Comme lors des précédents scrutins, le PNDS-TARAYYA et son candidat à l’élection présidentielle ont encore fait le plein de voix dans certaines zones nomades à l’occasion du scrutin législatif et présidentiel du 27 décembre dernier. Dans ces zones le PNDSTARAYYA a réussi la prouesse de remporter presque les 100% des voix aux législatives et à la présidentielle, au point où des partis politiques et des candidats se retrouvaient avec zéro voix. Dans une de ces zones, près de 20 candidats à l’élection présidentielle ont eu, chacun, zéro voix. C’est à comprendre qu’ils n’ont aucun parent et aucun militant dans cette zone et que les gens savent tellement bien voter que personne ne s’est trompé pour voter pour un seul parmi eux. Ce qui frappe justement dans ces zones nomades où le PNDSTARAYYA se taille la part du lion, c’est que presque tous les inscrits sont présents les jours du vote et tous arrivent à voter. Mieux, ces habitants des zones nomades maitrisent tellement les techniques de vote, qu’il y a très peu de bulletins nuls chez eux que dans les centres urbains et semi-urbains où on pense que les gens sont un peu plus éveillés. Beaucoup s’attendaient à une augmentation des votes nuls cette année avec le bulletin unique où il suffisait d’une petite inattention de l’électeur pour que l’encre posée en face d’un candidat se retrouve à côté d’un autre candidat et entraine la nullité du vote. Malgré tout, les populations des zones où le PNDS-TARAYYA a fait le plein de voix ont réussi à contourner cette difficulté. C’est aussi dans certaines de ces zones que, selon plusieurs vidéos relayés sur les réseaux sociaux, des hommes ont fait usage des armes à feu pour prendre le contrôle des urnes ou imposer leur volonté à des membres des bureaux de vote. Il serait bon que qui de droit prenne les mesures idoines afin de garantir la bonne organisation des votes dans les zones concernées lors du second tour de la présidentielle et à l’occasion des futures élections. On n’a pas besoin d’être un spécialiste des questions électorales pour comprendre qu’il est difficile, voire impossible, d’obtenir un taux de participation de près de 100% dans des zones où les gens sont en perpétuel mouvement et peuvent même être hors de leur territoire pour des raisons de l’exode ou de la transhumance.
ADAM