Le 21 mars 2021, la Cour constitutionnelle a procédé à la proclamation des résultats définitifs de du second tour de l'élection présidentielle, sans changer, comme tout le monde a dû le remarquer,un iota des chiffres rendus publics par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), avant elle. Faisant fi des réclamations de l'opposition et de bien d'observateurs, faisant fi en particulier la requête du candidat de CAP 20-21 et Alliés, SE Mahamane Ousmane qui a saisi la Cour pour annulation des résultats de certainsbureaux de vote en raison des multiples entorses à la loi électorale observées lors du scrutin. Ces entorses ont pour nom : achat massif de conscience, braquages et bourrages d'urnes, remplissages à l'avance des procès-verbaux (PV), utilisation d'armes à feu pour arracher des urnes et/ou contraindre des agents électoraux à signer de faux PV, résultats de bureaux fictifs ou qui n'ont jamais fonctionné. C'est sur la base de ces forfaits orchestrés par le camp du pouvoir au profit de Bazoum Mohamed, des faits avérés, avec preuves à l'appui, des témoins oculaires, et constats d'huissiers, que le Président Ousmane a saisi la Cour. Mais, avant même de terminer l'examen de la requête de Mahamane Ousmane, la Cour a proclamé les résultats, suite à la CENI de Issaka Souna, en donnant Bazoum Mohamed comme vainqueur. Suite à cette proclamation, Mahamane Ousmane a répliqué, le soir du 22 mars 2021 par un communiqué.
Dans ce communiqué, M.O souligne d'abord que la Cour, en proclamant les résultats globaux définitifs avant épuisement de la requête qu'il lui adressée, viole les " dispositions des lois et règlements, particulièrement de la Constituions, de laquelle elle tire sa légitimité et ses prérogatives ". Les réclamations formulées par M.O et adressées n'ont pas été vidées en amont. Apparemment, elles n'ont même pas été examinées : " nous n'avons reçu aucune notification pour le dépôt de nos observations ", précise Ousmane.
C'est pourquoi, en raison du choix porté sur lui par la majorité des nigériens qui ambitionnent de consolider les acquis de la République et de l'indépendance nationale ; de construire un Etat de droit garantissant d'une part l'exercice des droits et libertés et, de l'autre, " une justice libre et indépendante ", tout en rejetant " tout régime politique fondé sur l'oppression, la dictature, l'arbitraire, l'impunité, l'injustice, la corruption, la concussion, le régionalisme, l'ethnocentrisme, le népotisme, le pouvoir personnel et le culte de la personnalité ", Mahamane Ousmane, qui revendique la victoire en " Président élu ", a lancé un appel. D'abord aux parlementaires des partis qui soutiennent sa candidature, puis au peuple nigérien, ensuite aux corps diplomatiques accrédités dans notre pays, enfin aux corps constitués et aux forces de défense et de sécurité.
Bisso