Pour ceux qui pensent que Bazoum parle mal, il faut vous en dissuader. En effet le nouveau Président Bazoum Mohamed est un philosophe ; à ce titre, il utilise souvent les mots avec leur sens contraire. Par exemple quand l’entendrez dire «les citoyens cons», il veut juste dire «les concitoyens». Gardez-le à l’esprit et vous comprendrez mieux cet homme.
Bazoum se trompe-t-il de cibles ? Cette question est aujourd’hui en train de tarauder l’esprit de plus d’une personne au Pnds-Tarayya. Au demeurant, c’est une question qui perturbe le sommeil des plus hautes personnalités du parti au point d’en causer un véritable traumatisme. Un cacique très en colère aurait lâché lors d’une récente rencontre avec le Président Bazoum : «Pour qui roules-tu ?». Un autre serait exclamé : «Voilà la raison pour laquelle nous avons douté de ta candidature ». Toutes ces paroles dénotent d’ores et déjà de la déception que beaucoup de militants du Pnds-Tarayya sont en train de subir quant aux actes posés par le nouveau président. Ce dernier est aujourd’hui en train de faire des choix pas du tout reluisants pour certaines personnalités du parti ; surtout ceux qui ont pensé qu’ils pourraient agir comme sous l’ère Issoufou Mahamadou, en faisant nommé qui ils voulaient par simple geste de la main. C’est bien sur ce terrain que les choses sont de plus en plus glissantes.
Ceci dit, rappelons encore pour certains qui ont la mémoire courte les derniers événements consécutifs à la candidature de Bazoum. Dès l’annonce de cette candidature, beaucoup de militants du Pnds-Tarayya se sont rétractés, au point où une partie des durs a même quitté le parti. Il a fallu un sang-froid herculéen du président Issoufou Mahamadou pour maintenir ce choix. Des délégations régionales, des chefs traditionnels et religieux, même des personnalités du Nigéria avaient été mises à contribution pour changer Bazoum par un autre. Les actes de contestation de sa nationalité étaient une trappe ouverte pour ses détracteurs. Coute que coute, une large majorité au Pnds voulait que l’on changeât ce choix au profit notamment de… Ouhoumoudou, ressortissant de la région phare du Pnds-Tarayya. Peine perdue ; vous savez tout ce qui s’est passé.
Ce rappel, tout simplement pour pouvoir répondre philosophiquement à ceux qui se posent des questions comme celles citées plus haut. En effet, Bazoum roule très bien pour le Pnds et ses militants ; cependant, pas pour ceux des siens qui ont contesté sa candidature. L’homme est rancunier comme la queue d’un âne, têtu et même effronté. Wallahi si vous êtes dans ce cas, éloignez-vous de lui ou quittez carrément le pays car, même si vous êtes de la famille de Mahamadou Issoufou, il ne vous fera pas de cadeau. D’ailleurs il l’a bien dit : «La famille ne sera d’aucun secours pour un éventuel contrevenant…» ! Chapki ! Là où le bât blesse, c’est quand on replace le tout dans le contexte des détournements et autres faussetés financières. Car, il y a eu tellement de détournement de deniers publics sous l’ère Issoufou que le Président Bazoum a aujourd’hui suffisamment de matière qu’il peut mettre au verrou plus de la moitié des caciques ou des personnalités du parti. Et il les connait du bout du doigt. Et, vous connaissez notre frère le nigérien ; très fort en délation ; sûr qu’aujourd’hui que le Président Bazoum est l’homme le plus informé de ce pays, sur tous les aspects. Vous pouvez vivre de l’art du sketch si jamais il vous restitue les gags que certains lui racontent pour s’arranger sa sympathie depuis qu’il est installé à la tête de ce pays.
Comme on dit, «à quelque chose, malheur est bon». Pour ceux qui ont pensé que la candidature de Bazoum était une malédiction pour ce pays, nous disons juste Wait and see. Pour le moment, l’homme n’a fait aucun mauvais geste, aucune mauvaise sortie, aucun faux pas, pas même une mauvaise parole car, c’est surtout en matière de parler que l’on doute de lui. Là aussi, il suffit juste d’appréhender la différence ; c’est un philosophe ; il utilise les mots souvent avec leur sens contraire. Donc quand il dit citoyen cons, il veut juste dire concitoyens.
Kaillo