Depuis l’annonce de la victoire de Bazoum Mohamed, des heurts ont éclaté dans certaines grandes villes du Niger, notamment la capitale Niamey, Dosso et Zinder. Des manifestants, la plupart jeunes, sont sorties dans les différents quartiers de ces villes pour ériger des barricades sur les principales artères, en brûlant des pneus et en plaçant des briques et des troncs d’arbres, perturbant la circulation. A Niamey la situation est devenue particulièrement explosive.
Des manifestants ont même poussé l’intrépidité jusqu’à aller brûler des pneus devant les ambassades des Etats-Unis d’Amérique et de la France, pourtant situées dans une zone assez sécurisée. Malgré la forte mobilisation des forces de défense et de sécurité, les manifestants semblent déterminés à maintenir la mobilisation.Ces manifestations de contestation contre la «victoire» de Bazoum Mohamed risquent de marquer un gros point noir dans la fin du second et dernier mandat du président Issoufou Mahamadou.
Ce dernier, qui chante partout qu’il sera le premier président nigérien démocratiquement élu à passer le pouvoir à un autre président élu, risque d’être aussi le premier président à laisser un pays divisé à la fin de son règne.