Puis le communiqué parle de « médisance » et de « coups bas » utilisée comme moyen de « réussite politique » par ses détracteurs.
Mais qu’on ne s’y trompe pas, le MNSD-Nassara sait d’où il vient, où il est et où il va, n’en déplaise à ses détracteurs : « le Président du Parti ELHADJ SEINI OUMAROU entend entretenir des relations faites de loyauté, de sincérité, de transparence et d’honnêteté avec le Président de la République qui a démontré, à un moment où rien ne l’y contraignait, qu’il a le souci constant d’associer tous les nigériens à la gestion de l’Etat dans un esprit visant à asseoir la paix, la stabilité et pour ainsi dire une démocratie apaisée dans le pays confronté à des menaces multiformes. Le MNSD-NASSARA ne peut pas partager le discours de ceux qui souhaitent et implorent, chaque jour, le malheur sur leur pays. »
Après cette mise au point, Seïni Oumarou lance une petite pique à ceux de la majorité qui tentent de semer le doute sur son soutien au Président Issoufou : « il (ndlr, le MNSD-Nassara) ne peut non plus être de ceux qui jouent au jeu trouble « d’un pied dedans un pied dehors et qui pensent que pour préparer et réussir l’agenda 2021, il faut s’agiter et agiter le pays et « réfléchir » à des combinaisons politiques y compris les plus saugrenues dans le seul dessein d’arriver au pouvoir, la fin justifiant les moyens selon eux. » Que se mouche, qui se sent morveux c’est très clair.
Enfin, le Président Seïni met en garde les « oiseaux de mauvais augure » : « le MNSD-NASSARA qui entretient des relations de respect mutuel avec les dirigeants de tous les partis politiques quelle que soit par ailleurs leur envergure, ne peut admettre une quelconque immixtion dans ses affaires internes. Il n’entend pas non plus se laisser distraire par les gesticulations de personnages politiques en perte de vitesse et de repère, à tout le moins, complètement disqualifiées pour lui donner des leçons de leadership et de gouvernance politique. »
En parlant de « l’envergure » de ses partenaires politiques, le MNSD voudrait sans doute dire qu’il n’a pas de complexe à être avec de « petits » partis politiques tout autant qu’il n’a pas peur des « grands » partis et entend bien se faire respecter par les uns comme par les autres. Pour une fois, le parti de Seïni Oumarou a sorti ses griffes pour menacer ceux qui se mettent en travers de son chemin depuis qu’il a pris le chemin de la Renaissance sur cette route tortueuse dans laquelle on ne sait plus s’il faut s’inquiéter de ses adversaires ou de ses propres amis. Sacrée Renaissance !
1er juin 2017
Source : L'Eclosion