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C'est avec stupéfaction que nous avons suivi ce matin même Moussa Kaka, correspondant de RFI au Niger, comme à son habitude, clamer sans vergogne qu'il a eu deux (2) congrès du Parti Lumana à Dosso hier samedi 19 septembre 2020. Ce journaliste qui a manqué de professionnalisme lorsqu'il a reporté les propos de l'ex président malien IBK concernant Imam Dicko au cours de la conférence extraordinaire de la cedeao à Niamey, vient une fois encore de valider son impertinence. Qu'à cela ne tienne comme il n'est pas allé à Dosso pour chercher la bonne information nous allons la lui donner gratuitement. Nous savons tous qu'en raison de la manipulation extérieure du faisant fonction du président par intérieur, le MODEN-FA LUMANA AFRICA avait connu un véritable problème de coordination de ses activités. C'est ce qui a amené les deux tiers (2/3) des membres du Bureau Politique National, conformément à l'article 56 des Statuts, à demander au faisant fonction de Président par intérim de convoquer une session extraordinaire de la Conférence Nationale en vue d'examiner la vie du Parti et d'élire un président par intérim qui organisera le congrès ordinaire au cours duquel le président du Parti et les autres dirigeants du parti seront élus, surtout qu'ils sont en dépassement de leur mandat. A cet effet, la liste des signatures recueillies a été présentée par voie d'huissier au faisant fonction de président par intérim qui devait convoquer ladite conférence dans un délai n'excédant pas sept (7) jours. Au lieu de donner suite à cette requête, il convoqua tout seul (sans aucune réunion du Bureau Politique National) une Conférence Nationale et un Congrès ordinaires pour le 19 septembre 2020 à Dosso avec pour ordre du jour reprise des travaux de la 3ème Conférence Nationale et Congrès ordinaires précédemment annulés par le Ministre de l'Intérieur. Il pense qu'en ce faisant la requête des deux tiers (2/3) des membres du Bureau Politique National sera sans objet, un premier acte de mauvaise foi.
Constatant l'épuisement du délai de mise en demeure sans qu'une suite ne soit donnée à leur requête, les requérants ont saisi la justice qui a ordonné la tenue de la Conférence Nationale extraordinaire avec les deux (2) points inscrits à l'ordre rappelés plus haut.

Pour faire preuve d'une deuxième mauvaise foi, le faisant fonction de président par intérim fait un recours en appel pour continuer à torpiller les activités du Parti, prouvant, une fois encore, qu'il est en service commandé de sape du Parti.

C'est ainsi qu'en appel, le juge confirme le jugement en première instance et ordonne aux requérants la tenue de la conférence nationale extraordinaire.

Au vu de la décision de justice, les requérants se sont concertés et ont décidé de la tenue de Conférence Nationale extraordinaire le vendredi 18 septembre 2020 au CCOG de Niamey à partir de 18 heures.

Le secrétariat général du Parti en informe les autres membres. Au lieu de participer à la conférence nationale ordonnée par le juge, le faisant fonction de président par intérim, dans un repli tactique, a convoqué une autre conférence nationale extraordinaire à Dosso pour le samedi 19 septembre 2020 (sans en informer les membres) bien qu'il y ait convoqué, depuis le 14 août 2020, la Conférence Nationale et le Congrès ordinaires à la même date. Une 3ème preuve de mauvaise foi.

Cependant, la Conférence Nationale extraordinaire ordonnée par le juge en appel s'est régulièrement tenue le vendredi 18 septembre 2020 au CCOG sous la supervision d'un huissier. Cette fois-ci, un véritable président par intérim a été élu parmi les Vice-présidents siégeant au Bureau Politique National conformément à l'article 125 des Statuts. Il s'agit de Elh. Aminou Mamani, Président de la Coordination Régionale de Zinder. Par la même occasion, ont écopé une sanction de suspension certains militants subversifs notamment Oumarou Noma, le faisant fonction de Président par intérim, Seyni Yacouba dit Mereda, Mahamadou Yayé et Moussa Mounkaïla dit Kallam. Rappelons au passage qu'en application de l'article 156 des Statuts, tout militant faisant l'objet de suspension perd pendant la durée de la suspension ses droits de vote, d'éligibilité et de participation aux réunions et autres activités du Parti. C'est dire que Oumarou Noma et consorts n'ont même plus le droit de participer au congrès de Dosso à plus forte raison tenir un autre parallèlement.

