Apparemment, l’ancien président Mahamadou Issoufou semble vouloir continuer à faire de la gestion du pétrole nigérien une affaire personnelle. Après son ami et camarade Foumakoye Gado qui a géré d’une manière opaque cette ressource naturelle pendant dix (10) ans, Issoufou Mahamadou fait nommer son fils, Sani Mahamadou, au poste de ministre de l’énergie du sous sol, des hautes tensions, de Gourou banda et du soleil. Il prend ainsi le contrôle du pétrole, de l’électricité, des panneaux solaires et énergies connexes. Avec ce poste ministériel, apparemment, taillé sur mesure, le fils de l’ancien président se fait la part belle et va déterminer, sur le plan énergétique, la vie des populations rurales et urbaines. Car, il aura, désormais, sous sa coupe, les sociétés de recherche pétrolière, la Sonidep, la Nigelec et toute autre société qui exploite le pétrole et produits dérivés et qui produit et vend de l’énergie au Niger.

Un vaste éventail de pouvoirs qui permet à Issoufou Mahamadou et son fils à avoir toujours la main sur les secteurs pourvoyeurs d’argent frais. Surtout que l’or noir nigérien va devenir, à l’orée de 2021, plus alléchant. De 20 000 barils par jour, le Niger, selon les spécialistes de la question, va passer vers la fin de l’année 2021 à 120 000 barils par jour. Une rente multipliée par 6 qui ouvre des nouvelles perspectives pour ceux qui ont, depuis 2011, mis les ressources naturelles sous coupe réglée. Après donc les dix ans de gestion opaque du pétrole, c’est une nouvelle ère, encore plus ténébreuse, qui va s’ouvrir pour la gestion du pétrole. En catapultant son fils au poste de ministre du pétrole, a p p a r e m m e n t , I s s o u f o u Mahamadou voudrait garder les secrets qui entourent le pétrole nigérien. En contrôlant le portefeuille du ministre du pétrole dont l’exploitation connaitra, bientôt, une augmentation exponentielle grâce au pipeline en cours de réalisation, Issoufou Mahamadou détient toujours les réalités du pouvoir.

Hier l’ami Foumakoye, aujourd’hui le fils Sani Mahamadou, le pétrole semble devenir un cauchemar pour le peuple nigérien. Le socialisme de Issoufou Mahamadou a toujours rimé avec népotisme.

A.S