur des populations de Kouré serait donc en train d’être transféré dans une autre localité du pays.

Le département de Bermo est une zone à vocation pastorale. L’élevage qui constitue la principale activité des populations est confronté à la dégradation des pâturages et à la réduction des espaces pastoraux. Cette situation est accentuée par la création et l’extension des terres de culture au-delà de la limite nord des cultures, ce qui augmente les risques de tension, donc de conflits entre éleveurs et agriculteurs.

C’est conscient de cet état de fait que l’Association pour la Redynamisation de l’Elevage au Niger (AREN), appuyée par CARE International au Niger, a organisé le 13 septembre 2021 à Gadabeidji (Département de Bermo), un forum afin d’accompagner les efforts déployés par les pouvoirs publics pour sauvegarder les espaces pastoraux. C’est le gouverneur de la région de Maradi, M. Zakari Oumarou qui a présidé les travaux de ce forum.

Le secrétaire exécutif de AREN, M. Boureima Dodo a indiqué que malgré l’adoption de l’ordonnance du 20 mai 2010, relative au pastoralisme et d’autres initiatives qui consacrent la reconnaissance politique du pastoralisme, la gestion et le contrôle des ressources pastorales se posent aujourd’hui avec acuité. «Les différentes politiques de gestion des espaces protégés n’ont pas abouti à freiner la montée du front agricole dans la zone pastorale. Des menaces sérieuses pèsent sur la conservation de ces espaces et les tendances de dégradation sont inquiétantes», a-t-il soutenu. Pour lui, il s’agit à travers ce forum d’engager des actions de préservation de la zone de pâturage du front agricole, de prévenir les risques de conflits entre opérateurs ruraux et préserver ainsi le reste de la zone. Il a remercié les autorités administratives, municipales et les services techniques déconcentrés pour leur disponibilité qui n’a jamais fait défaut en toutes circonstances.

Pour le Directeur de la Qualité des Programmes CARE Niger-Burkina, M. Mabrouk ABDALLAH, ce forum intervient au moment où le projet de décret du document de la Politique foncière rurale du Niger vient d’être adopté en conseil des ministres. L’objectif visé, poursuit-il, est d’assurer de meilleures perspectives à l’aménagement du territoire, la protection de l’environnement, la sécurisation foncière, la prévention et la gestion des conflits et le développement rural.

Dans son discours d’ouverture des travaux, le gouverneur de la région de Maradi a indiqué que le forum de Gadabeidji doit permettre à tous les acteurs parties prenantes de s’imprégner de l’état actuel d’occupation par les champs des cultures, afin de discuter, d’échanger et de prendre des décisions concertées et consensuelles sous forme de résolutions et engagements. «La tenue de ce forum reste et demeure un cadre privilégié d’échange et de partage pour une prise de décision concertée et consensuelle de tous les acteurs que vous êtes : autorités administratives, chefferie traditionnelle, collectivités territoriales, services techniques, sociétés civiles et communautés rurale» a estimé M. Zakari Oumarou.

Les travaux de ce forum ont été sanctionnés par des appels à l’endroit de l’Etat, des autorités administratives, des PTF ainsi qu’à l’endroit des chefs traditionnels, et ce, dans le but de mettre un terme à l’occupation illégale des terres pastorales. 

Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi

15 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La Ministre de l’Environnement et de Lutte Contre la Désertification, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a présidé, hier dans l’après-midi au Centre International de conférences Mahatma Gandhi de Niamey, l’ouverture d’un Side event sur l’Action Climatique au Niger organisé par le Système des Nations Unies au Niger. Cet évènement s’est tenu en marge des activités entrant dans le cadre du lancement du Plan Cadre de Coopération de l’ONU au Niger (2022 -2027) et du plaidoyer en faveur de son financement. Il a été l’occasion pour tous les acteurs intervenant sur les questions du changement climatique, d’échanger sur les défis environnementaux auxquels le Niger est confrontés.

L’événement qui réuni des membres du corps diplomatique, des représentants des organisations internationales accréditées au Niger, des cadres nationaux de l’environnement, des représentants d’Agences des Nations Unies et des membres de  la société civile a permis d’échanger sur des thématiques en lien avec le changement climatique, la dégradation des terres, l’insécurité alimentaire, la pauvreté, la perte de la biodiversité, etc.

A l’ouverture des échanges, la ministre de l’Environnement et de Lutte Contre la Désertification s’est réjouie de cette louable initiative. « Le changement climatique, la dégradation des terres, l’insécurité alimentaire, la pauvreté, la perte de la biodiversité sont des fléaux qui affectent gravement la survie de plusieurs millions de nos compatriotes qui voient ainsi leurs moyens d’existence se détériorer, et même disparaître progressivement et constituent en cela un frein au développement durable de notre pays», a estimé Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa. Elle a ensuite souligné que plus de 80% de la population nigérienne vit de l’agriculture dont les rendements baissent malheureusement d’année en année à cause de la dégradation des terres et du changement climatique. «A titre d’illustration, je voudrais souligner que sur les 50 dernières années, le Niger a enregistré en moyenne, des déficits céréaliers, une année sur deux. Même en année normale, une proportion importante des ménages ne couvre ses besoins alimentaires que pendant trois mois», », a-t-elle précisé.

Face à cette situation, la ministre a insisté sur le rôle que doivent jouer les partenaires du Niger, en appoint aux efforts du gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre des politiques, stratégies et programmes de développement économique et social. A ce sujet, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a réitéré l’engagement du Président de la République, Chef de l’Etat, Président de la Commission Climat pour la Région du Sahel, à tout mettre en œuvre pour défendre les intérêts de la région du Sahel et de l’Afrique lors des discussions à la prochaine COP.

Pour sa part, l’ambassadeur du Royaume Uni (Grande-Bretagne) SE. Catherine Inglehearn a également exprimé sa solidarité et sa satisfaction pour l’organisation d’un tel événement pour contribuer à la préparation du Niger pour la COP27 ainsi qu’à la mise en œuvre du Plan de Développement Economique et Sociale (PDES). Après avoir rappelé les défis liés au changement climatique auxquels sont confrontés le Niger et le Sahel, la diplomate britannique a suggéré que la réponse soit donc intégrée dans le PDES, «que ce soit en ce qui concerne l’agriculture et l’énergie, ou la croissance économique, l’éducation, la santé ou tout autre domaine prioritaire», a précisé SE Catherine Inglehearn.

Pour sa part, la Coordinatrice du Système des Nations Unies au Niger, Mme Louise Irène Aubin, se référant aux évidences scientifiques, a souligné que le changement climatique s’est accentué. Elle a suggéré la nécessité d’un renversement de la tendance, notamment en ce qui concerne le changement de comportement et des stratégies internationales. Mme Louise Irène Aubin a relevé l’importance de la Commission Climat pour le Sahel. Aussi, dans le cadre de cette dynamique de renforcement de la résilience climatique, la coordonnatrice du SNU au Niger a souligné le rôle qui est celui des jeunes et des femmes. «Malgré une prise de conscience sur la thématique beaucoup reste à faire en vue de limiter l’impact dont les conséquences sont visibles», a-t-elle estimé, ajoutant que la prise en compte des mesures d’adaptation est une nécessité.

 Ali Maman(onep)

Source : http://www.lesahel.org

Le ministre du Plan, Dr Rabiou Abdou, et la représentante résidente de la Banque Mondiale au Niger, Mme Joëlle Dehasse, ont procédé hier matin, à la signature de l’accord de financement d’Appui budgétaire 2021 de la Banque Mondiale à l’Etat du Niger. Cette cérémonie s’est déroulée dans la salle de réunion dudit Ministère en présence du Ministre des Finances.

Cet appui budgétaire, d'un montant de 250 millions de dollars, soit environ 145 milliards de FCFA est constitué d'un don budgétaire de 125 millions de dollars, soit environ 72,5 milliards de FCFA et d'un prêt budgétaire de 125 millions de dollars, soit également 72,5 milliards de FCFA.

