Malgré tout, les acteurs du pouvoir eux ont vu une sorte de lâcheté des opposants. Pour eux, l’opposition politique a baissé culotte parce que tout simplement elle est composée d’hommes poltrons et sans courage. Voyez jusqu’ où va la provocation des Guristes. Pour quelle raison ? C’est justement à ce niveau que l’on découvre le machiavélisme du Guri système. En effet tout le monde a fini de comprendre que ce système n’a désormais plus aucune alternative heureuse à proposer au peuple. Car, les solutions aux maux qui minent le pays résident dans l’argent ; l’argent manque et il faut le trouver. Malheureusement, les Guristes ont spolié le pays et l’argent ils l’ont dilapidé dans le ciment à travers des pseudos chantiers et dans leurs propres réalisations, individuelles et personnelles. Tout le problème est là. Alors, s’il n’y a pas de solution que faudrait-il faire ?
La pratique était de chercher à embarquer tout le monde avec lui. Et le Guri aurait réussi à 100% cette entreprise, si certains partis politiques n’étaient pas restés sur leur garde. En effet, le procédé de concassage des formations politiques ne visait que l’objectif premier de mettre tout le monde au pas, à ses côtés. Ayant commis suffisamment de torts et de forfaits, les Guristes cherchaient à faire partager la responsabilité avec tout le monde ; en tout cas avec un maximum de partis qui n’ont rien compris à l’origine. Raison pour laquelle une pléthore de partis s’est agglutinée aux côtés du Guri, bénéficiant de strapontins insignifiants. Eux-mêmes ne comprenaient rien en réalité. Mais avec les grands ‘’scandaux’’ qui sont en train d’être mis à jour, ils ont les yeux ouverts et ils ont aussi la latitude de prendre la décision qui sied. Ou ils s’accrochent et protègent de grands voleurs (des vols qui ne leur ont profité en rien) ou ils se désolidarisent au nom de l’orthodoxie, de l’honneur et de la dignité. De l’avis de certains observateurs de la politique nigérienne, une importante partie des alliés du Guri est prête à lui fausser compagnie. L’argument de taille est qu’elle ne peut continuer à protéger des voleurs de grand acabit qui ont agenouillé le pays. Les menaces sont sérieuses et le Guri est acculé, obligé souvent de consentir des avantages faramineux à de petites formations politiques qui n’en valent pas la peine.
En fin de compte, toute analyse faite, il ne reste plus qu’une issue pour les Guristes : faire tout sauter ; adopter la tactique de la terre brûlée ; même si on doit se brûler avec. On se met à provoquer délibérément les opposants ; on s’acharne à mettre dos au mur les syndicalistes ; on veut étouffer la Société Civile… on chercherait même à secouer les forces de défense et de sécurité. L’essentiel est que tout s’embrase. S’il vous plait, dans un pays fragilisé par les famines, les grandes endémies, l’insécurité et la pauvreté… la tactique du Guri représente un crime horrible ; l’ultime crime car il y a déjà plusieurs commis dans l’impunité la plus totale. Alors, disons juste aux Guristes que nous avons compris leur petit jeu. Si jamais ce pays vient à se mélanger du fait de leurs agissements, qu’ils sachent d’ores et déjà qu’il n’y aura aucun jugement : ils seront indexés et traités comme les premiers responsables.
25 mai 2017
Source : Le Monde d'Aujourd'hui