Il conviendrait de signaler qu'avant sa suspension, Oumarou Noma le faisant fonction de président par intérim avait régulièrement convoqué un congrès pour le 19 septembre 2020 à Dosso mais sans précision de la place. A cet effet, il avait mis en place un comité d'organisation et une commission de vérification des mandats et des candidatures. Ces structures se sont mises à l'œuvre. Le Comité d'organisation avait décidé et retenu la petite salle de réunion et la grande salle de réunion du gouvernorat pour accueillir respectivement les travaux de la Conférence Nationale et du Congrès. L'arène des luttes traditionnelles Salma Dan Rani est retenue pour le meeting de présentation du candidat investi. La commission de vérification des mandats et des candidatures a reçu les candidatures et a vérifié les mandats à l'entrée des salles retenues en présence de deux (2) huissiers et de l'unique notaire de Dosso comme le procès verbal des travaux du congrès est contresigné par le notaire de céans (article 45 du Règlement Intérieur).

Le comité d'organisation, dirigé par le Secrétaire à l'organisation du Parti, a remarquablement réussi sa mission: le pavoisement extérieur et intérieur des places retenues, l'hébergement, l'alimentation et l'installation des délégués, l'équipement sonores des salles, les mandats et badges, bref ! toutes les commodités pour une réussite les activités prévues.

Ce n'est qu'après la vérification des mandats et l'installation des délégués à la Conférence Nationale que nous avions appris que Oumarou Noma (qu'aucun participant au congrès n'a aperçu à Dosso) et quelques camarades se sont confinés dans un hôtel pour faire croire qu'ils ont tenu une conférence nationale et un congrès. A cet effet, ils ont fait circuler quelques images sur les réseaux sociaux.

Informé de leur activité subversive, le Président par intérim a saisi les autorités régionales qui ont immédiatement donné instruction pour arrêter leur entreprise. L'instruction a été scrupuleusement respectée par les forces de l'ordre ; Oumarou Noma et ses caramades d'infortune se sont terrés dans leurs chambres d'hôtel.

Du côté du gouvernorat de Dosso, les travaux de la Conférence Nationale puis du Congrès se sont sereinement poursuivis. Plus tard, nous avons appris qu'une instruction contraire à celle des autorités de Dosso est venue du Ministère de l'Intérieur ordonnant de laisser Oumarou Noma à poursuivre son activité en violation pourtant de l'arrêt de la Cour d'appel; mieux, sa sécurité a été renforcée par une équipe qui serait venue de Niamey. Malheureusement pour les sponsors de la basse manœuvre, plus rien n'avait pu se faire au niveau dudit hôtel en raison du vide autour de Noma. Les choses se sont arrêtées aux quelques images postées ici et là. Mais il est sorti, paraît-il dire qu'il a été élu président du Parti. On ne sait comment ?

Néanmoins, devant cet acte manifeste de rébellion contre l'autorité judiciaire, le Secrétaire Général du Parti, assisté par un Conseil d'avocats, a porté plainte par devant le Procureur près du Tribunal de Grandes Instances de Dosso. D'après les dernières nouvelles, Oumarou Noma aurait été interpellé ensuite libéré à Dosso.

Quant à la Conférence Nationale et le Congrès, leurs travaux se sont bien déroulés. A l'issue du Congrès, Hama Amadou, Saïdou Tahirou dit Parc 20 et Maman Sani Malam Maman, ont été élus respectivement Autorité Morale, Président et Secrétaire Général du MODEN-FA LUMANA AFRICA. S.E.M Hama Amadou a été investi candidat du Parti aux élections présidentielles 2020/2021. La cérémonie de présentation du candidat investi a eu lieu, en présence de plusieurs invités de marque, à l'arène des luttes traditionnelles Salma Dan Rani telle que prévue par le Comité d'organisation.
En outre, les sieurs Oumarou Noma, Seyni Yacouba dit Mereda, Lompo Souleymane, Mahamadou Yayé et dame Akounou Hadiza sont tous exclus du MODEN-FA LUMANA AFRICA à compter du 19 septembre 2020. Si le PNDS Tarayya a le droit d'exclure des militants, dénier ce droit à une autre formation politique serait un acte de provocation et de trouble à l'ordre public.

Monsieur le journaliste, voilà ce qui s'est réellement passé à Dosso. Le scénario de deux (2) congrès que vous voulez entretenir par intoxication ne pourra aucunement pas prospérer.

Rassurez-vous ! Quelque soit l'adversité Lumana saura sortir la tête de l'eau et travaillera sans relâche à la conquête du pouvoir au grand bonheur du peuple nigérien, y compris de vous-même.

Par Issa Kanga