Peu après cette signature, le ministre du Plan, Dr Rabiou Abdou a indiqué que le programme élaboré dans le cadre de cet appui budgétaire est structuré autour de deux piliers qui sont le renforcement de la gouvernance économique et le soutien au capital humain ainsi qu'à la réduction des écarts entre les sexes. A travers ces deux piliers, a souligné le ministre du Plan, les actions du Gouvernement visent à réduire les risques budgétaires et améliorer les performances des entreprises publiques : améliorer l'efficience et l'équité des investissements publics,  étendre la couverture de l'assainissement et protéger la qualité de l'eau, améliorer le recrutement, la formation et le déploiement des enseignants ; renforcer la qualité du système de la formation professionnelle et la santé de la reproduction.

«Les défis que notre pays doit relever restent considérables et le plus préoccupant demeure le défi sécuritaire», a reconnu le ministre du Plan. Fort heureusement, s’est réjoui Dr Rabiou Abdou, face à ces défis, existent autant d'engagements et de volonté politique pour agir courageusement, afin d'en limiter l’impact négatif et l’éviction sur nos capacités de développement et de réponse aux légitimes aspirations de nos populations. Le ministre du Plan s’est également félicité de la signature de cet accord d'appui budgétaire qui permettra de renforcer la capacité de financement du Gouvernement pour relever ces défis, afin de créer les conditions de réalisation d'une croissance économique forte, inclusive durable et respectueuse de l’environnement. Il a enfin assuré la Représentante Résidente de la Banque Mondiale que le Gouvernement poursuivra avec détermination, la dynamique des réformes dans le cadre du nouveau PDES 2022-2026, en cours d'élaboration.

Selon la représentante résidente de la Banque Mondiale au Niger, Mme Joëlle Dehasse, le programme de politique de développement qui fait l'objet de cette signature vise, en particulier, à renforcer la gouvernance dans les secteurs économiques clés pour le développement durable. Il s’agit notamment de ceux des entreprises publiques par le renforcement de la capacité de contrôle du gouvernement et la transparence de leur gestion opérationnelle et financière, les investissements publics par la mise en place de nouvelles modalités de sélection, et le secteur de l'assainissement dont une meilleure régulation permettra l'extension de la couverture sanitaire et la protection de la qualité de l'eau. Le deuxième objectif de ce programme est de développer le capital humain et de réduire les inégalités de genre. «Les réformes approuvées par le gouvernement comprennent l'établissement de normes et de critères pour le déploiement, l'affectation et le transfert des enseignants, la définition de règles pour la collecte et l'utilisation des ressources financières nécessaires à la relance du secteur de l'enseignement technique et professionnel», a déclaré la Représentante résidente de la Banque Mondiale au Niger. Mme Joëlle Dehasse a enfin réitéré l’engagement constant de son institution aux côtés du Niger dans la mise en œuvre des réformes d’envergure qui soient à la hauteur des défis futures qui attendent le pays.

Aïchatou Hamma Wakasso(onep)

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération M. Hassoumi Massoudou et l’ambassadeur du Royaume de Belgique au Niger Dr Myriam Bacquelaine ont procédé, hier matin, à la signature de deux conventions spécifiques relatives au nouveau programme de coopération thématique «Climat-Sahel» pour la période 2022-2026. Le financement de ces deux conventions contribuera à la mise en œuvre des priorités nationales au titre de la protection de l'environnement et la préservation des bases productives, mesures indispensables pour l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire de l'ensemble des populations.

Selon le ministre des Affaires Etrangères M. Hassoumi Massoudou, le premier instrument relatif au «Portefeuille Thématique Climat-Sahel volet Niger» doté d'une enveloppe de 11.500.000 Euros, soit 7.532.500.000 FCFA, vise spécifiquement à améliorer la gestion intégrée des ressources naturelles et à restaurer de manière durable les écosystèmes naturels en agissant sur les causes majeures de la désertification et sur les conséquences négatives des changements climatiques dans certaines régions du Niger, notamment les départements de Loga, Doutchi et Konni.

Quant au deuxième instrument, intitulé «Portefeuille Thématique Climat -Sahel -Volet régional», avec un montant de 3.014.000 Euros soit un peu moins de 2.000.000.000 FCFA, il vise, selon le ministre d’Etat, les mêmes objectifs que le premier, mais élargis spécifiquement au niveau régional, afin de renforcer la résilience de la population du Sahel qui est confrontée à des situations de vulnérabilité résultant de la persistance des phénomènes liés aux changements climatiques.

Pour le ministre d’Etat en charge des Affaires Etrangères, ce nouveau financement vient ainsi renforcer le portefeuille des projets de la  coopération entre le Niger et la Belgique dont la qualité et les performances ne sont plus à démontrer, avec un niveau plus élevé des engagements approuvés et des décaissements effectifs très appréciables. «La présente cérémonie témoigne de notre convergence de vue sur les enjeux du changement climatique non seulement pour notre pays, mais aussi pour le Sahel de manière générale. Le Niger a toujours placé la question liée à l'environnement et au climat au cœur de ses priorités à travers, un engagement résolu inscrit de longue date et son leadership régional démontré à maintes occasions. Ce qui lui a d'ailleurs valu la présidence de la Commission climat pour la région du Sahel, au sortir de la COP22, tenue au Maroc en novembre 2016» a conclu le ministre Hassoumi Massoudou.

Pour sa part, l’Ambassadeur de Belgique au Niger Dr Myriam Bacquelaine, a indiqué que, la signature de ces deux conventions sur la lutte contre le changement climatique est une confirmation de l'engagement de la Belgique, auprès de son partenaire de longue date qu’est le Niger. Un engagement qui ne s'est pas démenti en plus de 50 ans de coopération et de partenariat. Les deux conventions signées, a expliqué l’ambassadeur, portent sur un programme régional qui concerne 4 pays Sahéliens à savoir le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso et le Niger. «Sachant que le changement climatique ne connaît pas de frontière, il s'est avéré utile d'accroître l'efficacité des actions grâce à la collaboration et aux échanges entre ces pays. Toutes ces actions seront menées en partenariat avec le Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre la Désertification» a déclaré Dr Myriam Bacquelaine. Elle a enfin rappelé que la Belgique soutient les ambitions du Niger en matière d'adaptation au changement de climat à travers la mise à disposition d'un expert nigérien de haut niveau auprès du Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre la Désertification.

Aminatou Seydou Harouna(onep)

Rejoignez notre lutte pour la sécurité des habitants d'Akouta et de l'environnement au Niger en signant la pétition
https://chng.it/WwT644C6x5


Après avoir fini d'exploiter la mine d'uranium, "près de 20 millions de tonnes de déchets radioactifs ont été entreposées, pendant plus de 40 ans, à l'air libre", sur site à Akouta, par la COMINAK, une filiale nigérienne d'ORANO/Ex-AREVA, selon des propos de Bruno CHARON, Ingénieur en physique nucléaire au laboratoire de la CRIIARD, association de protection de l'environnement, qui a analysé ces déchets et alerte sur les dangers pour les habitants et l'environnement. Propos rapportés cette semaine par Julie PIETRI de Radio France.

Cette révélation fait suite à plusieurs dénonciations par des ONGs locales qui soupçonnent des maladies liées aux mines d'uranium dans la zone.

Avec les vents du désert du SAHARA dans cette région et les soupçons répétés de radioactivité, il est nécessaire de mener une enquête scientifique indépendante et exhaustive, de la terre, de l'eau et de l'air, sur la gestion de ces déchets industriel, en termes de valeurs de contamination in situ et aux alentours, pour apprécier les conséquences éventuelles sur la vie dans la zone, depuis les débuts de la mine.


Rejoignez notre lutte pour la sécurité des habitants d'Akouta et de l'environnement au Niger en signant la pétition
https://chng.it/WwT644C6x5

Par Hamma HAMADOU

 

La montée des eaux au niveau de la source du fleuve Niger a entrainé depuis quelques semaines une crue exceptionnelle, sinon inquiétante pour les populations riveraines. Les relevés journaliers de la côte d’alerte à la station de Niamey montraient à la date du 29 janvier 2019, une augmentation d’un centimètre du débit des eaux, soit 2.238 m3/s correspondant à la côte 592 cm. Certes, la montée des eaux est inquiétante pour les spécialistes en hydrologie et les populations riveraines du fleuve, mais les observations empiriques et la comparaison des hydrogrammes de crues indiquent clairement que l’étiage de cette année sera moins sévère que les années précédentes.

