C’est eux qu’on cherche à rassurer, comme si quelque part on s’est rendu compte qu’ils soupçonnent des choses. Cette sortie du MNSD-NASSARA pose d’autant plus d’interrogations qu’elle intervient au lendemain de la décision d’un groupe de partis politiques, qui ont suivi le parti de Seïni Oumarou dans sa transhumance vers la prairie rose, de se diluer dans le Mouvement Patriotique pour la République (MPR-Jamahoriya), parti créé par des anciens militants du MNSD-NASSARA, suite à la crise qu’a connue ce parti au lendemain de la formation du «gouvernement d’union nationale» par le Président Issoufou Mahamadou en 2013. Dirigé par l’ancien Secrétaire général du MNSD-NASSARA, M. Albadé Abouba, le parti MPR a, malgré son jeune âge, réussi à décrocher une quinzaine de poste de députés à l’Assemblée nationale, devenant ainsi le deuxième grand parti politique de la mouvance présidentielle, derrière le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-TARAYYA) du Président Issoufou Mahamadou, après les élections législatives et présidentielles de février et mars 2016. En débarquant avec sa vingtaine de députés, le MNSD-NASSARA a réussi à se mettre entre le PNDS-TARAYYA et l’APR. Mais, de nombreux journaux proches du pouvoir se sont, à un moment, interrogés sur le degré de sincérité du parti de Seïni Oumarou quant à son engagement au sein de la mouvance présidentielle. Ces journaux se sont appuyés sur le fait que le MNSD-NASSARA a refusé de siéger au sein de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN), regroupant les partis soutenant les actions du gouvernement, en créant l’Alliance pour la Paix et la République et qu’il publiait des déclarations dans lesquelles il s’autorise quelques critiques sur le pouvoir.
1er juin 2017
Source : Le Monde d' Aujourd'hui