Un immeuble en location pour des gens qui ont la clé des portes du Niger
Selon une source proche du dossier ayant requis l’anonymat, le promoteur de l’université en question est un Suisse d’origine afghane. Mais le porte-étendard est un certain Tahirou Korombeïzé Abdourahmane, un Nigérien résidant en Suisse depuis la fin de ses études et consacré directeur général de ladite université privée à Niamey. Depuis longtemps, des sources, dans le cercle du pouvoir, indiquent que l’intéressé faisait des rotations entre Genève et Niamey. Ce qui le faisait courir, c’était de trouver les moyens de rentrer dans les bonnes grâces d’une grande dame de la place de Niamey. L’astuce est toute trouvée. Il collectionne du matériel réformé en Suisse et pour obtenir des facilités, il sollicite l’appui de ladite dame.
Et le tour est joué. Un très beau succès pour Tahirou Korombeïzé Abdourahmane qui sait que désormais toutes les portes leur sont ouvertes et qu’ils peuvent s’offrir tout ce qu’ils veulent, au Niger. Or, l’université suisse en question est dans un immeuble de location appartenant à un magnat du Pnds.
Les vendeurs de l’école Terminus 2 sont les acheteurs
Depuis quelque temps déjà, l’entremetteur nigérien confiait à des proches qu’on va leur donner un terrain au Terminus. Selon certains, il indiquait d’ailleurs qu’ils ont, dans ce sens, l’assurance d’une grande dame. Ce qui n’a pas manqué d’étonner ses interlocuteurs qui se sont demandé où est-ce qu’on a pu leur dénicher un terrain dans ce vieux quartier de Niamey. Il a réussi son pari. C’est une école primaire qui est déguerpie et le terrain affecté à l’université privée suisse. Au bout de trois années d’exercice au Niger, l’université privée suisse a fait bouger les montagnes, confirmant les vieux pronostics d’un avenir prometteur décliné lors de la cérémonie inaugurale des activités à l’hôtel Soluxe de Niamey, le 18 juillet 2017 et déjà perceptible en début d’année 2017. La toute première délégation de l’université privée suisse, indique-t-on, a été reçue par le Président Issoufou Mahamadou en personne le 25 janvier 2017 et par le premier viceprésident de l’Assemblée nationale, Iro Sani avant d’être l’hôte du ministre de l’Enseignement supérieur, le 26 janvier suivant. Une sorte d’entrée pyramidale qui oblige la dernière personnalité à encaisser, sans avis propre. Estce pour ça que la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) ferme les yeux sur la vente de l’école Terminus 2 ?
Laboukoye