Selon le directeur de l’hydrologie au ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Mohamed Housseini Ibrahim, cette crue observée n’est que la conséquence des précipitations tombées dans le haut bassin (en Guinée). Ces volumes d’eau séjournent d’abord au moins un mois dans le delta intérieur au Mali avant de poursuivre leur chemin vers le moyen Niger (la partie aval du Mali et la République du Niger) puis le Niger inférieur et atteindre le delta maritime au Nigeria pour se jeter dans l’océan atlantique. La crue guinéenne a débuté précisément depuis le 12 octobre 2018 à Niamey. Depuis cette période, le Niger moyen qui couvre notamment les régions de Tillabéry, Niamey et Dosso continue de recevoir des eaux et cela de façon graduelle. Cette situation a engendré plusieurs cas d’inondations dans les régions de Tillabéry et de la ville de Niamey avec d’énormes dégâts sur les terres agricoles et les habitations et dans certains cas des pertes en vie humaine. L’analyse des débits moyens journaliers à la station hydrométrique de Niamey montre qu’à la date du 3 janvier 2019, le niveau du fleuve a atteint le seuil de vigilance que les spécialistes appellent côte d’alerte orange qui est fixée 580 cm correspondant à un débit de 2.127 m3/s. En outre, cette côte d’alerte a persisté jusqu’au 29 janvier 2019 pour atteindre 592 cm. ‘’ Nous pensons que la décrue va commencer au début du mois de février de 2019’’, a espéré le directeur de l’hydrologie. Par ailleurs, il faut préciser que ces dernières années la crue locale des mois de juillet-Août -septembre dépasse la crue guinéenne. Mais cette année, c’est l’inverse.

Le Ministère de la Poste et des Nouvelles Technologies de l’Information avec le soutien financier de l’Union Internationale des Télécommunications a organisé le 20 mars à Niamey, un atelier national de validation de la Stratégie nationale de gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques au Niger. C’est le Secrétaire général du Ministère de la Poste et des Nouvelles Technologies de l’Information, M. Sidi Mohamed Raliou qui a présidé l’ouverture des travaux.

L’objectif poursuivi à travers l’élaboration cette stratégie, est de pouvoir produire un document de référence contenant les principales orientations du Gouvernement dans la mise en place d’un mode de gestion moderne de ce genre de déchets qui requièrent une infrastructure et un savoir-faire particulier, notamment en matière de recyclage de ces déchets. La stratégie est bâtie autour de 4 axes principaux qui consistent à renforcer le cadre juridique et institutionnel, à investir dans le développement des infrastructures, à renforcer les capacités techniques et humaines et à mettre en place un système de collecte des données statistiques.

A partir de ces axes, un plan d’action opérationnel a été élaboré et est destiné à mettre en pratique cette stratégie. Le rôle des acteurs présents à cet atelier est d’enrichir le document en validant les options prises pendant l’élaboration de la stratégie. Le présent atelier est donc destiné à la présentation par le consultant des principales propositions issues notamment des séances de consultations avec les parties prenantes mais également des meilleures pratiques dans le monde en matière de gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques.

A l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du Ministère de la Poste et des Nouvelles Technologies de l’Information a dit que les déchets des équipements électriques et électroniques qui ne sont pas traités de manière écologiquement rationnelle pèsent sur l’environnement. «Ces déchets ont un taux de croissance annuelle pouvant atteindre 5% et constituent l’un des flux de déchets à la croissance la plus rapide au monde», a ajouté M. Sidi Mohamed Raliou.

Citant une étude de Global E-waste Monitor 2020, M. Sidi Mohamed Raliou a précisé qu’en 2019 plus de 50 millions de tonnes de déchets électroniques ont été générés et pour l’année 2030, environ 75 millions de tonnes sont prévues. «La valeur de la matière première contenue dans les déchets électroniques générés en 2019 est estimée à 57 milliards de dollars américains. En effet, les équipements électroniques et électriques renferment des matières de valeurs économiques ainsi que des métaux précieux. Ceux-ci peuvent être  récupérés et recyclés devenant ainsi une source précieuse de matières premières secondaires permettant d’une part de réduire la pression sur des ressources naturelles rares et d’autre part de minimiser l’emprise écologique globale», a-t-il précisé. Selon M. Sidi Mohamed Raliou, au Niger, l’importation des équipements électriques et électroniques a augmenté depuis la libéralisation d’importation et d’exportation des marchandises, y compris des équipements électriques et électroniques. «Ceux-ci sont importés des pays industrialisés en tant que matériels d’occasion en grande partie pour la réutilisation et sont devenus une source de préoccupation pour l’environnement et la santé humaine», a-t-il souligné.

 Mamane Abdoulaye(onep)

 Source : http://www.lesahel.org

 

Une rencontre de sensibilisation des responsables des unités industrielles des régions de Tahoua et Agadez sur les principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et droits de l’homme a ouvert ses travaux, le lundi 30 août 2021, à Tahoua. Organisée par la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) avec l’appui technique et financier de l’Ambassade du Royaume de Danemark, à travers OXFAM et DANIDA, cette rencontre de sensibilisation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités prévues dans le projet «Gouvernance Démocratique et Droits de l’Homme»(GDDH).

Selon le représentant du président de la CNDH, le commissaire de la CNDH, M. Almoustapha Moussa Idé, à travers cette rencontre de sensibilisation, la CNDH vise comme entre autres objectifs de contribuer au respect des droits humains au sein des entreprises en familiarisant leurs responsables sur les principes directeurs de l’ONU relatifs aux entreprises et droits de l’homme et d’autres instruments nationaux, régionaux et internationaux relatifs aux droits humains concernant les entreprises ; d’outiller les responsables des unités industrielles sur les textes normatifs de référence applicables au respect des droits de l’Homme par les entreprises, et d’amener les entreprises à mieux respecter les droits humains y compris le droit à un environnement sain.

Au Niger, a dit Almoustapha Moussa, des études menées aussi bien par la CNDH que par certaines organisations de la société civile notamment le ROTAB ont montré que les activités industrielles peuvent porter atteinte aux droits des communautés locales et ne contribuent pas forcement à leur développement. Ces études ont aussi révélé entre autres atteintes aux droits humains le non-respect des règles de stockage des déchets qui proviennent de l’exploitation de l’or, l’altération de la qualité de l’air par les fumées et les gaz d’échappement des véhicules et engin de travaux ainsi que les poussières soulevées par les activités de tir et de chargement.

M Almoustapha Moussa a ensuite rappelé qu’en dépit des efforts de l’Etat du Niger, de la CNDH, de leurs partenaires ainsi que des responsables des unités industrielles du Niger, la problématique du respect des droits humains par les entreprises n’est toujours pas une réalité et reste un défi. C’est pourquoi la CNDH, en tant qu’acteur principal de promotion et de protection de droit de l’homme, a une mission primordiale à assumer dans la nouvelle dynamique lancée à travers l’adoption par le Conseil des droits de l’homme dans sa résolution 17/4 du16 juin 2011 des principes Directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et droits de l’homme qui constituent la norme mondiale et améliorent les pratiques relatives aux entreprises et aux droits.

Le représentant de la CNDH a enfin remercié et encouragé les responsables des différentes unités industrielles pour les efforts consentis dans le cadre de la promotion des droits de l’homme, les autorités administratives et coutumières de la région de Tahoua pour leur hospitalité.

Abdou Abdourahmane, ONEP-Tahoua

02 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La Fondation des Savanes Ouest Africaines (FSOA) en collaboration avec le Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification organise du 25 au 26 juillet 2023 à Niamey, un atelier de renforcement des capacités aux profits des gestionnaires et des acteurs de la périphérie sur les outils du partenariat avec la fondatiion. Il s’agit à travers cette rencontre de mettre en place des conditions nécessaires à la mise en œuvre des sous projets. C’est le Secrétaire général du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification, Colonel Major Ibro Adamou qui a présidé la cérémonie d’ouverture dudit atelier.

Les principaux objectifs ainsi poursuivis à travers le présent atelier technique sont entre autres de permettre aux principaux acteurs d’appréhender les objectifs visés par la FSOA, sa zone d’intervention et le projet d’appui au guichet Niger, d’échanger avec les acteurs sur les exigences et les conditions d’éligibilité au financement de la fondation, et d’échanger avec les acteurs sur les prémisses d’un plan de subvention ‘’périphériques’’ 2024 et de définir les prochaines étapes.

