Au Niger, le processus électo ral bat de l’aile. Il est, comme dirait l’autre, grippé. Telles que le gouvernement l’a voulue, ces élections risquent de déboucher sur une impasse si on n’y est pas déjà quand on voit toutes les suspicions qui entourent ces premiers scrutins organisés et pour lesquelles des acteurs annoncent qu’ils saisiront la Cour Constitutionnelle. Mais peuvent-ils compter sur cette Cour pour avoir gain de cause même quand ils peuvent exhiber des preuves tangibles et irréfutables des irrégularités relevées ? On sait que depuis quelques temps, la méfiance s’est renforcée entre cette CENI, la Cours Constitutionnelle et les partis politiques du pays. Comment peut-on croire à certains taux de participation annoncés par la CENI et certains scores quand les Nigériens ont la certitude de certaines irrégularités qui ont émaillé les opérations de vote dans certaines parties du pays et que le candidat en question, ne peut pour aucune raison objective rafler le nombre de voix que l’on a souvent entendu notamment pour un homme qui ne fait pas l’unanimité dans le parti, mis à mal en sus par la parole publique qu’il tient quelquefois et qui l’a profondément discrédité auprès des Nigériens ?
Ces élections, peut-on le croire et le regretter, sont les plus difficiles de l’histoire démocratique du pays. Et pour cause, les autorités en charge du pays n’entendent rien céder à un autre ; elles refusent – le mot n’est pas de trop – d’écouter, de parler avec les autres acteurs, de rendre possible le dialogue afin de créer les conditions d’une tenue d’élections apaisées, acceptées de tous, moins portées sur le déchirement, ouvertes sur le compromis et la paix sociale. On ne comprend d’ailleurs pas pourquoi, c’est seulement après la tenue des locales et des élections législatives et présidentielles 1er tour que des observateurs internationaux, faisant le bilan de ces élections, en viennent à appeler à un dialogue, à créer les conditions d’un apaisement. Ont-ils pu comprendre que ce candidat, les Nigériens n’en veulent pas et que l’imposer pourrait conduire à une implosion ?
Personne ne pouvait imaginer qu’Issoufou Mahamadou, au pouvoir, pouvait avoir ce comportement du dictateur-acier, imperméable à tous, incapable de dialogue, incapable d’écoute, incapable de tact pour privilégier dans le pays autant la cohésion des Nigériens que la normalité démocratique. Faut-il croire que toutes les crises que le pays a connues ne sont que la conséquence de ses intransigeances, de son refus du compromis comme s’il devrait être saisi par quelques complexes ? Depuis que lui et ses adeptes ont découvert le pouvoir, ils sont devenus autres : des hommes qui se croient puissants, des hommes qui ont régné dans et par le mal au point d’éprouver les Nigériens, de les dégoûter de ce socialisme contrefait que les camarades nigériens ont importé dans le pays. Ce pays, doit-il sombrer parce que des hommes et des femmes, décidément incorrigibles depuis qu’ils ont découvert les ors du pouvoir qui les ont saoulés, s’en foutent de tout, prêts à tout et à tout risquer, pour conserver le pouvoir, l’arracher aux mains du peuple souverain au moyen d’élections bancales, tropicalisées, juste pour leur confort et s’assurer l’impunité face à tout le mal qu’ils ont conscience d’avoir fait au pays ?
Depuis la décennie 90 que le Niger est entré en démocratie, le processus a connu mille et une convulsions, mille et un dérapages qui ont hélas souvent conduit à l’interruption du processus démocratique. Episodiquement, le pays, depuis trois décennies qu’il est rentré en démocratie, a connu des coups d’Etat qui ont été vécus dans l’expérience démocratique du pays comme de grands et graves reculs que certains analystes, ont hélas souvent considérés comme un moindre mal quand les hommes si têtus, sont incapables de s’entendre, quand ils sont incapables de dialogue et de compromis salvateur au nom de l’intérêt supérieur de la nation et surtout à un moment où le pays fait face à de graves défis sécuritaires..
