Quand en début de la crise au sein de la Convention démocratique et sociale (CDS-RAHAMA) de l’ancien président de la République Mahamane Ousmane, l’opposition politique a accusé le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) d’en être l’instigateur, certains nigériens n’y avaient pas cru. La même situation a été vécue par la plupart des grands partis politiques comme le Mouvement national pour la société de développement (MNSD-NASSARA), le Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA/ LUMANA-AFRICA), le Mouvement patriotique nigérien (MPN KISHIN KASSA) et le Mouvement patriotique pour la République (MPR JAMAHORIYA). Aussi troublant que cela paraissait, tous les cadres de ces partis qui entretenaient les crises au sein de leurs formations politiques étaient, soit membres du gouvernement, soient des conseillers – dont certains avec rang de ministres – à la Présidence de la République, à l’Assemblée nationale ou à la Primature. Et le temps faisant son oeuvre, ils ont, tous ou presque, fini par dévoiler le jeu mesquin auquel ils se livraient. Ceux parmi eux qui n’ont pas entrainé grand monde ont fini par adhérer directement au PNDS-TARAYYA pour en devenir des militants. Ceux qui avaient un peu du monde ont créé leurs propres partis politiques. Mais eux aussi ont décidé de soutenir le candidat du PNDS-TARAYYA à la prochaine élection présidentielle dès le premier tour. Les nigériens se rendent désormais compte que l’objectif de ces hommes et femmes qui ont créé des crises dans leurs partis politiques était de faire en sorte que leurs partis ne présentent pas de candidats à l’élection présidentielle pour tracer un boulevard au seul candidat du PNDS-TARAYYA. Malheureusement pour eux et leurs commanditaires, presque tous les grands partis politiques ont investi des candidats à l’élection présidentielle et entendent se battre pour remporter les prochaines élections. Et quand le vent va tourner, ces «mercenaires politiques» seront, comme ceux qui les ont précédés dans ce jeu éhonté, rattrapés par l’histoire et jetés dans les poubelles de l’histoire politique du Niger.

Salifou Hamidou