A l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre la désertification, Colonel Major Ibro Adamou a rappelé que le Niger entant que membre de la fondation des savanes Ouest Africaine, a bénéficié d’un soutien financier de la coopération allemande à travers la KFW, permettant d’une part l’activation du guichet Niger, et la mise en œuvre des sous-projets de terrain d’autre part, dès 2023. Ce précieux soutien, a-t-il fait savoir de 25 millions d’euros est composé de deux (2) parties. Il s’agit de 20 millions d’euros pour la capitalisation effective du ‘’guichet-Niger’’, et 5 millions d’euros pour servir de fonds projet, 5 millions d’euros pour faciliter l’opérationnalisation du ‘’guichet Niger’’ au sein de la FSOA, en attendant que les placements effectués ne génèrent des intérêts.

Le Colonel Major Ibro Adamou a en outre souligné que le Ministère de l’Environnement et de la lutte contre la Désertification, a naturellement hâte de voir lancée, la phase projets du guichet Niger de la FSOA, étape essentielle vers le financement durable de la préservation et de la conservation de la biodiversité du complexe WAP. « Nous sommes convaincus de l’importance du démarrage des activités de la FSOA au Niger pour la sauvegarde de la riche diversité biologique du parc W », a-t-il dit.

Le secrétaire exécutif de la Fondation Savanes Ouest Africaine (FSOA), M. Alfred Koffi Allogninouwa, s’est réjoui de participer à cet important atelier de lancement opérationnel du projet ‘’guichet Niger’’. Aussi, a-t-il ajouté, la Fondation des Savanes Ouest Africaines a commencé son chemin. « Nous avons creusé et essayé de fonder la fondation et nous avons commencé la régionalisation. Et avec le Niger, nous avons la chance d’avoir les moyens de commencer réellement. En février dernier, nous étions ici pour prendre contact avec vous pour faire connaissance. Nous sommes venus maintenant pour aller plus loin dans le cadre de ce projet », a-t-il expliqué. Le secrétaire exécutif de la Fondation Savanes Ouest Africaine (FSOA a enfin son espoir d’aller loin pour réussir le pari et mettre en œuvre un projet qui ouvre et qui opérationnalise le guichet du Niger. « C’est tout un processus que nous allons essayer de faire ensemble pour réussir », a précisé M. Alfred Koffi Allogninouwa.

Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)

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Tout le monde le sait désormais, la France à travers Orano (ancien Areva) se prépare activement à reprendre la production uranifère au Niger après avoir enterré la Somaïr. À l’occasion, et sans que les autorités nigériennes ne disent un seul mot de protestation et enjoignent à Areva d’enfouir les déchets toxiques qu’elle a engendrés selon les règles techniques indiquées pour éviter la radioactivité de la zone, les Français ont fait les choses selon leurs convenances. Là où c’est un dôme en béton ou bien l’enfouissement sous terre au fond des sites d’exploitation, c’est un dôme en latérite qu’Areva a fait.Un acte grave qui expose toute la population de la zone à des conséquences graves, la latérite ne pouvant résister longtemps aux phénomènes atmosphériques. C’est trop pour un pays comme le Niger où les autorités ont de toute façon tout accepter de la France.

Le passif est là, énorme et dangereux pour le Niger sur le plan environnemental. Mais la France s’enfiche et envisage de faire pire avec Imouraren qu’elle veut exploiter selon une technique encore plus dangereuse. Une technique de forage avec acide qui va leur permettre de produire beaucoup à moindres coûts – elle n’aura pas à recruter autant de personnels que sous la Somaïr – et laissera les déchets toxiques directement enfouis sous terre. Ce qui constitue un grave danger pour la nappe phréatique qui va être nécessairement contaminée. Cette technique dangereuse est-elle déjà actée par le gouvernement nigérien ? Selon les premières enquêtes du Courrier, les pourparlers entre le gouvernement nigérien et Orano ont commencé depuis longtemps et pourraient s’achever les jours et semaines à venir. Et s’ils ont été rudes, le Président Bazoum étant au départ formellement contre cette technique d’exploitation et d’autres principes qu’il tenait à renégocier, ces pourparlers, selon une source gouvernementale ayant requis l’anonymat, sont presque terminés. Selon cette source, c’est un véritable coup de poignard dans le dos du peuple nigérien.

Laboukoye

Urbanisme /  Saison des pluies : Le retour du calvaire Image d'illustrationLa saison pluvieuse, cette année, faut-il le rappeler, a connu un début difficile. On n’en était d’autant plus inquiet que pour avoir à Niamey et dans beaucoup d’autres contrées, les pluies d’importance qui rassurent du démarrage de la saison agricole, il avait fallu attendre la deuxième quinzaine du mois de juin. Quand on sait la canicule que ces pluies bienveillantes avaient fait partir, ramenant un temps plus clément et doux, l’on ne peut que s’en réjouir surtout que dans la même période, la Nigelec était incapable d’assurer la permanence de l’électricité devenue une denrée rare dans le pays qui est après tout l’un des grands producteurs d’uranium dans le monde. Si l’on peut plaindre les premiers vents qui avaient ravagé avec une facilité qui surprend des édifices construits à l’occasion des fêtes tournantes où l’on peut encore une fois plaindre le peu de sérieux des nôtres lorsqu’ils ont à exécuter un travail d’intérêt public, l’on ne peut surtout que condamner que nous manquions de prévoyance et de mécanisme pouvant amener à demander des comptes à ceux qui exposent des populations à des risques par la qualité défaillante de leurs travaux, des infrastructures confiées à leur ingénierie.

La nouvelle saison vient rendre compte, encore une fois, à quel point le plan urbain de nos villes est tout à fait impensé car même le profane qui n’a aucune connaissance en aménagement, se rend compte des tracés des quartiers, du caractère « sauvage » des lotissements. En effet parce que les terres ont été bornées sans rien changer au paysage accidenté des champs qui les occupaient, sans les viabiliser pour laisser aux eaux de ruissèlement, leur passage naturel sans leur forcer des détours qui peuvent aggraver la situation lorsque justement ces eaux débordent, beaucoup de quartier sont exposé à des risques majeurs chaque fois qu’il pleut, vivant le calvaire des débordements des eaux de ruissellement, et il faut craindre le pire avec les dérèglements climatiques où des quantités imprévisibles de pluie peuvent s’abattre même dans le désert. Comment veut-on, quand des maisons sinon des pans entiers de certains quartiers se retrouvent au creux de bas-fond ou de trou, si ce n’est dansd’anciens lits du fleuve ?

Il est donc impossible dans l’anarchisme actuel qui caractérise les lotissements où, quand même on le dit, l’on a jamais viabilisé les terrains si ce n’est souvent sur des lotissements privés, d’avoir des quartiers à l’abri d’inondations, de menace diverses par les pluies et autres intempéries, lorsqu’on ne fait rien pour canaliser les eaux de sorte à sécuriser les habitations et autre infrastructures urbaines. Comment peut-on d’ailleurs comprendre que des rues bitumées – et dire qu’elles procèdent d’études préalables – deviennent carrément des ravins où, lorsqu’il pleut abondamment, souvent le peu suffit à faire déborder tout, l’on veut voir avec quelle violence l’eau coule dans la ville, submergeant toute la voie. Dans ces conditions ce n’est que prendre des risques que de circuler dans cette eau boueuse quand on peut craindre de tomber dans des trous creusés justement par les eaux furieuses des pluies.

La lutte contre la pollution plastique gagne du terrain, pour contrer ce fléau le gouvernement à travers la mairie centrale notamment son service hygiène et assainissement s’active pour éradiquer ce fléau en redonnant une seconde vie au sachet plastique. C’est ainsi que le service hygiène et assainissement récupère les déchets pour en faire des pavés qui sont utilisés pour la réhabilitation des espaces publiques.