Il est dommage que le président Issoufou qui, hier se comportait en gardien de la démocratie, soit celui qui donne aujourd’hui l’image du dirigeant peu soucieux des principes démocratiques, décidé à servir un clan plutôt que le pays, à être cet homme qui se soucie peu aujourd’hui de la démocratie, luttant à imposer son clan et sa pensée dans le pays, louvoyant la démocratie, détruisant nos valeurs par une gouvernance faite de sectarisme, d’injustices, de hauts faits de vols, d’insouciance, d’impunité. La grandeur se mérite. Depuis des jours, ça grouille dans le pays, ça fait grand bruit, les Nigériens sont courroucés, consternés de voir leur pays tanguer comme si la ruine devrait être sa fatalité. Ils ne comprennent rien. Ces élections que le système a voulues tenir dans la rupture d’égalité, gravement explosives, sont aujourd’hui considérées comme les élections les plus dangereuses de l’histoire démocratique du pays. Le Niger ne peut pas être la propriété d’un clan pour décider de faire ce qu’il veut dans le mépris total des autres Nigériens. Cette démarche du gangstérisme ne peut que perdre ce pays, le pousser à des situations qui pourraient être dommageables à la quiétude d’un Niger qui a certainement mieux à faire.
Des discours inopportuns…
Depuis des jours, à la suite de la tenue des élections présidentielles du premier tour couplées aux législatives, l’on peut entendre ici et là, certains acteurs tenir des propos qui étonnent. Pourtant, ils avaient tous été avertis qu’il y a péril en la demeure et qu’il fallait faire attention à ce pays fragile que des vanités risquaient de perdre. Mais le socialisme n’en fit qu’à sa tête, jouant au kamikaze pour conserver le pouvoir. Peutil comprendre aujourd’hui, à quel point les Nigériens rêvent d’alternance, de changement salvateur, de “Tchandji” pour ne pas accepter une trituration des résultats électoraux en faisant mentir les urnes pour leur faire dire, ce qu’elles n’ont jamais porté ? Qui n’a pas entendu sur les médias, tous les hommes et toutes ces femmes qui ont voté ce dimanche dire qu’ils en ont assez et qu’ils aspirent à un réel changement ? Peut-on dès lors contrarier, et à quel prix, ce désir immense de changement, ce rêve nouveau de libération ?
On avait entendu, le président sortant, après s’être acquitté de son devoir civique à l’Hôtel de ville, tenir quelques propos en face des caméras. Comme toujours, il joue à la vedette, se présentant comme ce président sortant qui ne brigue pas de troisième mandat et qui s’offre en modèle sous nos tropiques. On sourit. A vrai dire, personne ne croit à ce qu’il pouvait dire car entre le discours de l’homme et son action, il y a un grand fossé. Comment peut-il aujourd’hui parler d’élections apaisées quand, en amont il n’y a posé aucun acte qui puisse militer en la faveur de scrutins pacifiques ? Aussi, comme toujours, on peut l’entendre qui voudrait décider pour le Niger et pour les Nigériens, et ce dans le mépris royal de toutes les autres opinions. Est-il possible de comprendre cette prétention de détribaliser la politique au Niger ? Faut-il pour cela imposer un autre aux Nigériens, sans qu’il ne fasse l’unanimité au moins dans son parti ? Non, notre démocratie est détribalisée depuis de longues années.
On n’impose pas une détribalisation, c’est un peuple qui s’en approprie lorsqu’il arrive à fonder sa démocratie sur des valeurs, non sur des considérations de bas étages. N’est-ce pas donc une tribalisation de la politique nigérienne que de vouloir sortir certains acteurs par des manières aussi éhontées du débat politique national ? Les Nigériens ne sont pas des enfants ; aucun autre ne peut rien choisir pour eux : ils ont grandi.
