Depuis le 7 avril 2011, date de l’investiture du Président Issoufou Mahamadou pour son premier mandat, les lois sont bafouées, taillées sur mesure et surtout l’opportunisme est la règle d’or. Le cas du président de la délégation spéciale de la ville de Niamey, Mouctar Mamoudou, est aux yeux des observateurs, le cas le plus patent de l’amour de la facilité. Il semble avoir l’intention de se présenter aux prochaines élections locales de la ville de Niamey et au nom du Pnds Tarayya, ignorant qu’il n’a plus rien à attendre des populations, notamment celles de l’arrondissement Niamey 5 qu’il n’a pas épargnées sous sa toute puissance. Outre ce mur qu’il a dressé entre les électeurs, Mouctar ne sait sans doute pas que la loi électorale lui fait obstacle, notamment en son article 167. « Ne peuvent être acceptées les candidatures des personnes exerçant dans les circonscriptions de leur ressort les fonctions ci-après : -gouverneurs, préfets, secrétaires généraux et secrétaires généraux adjoints des régions et préfectures, Présidents de Délégation spéciale, secrétaires généraux des mairies, receveurs municipaux, les magistrats de l’ordre judiciaire et de l’ordre administratif, les militaires en activité, les personnels des forces de sécurité intérieur ;
- agents des eaux et forêts et agents des douanes ;
- greffiers;
- comptables publics ;
- chefs des programmes et projets publics ;
- chefs traditionnels.
Selon des sources crédibles, la démission de Mouctar Mamoudou, d’abord refusée,puis acceptée et entérinée, a suscité colère et déception quelque part, au sommet du pouvoir. L’intéressé est traité d’ingrat et de fanfaron pour vouloir remettre en cause les desiderata des patrons. D’où l’intention qu’il y aurait de lui envoyer des inspecteurs fouiller dans sa gestion. L’intéressé, selon les mêmes sources, se serait fait une belle fortune.Les recettes des aires de jeux et autres lieux de distractions sont gérées de manière opaque, dit-on. Pour le moment, sa situation est ambiguë. On ne sait plus s’il a démissionné ou s’il est toujours en poste. Quoi qu’il en soit, s’il n’est plus le président de la Délégation spéciale de Niamey comme le laisse entendre l’interdiction de la manifestation de la société civile, signée par un des conseillers, dans l’ordre, Mouctar peut commencer à méditer sur le sort qui l’attend.
A.Y