Il  n’y a pas que l’Etat qui s’active dans cette lutte. Des jeunes entrepreneurs, activistes et écologistes mènent également des actions pour combattre le plastique et assainir les villes. C’est le cas de Air Taslfate services (ATS), une entreprise privée créée le 02 Aout 2018 qui s’active dans le recyclage de plastique à Agadez (qui, tout comme Niamey n’est pas épargnée par le péril lié à la pollution plastique). Ainsi, pour lutter contre la pollution, ATS fait non seulement de la collecte des déchets mais recycle aussi le plastique pour lui donner une seconde vie.

A travers cette initiative, le promoteur Silimane Wayfane cherche à éradiquer la matière plastique qui pollue l’écosystème d’Agadez en l’utilisant à d’autres fins. En récupérant les déchets plastiques pour en faire des pavés, des dalles, des table bancs, etc l’entreprise valorise et contribue à l’assainissement de la ville d’Agadez. D’ailleurs, Air Taslfate services (ATS), envisage très prochainement la construction de classes en matériaux définitifs à base des déchets plastiques.

Pour atteindre ses objectifs, Air Taslfate procède à une collecte des déchets à travers une équipe de collecte dans les foyers, les lieux publics etc. Pour la procédure de transformation, ils font d’abord le stockage des déchets collectés, le tri des déchets, le compactage, le broyage et la mise en moule pour obtenir les produits finis. En plus de lutter contre l’insalubrité, l’industrie fait baisser le taux de chômage des jeunes. A partir des déchets plastiques collectés ATS fabrique des tables bancs, des pavés, des dalles, des bancs à usage public et meme du composte.

A Niamey également, plusieurs structures de jeunes oeuvrent dans la lutte contre la pollution des sachets plastiques comme l’entreprise BIOPLAST dont malheureusement le promoteur n’a pas pu donner plus de détails par rapport à ce qui se fait dans son entreprise.

Rahila Tagou (ONEP)

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En dépit des efforts consentis par l’Etat et ses partenaires pour débarrasser la ville de Niamey de toutes ces montagnes de dépotoirs sauvages qui jonchent souvent les grandes voies publiques, les lieux d’apprentissage (les écoles) et les quartiers, force est de constater que le problème se pose toujours avec acuité. En effet, il suffit de faire un tour dans la ville de Niamey pour se rendre compte de l’ampleur de cet état d’insalubrité.

Sans avoir la prétention d’être exhaustif, on peut facilement compter dans chaque arrondissement communal de la ville de Niamey deux à trois dépotoirs sauvages de grande envergure, en dehors des tas d’immondices qui pullulent quasiment dans tous les quartiers de la capitale. Si les municipalités sont pointées du doigt dans cette situation insalubre dans laquelle végète la ville de Niamey, il faut reconnaitre que les habitants sont tout aussi comptables dans la mesure où elles doivent œuvrer pour un cadre de vie sain et agréable à travers leur comportement de tous les jours.

La ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Guichen Agaichata Atta a effectué mercredi 27 septembre, une visite dans la réserve naturelle de Kouré (région de Tillabéri). Ce déplacement s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale du Tourisme qui a pour thème « Tourisme et Investissement verts ». Cette visite est en fait une excursion touristique que la ministre du Tourisme et de l’artisanat a souhaité offrir à ses collaborateurs et aux partenaires du Ministère dans la zone des girafes de Kouré qui abrite le plus grand nombre de girafes en Afrique de l’Ouest.

Dans une allocution qu’elle a prononcée à cette occasion, la ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Guichen Agaichata Atta a d’abord précisé que Kouré est l’une des destinations touristiques les plus emblématiques du Niger. La Journée Mondiale du Tourisme est une journée particulièrement significative car, elle met en évidence l’importance du tourisme dans l’économie du Niger et dans le monde entier. D’après elle, Kouré est connu pour être le foyer des derniers troupeaux de girafes dans la région ouest africaine. Cette destination est un exemple parfait de la richesse des patrimoines naturel et culturel du Niger. En choisissant de célébrer cette journée a Kouré, la ministre tient ainsi à rappeler au monde entier que le Niger a beaucoup à offrir aux voyageurs en quête d’expériences authentiques.

« J’ai eu l’occasion de rencontrer les habitants de Kouré, les propriétaires de lodges, les guides touristiques, et d’autres acteurs locaux du secteur. J’ai été impressionnée par leur dévouement à préserver la nature et à promouvoir le tourisme durable dans la région. Nous travaillons en étroite collaboration avec les communautés locales pour garantir que le tourisme profite à tous, tout en préservant notre environnement précieux. Nous croyons fermement que le tourisme peut jouer un rôle clé dans le développement économique et social de notre pays. Cette célébration à Kouré, montre notre engagement envers un tourisme durable et responsable qui bénéficie à tous les Nigériens », a rappelé la ministre en charge du Tourisme.

De son côté, le directeur général de l’Agence de Promotion du Tourisme du Niger (APTN), M. Anafi Souleymane a souligné que le tourisme est l’un des secteurs qui protège le plus l’environnement, car l’environnement n’est pas seulement le lieu dans lequel on vit, c’est aussi un produit à vendre aux touristes du monde entier. Une raison de préserver cet environnement et d’investir pour qu’il soit mieux connu. En terme de promotion du tourisme Kouré a un avantage absolu parce que c’est un site unique en Afrique de l’ouest. « Les girafes blanches de l’Afrique de l’ouest ont disparu de partout sauf à Kouré. C’est une expérience d’investissement du Niger et ses partenaires pour préserver ce site touristique puisque qu’en 1996 il y avait 48 girafes contre plus de 700 aujourd’hui. Ce qui montre que c’est une expérience réussie qui mérite d’être montrée et vendue », a-t-il dit.

Selon le directeur général de l’Agence de Promotion du Tourisme, le tourisme au Niger se porte bien, seulement il faut changer les cibles. « Les cibles habituelles au Niger étaient à 75% des cibles occidentales mais, avec le contexte mondial depuis la COVID-19, l’insécurité et la mauvaise publicité qui est faite au Niger, nous sommes obligés de revoir nos orientations et nos cibles touristiques vers des clientèles qui sont moins impactés par tous ces éléments, notamment le tourisme intérieur » a-t-il ajouté. Il a enfin souligné la nécessité d’élaborer une stratégie commune entre les autorités publiques et les professionnels du secteur pour une réadaptation de l’offre à la culture et à la mentalité des Nigériens mais aussi à leur portefeuille.

Assad Hamadou (ONEP)

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La ministre de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa et le directeur général de l’Agence de Modernisation des Villes (AMV), M. Mouctar Mamoudou ont effectué hier mercredi 25 janvier 2023, une visite sur plusieurs site à Niamey. Ils ont ainsi visité le site situé à la devanture du pavillon présidentiel; celui à la devanture de la Cour de Cassation et au niveau de la Mosquée des grandes prières de Niamey. Il s’agit de constater de visu l’état dans lequel se trouvent ces sites où il a été planté plusieurs espèces de plants d’arbres pour la restauration du couvert végétal.

L’objectif de cette visite est selon le directeur général de l’Agence de Modernisation des Villes de voir l’état dans lequel ces sites se trouvent, les difficultés qu’ils rencontrent et comment mobiliser les moyens humains, techniques, financiers et les expertises en conséquence pour que ces réalisations soient pérennisées en vue de renforcer le couvert végétal de la ville de Niamey. Selon les explications données par M. Mouctar Mamoudou, l’idée n’est pas de s’arrêter à Niamey mais de développer cette couverture végétale dans l’ensemble des villes du Niger. Embellir une ville, passe selon lui d’abord par le couvert végétal. C’est aussi une façon pour l’Agence de Modernisation des Villes de développer la culture nigérienne, car, au niveau de l’arboretum de la grande Mosquée, ce n’est que des espèces locales qui sont plantées.

Pour le cas de Niamey, a-t-il souligné, la période de chaleur s’annonce et il y a déjà des plantes qui sont en détresse. Il faudrait dès maintenant mobiliser les moyens pour soutenir ces plantes à traverser ce moment de chaleur. C’est pourquoi la ministre en charge de l’Environnement a mobilisé tous les experts et techniciens qui vont apporter leur concours à l’AMV pour que la réparation soit faite là où elle doit être faite et prendre les mesures conséquentes pour que ces sites connaissent un développement meilleur, a expliqué le directeur général de l’AMV.«Nous avons constaté quelques situations irrégulières qu’il faut rapidement régler et les mesures seront prises en conséquence», a rassuré M. Mouctar Mamoudou.