On peut également entendre ces jours-ci, certains observateurs tenir des propos qui surprennent. Mais d’abord celui-là : l’on est tenté de se demander où était ce Moustapha Kadi, disparu de l’espace de la société civile pour ne surgir qu’aujourd’hui, à la faveur de ces élections pour s’offrir en colombe de la paix, en grand observateur de ces élections controversées ? Comment peut-il, à la veille seulement de ces élections, appeler à l’apaisement ? Sa voix n’est donc plus audible sur le malaise nigérien. Il n’est d’ailleurs pas seul à parler ainsi. Des observateurs internationaux, faisant leur point sur les élections nigériennes avec la phrase désormais fétiche qu’on pouvait entendre avec eux – les quelques irrégularités relevées ici et là ne sont pas de nature à remettre en cause la sincérité des scrutins – pouvaient aussi appeler au dialogue, à l’apaisement. Que pouvaientils avoir vu ou perçu pour appeler à un dialogue aujourd’hui seulement quand le vin est tiré et qu’il fallait le boire jusqu’à la lie, c’est-à-dire après que des élections se soient passées et que l’intention de violer les urnes, se lit bien dans le comportement des gouvernants ? Comme dirait l’autre, il y a de l’électricité dans l’air et il faut bien éviter qu’une folie pour le pouvoir ne pousse pas des princes à l’irréparable. Le pays va mal, c’est indéniable. Et désormais, chaque silence est un crime. Les leaders religieux, les leaders coutumiers, les sages du pays sont chacun, interpellés à dire la vérité, à ne plus se faire complices par leurs silences, par leur indifférence vis-à-vis d’un mal réel.
Des élections de la rupture ?
Jamais, pour une élection présidentielle, l’on n’a pas compté autant de candidatures – la quarantaine au départ. En principe, tout Nigérien d’origine – c’est la Constitution du pays qui le dit – y a droit. Mais au finish, une dizaine avait été recalée ou sur la base de condamnation manigancée pour avoir la peau d’un adversaire qu’on redoute, ou pour n’avoir pas pu payer la caution de 25 millions exigées pour prétendre à la fonction suprême, devenue sous les socialistes devenus eux aussi riches depuis peu par les moyens que l’on sait, une fonction réservée à une certaine élite bourgeoise, presque interdite à tous ces autres Nigériens qui ne peuvent être capables de mobiliser pour un tel projet autant d’argent. Ils avaient cru qu’ils étaient seuls capables de payer une telle somme pour n’avoir plus d’adversaires. Par la sélection de l’argent, ils espéraient être seuls à être dans la compétition parce qu’ils étaient devenus très riches ces dernières années, eux qui, il y a peu, avant d’arriver au pouvoir en 2011, étaient aussi pauvres que des rats d’église Cette démocratie fortunée pour le pays le plus pauvre de la terre, denier depuis dix ans que gouvernent les socialistes nouveaux riches, est incompréhensible. Alors que les Nigériens, dans leur écrasante majorité, aient, pour moult raisons, douté de la nationalité d’origine injustifiable de Bazoum Mohamed que le président Issoufou a imposé au Pnds et tente d’imposer au Niger – on ne sait pour quelle raison – ils se demandent aujourd’hui, quelle peut être l’issue de ces élections difficiles que le président sortant, contre vents et marées, voudrait tenir dans le mépris des autres acteurs concernés, décidé à faire de son dauphin, le prochain président du pays. Issoufou Mahamadou, fut-il aujourd’hui le président du Niger, peut-il décider seul et pour tous les Nigériens et notamment pour choisir celui qui doit présider à leur destinée ?
Indignation générale…
Comment peut-on appliquer des textes à d’autres Nigériens et ne pas en appliquer à un autre ? La grave injustice, est aujourd’hui vécue dans le pays comme une terrible blessure qui accentue les malaises dans un pays déjà meurtri par tant d’injustices. On a vu plusieurs acteurs, se dresser ces derniers jours, pour exiger un traitement impartial du cas Bazoum. Pourtant, ce qui est demandé par les Nigériens, n’est pas si compliqué, il fallait que, dans le respect des procédures pour gérer un tel problème, un procureur, à défaut de l’intéressé luimême, s’en saisisse pour tirer au clair l’affaire. Est-il si compliqué, se demande- t-on, pour Bazoum de justifier de sa nationalité d’origine, si tant est qu’il est sûr de ses origines nigériennes ? Pour lui-même et l’honneur de sa “présidentialité”, il s’aidera luimême, à rassurer ses militants et à aider le Niger à éviter d’aller dans des turbulences dont on aurait pu faire aux Nigériens l’économie. La peur de répondre de sa gestion, peut-elle justifier ces entêtements au point de pousser le pays à des dérapages certains ? Encore une fois, peut-on gouverner un peuple qui refuse ? Bazoum, peut-il croire qu’il peut gouverner les Nigériens, dolé, tant qu’il ne réussit pas à libérer ses pieds de ce boulet qu’il traine dans son aventure qui risque de tourner au drame ? Le pouvoir ne doit pas pousser à la folie. Il faut être raisonné et raisonnable pour comprendre qu’il s’agit d’un pays, non du sort d’un individu qui ne saurait être plus indispensable pour sacrifier un peuple et sa sérénité. Pourquoi donc les Nigériens ne sont plus capables de se parler, de s’entendre, au moins sur un minimum ? Pourquoi, dès le point de départ de ce processus, les socialistes ont refusé le dialogue, pourquoi ontils refusé de rendre possible une entente minimum sur l’essentiel ? Pourquoi ?
