Il y a une dizaine de jours, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié un communiqué à travers lequel elle invitait les partis politiques à enlever leurs affiches de campagne électorale conformément au Code électoral qui interdit le maintien de ces affiches sur les lieux publics en dehors de la période de campagne. Malgré ce communiqué de rappel de la CENI, les principales rues de Niamey sont toujours inondées par les affiches du candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDSTARAYYA) Bazoum Mohamed. Rien que sur la voie menant de l’aéroport international Diori Hamani au centre-ville, les affiches du candidat du principal parti au pouvoir sont si nombreuses que le visiteur qui débarque à Niamey a l’impression que le Niger est en pleine campagne électorale. C’est sûr que les responsables de la CENI observent cette scène comme tout le monde. Pourquoi la CENI ne peut pas alors directement s’adresser au PNDS-TARAYYA pour lui demander de se conformer au Code électoral en enlevant les affiches de son candidat ? Pour avoir investi des moyens financiers colossaux, dans l’objectif sans doute de réussir le passage de son candidat dès le premier tour, le principal parti au pouvoir a mobilisé une importante cargaison des affiches de son candidat qu’il a en placé dans toutes les principales rues de Niamey. On comprend bien la déception du parti de Bazoum face aux faibles performances qu’il a enregistrées à Niamey. Mais comme c’est le Code qui exige que les affiches soient enlevées, le PNDS-TARAYYA doit avoir l’élégance de s’y conformer et retirer les affiches de son candidat jusqu’à l’ouverture de la campagne pour le second tour. Apparemment la CENI ne peut l’y obliger.

Bello