Pour sa part, la ministre en charge de l’Environnement a exprimé toute sa satisfaction de voir ces sites qui contribuent à reboiser  la ville de Niamey. Des efforts ont certes été consentis mais beaucoup reste à faire comme il a été constaté sur le terrain. Selon Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa, le Ministère de l’Environnement va travailler en étroite collaboration avec l’Agence de Modernisation des Villes pour que les investissements qui ont été faits soient améliorés dans le cadre de l’embellissement de la ville de Niamey. Aussi, les deux parties ont échangé sur les possibilités de reproduire, à l’identique, ces genres de sites au niveau de toutes les régions du Niger. «La question de l’embellissement veut dire aussi plantation des arbres, et qui dit plantation des arbres, dit surveillance, suivi, entretien et bien d’autres. Tout ceci ne peut se faire sans l’accompagnement du Ministère de l’Environnement à travers les cadres techniques», a reconnu la ministre. Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a enfin réitéré la disponibilité de son département ministériel à soutenir l’Agence de Modernisation des Villes pour que l’entretien de tous les arbres qui sont et seront plantés sur les sites indiqués dans le cadre de l’embellissement des villes de façon générale puisse aboutir afin de répondre aux objectifs que le Niger s’est fixés.

 Aïchatou Hamma Wakasso(onep)

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Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Sékou Doro Adamou poursuit les visites de prise de contact dans les différents services relevant de son département ministériel. C’est ainsi qu’hier matin, il a visité successivement trois centres des jeunes de la capitale à savoir les centres de Boukoki ; Madina et Jangorzo. A travers cette sortie, il s’agit pour le ministre de la Jeunesse et des Sports de s’enquérir des conditions de travail des agents et éventuellement recenser les problèmes qui entravent le fonctionnement de toutes ces structures devant concourir à l’épanouissement des jeunes. Le ministre Sékou était accompagné des cadres centraux du ministère et des membres de son cabinet.

 Au centre des jeunes du quartier Boukoki, le ministre de la Jeunesse et des Sports et sa délégation se sont intéressés à la salle d’écoute des jeunes qui n’est malheureusement pas fonctionnelle depuis pratiquement trois (3) ans ; à la bibliothèque avec des rayons dégarnis (surtout en livre sur la littérature africaine pour laquelle les demandes des jeunes collégiens et lycéens restent insatisfaites) ; le bureau dénommé centre amis des jeunes dont la mission est de sensibiliser et éduquer cette frange de la population sur les questions ayant trait à la santé de la reproduction ainsi que d’autres aspects de la vie en société ; la salle de projection et la radio communautaire qui dispose d’une grille de programmes répondant aux préoccupations de la jeunesse.

Le terrain de football et de basketball du centre des jeunes de Boukoki ; le foyer féminin où des jeunes filles sont en formation dans le domaine de la coiffure et la restauration ont été aussi visités par le ministre de la Jeunesse et des Sports. Sur place, le ministre Sekou a relevé le manque d’entretien des installations sportives qui cohabitent avec des tas d’immondices et des sanitaires mal entretenus. «Personne ne viendra vous faire la propreté ici. Il vous appartient de faire en sorte que ce centre de référence des jeunes soit attrayant», a dit le ministre à l’endroit du responsable du centre.

Au niveau du centre des jeunes du quartier Madina, la délégation ministérielle a visité le foyer féminin où des élèves sont en train de suivre une formation ; la salle informatique ; la bibliothèque pauvre en documents et le terrain de basketball. Comme au précédent centre des jeunes, on relève ici aussi des problèmes liés aux infrastructures de service notamment le bâtiment en semi-dur en état de dégradation avancée.

Le ministre Sékou a achevé ce périple avec le  centre des jeunes du quartier Jangorzo où il a visité également le foyer féminin ; la bibliothèque et l’espace dédié à la gymnastique.

Tirant la synthèse de ces visites, le ministre de la Jeunesse et des Sports a précisé que les centres des jeunes se trouvent dans un état de dégradation. « Cette situation nous interpelle à plus d’un titre. Nous allons nous asseoir ensemble, y compris les directeurs de ces centres pour voir les voies et moyens à travers lesquels nous pouvons améliorer la gestion de ces services, indispensables aux jeunes en ce sens qu’ils constituent un cadre approprié pour la transmission du savoir. Nous appelons aux différents responsables de ces centres des jeunes à plus d’engagement dans la gestion», a declaré le ministre de la Jeunesse et des Sports avant de préciser que parmi les solutions à prendre à court terme, il y aura bien évidement la restructuration des bibliothèques pour offrir davantage de chance d’apprentissage aux jeunes.

 Hassane Daouda(onep)

10 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/

En marge des festivités de la fête tournante du 18 Décembre «Zinder Saboua 2018», le Ministre de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement durable a effectué le 19 Décembre 2018, une visite des réalisations du projet de lutte contre l’ensablement des cuvettes Oasiennes (PLECO) dans le département de Gouré.

Almoustapha Garba était accompagné dans ce déplacement de son homologue de l’Industrie Mallam Zaneidou Amirou, des secrétaires généraux du gouvernorat de Zinder et celui du ministère de l’Environnement, du Directeur général des eaux et forêts, M. Bila Maina ainsi que les cadres du ministère. Le site de Koublé Doki d’une superficie de 835 ha a été la première étape de ce périple de terrain. Il est créé en 2011 dans le but de protéger les villages, la route nationale n°1, les cuvettes et l’aire de pâturage de la zone.

Dans son exposé, le Directeur départemental de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement durable de Gouré a souligné que les populations ont du mal à s’approprier des réalisations du site. Sur ce point, le Ministre a exhorté le coordonnateur du PLECO et le Directeur Départemental de l’environnement de Gouré à faire plus de sensibilisation, de formation et d’accompagnement aux populations afin de relever les défis du développement local. En tout cas, le coordonnateur du projet a soutenu que les effets du PLECO ont permis d’augmenter la production agro-sylvo-pastorale dans cette localité.

Le site de Karalallé a constitué la deuxième étape de la visite de terrain de Almoustapha Garba et sa délégation. Situé à environ 67 kms au sud-est de Gouré, c’est un site créé en 2013 avec une superficie de 234 ha, exploité par 372 personnes dont 122 femmes selon le Directeur départemental de l’Environnement de Gouré.

Le Président de la République M. Mohamed Bazoum a effectué une mission de 48 heures dans la région de Tillabéri, une région en proie à l’insécurité due aux actions malveillantes des groupes terroristes et des bandits armés. Comme il l’a fait à Baroua (dans la région de Diffa) et à Gabi et Dan Kano (dans la région de Maradi), le Chef de l’Etat est allé réconforter les populations et encourager les agents des Forces de défense et de sécurité en service dans cette région. Le Président à exprimé la solidarité de la Nation toute entière aux populations victimes des actes terroristes et a réitéré la ferme détermination de l’Etat à les protéger. En marge du meeting populaire qu’il a tenu à Sarakoira, quelques habitants de la commune de l’Anzourou nous ont confié leurs sentiments. Des témoignages qui expriment la gratitude de ces populations vis-à-vis des autorités mais aussi leurs espoirs.

Hadjia S.M. a remercié le Chef de l’Etat qui a effectué le déplacement de Sarakoira pour exprimer le soutien du peuple nigérien et celui de l’Etat à l’endroit des populations d’Anzourou. Elle a noté que les populations ont presque regagné leurs localités respectives à l’exception de celle qui sont loin. Selon elle, les populations résidant dans les zones reculées se sont déplacées pour fuir les actes de barbaries, les exactions commises par les terroristes. Parmi ces personnes déplacées d’autres sont hébergées dans des salles de classes à Sarakoira. L’Etat s’est investi pour assister les populations en détresse en leur offrant de vivres et autres matériels de subsistance. Hadjia S. M a déploré l’insécurité qui prévaut dans la zone. Ce qui a impacté les activités socioéconomiques de la localité. 