On sent aujourd’hui le malaise dans la campagne électorale devenue très glaciale, peu motivante pour les Nigériens qui peuvent avoir compris que le socialisme se joue d’eux, se servant juste de certains acteurs comme faire-valoir pour donner un semblant de légitimité à leur chose. Auront-ils été trop naïfs à aller finalement dans des élections dont ils avaient pourtant boudé le processus de bout en bout ? Comment peut-on aller dans une élection quand on doute d’une CENI et d’un juge électoral ? En allant dans ces élections gravement biaisées dans ses règles, l’Opposition et tous les autres partis, ne se font-ils pas piégés ? Quelle garantie, peuvent-ils avoir à aller dans ces élections, quand pour échapper au jugement de l’Histoire, on peut les voir qui prennent en otage le processus électoral ? Le deal entre Issoufou et Bazoum n’est-il pas plus profond qu’on le soupçonne ? Peut-être que le président de Kishin Kassa n’avait pas tort quand il appelait les Nigériens à aller récupérer leur pays aux mains sans doute aujourd’hui de prédateurs impénitents. Peuvent-ils donc comprendre les profondeurs de tels propos d’un acteur avisé de la scène politique nigérienne ?
Il y a donc aujourd’hui, de grandes raisons pour lesquelles les Nigériens devraient s’inquiéter et plus que pour un système, il y a à craindre pour un pays et pour sa démocratie. Bien d’observateurs se demandent d’ailleurs quel intérêt le président sortant a à vouloir imposer ses choix et son homme aux Nigériens et ce dans le déchirement de son propre parti et de son pays que son ingérence maladroite agite gravement ? Peut-il croire que Bazoum Mohamed soit le seul homme valable dans son parti pour faire montre d’un aussi incompréhensible entêtement à le garder comme candidat, coûte que coûte ?
Pourquoi donc vouloir créer les conditions qui ne peuvent que pousser le pays dans l’abîme, dans la chienlit ingérable ? Où le Pnds, veut-il pousser ce pays qui revient de loin et qui aurait pu mériter plus d’attention de la part de celui qui, politiquement et historiquement, assume la responsabilité de tout ce qui pourrait lui arriver ? Pourquoi tant d’égoïsme et d’insouciance socialistes ? Ces princes roses, peuvent-ils croire qu’ils ont annexé ce pays pour en faire ce qu’ils veulent comme s’il est devenu entre leurs mains de conquérants, un Etat vassal ? Oui, Ibrahim Yacoubou a raison : il faut aller chercher, récupérer ce pays qui échappe à ses enfants.
