En fin de compte, Bazoum, ce candidat contesté pour fraude dans l’obtention de ses pièces d’état-civil et que des témoignages crédibles disent avoir toujours revendiqué être originaire de la Libye, est au second tour de l’élection présidentielle, la plus haute fonction de l’Etat nigérien. Et s’il est au second tour, ce ni parce qu’il mériterait d’être candidat, ni parce qu’il a obtenu des suffrages justes tendant à montrer qu’il a été pourtant plébiscité par les Nigériens. Dans la plupart des cas, les suffrages de Bazoum sont issus de fraudes grossières, de braquages d’urnes et de procès-verbaux manifestement fabriqués et non issus d’opérations électorales. Ses scores dans les zones nomades, à l’instar de ceux d’Issoufou Mahamadou en 2016, sont de faux résultats, proclamés sans gêne par une commission électorale qui n’attend que ça pour faire le nécessaire. Avec un taux de participation de 99,90%, les zones nomades sont devenues subitement plus denses que les zones sédentaires et les populations votent si massivement qu’il n’y a pas, sur 100 personnes, une moitié de personne qui n’ait pas voté. Pire, dans certains cas, le nombre de suffrages exprimés valables dépasse, de loi, celui d’électeurs potentiels enrôlés.
Bazoum, pas plus, d’ailleurs, que son parrain et ses partisans, n’a aucune fierté dans ce score issu du faux. Mais, ni l’un, ni les autres, ne s’en offusquent certainement, habitués qu’ils sont à construire ce qu’ils ont par le faux et dans le faux. Il n’y a pas, donc, à douter qu’au second tour, qu’ils se sont imposé pour éviter un clash sociopolitique perceptible, des troubles postélectoraux, pour être plus prosaïque, toutes leurs ressources, leur intelligence et leurs moyens seront utilisés à conforter le faux et à lui conférer un cachet de plébiscite.
C’est, donc, au camp opposé à cette supercherie qui a mis le Niger sous coupe réglée qu’il revient de s’organiser, dans la rigueur et la détermination requises par les enjeux, afin de contrer les fraudes, les braquages et les bureaux de vote clandestins. C’est-à-dire qu’ils doivent simplement agir à contraindre le Pnds Tarayya à un jeu électoral transparent. Ils en ont les ressources et les moyens
1. Les partis politiques ayant signé, au moins, une requête adressée à la Cour constitutionnelle pour contester les pièces d’état-civil de Bazoum, sont prépondérants : le Mnsd Nassara de Seïni Oumarou, le Mpr Jamhuriya d’Albadé Abouba, le Mpn Kishin Kass d’Ibrahim Yacoubou, Amen-Amin d’Omar Hamidou Tchiana, le Pjd Hakika de Mahamane Hamissou Moumouni, le Pjd Doubara de Salou Djibo sont tous, ouvertement, contra la candidature de Bazoum qui s’est imposé par la force des arrêts de la Cour constitutionnelle, elle-même, ouvertement accusée d’être partisane. Aucun de ces partis politiques, en principe, ne peut avoir contesté la légitimité et la légalité de la candidature de Bazoum et lui apporter par la suite son soutien au second tour de l’élection présidentielle.
2. Ces partis politiques, leurs leaders ainsi que tous les candidats à l’élections présidentielle qui ont signé une des requêtes adressées à la Cour constitutionnelle et/ou qui ont exprimé leur contestation de la candidature de Bazoum, sont, en principe, des soutiens systématiques de Mahamane Ousmane au second tour de l’élection présidentielle. Si un seul de ces partis politiques et/ou leaders politiques soutient Bazoum au second tour, il est pire que celui qu’il dénonce. Le candidat d4Issoufou Mahamadou, pour ainsi, dire, n’a aucune marge de manoeuvre pour obtenir le soutien d’un seul de ces partis et leaders politiques.
3. Le pouvoir du Pnds Tarayya a détruit le Niger. Aussi bien aux plans financier et matériel que dans ses valeurs. Tous les partis politiques qui ne partagent pas avec le Pnds, la corruption qui sévit, les détournements des deniers publics, l’insécurité, la grave hypothèque qui pèse sur l’intégrité territoriale,
4. Tous les partis politiques, à l’exception notable de ceux qui se sont engraissés à l’ombre du Pnds Tarayya, savent que ce parti ne peut gagner 80 sièges à l’Assemblée nationale dans une élection transparente. Et que, eux, en revanche, peuvent largement dépasser le nombre de sièges dont on les a affublés. Qu’est-ce qui peut expliquer que le Moden Fa Lumana Africa de Hama Amadou, qui le vent en poupe, puisse dégringoler aux législatives au point de perdre cinq sièges au parlement ?
Qu’est-ce qui peut expliquer que le Cpr Ingantchi puisse damer le pion au Rdr Tchandji et au Mpn Kishin Kassa et les supplanter en nombre de sièges au parlement ?
Qu’est-ce qui peut expliquer que des partis politiques presque inexistants ou qui sont nés, hier, seulement, sans structures crédibles dans une bonne partie du pays, puissent ravir la vedette à des partis de renom et rivaliser d’avec eux ? Le Rpp Farilla, le Mden Falala et le Rdp Jama’a ont ainsi fait jeu égal avec Amen Amin d’Omar Hamidou Tchiana.
5. Avec 80 sièges au parlement, on veut nous faire croire que les Nigériens sont si imbéciles qu’ils ont voté pour leurs bourreaux et qu’il préfèrent de loin, que continuent les pillages des ressources publiques, les détournements, la corruption, le trafic de drogue, la marchandisation de l’insécurité, etc.
Le scrutin du 21 février 2021 mettra en réalité aux prises les partisans d’un système mafieux que seuls défendent ses adeptes, qui se sont enrichis sur le dos du peuple et qui sont prêts à défendre, au prix de leurs vies, ces patrimoines usurpés.
Pour conclure, les Nigériens sont, désormais, face à euxmêmes, face à leur destin. C’est à eux qu’il revient de mettre un terme à ce système mafieux pour lequel la fraude en tous genres, le vol, la corruption, le faux et le trafic de drogue constituent la foi. Les partis et leaders politiques doivent comprendre qu’il s’agit de sauver le Niger et non, de se positionner pour la gestion du pouvoir. Tous les partis politiques soucieux du sort du Niger doivent se donner la main autour de Mahamane Ousmane afin de laminer Bazoum Mohamed dans les urnes, le 21 février 2021.
BONKANO