Elle a précisé que des villages n’ont pas cultivé cette année en raison de l’insécurité. «Il est nécessaire que l’Etat intervienne le plus vite possible comme il a été fait par le passé. Cela contribuera à lutter efficacement contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle qui risquerait de s’installer dans certaines localités», a-t-elle estimé. Elle a par ailleurs rappelé que la survie des populations est intimement liée la campagne agricole. «Nous lançons un appel à l’Etat et à ses partenaires ainsi qu’à la diaspora de la commune et des bonnes volontés d’œuvrer pour porter assistance aux populations qui sont privées de tout ce qu’elles ont de plus cher à savoir leurs champs, les maisons, etc.», déclare H. S. Mahamadou,

S’agissant de la levée de l’interdiction de circulation à moto, les populations de la Commune rurale d’Anzourou est contre cette décision. D’après Mme S. les populations ont peur d’entendre les motos. Elles sont psychologiquement perturbées de voir les motos circuler. Elles portent encore les stigmates de l’insécurité ayant secoué la zone. «Nous demandons à l’Etat d’attendre encore voir la situation s’améliorer nettement pour autoriser les populations à circuler à nouveau sur les motos. C’est un cri de cœur que nous lançons aux autorités» a-t-elle déclaré.

Monsieur M. S est également originaire du village de Zibane de la Commune d’Anzourou. Il se félicite de la situation sécuritaire qui prévaut aujourd’hui dans la commune malgré quelques incidents. «Mais, les FDS ont fait leur devoir au regard de leur nombre. C’est pourquoi, l’Etat doit renforcer les effectifs des FDS dans la zone pour qu’elles puissent occuper l’ensemble du territoire», a-t-il estimé. Il a précisé que tous les massacres ont été perpétrés dans les champs qui sont loin. Les populations ont décidé de se retirer de ces champs en vue de se sécuriser a-t-il martelé. «C’est pourquoi, les populations ont regagné les villages où les FDS sont constamment présentes», a déclaré M. Mamoudou. «Depuis que nous sommes revenus aux villages, nous ne sommes pas victimes d’une quelconque attaque. Nous remercions sincèrement les FDS pour tout ce qu’elles font pour nous», a-t-il confié.

Le renforcement de l’effectif des FDS permettra non seulement de sécuriser les populations, mais facilitera également la reprise des activités scolaires dans la zone. Les écoles sont fermées depuis trois ans. Les enfants sont à cet effet stagnés au même niveau d’enseignement pendant trois ans. M. S a par ailleurs confié que dans son village de Zibane, les habitants ont, cette année, abandonné les champs éloignés afin de permettre aux FDS de mieux les sécuriser. D’après lui les espaces qui sont mis en valeurs ne peuvent pas couvrir les besoins alimentaires des populations. Les populations se sont alors organisées dans un élan de solidarité pour faire en sorte que chaque famille puisse avoir un espace cultivable. C’est ainsi qu’il a été attribué un hectare pour cinq personnes. Face à cela les populations risquent de se heurter à l’insécurité alimentaire sachant que la production sera en baisse. A titre illustratif, M. Mamoudou a confié qu’il exploitait environ dix hectares par le passé. Cette année il se retrouve avec à peine un hectare. En plus de ses enfants, il est en charge de onze orphelins. C’est un sentiment d’espoir pour les populations de la Commune d’Anzourou de recevoir la visite du Chef de l’Etat qui est venu constater de visu les conditions dans lesquelles vivent les populations.

En termes d’appuis la commune a bénéficié d’un appui en vivres que les populations continuent à consommer. Les centres de santé sont également équipés pour assurer des soins appropriés aux habitants. M. S insiste sur le renforcement de l’effectif des éléments des FDS pour que les populations reprennent leurs activités convenablement et  les enfants reprennent le chemin de l’école et que la vie poursuit son cours normal. Il a évoqué la réticence des populations vis-à-vis de la levée de l’interdiction de circulation à moto qu’elles désapprouvent. Pour lui cette décision peut avoir des impacts sur la situation sécuritaire. Il a noté que depuis l’interdiction de circuler à moto, les terroristes manœuvrent à pied pour poser leurs forfaitures. «Avec la levée de l’interdiction, ils peuvent venir à moto s’attaquer aux populations. Personne ne peut savoir si ce sont les gens des villages, des éléments de sécurité ou des terroristes. Cette décision est salutaire au niveau des grandes villes, mais elle est préjudiciable dans des zones comme la nôtre», estime-t-il. 

Laouali Souleymane, Envoyé spécial(onep)

14 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum, a visité, hier jeudi 13 mai 2021, le chantier de reprise de la digue de protection de Lamordé (Rive Droite) où des travaux d’urgence sont entrepris en prélude au démarrage de la saison des pluies. Ainsi, ces travaux entrent dans le cadre d’une réelle volonté politique de protéger les populations riveraines et leurs habitations ainsi que les infrastructures d’aménagement hydro-agricoles.

D’une longueur d’environ 6 kms (5.906 ml), la digue de protection de Lamordé est un ouvrage qui permet de sécuriser la ville et les aménagements hydro agricoles du 5ème Arrondissement de la capitale contre les inondations qui peuvent survenir à la suite des crues du fleuve Niger et aux apports des eaux de ruissellement. Elle a été réhabilitée par le PGRC-DU en 2017-2018, rappelle-t-on. Avec la crue exceptionnelle du fleuve Niger en 2020, cette digue a été endommagée par endroits provoquant ainsi des inondations au niveau des quartiers riverains.

Outre ces travaux d’urgence, il y a un programme de réhabilitation globale des aménagements pour un coût d’environ 8,5 milliards de FCFA et qui concerne 24 aménagements dans les régions de Tillabéry, Niamey et Dosso. Ce programme concerne notamment les travaux de consolidation des aménagements hydroagricoles inondés en 2020 et de réhabilitation des digues endommagées la même année.

Ces travaux, qui s’inscrivent dans le cadre du Programme de 100 jours du Président de la République, concernent 9 sites inscrits pour le colmatage des brèches, le rehaussement des points bas et l’élargissement  de certaines  des digues construites pour contrecarrer les eaux du fleuve. Les travaux comprennent également le curage des drains bouchés.

Ils sont exécutés par l’Office National des Aménagements Hydroagricoles (ONAHA) à travers un mécanisme de Contrat-Plan pour une durée de trois mois. En effet, depuis une dizaine d’années, le Niger assiste à une récurrence des inondations dont celles de 2019 et 2020 qui ont particulièrement été dévastatrices des habitations de la Commune 5 de Niamey ainsi que des aménagements hydroagricoles qui ont entrainé la rupture de la production du riz des deux dernières années.

Selon les techniciens du génie rural, notamment du Directeur général de l’ONAHA, M. Alio Kouré, « si rien n’est fait pour endiguer ce problème, il y a des risques d’inondations beaucoup plus importants que les années passées, surtout avec les prévisions météorologiques annoncées pour la campagne agricole à venir ».

C’est ainsi que le Gouvernement a décidé d’injecter quelque 463 millions de francs CFA pour dresser ces digues et prévenir les inondations sur les 9 sites concernés qui totalisent quelque 5,9 kilomètres et s’étalent du premier pont jusqu’au pont de Kourtélé, présentant à certains endroits des brèches qui ont cédé, dont la plus importante est celle de Lamordé. Les travaux sont exécutés en trois phases, la première consistant au colmatage des brèches, les deux autres opérations étant constituées de la consolidation, puis réhabilitation des sites.

Appel à plus de suivi et de promptitude pour une bonne exécution des travaux

Sur la digue de Lamordé, le Président de la République s’est particulièrement intéressé aux préoccupations des producteurs et des populations riveraines, avant de s’assurer, auprès des partenaires (l’Allemagne à travers le Projet KRW et la Banque Mondiale à travers le PGRC-DU), des dispositions à prendre pour une meilleure exécution des travaux. Après avoir déploré le manque de réactivité de la part de tous les acteurs concernés face à cette situation qui, selon lui, aurait dû être réglée il y a 9 mois, le Chef de l’Etat a appelé les techniciens à plus de suivi et de promptitude dans l’exécution des travaux.

Un montant global de 700 millions FCFA sera injecté pour ces travaux d’urgence financés avec les ressources mobilisées au moyen de l’activation du Mécanisme de Réponse Immédiate (MRI) par la Banque mondiale à la demande du Gouvernement nigérien. C’est dans le cadre de la gestion des inondations 2020, rappelle-t-on, que le Gouvernement a sollicité et obtenu auprès de la Banque mondiale l’activation du Mécanisme de Réponse Immédiate (MRI) pour appuyer les activités d’assistance et de réhabilitation en faveur des populations sinistrées.