La situation que le Niger vit depuis quelques jours est trop préoccupante. Il est dommage que certains Nigériens, avides de confort facile, ne puissent pas être capables en des moments aussi singuliers, de voir où pourraient se situer les intérêts de la nation. Aujourd’hui, plus qu’un autre, c’est la démission des syndicats et notamment des centrales syndicales qui intrigue quand on sait qu’en d’autres temps, pour un rien, ils sont prompts à monter au créneau, à vilipender, à «exiger», à «mettre en garde». Peut-on ainsi avoir compris que ces hommes et ces femmes qui animaient ces structures n’auront jamais été sérieux ? Ceux qui, depuis cette époque, pouvaient dire, qu’ils n’étaient que des instruments aux mains de lobbys politiques qui s’en servent pour leurs intérêts, n’avaient pas tort. Aujourd’hui, on les découvre dans leurs lâchetés et dans leur mensonge : le pays et sa démocratie, en vérité, n’ont jamais été leurs soucis. Mais certainement que face à l’Histoire, chacun, un jour ou l’autre, devra répondre. Par leurs silences coupables, ils se rendent comptables de la situation difficile dans laquelle, ces insouciances socialistes poussent le pays. Leur mutisme les rend coupables et responsables, historiquement et politiquement de nos malaises, et de ce que l’on voit venir dans ce pays où des hommes, tenus à assurer leurs arrières, depuis des mois, s’activent à imposer et à s’imposer. Peuvent-ils donc croire que ce peuple est si lâche qu’on peut le mener en bateau, les chaînes aux pieds, sans que jamais il ne daigne lever la tête pour sa dignité de peuple libre et responsable ?
Le Niger, faut-il le dire, et le répéter, ne peut pas être la propriété exclusive d’une camarilla qui aspire à le régenter à sa convenance dans le dédain d’un peuple qui ne pourrait avoir pour elle sur son propre sol aucun droit sinon qu’à être plié à l’assujettissement, soumis aux désidérata de princes mal gonflés.
A l’allure où vont les choses, il faut craindre le grand clash. Lorsque Bazoum qui ne peut que difficilement se faire élire député national dans le pays, crie sur tous les toits qu’il passera par un coup K.O. que son maître n’a pas été capable de réaliser lui, qui à l’époque, pouvait encore compter sur son réservoir de Tahoua aujourd’hui émietté, il y a de quoi craindre le pire pour ce pays. Mais, par les résultats controversés des dernières élections, il aura compris qu’il s’est simplement permis de rêver. Et la Constitution ne l’interdit pas. L’on sait, et tous les Nigériens le savent, le partenaire de Bazoum Mohamed dans ces élections c’est d’avoir des faveurs présidentielles mais surtout de s’assurer d’une fraude à grande échelle que le système industrialise pour habiller le faux des couleurs artificielles de la légitimité. Le Niger, reste et surtout dans le contexte que l’on sait, un pays encore trop fragile. Il ne faut donc pas lui imposer des épreuves inutiles. Il faut lui éviter des jours difficiles. Sur les réseaux sociaux, l’on peut entendre partout, à travers le pays, ce que des Nigériens disent de cette candidature au forceps et Issoufou Mahamadou ne rendra pas service au Niger et à sa démocratie, en persistant dans cette voie porteuse de grands périls pour le pays. Il faut donc rendre possible un jeu transparent pour que l’alternance à laquelle aspirent les Nigériens soit une réalité. Non, il faut dire ce que les urnes ont dit, ce qu’elles ont porté comme message. Pourtant, il connait son homme, un homme qui n’a pas une parole facile et qui pourrait facilement jeter de l’huile sur un feu déjà ardent. Du reste, il a commencé, notamment lors de son dernier passage à Agadez : les paroles qu’on a entendues ne sont pas dignes d’un homme qui aspire à diriger un peuple, une nation. Peut-on ne pas tenir compte de tant de paramètres lorsqu’on aime son pays ? Mais, c’est à Issoufou Mahamadou de savoir par quelle porte il doit sortir de l’Histoire.
Pour quel avenir, Issoufou et son système, veulent-ils organiser de telles élections de la déchirure pour le pays ? Faut-il croire que, désespérer, le Pnds, ne sait plus compter que sur le chaos pour survivre à son échec ?
Des tempêtes soufflent sur le pays…
Les acteurs politiques sont interpelés. Lorsqu’après plusieurs requêtes déposées au niveau de la Cour Constitutionnelle, ils ont eu l’impression de n’être pas été écoutés, ils ont aujourd’hui la chance unique, par le choix souverain du peuple, non de juges, à trancher le débat en votant pour le candidat de l’alternance contre celui de la continuité. Et le peuple jugera du degré de responsabilité de chacun. Le Pnds- Tarayya a joué pour le coup K.O. Le nombre de députés qu’il s’est taillé en dit long sur cette intention. Et ça doit faire réfléchir.
Gobandy