Cette requête a été approuvée par la Banque pour un montant de plus de 21 milliards de francs CFA couvrant divers domaines d’intervention dont les travaux de réhabilitation d’infrastructures hydroagricoles, de protection des populations riveraines et d’aménagements hydroagricoles. Ces travaux avancent normalement et ils doivent être réalisés dans un délai de trois mois.

Par Mahamadou Diallo(onep)

14 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et l’Environnement (REMAPSEN) section Niger a organisé mardi dernier, un webinaire sur le thème «Changement Climatique : Défis, Enjeux et Opportunités pour le développement durable en Afrique ».  Ce webinaire qui a réuni les hommes des médias issus de 22 pays africains membres du réseau sur cette plateforme virtuelle, a été animé par deux panelistes du Niger, tous des experts avertis de la problématique liée au changement climatique dans le continent. Il s’agit de M. Mounkaila Goumandakoye, Secrétaire Exécutif de l’Organisation pour l’Environnement et le Développement Durable (OEDD) et du Colonel Harouna Ramata Abba Kiari, directrice du Renforcement de la Résilience et de l’Atténuation au Changement Climatique au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification du Niger. Bien que l’Afrique est le continent qui émet moins de gaz à effet de serre, force est de constater qu’elle se réchauffe plus rapidement que n’importe quelle partie du globe. Elle est de ce fait l’une des régions les plus durement affectées par le changement climatique. C’est pourquoi, le secrétaire exécutif  de l’Organisation pour l’Environnement et le Développement durable (OEDD). M. Mounkaila Goumandakoye a dans sa communication souligné des grands défis environnementaux et de développement parmi lesquels les changements climatiques constituent une des menaces majeures qui interpellent toute l’Afrique. Il s’est aussi appesanti sur les conséquences sur l’agriculture, la santé humaine et animale, la lutte contre la pauvreté, les équilibres  des écosystèmes qui entretiennent la vie sur terre,  la paix et la sécurité etc.  Parlant des défis de l’Afrique en matière de changement climatique, M. Mounkaila Goumandakoye a expliqué que le dérèglement climatique pose des défis redoutables  à l’Afrique dont la population est passée de 100 millions d’habitants environ en 1900 à 1,4 milliards d’habitants de nos jours. Les changements climatiques associés à la dégradation des terres peuvent causer la perte de plus de la moitié des terres arables d’ici 2030 exacerbant l’insécurité alimentaire et la  pauvreté. Cependant,  il existe des opportunités pour l’Afrique dans le domaine du changement climatique.  Ainsi,  l’Afrique recèle un potentiel énorme en ressources humaines et en ressources naturelles, qui valorisées, constituent des atouts majeurs pour faire face aux changements climatiques et engager une croissance économique et sociale selon une trajectoire vertueuse qui  assurera les bases réelles d’un développement durable effectif.  Le secrétaire exécutif de l’OEDD a précisé qu’il importe pour l’Afrique de sortir des modèles de développement  dits de « business as usual » pour s’engager résolument dans un processus de transition vers une économie verte qui repose sur des investissements qui assurent une production efficiente des biens et des services à travers une meilleure efficacité de l’utilisation des ressources naturelles  à court, moyen ou long terme. Par ailleurs, l’exploitation de ces ressources dont regorge l’Afrique ne doit pas engendrer d’impacts négatifs sur l’environnement comme les pollutions, la dégradation des terres ou la perte de biodiversité. Selon Mounkaila Goumandakoye, pour y arriver, l’Afrique doit valoriser son gigantesque potentiel en énergies renouvelables  pour satisfaire ses besoins en électricité et participer aux efforts d’atténuation ; ses ressources forestières dont le massif forestier du Congo ; ses grandes étendues de terres arables représentant 25% des terres fertiles mondiales ; son grand potentiel en eau de surface et en eaux souterraines etc. En ce qui concerne les enjeux,  M. Mounkaila Goumandakoye estime qu’en organisant un lutte concertée et résolue basée sur la valorisation des opportunités, l’Afrique pourra mettre en œuvre efficacement l’Agenda 2063 de l’Union Africaine pour réaliser son développement inclusif et durable.

Quant à la seconde paneliste, le Colonel Harouna Ramata Abba Kiari, directrice du Renforcement de la Résilience et de l’Atténuation au Changement Climatique au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification du Niger, elle a axé sa communication sur les actions réalisées et en cours de réalisation en matière de lutte contre le changement climatique.  Selon Colonel Harouna Ramata Abba Kiari, les changements climatiques se manifestent au Niger à travers  les inondations ; les sécheresses; les températures extrêmes ; les feux de brousse ; les vents violents etc. Par rapport aux défis et enjeux, la directrice du Renforcement de la Résilience et de l’Atténuation au Changement Climatique a relevé que le Niger a signé et ratifié l’accord de Paris respectivement le 22 avril 2016 et le 21 septembre. En effet, à l’instar des autres pays en développement,  le Niger doit prendre des mesures  d’atténuation et d’adaptation dans le cadre du développement durable.   Pour y parvenir,  le Niger doit renforcer la résilience des communautés et des écosystèmes ; faire de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) un cadre fédérateur des interventions climat ; mobiliser les ressources  pour la mise en œuvre  des projets et programmes relatifs au changement climatique.  En termes d’opportunités, Colonel Harouna Ramata Abba Kiari a souligné la volonté politique ; l’initiative CAEP du partenariat  des CDN ; les engagements de la COP 26 ; l’existence des guichets  climatiques ; le partenariat public-privé etc.

En perspectives,  la  directrice du Renforcement de la Résilience et de l’Atténuation au Changement Climatique a indiqué que le Niger  compte  sur la mobilisation de ses partenaires fédérés autour  d’un plan de partenariat sous l’égide de la Banque mondiale en vue  de la mise en œuvre  effective de sa CDN révisée.  A l’issue des deux présentations, les journalistes participant à ce webinaire ont posé des questions pour lesquelles  les panélistes ont apporté des éléments de réponses.

Par Hassane Daouda(Onep) 

Le département de Kantché, renferme, sur le plan hydrographique, d’énormes potentialités en eau de surface et en eau souterraine. En effet, d’après le directeur départemental de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, le Commandant Ibrahim Kamarou Djibo, il existe deux zones, à savoir la zone dunaire ou zone des petites mares, marigots et ravins alimentés par les eaux de ruissellements, et la zone des cuvettes comprenant essentiellement des mares permanentes et les vallées, dont la plus importante est la Korama. Kantché compte également deux forêts classées, notamment Dazga et Takieta à cheval entre le département de Kantché et celui de Takieta.

Ces deux forêts classées couvrent une superficie d’environ 4.000 hectares représentant environ 10% du domaine forestier du département. D’après le Commandant Ibrahim Kamarou Djibo la plupart de ces forêts sont très dégradées et à plus de 50% occupées par les champs. Elles constituent les zones de pâturage et font l’objet de mise en culture. Les espèces végétales que l’on rencontre sont principalement Acacia raddiana, Acacia senegal, Balanites aegyptiaca, Borassus aethiopum, hyphaene thebaïca et les combrétacées. Parlant de la situation du domaine protégé, le Directeur départemental de l’Environnement a expliqué ce domaine est constitué par d’importants parcs agro-forestiers dominés par des espèces comme Acacia Albida, Adansonia digita, Prosopis africana qui sont localisées dans la bande sud. Le département comprend 19 enclaves pastorales totalisant une superficie d’environ 16.000 hectares.

En termes de problématiques environnementales du département, le Commandant Ibrahim Kamarou Djibo souligne l’existence d’un déséquilibre agro-écologique dans la quasi-totalité des différentes communes. D’après le Directeur départemental de l’Environnement, les causes de ce déséquilibre sont entre autres les coupes abusives de bois qui sont pratiquées en vue de satisfaire les besoins des ménages en bois de feu, de service d’œuvre, et du cheptel. Ces pratiques, dit-il, sont généralisées dans le département et elles sont plus préoccupantes pendant la saison sèche.